Sujet :

Tout est souffrance

cafard
   Posté le 20-08-2009 ŕ 12:37:55   

Sans doute allez-vous m'aider à y voir plus clair, je suis assez borgne...
Mon fils m'a offert un livre sur le Bouddhisme, il y est questions des quatre vérités saintes proclamées par le Bouddha.

La première étant sabbam duhkkam traduit par tout est souffrance .
Depuis que j'ai lu cette formule, elle ne cesse de raisonner dans mon esprit.
Je ne sais pas ce qu'elle signifie.

Le Bouddha était un homme dépressif ? Car cela ressemble à un mécaisme de défense ce n'est pas moi qui suis déprimé, c'est la réalité toute entière qui est déprimante .

Pourquoi proclamer un tel universalisme ?
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   Posté le 20-08-2009 ŕ 12:55:27   

http://fr.wikipedia.org/wiki/Quatre_nobles_v%C3%A9rit%C3%A9s
http://fr.wikipedia.org/wiki/Du%E1%B8%A5kha
http://fr.wikipedia.org/wiki/Skandha

cette notion correspond à l'inhérente contrepartie de toute activité, de tout travail et de tout mécanisme résultant des lois de la science : lois physiques, lois cellulaires, lois atomiques, lois astronomiques... cette chose est indissociable de l'énergie, au sens de l'énergie du physicien. avec la notion de skandha, on place le point d'observation, concernant les humains, au niveau protéique et génétique.
cafard
   Posté le 20-08-2009 ŕ 16:16:46   

Vous m'avez donné de la lecture et je vous en remercie mais je ne vois pas le rapport avec vos propos.

Concernant les liens de lecture :

1] je ne comprends pas ce qu'est un skandha .
Le texte 1 traduit cela par aggrégat d'attachement. Le texte 2 explique qu'il faut se débarrasser des skandha .
Mais il n'est pas possible de se débarrasser de la souffrance. Nous ne sommes pas des dieux.

2] De ces liens je comprend que l'expression sabbam duhkkam ne renvoit pas au tout mais à l'ensemble de ce qui en l'homme procure la souffrance. Les skandha seraient une description psychologique des troubles mentaux ?
Atil
   Posté le 20-08-2009 ŕ 18:53:43   

Les "skandhas" sont les cinq aspects sous lesquels se présentent tous les phénomènes mentaux ou physiques, apparaissant à celui qu'aveugle l'ignorance comme étant un Soi (âtman). Appelés aussi "agrégats" d'attachement (parce qu'ils donnent lieu à une identification en tant que "soi"), ils regroupent la matière (rûpa), les sensations (vedanâ), les perceptions (saññâ), les formations (samskara) et les consciences (vijñanâ).

Ce n'est pas que le monde en soi soit vraiment souffrance, c'est plutôt que notre attachement à lui soit un processus qui ne peut finir que par nous proccurer de la souffrance. Tout est changeant et impermanent, et s'attacher aux choses périssables ne peut que nous faire souffrir.
On peut en plus dire que notre monde est dépourvu de sens, et cela aussi est générateur de souffrances possibles.
cafard
   Posté le 20-08-2009 ŕ 23:35:18   

Avez vous des exemples pour chacun d'eux car je ne comprends pas l'intérêt de ces cinq aspects ?
Atil
   Posté le 21-08-2009 ŕ 18:47:13   

La matière (rûpa) = Je suis mon corps. Et je crains donc la destruction de mon corps ou sa transformation en autre chose, car cela représente ma mort.

Les sensations (vedanâ ) = Je n'existe que par mes sensations. Je crains donc de devenir froid, sans émotion, sans senstions, sans sentiment.

Les perceptions (saññâ ) = Je n'existe que par mes perceptions. J'ai donc peur de ne plus voir, de ne plus entendre, de ne plus recevoir d'informations.

Les formations (samskara ) = Je m'identifie à ma personnalité, à mes souvenirs, à mes blocages émotifs, etc ... J'ai donc peur de les perdre, sinon je ne suis plus Moi.

Les consciences (vijñanâ ) = Je suis ma conscience. J'ai peur que ma conscience se modifie car ca voudrait dire que je suis impermanent.
cafard
   Posté le 21-08-2009 ŕ 22:33:22   

Je vous remercie. Il y a ainsi une forme d'universalisme de la souffrance. Le Bouddha propose une méthode pour se débarrasser de l'attachement à la souffrance ? Pour atteindre le nirvana comme le disent les jeunes.
Atil
   Posté le 22-08-2009 ŕ 19:54:47   

Si on ne s'accroche pas désespérément à la permanence des choses, des sensations, des perceptions, des caractères et de la conscience, alors on n'a plus aucune raison de souffrir.
On n'est plus qu'un flux qui passe sans s'attacher à rien et sans déplorer que rien ne dure.