Sujet :

La vulgarité

Atil
   Posté le 17-09-2005 à 22:06:53   


Les gros mots, les obscénités, les paroles ordurières doivent être jugées comment ?
Est-ce neutre ?
Est-ce un signe d'immaturité ?
Ou d'émotivité ?
Ou quoi encore ?
Verdad
   Posté le 17-09-2005 à 22:58:30   

Un signe de faiblesse lorsqu'elles sont proférées de loin.
Sinon, elles sont le signe d'une personne voulant s'attirer des ennuis, et qui y parviendra tôt ou tard.
Milie
   Posté le 18-09-2005 à 13:48:14   




Atil a écrit :


Les gros mots, les obscénités, les paroles ordurières doivent être jugées comment ?
Est-ce neutre ?
Est-ce un signe d'immaturité ?
Ou d'émotivité ?
Ou quoi encore ?



A mon sens, celà peux inclure toutes les raisons émises dans tes questions...Et bien souvent.. Les personnes vulgaire vis àvis des autres,s'en servent comme un semblant de force.. Ils pensent avoir un pouvoir,qui suivant les récepteurs peux effectivement être atteint...


Atil
   Posté le 18-09-2005 à 15:17:58   

N'est-ce pas plus une faiblesse qu'une force ?
C'est une sorte de manque de controle sur soi-même, non ?

Sauf quand on le fait exprés pour choquer et attirer l'attention.

Et ceux qui en sont choqués sont eux aussi en état de faiblesse : comment de simples mots pourraient-ils les émouvoir si facilement ?

Message édité le 18-09-2005 à 15:19:09 par Atil
Verdad
   Posté le 18-09-2005 à 16:22:38   

Tu es dans le vrai Atil. Mais ceux qui veulent provoquer sont aussi en état de faiblesse. Ils ont besoin d'attirer l'attention sur eux.
Milie
   Posté le 18-09-2005 à 16:27:53   




Atil a écrit :

N'est-ce pas plus une faiblesse qu'une force ??


Quelqu'un déquilibré peux le comprendre, mais pas celui qui agit.
Car pour lui, dans ces instants, il "pense" détenir un pouvoir sur l'autre...Ne serais-ce que par son agressivité, émise dans les vulgarités.

Atil a écrit :

C'est une sorte de manque de controle sur soi-même, non ??


Un moyen de défenses, ou d'attaques.

Atil a écrit :

Sauf quand on le fait exprés pour choquer et attirer l'attention.


Aussi, une façon extrême pour se faire entendre

Atil a écrit :

Et ceux qui en sont choqués sont eux aussi en état de faiblesse : comment de simples mots pourraient-ils les émouvoir si facilement ?


Je pense que nos façons de réceptioner, ou d'entendre, ce font en fonction de la manière d'ont on s'estime....


PizzaMan
   Posté le 18-09-2005 à 17:15:56   

Verdad a écrit :

Tu es dans le vrai Atil. Mais ceux qui veulent provoquer sont aussi en état de faiblesse. Ils ont besoin d'attirer l'attention sur eux.



<o> https://22.alloforum.com/sujet-22-0-16985-0-0-1-392948-1.html

Bienvenue dans le club, taro mathias
Verdad
   Posté le 18-09-2005 à 17:28:01   

Avoir relu cet échange m'a affligé.
Comme je manquais de clairvoyance! Comme j'étais fat et imbu de moi-même!

Pour un peu, j'aurais pu me confondre avec d'autres...
Atil
   Posté le 18-09-2005 à 21:12:13   

En résumé on peut donc dire qu'il y a deux sortes de grossièretés :
Celles qui sont préférées par manque de sang-froid et besoin de se défouler.
Et celles proférées exprés pour décontenancer l'adversaire.

