Sujet :

Que vaut notre monde ?

Atil
   Posté le 31-07-2004 à 08:13:50   


Notre monde est-il un environnement merveilleux ou un véritable enfer ?
PizzaMan
   Posté le 31-07-2004 à 16:42:42   

Le pire enfer, c'est toujours celui qu'on porte en soi.
Atil
   Posté le 31-07-2004 à 18:03:32   

Normal puisque c'est nous même qui définissons ce que l'on entendra par "enfer".

Mais est-il possible de juger objectivement de la valeur de notre monde ?

Peut-on dire s'il vaut mieux exister ici plutôt que de ne pas exister ?
PizzaMan
   Posté le 01-08-2004 à 01:27:04   

Il me semble avoir donné la réponse là-dessus...

L'enfer c'est en soi qu'on le porte, et tant qu'on le porte c'est une bonne partie de notre perception du monde qui en prend plein les dents.

Comment veux-tu juger objectivement quoi que ce soit, dans ces conditions-là ?
Atil
   Posté le 01-08-2004 à 09:41:53   

Pour juger objectivement, il faut se débarasser de tout préjugé culturel et de toute réaction émotive.
Alors si on observe le monde froidement, que voit-on ?
Que le monde existe et puis c'est tout.
Les notions de "merveilleux" ou "horrible" n'existent pas (et n'ont pas de sens) dans une vision froide et objective.
Le monde est donc ce qu'il est , point.

Mais dans ce cas, il est tout aussi indiférent de vivre ou de ne pas vivre.
Alors pourquoi se donner de la peine pour vivre ?
Puisque ni vivre ni mourir n'est plus désirable ni plus indésirable que l'autre ?
PizzaMan
   Posté le 01-08-2004 à 15:59:03   

Et pourquoi ce besoin d'observer froidement le monde ?
Pour te trouver une bonne raison pour te faire sauter le caisson ?

Tu n'arriveras jamais à être assez objectif, donc tu peux oublier toute idée de suicide.
Atil
   Posté le 01-08-2004 à 18:30:43   

Donc autant s'arranger pour trouver le monde merveilleux, même si on sait que ce n'est qu'une impression sans fondement.
Au moins ainsi on est heureux.
PizzaMan
   Posté le 01-08-2004 à 19:27:48   

Tu peux te réjouir d'observer les jolies jambes des filles minces, ce n'est pas qu'une impression sans fondement.

Tu peux aussi te réjouir de manger un bon plat, ce n'est pas non plus qu'une impression à la con.

Tu peux même te réjouir qu'un mec se réjouisse quand tu lui donnes ton aide. Ce n'est rien d'illusoire.

Le monde est à la fois relativement super, et à la fois relativement craignos. Ça dépend de la grosseur de tes couilles...
Atil
   Posté le 01-08-2004 à 21:47:39   

"Tu peux te réjouir d'observer les jolies jambes des filles minces, ce n'est pas qu'une impression sans fondement. "

-------->Voir qu'une femme est mince est objectif.
Trouver que les filles minces sont plus jolies que les grosses est subjectif.



"Tu peux aussi te réjouir de manger un bon plat, ce n'est pas non plus qu'une impression à la con. "

--------->Ce que j'aime manger peut sembler dégeulasse à un autre.
Les gouts sont subjectifs.


"Tu peux même te réjouir qu'un mec se réjouisse quand tu lui donnes ton aide. Ce n'est rien d'illusoire."

-------->Toute émotion est subjective.
Les gens qui montrent leur gratitude de manière trop enthousiste envers moi me mettent mal à l'aise.


Finalement, il vaut mieux essayer d'aimer ce qu'on a que d'essayer d'avoir ce qu'on aime. Surtout si ce qu'on aime est hors de prix.


"Le monde est à la fois relativement super, et à la fois relativement craignos. Ça dépend de la grosseur de tes couilles..."

-------->Comment font les femmes, alors ?
PizzaMan
   Posté le 01-08-2004 à 22:35:34   

Subjectifs ou pas, il y en a pour tous les goûts. Il y en a pour tout le monde, mon pote.
Atil
   Posté le 01-08-2004 à 22:56:02   

C'est justement parceque les gouts sont subjectifs qu'il y en a pour tous les gouts.
PizzaMan
   Posté le 01-08-2004 à 23:06:56   

Donc il n'y a pas de quoi se faire chier avec des impressions sans fondements qui n'existent pas.
Atil
   Posté le 02-08-2004 à 08:14:14   

Oui.
Mais c'est plus facile à savoir en théorie qu'à mettre en application.

