Sujet :

La vérité

Kamel
   Posté le 23-02-2004 à 19:46:57   

On peut analyse la vérirté suivant deux possibilités. Soit la vérité est relative soit elle est absolue.

Pour Platon c'est le monde des idées. La vérité intrinsèque n'est pas accessible au monde sensible. Pour lui, la vérité était un concept universel et non lié à l'opinion, qui elle, diverge souvent. Platon divisait la perception du monde en deux: une perception sensible et une perception intelligible. La lecture sensible du monde est mouvante et source d'erreurs. La lecture intelligible est source de la connaissance.

En ce qui concerne le monothéisme, prenons un exemple à travers l'islam :"""Connaître la personne à qui l'on s'adresse est crucial.
On ne parlera pas des miracles scientifiques du Coran à un passionné de poésie.
L'Islam est LA Vérité et il existe une infinité de voies qui mènent vers cette vérité. Certains seront attirés par le Coran. D'autres par l'Unicité de Dieu (pur monothéisme), d'autres parce qu'ils auront entendu l'Addhan. D'autres par la rationalité de l'Islam, d'autres par l'amour d'Allah swt pour ses créatures, d'autres par la vie du Prophète (pbsl), etc...Plus important encore, beaucoup deviendront musulmans juste pour avoir vu un vrai musulman et ensuite désiré être comme lui.
Les Chrétiens sont très "amour". Vous pourrez montrer tous les arguments du monde à un Chrétien pour lui faire voir que l'Islam est La Vérité, il ne vous écoutera pas car vous n'aurez pas atteint son coeur. Certains curés/prêtres leurs mentent à propos de l'Islam (expérience personnelle). Ils disent qu'Allah est un Dieu différent et qui est très colérique. Ils disent que nous sommes des esclaves de Dieu alors qu'ils sont les fils de Dieu.. En gros, ils font passer l'Islam pour une religion sans amour alors que c'est le contraire. Mais c'est un autre sujet qui sera abordé plus tard insha'Allah """

On est donc face à une vérité issue d'un jugement d'autorité. Je declare "ceci est la vérité".

Descartes pense que cela consiste dans l'accord entre l'idée et la chose. Cette définition traditionnelle et très respectable de la vérité ne nous avance pourtant pas beaucoup quand on recherche un critère ou une marque certaine de la vérité. Lorsque, comme c'est le cas pour Descartes, on considère l'existence des choses extérieures comme douteuse, il ne reste plus qu'à considérer un jugement ou une proposition tenue pour vraie et se demander alors ce qui la fait telle. Une proposition de cette sorte, Descartes vient d'en découvrir une (et une seule, d'ailleurs) avec le cogito :

" Je suis certain que je suis une chose qui pense."

Il ajoute aussitôt :

" mais ne sais-je donc pas aussi ce qui est requis pour me rendre certain de quelque chose ? "

En d'autres termes, il se demande s'il n'est pas possible d'extraire, pour ainsi dire, de cette proposition ce qui la rend vraie, et de faire de cela la règle générale de la vérité.

" Je pense, je suis " étant l'objet d'une claire et distincte perception, et étant vrai pour cette raison, on peut établir pour règle générale que " toutes les choses que nous concevons fort clairement et distinctement, sont toutes vraies " .

Pour spinoza, la vérité trouve son évidence propre. Alors que kant y trouve plus une validité logique. Je cite :"Si la vérité consiste dans l'accord d'une connaissance avec son objet, il faut, par là même, que cet objet soit distingué des autres; car une connaissance est fausse, quand elle ne concorde pas avec l'objet auquel on la rapporte, alors même qu'elle renfermerait des choses valables pour d'autres objets. Or, un critère universel de la vérité serait celui qu'on pourrait appliquer à toutes les connaissances, sans distinction de leurs objets. Mais il est clair&emdash;puisqu'on fait abstraction en lui de tout le contenu de la connaissance (du rapport à son objet) et que la vérité vise précisément ce contenu&emdash;qu'il est tout à fait impossible et absurde de demander un caractère de la vérité de ce contenu des connaissances, et que, par conséquent, une marque suffisante et en même temps universelle de la vérité ne peut être donnée. Comme nous avons appelé le contenu d'une connaissance sa matière, on devra dire qu'on ne peut désirer aucun critère universel de la vérité de la connaissance quant à sa matière, parce que c'est contradictoire en soi.