Mais il y a peut-être aussi le cas des grossièretés qui n'en sont pas : Une personne parle simplement, en "appelant un chat un chat", alors qu'une autre, trop prude, voit des grossièretés la-dedans alors qu'il n'y en a pas.
vestas
   Posté le 19-09-2005 à 05:40:18   

On a tous déja été grossiers dans notre vie. Il suffit de s'examiner lorsque nous sommes grossiers et cela va nous dire qui nous rend ainsi. Peut importe la façon dont ils sont utilisés ils sont un signe de manque de contrôle.
1diane3
   Posté le 19-09-2005 à 10:41:33   

Celles qui sont préférées par manque de sang-froid et besoin de se défouler.
Et celles proférées exprés pour décontenancer l'adversaire.

--> Pour moi, la grossièreté dirigée est une agression verbale qui reste une forme d'agression, qu'elle soit proférée à chaud ou à froid.
Frapper une personne pour la décontenancer est plus condamnable encore par la justice que de frapper une personne en ayant perdu ses moyens.

Et ceux qui en sont choqués sont eux aussi en état de faiblesse : comment de simples mots pourraient-ils les émouvoir si facilement ?
--> Il y a une différence entre : être choqué par la grossièreté d'une personne et refuser de se faire agresser.
Bien sûr, les grands sages vous proposent de tendre l'autre joue, de rester indifférent à la violence. Rester indifférent face à la violence signifie parallèlement ne pas lutter ni pour elle, ni contre elle. C'est n'attenter aucune action contre cette forme de non respect d'autrui.
C'est une question de choix et pas forcément de force ou faiblesse.
Celui qui se défend suffisament bien pour faire fuir son agresseur est considéré comme fort. Et non comme un faible qui est "choqué" par l'agression qu'il subit. Reste à savoir quelles armes une personne utilise pour se défendre : indifférence, violence, déni, rejet, etc.

Là nous parlons, bien plus de la violence, de l'agression que de la grossièreté en elle même. Car enfin, certaines personnes sont grossières, vulgaires parce c'est leur vocabulaire quotidien.
cebe
   Posté le 19-09-2005 à 11:46:02   

Lancer une gossièreté est aussi une manière de cacher ses manques, de faire diversion plutôt qu'être pris en défaut. Manque de confiance en soi .... comme a commencé de le suggérer Pizzaman

Un "tendre l'autre joue" métaphorique serait de laisser au grossier personnage le temps de se calmer plutôt que lui foncer dans le lard à la moindre insulte. Je ne vois pas cela comme de l'inertie, ni une fuite et encore moins d'un pacifisme faiblard ..... et ce n'est pas le sens que lui donnait Jésus dans son enseignement, puisque cette expression vient du Nouveau Testament.

La vulgarité au quotidien, celle de monsieur et madame Toutlemonde est aussi affaire de contre-culture, un moyen de se démarquer du milieu bourgeois cotoyé, peut-être.
Ou de culture tout court : quand les injures pleuvent dans la famille, on ne s'en rend même plus compte, p'tain ! ... culture, j'ai dit culture ? ... c'est quoi ça ?
Atil
   Posté le 19-09-2005 à 20:33:27   

"Pour moi, la grossièreté dirigée est une agression verbale qui reste une forme d'agression, qu'elle soit proférée à chaud ou à froid.
Frapper une personne pour la décontenancer est plus condamnable encore par la justice que de frapper une personne en ayant perdu ses moyens. "

>>>>Frapper une personne est bien, objectivement, une agression. Toute personne frappée ressent de la douleur.
Mais ce n'est pas la même chose pour les grossièretés car elles sont subjectives : le même mot semblera banal pour l'un, rigolo pour un autre, et terriblement vulgaire pour un autre.
Les gens qui sortent sans cesse des obscénités ont souvent un manque de controle sir leurs réactions émotives.
Ceux qui ne supportent pas la moindre vulgarité sont, au contraire, adeptes de l'hyper-controle sur eux-même. En clair : ils sont trés coincés.
Dans l'absolu, les vulgarités ne sont que de simples combinaisons de sons comme tous les autres mots ... et tout ce qu'on y ajoute n'est que complications dues à la culture.



"Il y a une différence entre : être choqué par la grossièreté d'une personne et refuser de se faire agresser. "

>>>>Pourquoi se sentirait-on agressé par un mot ? Pourquoi considère-t-on que tel ou tel mot est une grossièreté alors que d'autres personnes trouveront que ce même mot est banal ? La grossièreté n'est pas dans les mots mais dans notre tête à nous.
Finalement, trouver certains mots plus grossiers que d'autres ne serait-il pas une sorte de racisme contre certains mots ?