Si un jour on me torture, je ne sais pas si je serai capable d'acquérir des gouts masochistes afin de trouver la situation plaisante !
Ase
   Posté le 15-01-2006 à 13:02:38   

atil:

"Mais est-il possible de juger objectivement de la valeur de notre monde ? "

---> non car le simple jugement n'est pas objectif. Pour etre objectif il faut simplement voir.
Quand tu juges tu fait intervenir le mental, donc tu ne vois plus le monde, mais tu penses ton monde.


"Donc autant s'arranger pour trouver le monde merveilleux, même si on sait que ce n'est qu'une impression sans fondement.
Au moins ainsi on est heureux. "

---> il ne s'agit pas d'être dans la balance positive et de fuir la balance négative, mais d'être au-dela de la balance. C'est a dire neutre, apprécier le positif pour ce qu'il a de positif, et le négatif pour ce qu'il a de négatif.
Chaque situation est réussie quand elle est pleinement elle-même.

Exemple: une promenade sous la pluie, certains vont raler tout le long du chemin car ils seront mouillés, et d'autres trouveront que pour une journée de pluie elle est parfaitement réussie.
Il suffit de se satisfaire de ce qui est.

exemple: pour une fille grosse, je suis parfaitement réussie.

exemple: pour une torture elle peut-être parfaitement réussie.
Oui il y a une souffrance, on en accepte complètement sa présence, mais il ne sert a rien de souffrir de cette souffrance. Il faut enlever le rajout du mental qui dit: je souffre de souffrir; ou je me réjouis d'être heureux. C'est cela ce jugement qui fait que l'on classe quelque chose ds le bien, dans le mal, ds l'agréable, ou le désagréable.
Ce qui te fait souffrir est la pensée de la souffrane et non pas la souffrance elle-même.

exemple: je joue au jeu vidéo, et j'ai une rage de dents, il suffit que ma pensée soit absorbée ds le jeu pour que ma souffrance diminue, et il suffit que je pense a ma souffrance poour qu'elle se ravive.

Donc l'état de l'Enfer dépend majoritairement de la focalisation de notre pensée et du classement qu'on fait de cette situation dans ce qui nous nuit ou non.

Le monde est un enfer quand tu le classes dans ce qui te nuit, et il est merveilleux quand tu le classes dans ce qui ne te nuit pas.

exemple: un mec se fait fouetter, il peut prendre cela comme une torture ou comme le plus pur des plaisirs sexuels.
Atil
   Posté le 15-01-2006 à 16:40:02   

mais on peut trés bien juger rationellement d'une chose en fonction du but qu'elle sert à atteindre. Soit cette chose permet bien d'atteindre le but pour lequel elle a été inventée, soit elle ne le permet pas.
On peut donc trés bien juger l'efficacité. C'est la une chose rationnelle.
Ase
   Posté le 15-01-2006 à 19:25:05   

il ne s'agira donc pas d'un jugement de valeur, mais de fonctionnalité
Atil
   Posté le 15-01-2006 à 19:39:25   

On peut dire qu'un outil qui fonctionne a plus de valeur qu'un outil qui ne marche pas.
Mais ce n'est plus un jugement normatif.
Ase
   Posté le 15-01-2006 à 23:33:10   

donc quand tu parle de valeur du monde tu penses qu'un handicapé a moins de valeur qu'une personne non handicapée car il marche moins bien ?
Sak
   Posté le 16-01-2006 à 00:03:11   

à l'armée et la gendarmerie, il "veulent pas" de handicapés.

Message édité le 16-01-2006 à 00:13:03 par Sak
Atil
   Posté le 17-01-2006 à 18:04:45   

Ase a écrit :

donc quand tu parle de valeur du monde tu penses qu'un handicapé a moins de valeur qu'une personne non handicapée car il marche moins bien ?


>>>>>Oui.

C'est choquant ?

Quand un animal est handicapé, il ne survit pas. Ainsi est la loi de la nature.
PizzaMan
   Posté le 17-01-2006 à 18:16:46   

Je ne vois vraiment pas quelle valeur aux sens fonctionnel du terme on pourrait attribuer à un éclopé. C 'est l'une des vérités que la société ne veut pas admettre. Une handicapé représente une charge sociale, de l'argent que le gouvernement doit débourser de la poche des contribuables.
Ase
   Posté le 17-01-2006 à 19:55:06   

"C'est choquant ? "

---> ca ne l'est pas. Je m'y attendais. Tu identifies cette personne a son corps, ce qu'elle n'est pas. Le soi a la même valeur chez tous.
Atil
   Posté le 18-01-2006 à 18:12:19   

Oui.
Mais le soi n'est jamais handicapé, lui.