Mais pour ce qui regarde la connaissance, quant à sa forme simplement (abstraction faite de tout contenu), il est également clair qu'une logique, en tant qu'elle traite des règles générales et nécessaires de l'entendement, doit exposer, dans ces règles mêmes, les critères de la vérité. Car ce qui les contredit est faux puisque l'entendement s'y met en contradiction avec les règles générales de sa pensée et, par suite, avec lui-même. Mais ces critères ne concernent que la forme de la vérité, c'est-à-dire de la pensée en général et, s'ils sont, à ce titre, très justes, ils sont pourtant insuffisants. Car une connaissance peut fort bien être complètement conforme à la forme logique, c'est-à-dire ne pas se contredire elle-même, et cependant être en contradiction avec l'objet. Donc le critère simplement logique de la vérité, c'est-à-dire l'accord d'une connaissance avec les lois générales et formelles de l'entendement et de la raison est, il est vrai, la condition sine qua non et, par la suite, la condition négative de toute vérité; mais la logique ne peut pas aller plus loin; aucune pierre de touche ne lui permet de découvrir l'erreur qui atteint non la forme, mais le contenu." Fin de citation.

Pour résumer un peu, on peut dire que la vérité se définit en plusieus axes. L'une qui est transcendantale (vérité absolue) tandis que l'autre qui serait l'adéquation de la pensée avec le réel (vérité relative).

Mais la vérité véhicule t'elle des valeurs ?.

1, une aspiration, une vertue,
2, une consolation (Nietzsche)
3, une utilité (pragmatisme)
4, source d'humilité (freud)
5, un dogmatisme

Dernière question ! y a t-il des frontières ?.

On peut les résumer ainsi : d'une part l'illusion (puisque sujet à l'opinion donc possibilité d'une perception fausse, qui peut donc être source d'erreur) et d'autre part l'imagination (moyen d'expliquer le monde, qui représente une source de vérité).
Atil
   Posté le 24-02-2004 à 09:04:51   

Doit-on appeler "vérité" ce que l'on juge comme vrai ... c'est à dire un savoir relatif que l'on remettra peut-être en question un jour ?
Dans ce cas plusieurs vérités peuvent exister selon les cultures.
Ou doit-on appeler "vérité" un absolu qui existe en dehors de nous mais que l'on ne peut pas atteindre ?
Dans ce cas la vérité est une et transcende les cultures.

La vérité est-elle une chose en soi, un but à atteindre ?
Ou est-elle un rapport entre deux choses ? (Entre le monde extérieur et son concept correspondant dans notre esprit) ?

Peut-être que la vérité est ce qui EST, indépendemment de nous.
Alors que ce qui dépend de nous, de nos sens et de notre capacité à comprendre ce n'est que ce qui SEMBLE (et qui varie donc selon les gens).

Notons cependant qu'il y a une différence entre ce qui existe et ce qui est vrai, si on veut être précis.
L'ontologie étudie la réalité des choses : soit une chose existe soit elle n'existe pas.
L'épistémologie étudie les rapports entre les choses : soit un rapport est vrai soit il est erronné (avec des nuances).
Exemple, en linguistique :
-Les lexèmes / sémantèmes / désignateurs sont des mots descriptifs indiquant les idées, les notions et concepts. C'est le vocabulaire. (ex : noms et verbes).
-Les morphèmes / connecteurs sont des mots situatifs indiquant les relations et rapports grammaticaux reliant les mots. C'est la grammaire. (ex : conjonctions de coordination, de subordination, produits logiques, etc...)
Membre désinscrit
   Posté le 24-02-2004 à 17:26:00   

D'après NIETZSCHE, je cite:
"la première idée par laquelle l'inconnu se révèle connu fait tant de bien qu'on la " tient pour vraie ".