"C'est une question de choix et pas forcément de force ou faiblesse. "

>>>>Il faut vraiment être trés faible pour être blessé par un mot.
Un mot ce n'est jamais qu'une vibration sonore.
Nous ne faisons jamais que détester les mots que notre culture nous apprend (sans raisons objectives) à détester.
Donc c'est du "racisme" injustifié envers certains mots.



"Reste à savoir quelles armes une personne utilise pour se défendre : indifférence, violence, déni, rejet, etc. "

>>>>>Se défendre contre quoi ?
L'attaque par un mot ca n'existe pas. Ce n'est qu'une chose due à notre imagination culturelle.



"Là nous parlons, bien plus de la violence, de l'agression que de la grossièreté en elle même. Car enfin, certaines personnes sont grossières, vulgaires parce c'est leur vocabulaire quotidien. "

>>>>En quoi ce vocabulaire est-il vulgaire ?
Sur quoi se base-t-on d'objectif pour dire qu'un vocabulaire est vulgaire ?
Ne serait-ce pas plutôt les intentions qui font la vulgarité et non pas les mots en eux-mêmes ?
Un petit enfant qui répète une grossièreté, alors qu'il ne comprend même pas le sens de ce qu'il dit, est-il vraiment grossier ?

                          
------------------------------------------------------------------------


"Un "tendre l'autre joue" métaphorique serait de laisser au grossier personnage le temps de se calmer plutôt que lui foncer dans le lard à la moindre insulte. "

>>>>Dans le cas ou la personne est grossière par excés d'émotivité et d'énervement.
mais d'autres personnes sont "naturellement" grossières : elles disent des grossièreté en toute innocence sans même savoir que ce sont des grossièretés. Elles ne font que répéter ce qu'elles ont entendu toute leur vie dans leur famille ou leur entourage.
Quand les gens du sud de la France disent "Té ! Putain ! Con !" Ce ne sont que des exclamations 'traditionnelles" de cette région. Si des gens du nord disent les mêmes mots, alors ce sont des insultes.

 
floriane
   Posté le 19-09-2005 à 20:54:06   

franchement, les gros mots moi je trouve ça rigolo..... dire putain merde bordel fait chier ou dégage, c'est la classe.... essayer de lancer bordel fait chier en plein repas mondain ou chez des gens qui se la pètent, c'est l'effet garanti... çà me fait beaucoup rire....
1diane3
   Posté le 19-09-2005 à 22:37:30   

Tout à fait, mais là, les propos d'Atil me rappellent ceux d'Amon :
"Nous ne faisons jamais que détester les mots que notre culture nous apprend (sans raisons objectives) à détester.
Donc c'est du "racisme" injustifié envers certains mots. "

Pour être plus claire :
"putain, fait chier, j'ai fait tomber cette saloperie de clope sur mon falzar" : c'est une question de vocabulaire qui n'a pas pour vocation d'agresser une personne.
"Ta gueule espèce de sale connard ! Tu la ramènes encore et je t'en colle une" : c'est une agression verbale avec menace de violence physique.
Comme je le disais plus haut, il faut choisir de quoi nous voulons débattre : l'utilisation ou non d'un vocabulaire populaire / argotique ou de propos orduriers, d'insultes.
Cas numéro 1 : effectivement, la personne choquée par le style de la prose fait du prose-élytisme.
Cas numéro 2 : on parle de propos agressifs teintés d'argot. Ce n'est plus une question de mot.
Atil
   Posté le 20-09-2005 à 08:56:09   

C'est donc l'intention qui permet de différencier les deux choses.
Ainsi "putain !" peut n'être qu'une exclamation qu'on profère seul quand on est énervé. Ou alors ca peut être une insulte qu'on crie à une femme.
En fait ce qui choque le plus (ou qui devrait choquer le plus) dans une vraie grossièreté ce n'est pas le mot lui-même mais l'état d'esprit bas, agressif, et irrespectueux de celui qui le profère.
La vrai grossièreté se trouve dans notre état d'esprit.