PS : Si un homme n'a pas de valeur dans un domaine, il peut en avoir dans un autre.
Ainsi si un coureur à pieds à les jambes coupées, il perd toute valeur en tant que coureur à pieds. Mais ca ne l'empèche pas de pouvoir se rendre utile dans d'aiutres disciplines.
Ase
   Posté le 19-01-2006 à 09:10:06   

Oui suivi de Mais = refus.

Oui le soi n'est pas handicapé et c'est le soi qui fait la valeur humaine. C'est cette possibilité d'en réaliser sa nature qui nous differencie des autres espèces. Voila pourquoi mettre la valeur humaine sur des données ephemeres (corps, mental, etc..) est une fause piste. Et c'est justement parce que tu avais mis la valeur humaine sur un facteur ephemere que je t'es donné l'exemple de l'handicapé, pour que tu vois qu'une fois le facteur ephemere enlevé, il reste le soi qui est égal pour tous.

Message édité le 19-01-2006 à 10:55:52 par Ase
PizzaMan
   Posté le 19-01-2006 à 10:20:24   

«Oui suivi de Mais = refus. »...


<o> On est obligés d'être d'accord ?
Ase
   Posté le 19-01-2006 à 10:58:40   

relis j'ai édité
PizzaMan
   Posté le 19-01-2006 à 11:30:34   

Tu disais qu'un handicapé a autant de valeur qu'une personne non handicapée, même s'il marche moins bien.

Et on t'a répondu grosso modo, qu'un handicapé a moins de valeur qu'une personne non handicapée sur le plan moteur, mais qu'il peut se rendre utile à d'autres niveaux, s'il en a la possibilité bien-sûr.

Alors cesses de nous casser les couilles avec tes «oui mais = refus». C'était de trop.




«Voila pourquoi mettre la valeur humaine sur des données ephemeres (corps, mental, etc..) est une fause piste»...


<o> Pourquoi une fausse piste ? Si le seul talent d'un individu est de faire la course à pieds, ce sera donc sa seule valeur utile pour la société, grâce aux compètes, et l'organisation sportive.

On vit en société, et notre vie sociale est organisée en fonction des autres et de notre valeur utile pour l'organisation sociale. En dehors de tout ceci, nous n'avons aucune valeur.
Ase
   Posté le 19-01-2006 à 14:06:39   

Tu places ta valeur du monde suivant une norme matérielle, ton raisonnement est normal de ce point de vue.
Or l'Homme n'est ni réduit a une marchandise, ni a un consomateur. C'est pour cela que la norme spirituelle dont j'évoque est plus égalitaire et humaine.
Ase
   Posté le 19-01-2006 à 14:23:54   

Tu places ta valeur du monde suivant une norme matérielle, ton raisonnement est normal de ce point de vue, suit la "logique" de ce monde.
Or l'Homme n'est ni réduit a une marchandise, ni a un consomateur. C'est pour cela que la norme spirituelle dont j'évoque est plus égalitaire et humaine.
Atil
   Posté le 19-01-2006 à 16:53:14   

Le soi des animaux vaut-il la même chose que le soi des humains ?
Sont-ils distincts ou sont-ils de même nature ?
Ase
   Posté le 19-01-2006 à 18:46:57   

c'est le meme en effet.

Mais l'humain contrairement à l'animal, a en plus la faculté de le réaliser et en prendre conscience definitivement. L'animal ne le peut pas par lui meme, mais certain gurus leur ont donner l'eveil par grace, exemple la vache de ramana maharshi.
PizzaMan
   Posté le 19-01-2006 à 18:52:13   

Les animaux n'ont pas de conscience ?
Ase
   Posté le 22-01-2006 à 16:09:17   

Les animaux n'ont pas de conscience ?

---- les animaux n'ont pas la possibilité de réaliser la conscience, de faire cette introspection de qui ils sont pour connaitre leur veritable nature. L'homme est le seul à le faire. les animaux sont mais n'ont pas la conscience pure "je suis".
PizzaMan
   Posté le 22-01-2006 à 18:16:10   

Oui mais, comment le sait-on ?