La vérité serait donc non seulement circonstancielle, mais aussi thérapeutique.

Cela est vrai, de mon point de vue.
Kamel
   Posté le 24-02-2004 à 18:52:45   

D'ou le concept de consolation dont j'ai fais référence plus haut !.
Membre désinscrit
   Posté le 24-02-2004 à 21:21:09   

J'ai vu Kamel.
Mais la consolation est-elle équivalente au fait de se rassurer?
Je ne crois pas.
La consolation s'applique aux personnes ayant déjà été blessées.

Se rassurer est plus proche de la protection.
Atil
   Posté le 25-02-2004 à 08:36:50   

Ca me fait penser à Épicure qui recommandait de chercher des explications à tous les phénomènes naturels, surtout ceux qui sont menacants. Et cela non pas pour le plaisir de comprendre, mais pour se sentir rassuré : il est plus sécurisant de se trouver face à des choses connues que face à des choses inconnues.
Mais pour Épicure, l'important n'était pas de vraiment comprendre les choses : avoir seulement l'impression de comprendre sufisait.
Decency
   Posté le 26-02-2004 à 07:36:04   

Les épicuriens m'ont toujours paru plus sympathiques que les nietzschéens. Ne pas trop perdre son temps à comprendre, mais plutôt à absorber et assimiler.
Membre désinscrit
   Posté le 26-02-2004 à 07:57:29   

Absorber, assimiler, mais ne pas comprendre.
La définition du parfait conosomateur.
Atil
   Posté le 26-02-2004 à 08:00:36   

.....ou de l'animal qui vit simplement sans trop se poser de questions ... surtout de questions métaphysiques.
Decency
   Posté le 26-02-2004 à 14:42:36   

Peut-être qu'idéalement il vaudrait mieux cogiter sur des questions plus concrètes et qui permettent de passer du point A au point B, au lieu de faire tourner en rond, à force de trop vouloir comprendre.
Fee des Arts
   Posté le 26-02-2004 à 14:49:33   

Quelles sont les questions plus concrètes Decency?
Decency
   Posté le 26-02-2004 à 15:01:11   

Les questions abstraites telles que la signification de la vie, ou les origines, ce qu'est la vérité, etc, n'ont pas la même inhérence immédiate que de trouver un moyen pour corriger ses propres petits défauts qui empêchent d'aller plus en avant.
Atil
   Posté le 26-02-2004 à 17:58:54   

Dans ce cas ca voudrait dire qu'on laisse tomber la recherche de la vérité pour se rabattre sur la simple utilité empirique.
(pour un empirique, n'est vrai ce qui marche).
Kamel
   Posté le 26-02-2004 à 18:18:53   

tu veux dire sans utiliser au final une théorie ?.
Atil
   Posté le 26-02-2004 à 18:39:21   

Oui.
Agir sans se soucier de ce qu'il y a tout au fond des choses.
Du momment qu'un truc fonctionne, on le tient pour vrai.
Même si on ne comprend pas pourquoi ca marche
... et sans savoir si ca fonctionnera toujours de la même facon quand les circonstances auront changé.
Decency
   Posté le 26-02-2004 à 18:51:19   

On suppose que certains préfèrent récolter les fruits de ce qui est utile à court, moyen et long terme, tandis que d'autres peuvent passer toute une existence à extrapoler sur la quête de la vérité, sans n'avoir jamais pu profiter des conséquences de leur recherche.
Atil
   Posté le 26-02-2004 à 19:15:40   

Ceux qui recherchent la vérité par dessus tout, même si celle-ci n'a pas d'utilité pratique ... ne serait-ce pas Dieu qu'ils recherchent derrière le mot "Vérité" ???
Membre désinscrit
   Posté le 26-02-2004 à 21:24:16   

Decency a écrit :

On suppose que certains préfèrent récolter les fruits de ce qui est utile à court, moyen et long terme, tandis que d'autres peuvent passer toute une existence à extrapoler sur la quête de la vérité, sans n'avoir jamais pu profiter des conséquences de leur recherche.


