Sujet :

Le pardon

Atil
   Posté le 09-02-2004 à 16:48:31   


Est-il plus facile de pardonner à autrui ou de se pardonner à soi-même ?
Membre désinscrit
   Posté le 09-02-2004 à 17:07:45   

Je ne sais pas. Je n'en veux à personne. Et je me suis maintenant pardonné.
Atil
   Posté le 10-02-2004 à 09:25:25   

Qu'est-ce qui peut m'empécher de pardonner à autrui ?

Probablement le ressentiment, la colère et la haine.


Qu'est-ce qui peut m'empécher de me pardonner ?

L'orgueil, peut-être ?
Membre désinscrit
   Posté le 10-02-2004 à 12:27:20   

Plus que l'orgueil, ce qui peut empêcher de se pardonner est le respect exacerbé que l'on peut avoir pour les autres.
Toujours la fameuse éducation: il faut laisser sa place aux personnes agées par exemple.
Pourquoi?
Il ne faut pas marcher sur ses collègues pour avoir de la promotion.
Pourquoi?
etc.
Fee des Arts
   Posté le 12-02-2004 à 05:39:59   

Faut savoir pardonner........même si on le fait pour rien......au moins nous sommes en paix avec nous-mêmes.
Atil
   Posté le 12-02-2004 à 11:03:20   

Il y a pourtant une différence entre penser qu'on n'a pas le droit moral de faire certaines choses...
et ne pas pouvoir se pardonner si on a fait ces choses quand-même.

Refuser de se pardonner ou de pardonner à autrui cela peut vouloir dire qu'on donne au "on n'a pas le droit" une valeur trop absolue : Aucune faute ne peut plus être pardonnée ni réparée mais toutes doivent être sanctionnées de la manière la plus dure.
C'est refuser de donner une seconde chance, refuser le rachat, c'est être incapable de souplesse et de demi-mesure.

C'est typique des religions judéo-chrétiennes qui nous culpabilisent et qui trouvent normal de devoir soufrir en enfer pendant l'ÉTERNITÉ pour quelques pêchers commis pendant une simple durée de vie.
Kamel
   Posté le 12-02-2004 à 15:06:54   

"""" Les individus les plus heureux s’entourent d’amis, se soucient peu des relations formelles, s’investissent à fond dans le quotidien et, surtout, accordent facilement leur pardon"""".

Ce sont les conclusions que tire Martin Seligman, psychologue à l’université de Pennsylvanie, d’une longue étude sur le bonheur exposée dans son livre Authentic Happiness.

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Je crois que le plus difficile est de se pardonner à soi meme.

Voici le témoignage de Sylviane :

""On parle, en psychologie Jungienne, d'ombre et de lumière. Nous sommes tous faits de zones d'ombre et de zones de lumière. Pour amener l'ombre à la lumière, il faut d'abord la reconnaître puis l'accepter et enfin l'intégrer comme faisant partie de vous. On pourrait dire aussi, en quelque sorte, “aimer” même ses zones d'ombre... L'on dit aussi qu'avant d'essayer de régler les conflits extérieurs, il faut se pencher sur ses propres conflits intérieurs. Si l’on n'a pas la paix en soi, comment prétendre la transporter à l'extérieur ? Car ainsi se manifeste cette grande loi universelle qui veut que ce qui se passe à l'intérieur, se passe à l'extérieur.

En fait, je ne suis pas sûre qu'on n'en ait jamais terminé avec ce type de travail car au fur et à mesure que des zones sont amenées à la lumière, d'autres naissent dans l'ombre. Peut-être pouvons-nous néanmoins espérer qu'avec le temps et le processus d'évolution, il y ait de moins en moins de zones d'ombre.

Pour revenir à “se pardonner à soi-même”, je pense aussi à un sentiment incontournable qui est le “sentiment de culpabilité”. Si ce sentiment a parfois une grande utilité, je trouve néanmoins que l'église y a trop souvent fait appel. Ainsi au lieu d'être libérateur : reconnaître son ombre et chercher à la transformer, le sentiment de culpabilité devenait, au contraire, emprisonnant.