Un enfant qui crie caca-boudin sans savoir ce que ca veut dire n'est pas grossier.
Par contre un snob qui dirait "Ho ! Je vous enduis d'excréments, vilain sodomisé !" serait vulgaire car ses intentions sont vulgaires.

C'est l'intention qui transforme les grossièretés en insultes.
Mais il existe aussi des grossièretés qui ne sont pas des insultes : si mon ordinateir plante et que je m'écrie "Putain de bordel de meeerde !" c'est déja une semi-grossièreté car mon esprit est rempli de colère mal-controlée... et c'est pas bô la colère !
Mais quand on est en colère, il vaut mieux jurer pour se soulager que tout casser. La violence verbale est vulgaire, mais moins que la violence physique.
1diane3
   Posté le 20-09-2005 à 09:24:36   

Non non, les degrés de grossièreté n'ont rien à voir avec la violence.
On peut être très grossier sans être violent ou violent sans être grossier.
"Grossier" est une question de niveau de langage, "violent" est une question d'intention ou d'acte.
Atil
   Posté le 20-09-2005 à 22:33:31   

L'intention je sais ce que c'est.
L'acte également.
Mais le niveau de langage j'ignore ce que c'est.
N'est-ce pas une chose trés subjective ?

Comment un mot pourrait-il nuire si ca n'a rien à voir avec des actes ou des intentions ?
Sans actes ni intention d'agir, je ne vois pas comment on pourrait nuire à autrui.
floriane
   Posté le 21-09-2005 à 09:00:09   

il ne faut pas sous-estimer les mots, ils ont une réelle influence sur notre comportement, l'exemple des politiciens est le meilleur : les discours sont "fabriqués" par des techniciens du langage.... lis des poèmes, c'est les mots qui te bercent. je crois beaucoup en leur pouvoir....en analyse, un mot prononcé par le psy peut déclenché tout un processus de guérison....dans l'enfance, les paroles dites peuvent rester en mémoire pour la vie....ne pas oublier que nous sommes avant tout des êtres de langage, base de toute communication.
1diane3
   Posté le 21-09-2005 à 10:59:17   

Mais le niveau de langage j'ignore ce que c'est.
N'est-ce pas une chose trés subjective ?
--> Je ne crois pas, en tout cas pour ce qui est des "niveaux" de langage, la notion est enseignée au collège : il y a les nievaux suivants : soutenu, courant, familier, argotique. Par contre, je ne sais pas d'où vient la codification.

Comment un mot pourrait-il nuire si ca n'a rien à voir avec des actes ou des intentions ?
Sans actes ni intention d'agir, je ne vois pas comment on pourrait nuire à autrui.
--> Dans le langage, il y a ce que l'on dit, les intentions qu'on y met et ce que l'autre perçoit. Il peut arriver que nos intentions ne soient pas perçues commes telles ou que les mots que nous utilisons ne correspondent pas à l'intention que l'on a.
Par exemple, je suis enceinte, je ne peux plus porter mon fils qui a trois ans, ça n'est pas bon pour le bébé. Mais je peux encore porter sa soeur, qui est plus légère. Si je lui dis : "je ne peux pas te porter, tu es trop lourd", il ne le prendra pas de la même manière que si je lui dis, "j'ai un bébé dans mon ventre que je porte et je n'ai pas la force de te porter en même temps". Si on change de niveau de langage c'est encore pire, je pourrais lui dire : "putain, non ! Tu vois pas que je peux pas te prendre ! Je peux pas me taper l'escalier avec deux gosses sur les bras."
Atil
   Posté le 21-09-2005 à 13:26:23   

"Je ne crois pas, en tout cas pour ce qui est des "niveaux" de langage, la notion est enseignée au collège : il y a les nievaux suivants : soutenu, courant, familier, argotique. Par contre, je ne sais pas d'où vient la codification. "