Voilà un message intéressant, car il assimile le court et moyen terme au long terme, mettant à l'index, comme disait un certain cardinal, le préservatifs des philosophes.
Un chercheur profite rarement du fruit de ses recherches, dans n'importe quel domaine que ce fût, mais cela n'a pas d'importance.

Mais s'il y existe des chercheurs qui ne profitent pas du résultat de leurs recherches, il y a des opportunistes qui sont là pour le faire.
Priamos
   Posté le 27-02-2004 à 22:47:52   

Kamel a écrit :

On peut analyse la vérirté suivant deux possibilités. Soit la vérité est relative soit elle est absolue.

Pour Platon c'est le monde des idées. La vérité intrinsèque n'est pas accessible au monde sensible. Pour lui, la vérité était un concept universel et non lié à l'opinion, qui elle, diverge souvent. Platon divisait la perception du monde en deux: une perception sensible et une perception intelligible. La lecture sensible du monde est mouvante et source d'erreurs. La lecture intelligible est source de la connaissance.

En ce qui concerne le monothéisme, prenons un exemple à travers l'islam :"""Connaître la personne à qui l'on s'adresse est crucial.
On ne parlera pas des miracles scientifiques du Coran à un passionné de poésie.
L'Islam est LA Vérité et il existe une infinité de voies qui mènent vers cette vérité. Certains seront attirés par le Coran. D'autres par l'Unicité de Dieu (pur monothéisme), d'autres parce qu'ils auront entendu l'Addhan. D'autres par la rationalité de l'Islam, d'autres par l'amour d'Allah swt pour ses créatures, d'autres par la vie du Prophète (pbsl), etc...Plus important encore, beaucoup deviendront musulmans juste pour avoir vu un vrai musulman et ensuite désiré être comme lui.
Les Chrétiens sont très "amour". Vous pourrez montrer tous les arguments du monde à un Chrétien pour lui faire voir que l'Islam est La Vérité, il ne vous écoutera pas car vous n'aurez pas atteint son coeur. Certains curés/prêtres leurs mentent à propos de l'Islam (expérience personnelle). Ils disent qu'Allah est un Dieu différent et qui est très colérique. Ils disent que nous sommes des esclaves de Dieu alors qu'ils sont les fils de Dieu.. En gros, ils font passer l'Islam pour une religion sans amour alors que c'est le contraire. Mais c'est un autre sujet qui sera abordé plus tard insha'Allah """

On est donc face à une vérité issue d'un jugement d'autorité. Je declare "ceci est la vérité".

Descartes pense que cela consiste dans l'accord entre l'idée et la chose. Cette définition traditionnelle et très respectable de la vérité ne nous avance pourtant pas beaucoup quand on recherche un critère ou une marque certaine de la vérité. Lorsque, comme c'est le cas pour Descartes, on considère l'existence des choses extérieures comme douteuse, il ne reste plus qu'à considérer un jugement ou une proposition tenue pour vraie et se demander alors ce qui la fait telle. Une proposition de cette sorte, Descartes vient d'en découvrir une (et une seule, d'ailleurs) avec le cogito :

" Je suis certain que je suis une chose qui pense."

Il ajoute aussitôt :

" mais ne sais-je donc pas aussi ce qui est requis pour me rendre certain de quelque chose ? "

En d'autres termes, il se demande s'il n'est pas possible d'extraire, pour ainsi dire, de cette proposition ce qui la rend vraie, et de faire de cela la règle générale de la vérité.

" Je pense, je suis " étant l'objet d'une claire et distincte perception, et étant vrai pour cette raison, on peut établir pour règle générale que " toutes les choses que nous concevons fort clairement et distinctement, sont toutes vraies " .