Enfin, je suis toujours impressionnée désagréablement par le fait que des peuples puissent s’en vouloir génération après génération et ce, de façon collective. En psychologie, il y a un domaine qui s’appelle la “psychogénéalogie” qui consiste à faire un travail de recherche sur sa généalogie personnelle (aussi loin que l’on puisse remonter), à recueillir un maximum de renseignements et à comprendre ce qui s’est passé de génération en génération, ce qui a été transmis, aussi bien dans le “dit” que dans le “non-dit”, les répétitions etc. Puis de faire un travail d’intégration et d’acceptation et de voir ensuite, dans ce qui a été transmis, ce que l’on veut garder comme étant ses valeurs personnelles et ce que l’on rejette comme ne faisant pas partie de sa vie.

Pour conclure, j’aimerais rajouter que, pour moi, le processus de pardon prend forcément UN temps (1 heure, 1 mois, 1 an ou beaucoup plus) et en cela il suit un processus et un cheminement intérieur. Et c’est cette absence de cheminement intérieur qui conduit la plupart des catastrophes humaines de ce monde. Ainsi, par exemple, pour un pays, le “mal” c’est l’autre : le noir, le juif, le tzigane, le bosniaque, le tutsi ou que sais-je encore... dès que l’on n’a pas reconnu en soi notre propre dimension de “manque”, de “souffrance”, ou génériquement de “mal” (cette ombre que nous ne voulons pas voir), on le projette aussitôt à l’extérieur. Evidemment, officiellement tous ces conflits sont étayés par de formidables arguments rationnels d’ordre biologique, économique ou stratégique. Mais profondément qu’en est-il ?"".

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je le trouve tres juste.
Roger Lesboules
   Posté le 12-02-2004 à 15:33:28   

"Ainsi, par exemple, pour un pays, le “mal” c’est l’autre : le noir, le juif, le tzigane, le bosniaque, le tutsi ou que sais-je encore..."

Pour certains, le mal c'est l'Américain.

"Ce sont les conclusions que tire Martin Seligman, psychologue à l’université de Pennsylvanie"

Un américain, juif en plus, faudra faire gaffe qui l'on cite pour demeurer cohérent face à soi-même, quand on se met en tête que tous les ricains sont des cons incultes et arrogants...
Kamel
   Posté le 12-02-2004 à 15:59:58   

a part exception roger. Et ça je l'ai toujours dis !.
Roger Lesboules
   Posté le 12-02-2004 à 16:20:37   

C'est trop gentil. Et à part quelques exceptions, les Algériens sont tous comme toi ?
Kamel
   Posté le 12-02-2004 à 18:11:10   

Voila tu comprends tout !.
Roger Lesboules
   Posté le 12-02-2004 à 18:16:15   

Je comprends surtout que tu es bien mal parti, et que tu devrais rapidement réviser ton opinion anti-américaine primaire avant qu'il ne soit trop tard.
Atil
   Posté le 12-02-2004 à 19:00:34   

"Pour conclure, j’aimerais rajouter que, pour moi, le processus de pardon prend forcément UN temps (1 heure, 1 mois, 1 an ou beaucoup plus) et en cela il suit un processus et un cheminement intérieur."

--------> Dans ce cas, n'y a-t-il pas certains pardons qui ne sont tout simplement que de l'oubli ???



"dès que l’on n’a pas reconnu en soi notre propre dimension de “manque”, de “souffrance”, ou génériquement de “mal” (cette ombre que nous ne voulons pas voir), on le projette aussitôt à l’extérieur."

--------> J'ai en effet souvent remarqué que l'on projetait ses défauts sur les autres. Ca se remarque surtout dans les insultes :

J'ai connu une nymphomane qui traitait souvent les femmes de putes.
J'ai connu un albinos qui traitait tout le monde de tarés.
J'ai connu un patron qui détournait de l'argent et qui traitait tous les politiciens de pourris.

Mais je n'affirmerai pas que ce comportement existe chez tout le monde.
Il y a des gens extra-punitifs (qui rejettent toutes les fautes sur autrui) et des gens intro-punitifs (qui se sentent coupables de toutes les fautes).
Kamel
   Posté le 12-02-2004 à 19:46:39   

Mon opinion anti américaine est raisonné t'inquietes pas pour moi. Ce que je n'aime pas c'est la politique menée depuis des decennies. Ceci dit individuellement il y a peut etre des cas ou certains américains sont loin d"etre con, si on enlève cet espece de mentalité récurence qu'ils sont le centre du monde !.