>>>C'est justement ca le problème : Il y a des gens qui décident que tel mot sera tabou et ensuite ils s'offusquent si d'autres personnes, qui utilisent un autre code de valeur, prononcent ce mot devant eux.
Si par exemple je faisais partie d'une communauté qui a décité que le mot "choucroute" est un gros mot, alors je rougirais chaque fois que j'entends ce mot. Et pourtant mon embarras serait du au simple fait que je me complique la vie à soutenir des notions de langages à plusieurs niveaux.
Pourquoi est-il grossier de nommer les organes sexuels par exemple ? Tout simplement parceque notre culture judéo-chrétienne nous à rendu coincé avec des idées d'ascétisme mal à propos. Est-ce que ces mots sont grossiers quand ils sont prononcés par un gyénécologue ?
Tout est donc bien une affaire de croyance personnelle; c'est nous-même qui décidons de suivre des tabous artificiels , de les transgresser, ou de nous en foutre.
Tout le monde a un sexe, tout le monde va au wc. C'est naturel. Pourquoi certaines sociétés considérent-elles que le vocabulaire qui se rapporte à cela est grossier ?



"Dans le langage, il y a ce que l'on dit, les intentions qu'on y met et ce que l'autre perçoit. Il peut arriver que nos intentions ne soient pas perçues commes telles ou que les mots que nous utilisons ne correspondent pas à l'intention que l'on a. "

>>>>>Dans ce cas la grossièreté n'existe que dans la tête de celui qui prétend la percevoir.
La vraie grossièreté n'existe que si une personne prononce un mot, volontairement, alors qu'elle-même le trouve choquant.
Si je dis "Bonhour madame", ce n'est pas considéré comme grossier.
Pourtant si je fais partie d'une communauté qui considère cette expression comme une insulte, et si je la prononce quand même , alors je serai grossier.
Tirer la langue est malpoli. Pourtant c'est une manière de saluer les gens tout à fait polie au Thibet. Seule l'intention de celui qui tire la langue permet donc de qualifer cet acte.



"Par exemple, je suis enceinte, je ne peux plus porter mon fils qui a trois ans, ça n'est pas bon pour le bébé. Mais je peux encore porter sa soeur, qui est plus légère. Si je lui dis : "je ne peux pas te porter, tu es trop lourd", il ne le prendra pas de la même manière que si je lui dis, "j'ai un bébé dans mon ventre que je porte et je n'ai pas la force de te porter en même temps". Si on change de niveau de langage c'est encore pire, je pourrais lui dire : "putain, non ! Tu vois pas que je peux pas te prendre ! Je peux pas me taper l'escalier avec deux gosses sur les bras." "

>>>>>La différence n'est-elle pas alors dans la colère débridée et l'irrespect qu'on manifeste ? Donc tout est du à notre état d'esprit et à nos intentions.
Les mots sont neutres. C'est nous qui les chargeons par le mépris, la colère ou la haine que nous y mettons.
Personellement, je trouve que c'est bien plus le ton que le sens des mots qui peut manifester de la vulgarité. Hors le ton exprime les sentiments qu'on a en soi.
1diane3
   Posté le 21-09-2005 à 16:36:47   

Le ton est aussi important que le sens des mots. On peut être maladroit, ne pas se rendre compte de l'impact des mots sur les autres. Les mots eux mêmes expriment les sentiments que l'on a en soi. Il ne servent pas uniquement à désigner des objets.

Les niveaux de langage quant à eux ne servent pas à dire si telle ou telle notion est taboue. Ils servent à faire des catégories dans les champs lexicaux. Par exemple, les mots sexe, organe génital, verge, utérus, vagin sont du niveau courant. Zizi, zézette, quéquette, minou, etc sont du niveau familier, tandis que bite, couilles, cul, trou, chatte sont du niveau argotique. Le fait que la société mette tout ce qu'elle trouve dans des catégories afin de créer une norme, des normes, ne change rien au problème. La société considère comme grossier non les mots argotiques mais leur emploi en dehors des codes sociaux.