Pour spinoza, la vérité trouve son évidence propre. Alors que kant y trouve plus une validité logique. Je cite :"Si la vérité consiste dans l'accord d'une connaissance avec son objet, il faut, par là même, que cet objet soit distingué des autres; car une connaissance est fausse, quand elle ne concorde pas avec l'objet auquel on la rapporte, alors même qu'elle renfermerait des choses valables pour d'autres objets. Or, un critère universel de la vérité serait celui qu'on pourrait appliquer à toutes les connaissances, sans distinction de leurs objets. Mais il est clair&emdash;puisqu'on fait abstraction en lui de tout le contenu de la connaissance (du rapport à son objet) et que la vérité vise précisément ce contenu&emdash;qu'il est tout à fait impossible et absurde de demander un caractère de la vérité de ce contenu des connaissances, et que, par conséquent, une marque suffisante et en même temps universelle de la vérité ne peut être donnée. Comme nous avons appelé le contenu d'une connaissance sa matière, on devra dire qu'on ne peut désirer aucun critère universel de la vérité de la connaissance quant à sa matière, parce que c'est contradictoire en soi.

Mais pour ce qui regarde la connaissance, quant à sa forme simplement (abstraction faite de tout contenu), il est également clair qu'une logique, en tant qu'elle traite des règles générales et nécessaires de l'entendement, doit exposer, dans ces règles mêmes, les critères de la vérité. Car ce qui les contredit est faux puisque l'entendement s'y met en contradiction avec les règles générales de sa pensée et, par suite, avec lui-même. Mais ces critères ne concernent que la forme de la vérité, c'est-à-dire de la pensée en général et, s'ils sont, à ce titre, très justes, ils sont pourtant insuffisants. Car une connaissance peut fort bien être complètement conforme à la forme logique, c'est-à-dire ne pas se contredire elle-même, et cependant être en contradiction avec l'objet. Donc le critère simplement logique de la vérité, c'est-à-dire l'accord d'une connaissance avec les lois générales et formelles de l'entendement et de la raison est, il est vrai, la condition sine qua non et, par la suite, la condition négative de toute vérité; mais la logique ne peut pas aller plus loin; aucune pierre de touche ne lui permet de découvrir l'erreur qui atteint non la forme, mais le contenu." Fin de citation.

Pour résumer un peu, on peut dire que la vérité se définit en plusieus axes. L'une qui est transcendantale (vérité absolue) tandis que l'autre qui serait l'adéquation de la pensée avec le réel (vérité relative).

Mais la vérité véhicule t'elle des valeurs ?.

1, une aspiration, une vertue,
2, une consolation (Nietzsche)
3, une utilité (pragmatisme)
4, source d'humilité (freud)
5, un dogmatisme

Dernière question ! y a t-il des frontières ?.

On peut les résumer ainsi : d'une part l'illusion (puisque sujet à l'opinion donc possibilité d'une perception fausse, qui peut donc être source d'erreur) et d'autre part l'imagination (moyen d'expliquer le monde, qui représente une source de vérité).



Le mot"vérité" n'est qu'une illusion.....Que peut-il "impliquer" en plus ou en moins que le vrai par rapport au faux?
La distinction ici en jeu(qu'il s'agisse de la vérité ou du vrai) ne peut être que logique.....En dehors de celle-ci n'existe-t-il,sans doute,
aucune différence entre le vrai et son contraire.....
Que vient donc faire la religion ici?
Rien.....


Avec mes salutations,Priamos
Kamel
   Posté le 27-02-2004 à 23:41:51   

----La distinction ici en jeu(qu'il s'agisse de la vérité ou du vrai) ne peut être que logique.....En dehors de celle-ci n'existe-t-il,sans doute,
aucune différence entre le vrai et son contraire.....
Que vient donc faire la religion ici?
Rien..... ----

réponse : La logique est une suite d'adéquation mathématique. Donc si tu t'enfermes dans la logique il vaut mieux éviter de faire de la philo.

De plus mon propos était de démontrer qu'il y a plusieurs concepts de véirté.