Tu comprends tout ou il te faut encore une explication de texte ?.?

Si on en revenait maintenant au sujet ?.
Roger Lesboules
   Posté le 12-02-2004 à 21:59:53   

"Ce que je n'aime pas c'est la politique menée depuis des decennies."

Pas seulement la politique. Leur culture et leur façon d'être en tant qu'individu. Relis-toi, et rend-toi à l'évidence. Tu t'enfonçes.

"il y a peut etre des cas ou certains américains sont loin d"etre con, si on enlève cet espece de mentalité récurence qu'ils sont le centre du monde !."

Tu vois bien qu'il n'y a pas que leur politique qui te dérange. "Certains" ne sont pas des cons, mais la majorité sont des imbéciles.

Si nous disions la même chose des Algériens ? Des juifs ? Des Portugais ?

PS.
Les Américains sont le centre du monde. Ils sont omni-présents presque partout, sinon ils ne s'attireraient pas autant les foudres.
Atil
   Posté le 12-02-2004 à 22:06:57   

Cela voudrait-il dire que l'anti-américanisme ne serait que de la simple jalousie ?
Roger Lesboules
   Posté le 12-02-2004 à 22:10:59   

On peut reprocher aux Américains mille choses justifiées, et avec raison, et par la même occasion ont peut aussi en inventer mille autres choses injustifiées, simplement parce que les USA sont la super-puissance qui fait l'envie de beaucoups d'autres dans le monde.
Kamel
   Posté le 13-02-2004 à 11:21:04   

Je n'aime pas les américians pour la simple raison que leurs aragance et leurs stupidités leurs font croire que seule leurs valeurs doit etre à l'honneur partout dans le monde.

1, Il n'ont rien à foutre en irak qu'ils dégagent,
2, La chine ne pose pas plus que ca de problèmes pour eux,
3, qu'ils balayent devant leurs portes avant de vouloir faire celles des autres (peine de mort etc),
4, ils ont une tendance certaine à considérer les autres pays comme des arriérés,
5, israel n'ont plus ne pose de problème, si israel n'avait pas le soutien des usa, peut etre qu'ils se calmeraient aussi un peu (dans l'histoire il ne faut pas oublier qui sont les envahisseurs et qui se battent pour exister et faire respecter leurs droit,
6, ils vont la ou il y a des affaires à faire par la suite (le sort des irakiens laché une premiere fois ne pose pas non plus de problème insondable,
7, leurs conneries cinématographiques ainsi que leurs méconnaisances de l'histoire leurs font dire n'importe quoi quand hollywood à la prétention de vouloir faire un film dit historique,
8, la bouffe royaume des mac do et coca cola montrent ce qu'est la gastronomie américaine ! (inexistante)

bref je les trouvent franchement sans grand interet pour mon intellect !. A part quelques savants qui relevent le niveau !.

En tout état de cause, je suis d'accord avec la définitin de Einsten qui disait :" les américains sont le seul peuple qui est passé de l'état primitif à la décadence sans passer par le stade de la civilisation !".
Fee des Arts
   Posté le 13-02-2004 à 14:38:35   

Mon cher Kamel.........le sujet ici est : le pardon. Pas les Américains ou les guerres.........faudrait vraiment que tu fasses l'effort de respecter les sujets......sans toujours revenir aux différences entre nos pays.
Membre désinscrit
   Posté le 13-02-2004 à 14:39:01   

Kamel, cette intevention me fait entrer en ascétisme.
En voici les raisons:
1, Ils (les américains) n'ont rien à foutre en irak qu'ils dégagent,

Faux. L'irak n'appartient pas plus aux américains qu'à ceux qui se prétendent irakiens, preuve plus loin.

2, La chine ne pose pas plus que ca de problèmes pour eux,

L'esprit chinois, et non la chine, sera l'esprit final.

3, qu'ils balayent devant leurs portes avant de vouloir faire celles des autres (peine de mort etc),

Dans certains pays arabes, on coupe les mains des voleurs, et le clitoris des femmes.