Par exemple, si ton pote te dit un jour j'ai la bite en feu depuis hier, je crois que j'ai la chaude pisse, ça ne te parraitra pas spécialement vulgaire, simplement parce que la société française considère que les hommes qui parlent entre eux de leurs attributs masculins doivent utiliser des mots argotiques pour montrer qu'ils sont virils. Imagine un pote qui te dit : j'ai le zizi qui me gratte ou ma verge me démange terriblement... c'est rare.
A contrario, une femme qui a des propos argotiques envers le sexe est considérée comme obscene. Imaginez une femme qui au leu de dire : oups ! j'ai une fuite, je dois me changer lance à ses copines : merde ! j'ai la chatte pleine de sang ! j'en ai plein la culotte, va falloir que je change de pâte à cul !
Evidemment, c'est une question purement sociale. Nous vivons dans des sociétés codifiées de manière très complexe. Heureusement, les choses ont tendance à se simplifier au niveau du vocabulaire.

Bien sûr, nous souhaiterions que ces codages ne soient pas si compliqués, que nous puissions simplement dire les choses comme elles sont et être capables de prendre les choses comme elles sont, sans les interpréter. Bien sûr, les mecs qui ont des piercings de partout parce qu'ils trouvent ça beau aimeraient qu'on arrête de leur refuser du travail parce que la société décrète que ça fait peur aux vieilles dames.
Mais c'est long, de faire évoluer la société. Surtout que le sens d'évolution d'untel ne va pas forcément dans le même sens que celui de son voisin.
Il n'y a qu'à voir, au niveau de la langue, pour ce qui est de l'entrée des nouveaux mots anglais dans la langue française...
floriane
   Posté le 21-09-2005 à 21:11:47   

c'est clair que le langage est avant tout affaire de culture, de milieu social. on peut exprimer la même chose sous différentes formes. on prend parfois pour de l'agressivité ce qui n'en ai pas.. en tout cas, on a tort de sous-estimer l'impact des mots, exemple chez le psy, imaginez le chemin que peut faire un seul mot sortant de sa bouche, gravé à jamais dans notre mémoire, mal à propos il peut être destructeur, bien choisi il peut être édifiant.
Orphee
   Posté le 24-09-2005 à 21:06:29   

Ben moi ça me fait chier d'être aussi grossier !

Pourquoi ? parce que plus ça va, plus j'ai besoin d'augmenter la dose.
En fait, contrairement à ce que vous pensez (si, si, je sais que vous y pensez) je ne suis pas ("plus" serait le terme juste) si énervé que cela mais ça soulage d'exprimer son émotion, même superficielle, par des gros mots.
J'en suis pas vraiment fier c'est vrai ...
Faudrait que j'trouve un autre moyen quand même ...
Atil
   Posté le 25-09-2005 à 10:18:12   

Mais pourquoi les hommes ont-ils inventé les différents niveaux de langages ?
Pourquoi cette complication ? Pourquoi diviser les mots en différentes "castes" + ou - élevées comme on le fait parfois pour les hommes ?

Ne serait-ce pas justement pour pouvoir se soulager, de temps en temps, en employant des mots classés comme vulgaire et que les tabous sociaux nous interdisent de proférer ?
Crée-t-on des complications (et donc des tensions) inutiles dans le seul but de pouvoir se détendre en les foulant aux pieds quand on est énervé ?
zorglub
   Posté le 25-09-2005 à 16:33:42   

Curieux les mots...

Ils réduisent quand on en connait peu et sont le plus précis moyen d'expression si on sait les utiliser.
vestas
   Posté le 25-09-2005 à 17:22:11   

Il ya aussi la tonalité qui est a considérer dans la vulgarité. Certains personnes vont dire des vulgarités mais les mots sont jolis dites par eux. Tandis que d,autres vont dire les mêmes et cela va choquer. La vulgarité n'est pas seulement dans les mots mais aussi dans la personnalité.
flash
   Posté le 09-10-2005 à 16:22:46   

Bonjour à toutes et à tous.

South Park - Jamais sans mon Anus - qui continue à insulter les canadiens (êtres vulgaires à l'humour de chiottes), les juifs (intolérants et racistes), les femmes (mysogine... comment avoir confiance en des créatures qui saignent 5 jours par mois sans en creuver ?) est une apologie de la grossièreté et de la violence verbale !

http://leo13.club.fr/south_park/html/body_perso2.html

En tout cas, on y est pas dépaysé en y retrouvant le style humouristiquement destructeur de pizza man !