Tu n'as jamais entendu parler de la vérité comme concept théologique ???. La religion se base sur une révélation. L'islam est LA vérité. Le christianisme est LA vérité. Chaque religion croit posséder sa vérité. Elle existe en tant que concept. L efait d'y adhérer ou pas n'est pas le problème. Je ne parle que de concept.
Atil
   Posté le 28-02-2004 à 08:40:02   

"Donc si tu t'enfermes dans la logique il vaut mieux éviter de faire de la philo."

--------> Je ne comprends pas : La philosophie ne peut pas se pratiquer sans la logique, donc elle en dépend aussi.
Ou alors tu veux dire qu'il faut AUSSI construire des concepts avant de les relier par des déductions logiques ? (la logique pure ne servirait à rien si elle n'avait pas de concepts à relier).



"De plus mon propos était de démontrer qu'il y a plusieurs concepts de véirté."

---------> Il y a plusieurs concepts de la vérité ... mais peut-être n'y a-t-il qu'une seule vérité, dans l'absolu, en dehors de nos concepts subjectifs et imparfaits ?



"Tu n'as jamais entendu parler de la vérité comme concept théologique ???"

---------> C'est bien ce que je soupconnais : derrière la recherche de la Vérité (avec un grand V), c'est la recherche de Dieu qui se cache.



"La religion se base sur une révélation. L'islam est LA vérité. Le christianisme est LA vérité. Chaque religion croit posséder sa vérité. Elle existe en tant que concept. L efait d'y adhérer ou pas n'est pas le problème. Je ne parle que de concept."

-----------> Une vérité qui n'est qu'un concept ne peut pas être la vérité absolue.
Celle-ci existe en dehors de nos concepts limités.
Une vérité qui n'est qu'une croyance culturelle ne peut en aucun cas être la vérité : elle ne peut être qu'un dogme.
La vraie vérité c'est ce qui existe indépendemment de nos croyances, de nos à-prioris culturels, de nos préjugés. Il n'y a pas de vérité personnelle ; il n'y a que LA vérité impersonnelle, qui est (ou devrait être) la même pour tout le monde.
Le mot "vérité" ne devrait pas être employé pour désigner ce qui est personnel mais seulement universel.
Une vérité non-universelle c'est un paradigme.
Priamos
   Posté le 05-03-2004 à 22:57:14   

Atil a écrit :

Ceux qui recherchent la vérité par dessus tout, même si celle-ci n'a pas d'utilité pratique ... ne serait-ce pas Dieu qu'ils recherchent derrière le mot "Vérité" ???


Monsieur,

L'inutilité(il ne faut pas l'oublier) est aussi la marque principale
de la stupidité.....
Le mot "vérité" sans un contenu "sémantique" ayant vraiment une
valeur est également....stupide.

Parler du vrai et de l'exact serait peut-être "moins grand" mais peut-être plus rentable.....Un critère permettant plus ou moins sûrement
de distinguer le vrai du faux serait " plus utile" parce "qu'utilisable"....

Au lieu de "divaguer" sur la vérité pour n'aboutir ...à rien,comme d'habitude....

Avec mes salutations;Priamos
Atil
   Posté le 05-03-2004 à 23:57:49   

C'est "vrai" que le mot "vérité" n'a pas vraiment de sens.
C'est juste un grand concept pour nous éblouir.
Tout ce qui existe c'est une adéquation plus ou moins bonne entre les choses et notre représentation des choses.

A moins que l'on ne désigne par "Vérité" (avec un grand V) la connaissance totale de tout ce qui est ?... ce qui semble ne pouvoir appartenir qu'à une divinité.
Kamel
   Posté le 06-03-2004 à 08:04:20   

Je pense que j'en ai fais un bon résumé tout au début, mais ceci dit on est pas plus avancé. ON sait ce que c'est comme concept modulable mais pas comme vérité ultime.
Priamos
   Posté le 15-03-2004 à 14:29:35   

Atil a écrit :

C'est "vrai" que le mot "vérité" n'a pas vraiment de sens.
C'est juste un grand concept pour nous éblouir.
Tout ce qui existe c'est une adéquation plus ou moins bonne entre les choses et notre représentation des choses.