5, israel n'ont plus ne pose de problème, si israel n'avait pas le soutien des usa, peut etre qu'ils se calmeraient aussi un peu (dans l'histoire il ne faut pas oublier qui sont les envahisseurs et qui se battent pour exister et faire respecter leurs droit,

Relis la chronologie. Les musulmans sont apparus bien après les juifs, et même bien après les chrétiens.


6, ils vont la ou il y a des affaires à faire par la suite (le sort des irakiens laché une premiere fois ne pose pas non plus de problème insondable,

Et que font les émirs?

7, leurs conneries cinématographiques ainsi que leurs méconnaisances de l'histoire leurs font dire n'importe quoi quand hollywood à la prétention de vouloir faire un film dit historique,

Les films... la télé, les livres, sont-ils votre seule source de connaissance?

8, la bouffe royaume des mac do et coca cola montrent ce qu'est la gastronomie américaine ! (inexistante)

Bon. Là, d'accord, rien ne vaux un bon steack dans le filet. De cheval.
Fee des Arts
   Posté le 13-02-2004 à 14:40:59   

(Soupir) Et c'est reparti!
Kamel
   Posté le 13-02-2004 à 14:52:12   

Fée des arts,

Ecoute je t'aime bien alors tes remarques désagréables tu te les garde merci.

C'est roger qui m'a lancé la dessus, alors vas lui dire et garde tes réflexions.
Kamel
   Posté le 13-02-2004 à 15:01:59   

----L'irak n'appartient pas plus aux américains qu'à ceux qui se prétendent irakiens, preuve plus loin.----

réponse : Seuls les Irakiens ont le droit de décider ce qui est bon pour eux. Ce n'est pas à nous le faire et encore moins aux américains.

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----L'esprit chinois, et non la chine, sera l'esprit final.----

réponse : Exact c'est pluto le gouvernenament et la politique chinoise que les chinois eux meme. Mais bon la on ergote un peu.

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----Dans certains pays arabes, on coupe les mains des voleurs, et le clitoris des femmes.----

réponse : Et alors ?. Ce n'est pas parce que des crétins agissent comme des bêtes que ca excuse d'autres d'agir ainsi.

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----Relis la chronologie. Les musulmans sont apparus bien après les juifs, et même bien après les chrétiens.----

réponse : Oui mais les juifs sont désertés leurs terre et un autre peuple s'y est installé depuis. Alors on en fait quoi maintenant ?.

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----Les films... la télé, les livres, sont-ils votre seule source de connaissance?----

réponse : Ou trouve-t-ton la connaissance si ce n'est à travers les livres entre autre ?. On en devient pas cultivé par le fruit du saint esprit !.

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Su ce j'arrete d'etre maintenant hors sujet . Je n'ai plus rien a ajouter concernant mon antipathie au sujet des américains.
cebe
   Posté le 13-02-2004 à 22:53:35   

Il semble plus facile de pardonner aux autres, de prime abord
.. ce qui fait que le pardon à soi-même est le plus difficile. (La Palisse est mon ami)
Or, si l'on ne peut pas se pardonner, peut-on dire que le pardon que l'on donne aux autres est un vrai pardon?

On pourrait faire aussi la liste des pardons... ou plutôt de ses qualités.
Ainsi, il y a le pardon "obligé" celui qui se donne à la cour de récré ou à la maison, quand maman ou la maîtresse demande de faire la paix à des chenapans qui se battent ... une fois adulte, il reste cette notion de "il faut pardonner", expérience qui n'est pas vraiment le pardon.
Il y a le pardon donné parce que "je suis quand même meilleur que toi"
... c'est encore un faux pardon et à la longue, le pardonné le ressent comme une humiliation.
Comme il ne faut pas se venger parce que ce n'est pas beau, je pardonne .... mouai ... c'est déjà un début.
Et puis, il y a celui que Dieu nous dit de donner ... et comme je suis une bonne chrétienne, je le donne. Encore faux.

Le pardon est le plus difficile des travaux que nous ayons à faire en nous-même et comme le deuil, il a ses étapes.