A bientôt
Verdad
   Posté le 09-10-2005 à 16:41:20   

Tiens! Le r'voilà lui! Il est comme fée ou cebe, il nous joue l'éternel retour...

La différence entre south park et pissou, c'est que pissou n'a aucun talent.

vestas
   Posté le 09-10-2005 à 17:20:25   

verdad, on dirait l'ancien Pizza. Je me demande si toi et Pizza, n'êtes pas la même personne.
Verdad
   Posté le 09-10-2005 à 17:26:52   

Me confondre avec l'ancien pizza man? Voilà qui est intéressant...
PizzaMan
   Posté le 09-10-2005 à 20:30:41   

" South Park - Jamais sans mon Anus - qui continue à insulter les canadiens (êtres vulgaires à l'humour de chiottes) "...


<o> Il y a parmi les employés des créateurs de South Park de nombreux canadiens qui travaillent à la conception et la rédaction. Certains ont même prétendu qu'ils se fendaient la poire en faisant "Jamais sans mon anus".




" (...) est une apologie de la grossièreté et de la violence verbale ! "...


<o> Cette série est carrément géniale. Elle se range du côté des Simpson, en décriant avec brio les travers de la société américaine et tout sur la nature humaine. C'est du grand art dont le caractère incisif n'a d'égal que mon génie pour faire péter un câble à notre petite vierge en mal de virilité...
Atil
   Posté le 09-10-2005 à 21:38:35   

C'est une série vulgaire en surface ... mais terriblement moralisante quand on regarde en dessous de la surface. Elle critique tious les travers de la société occidentale actuelle.

Par contre plein d'autres films actuels sont trés politiquement corrects en surface ... mais trés immoraux quand on regarde sous la surface.
Ase
   Posté le 04-12-2005 à 13:12:44   

"Les gros mots, les obscénités, les paroles ordurières doivent être jugées comment ?
Est-ce neutre ?
Est-ce un signe d'immaturité ?
Ou d'émotivité ?
Ou quoi encore ?"

---> ou est le baton merdeux ? qui juge ?
Atil
   Posté le 04-12-2005 à 14:51:40   

Ca me fait penser à une anecdote zen :
Un disciple avait demandé à son maitre "Qu'est-ce que le Bouddha ?"
Et le maitre a répondu "Un baton à merde !"
Ase
   Posté le 04-12-2005 à 14:59:28   

c'est justelent en reference a cela Atil hihi, et la traduction exacte donne "baton merdeux" car a l'epoque on utilisait des batons pour se torscher les fesses.
PizzaMan
   Posté le 04-12-2005 à 15:22:07   

Les bouddhistes se foutaient des bâtons dans l'cul ?

Pas étonnant qu'ils soient aussi zen, aujourd'hui...

En tout cas, c'est sympa d'avoir fait remonté le sujet, ça permet de relire à quel point Verdad était aussi con !
Atil
   Posté le 04-12-2005 à 18:08:47   

Dire "untel est un con" au lieu d'expliquer simplement pourquoi ses paroles et actes sont inappropriés ... est-ce que ca peut aussi être une forme de vulgarité ?
Ase
   Posté le 08-12-2005 à 09:17:47   

juste au passage, aux états uns il existe un sage authentique qui n'hésite pas a parler de façon mondaine. Il n'hésite pas a parler de cul.
Il est ce que je considère le plus grand sage de la planète, pourtant parfois il emploit des termes vulgaires.
Donc je ne pense pas que la vulgarité soit tellement condamnable. Par contre le mental humain suffoque lorsqu'il entent de la vulgarité.

pour en savoir un peu plus:
http://www.wie.org/FR/j20/leeintro.asp

son site web:
http://www.leelozowick.com/

------
dans le diner des cons quand ils disent "quel con!" est-ce de la vulgarité ? en tout cas cette vulgarité fait rire les spectateurs.
Elle permet même d'éveiller chez certains leur sens de spontanéité.