A moins que l'on ne désigne par "Vérité" (avec un grand V) la connaissance totale de tout ce qui est ?... ce qui semble ne pouvoir appartenir qu'à une divinité.


Une alternative"utile" par rapport à la vérité serait L'EXCLUSION
DE L'ERREUR,terme "utilisable" avec peu de savoir....et de manière
efficace....

Avec mes salutations,Priamos
Atil
   Posté le 15-03-2004 à 17:32:41   

Une phrase peut être vraie ou fausse.

Mais que voudrait donc signifier le concept de Vérité ultime ?

Serait-ce l'ensemble de toutes les phrases qui sont vraies ?

Serait-ce la formule permettant de déterminer la véracité ou la fausseté de chaque phrase ?

La vérité n'étant qu'un rapport entre une phrase et le monde réel, le mot "Vérité ultime" me semble dépourvu de sens : Cette Vérité serait un rapport exact entre quelle phrase et quelle réalité extérieure ?


Quand a l'erreur, ou commence-t-elle et ou finit-elle ?

Une proposition doit avoir quel degré de précision pour être considérée comme vraie et dénuée d'erreur ?

Par exemple, si je dis...

"Pi = 3,1"... Est-ce la vérité ou une erreur ?

"Pi = 3,14"... Est-ce la vérité ou une erreur ?

"Pi = 3,141"... Est-ce la vérité ou une erreur ?

...et je peux continuer ainsi à l'infini puisqu'il est impossible d'atteindre le dernier chiffre de PI.

Donc aucune phrase sur PI ne peut être vraie à 100%.
Toute phrase ne peut qu'approcher + ou - de la vérité sur PI.
Doit-on alors dire que toutes ces phrases sont fausses et que la vérité est hors d'atteinte ?
quarkenciel
   Posté le 19-03-2004 à 22:30:09   

Kamel a écrit :

Je pense que j'en ai fais un bon résumé tout au début, mais ceci dit on est pas plus avancé. ON sait ce que c'est comme concept modulable mais pas comme vérité ultime.


Ce qui me gêne, c'est de parler de se questionner au sujet de la vérité, en se demandant : EST-IL VRAI QUE LA VERITE EST ceci...
Dire que c'est un questionnement tautologique serait peut-être abusif parce qu'on me rétorquera qu'on peut utiliser le mot dans des sens différents, dans le premier mot en utilisant notre intuition de la vérité et dans le second, ce genre "d'absolu" que l'on cherche à définir, en bref, comme un cerveau qui essaye de comprendre son PROPRE FONCTIONNEMENT... Qu'il utilise sa propre capacité pour se connaître lui-même n'est pas gênant en soi, mais par définition, il me semble qu'il ne pourra que S'APPROCHER de son propre fonctionnement.

Lorsqu'on se regarde dans un miroir, on ne voit qu'un reflet, lorsqu'on s'examine nous-même, on n'utilise que ce qu'on a, qui peut très bien se révéler trop limité pour nous comprendre nous-mêmes...
C'est pourquoi, sans vouloir offenser les philosophes, je trouve qu'il manque parfois à certaines de leurs réflexions la "mise en italique", le conditionnel... Mais sans doute, comme l'avait dit un vieux sage, est-il préférable de ne pas BAFOUILLER sa vérité, et même la dire à très haute voix afin qu'elle soit entendue de tous et qu'on puisse la remettre en question...

Peut-être est-ce la raison pour laquelle beaucoup de gens "AFFIRMENT"...
Affaire à suivre...

Bonne soirée Kamel, et ne prends pas ce que j'ai dit pour toi s'il te plaît, puisque c'est en suivant l'ENSEMBLE des discussions que ça m'est venu, ok ?!!!... Mes amitiés et content de te retrouver

Jef