Une des premières est de reconnaître en soi l'offense et la blessure relative. Si ce "travail" n'est pas complet, il y a des ressentis cachés qui peuvent ressurgir et brouiller le pardon. C'est le cas de la colère .. qui n'est pas de bon ton de ressentir (et pis, c'est un des péchés capitaux), mais qui, refoulée, cause bien des dégats en soi.
C'est la recherche, je crois, des ombres dont parle Sylviane dans son témoignage.

Y a-t-il d'autres étapes auxquelles vous songez?

... à vous la suite, quoi
Fee des Arts
   Posté le 14-02-2004 à 05:48:31   

Cher Kamel........je t'aime bien aussi.........mais jamais je vais me taire car je considère que j'ai autant le droit que toi.......de dire ce que je pense vraiment. Mes remarques ne sont pas plus désagréables que les tiennes et c'est à toi que je m'adresse.......pas à Roger. Si j'ai piqué une corde sensible chez toi......j'en suis désolée.....mais il reste que vous êtes encore bien loin du sujet proposé.
Atil
   Posté le 14-02-2004 à 08:54:21   

Bon ... vous allez tous vous pardonner alors ?

On peut accorder également son pardon par peur ... et ce n'est pas non plus un vrai pardon.
On peut aussi le donner par manque de mémoire ... et ce n'est pas non plus un vrai pardon.

Un vrai pardon c'est celui qui est complet : à la fois dans le conscient et dans l'inconscient.

Pardonner c'est aussi admettre que l'autre (ou soi-même) est capable de changer et de se racheter. C'est donc ne pas adopter une vision figée de la personne humaine.
On peut cependant pardonner mais tout en restant méfiant : le repentir de l'offenseur n'indique pas qu'il sera désormais totalement incapable de recommencer son offense (la chair est faible).

Finalement il n'y a pas d'hommes à qui il faut pardonner ou en vouloir : il n'y a que des hommes à faire changer et évoluer afin qu'ils ne recommencent pas les mêmes erreurs.
Kamel
   Posté le 14-02-2004 à 11:35:23   

A ceci près que moi je ne te fais pas de remarques. J'ai dépassé l'age des sermons la fée ok ???.

Et encore une fois, roger n'avait qu'a pas m'attaqué la desses, je ne serais pas sortis du sujet.
cebe
   Posté le 14-02-2004 à 12:49:34   

Pardonner tout en restant méfiant .. c'est encore un petit pardon.
Je préfèrerais qu'après le pardon, une relation s'installe, différente bien entendu, mais une vraie relation, y compris marquée par la confiance.
Si tu pardonnes, mais que tu restes méfiant ..... où est le pardon?
Membre désinscrit
   Posté le 14-02-2004 à 12:49:52   

Pour pardonner, il faut au préalable avoir été blessé, humilié.
Ou plutôt, s'être senti.
Plutôt que de savoir se relever, ne vaut-il pas mieux ne pas tomber?
Kamel
   Posté le 14-02-2004 à 13:28:03   

Interessante comme problématique cébé : le pardon peut-il etre en adéquation avec la confiance par la suite ?.
Atil
   Posté le 14-02-2004 à 14:06:10   

"Si tu pardonnes, mais que tu restes méfiant ..... où est le pardon? "

------> Exemple :
Je marche sur la queue d'un chien et je lui fais mal... alors il se retourne et me mord.
Je vais lui pardonner de m'avoir mordu sous le coups de la douleur ... mais désormains je me méfierais, c'est à dire que je prendrai garde à ne plus marcher sur sa queue.

Une relation de confiance absolue me semble impossible avec quiconque car nous sommes tous imparfaits et faillibles.
cebe
   Posté le 14-02-2004 à 15:39:02   

bin oui, tu as une autre relation avec le chien depuis le pardon... tu prends la décision de le "voir"
... et ce qui est mieux, tu t'es pardonné à toi-même de l'avoir piétiné .....

Oui, Kamel ... c'est très intéressant et cela pourrait faire partie de la guérison des relations.
Le pardon n'est jamais simple et comme le dit Sylviane dans son témoignage, c'est quelque chose qui est sans cesse à recommencer, puisque des éléments s' ajoutent les uns aux autres.

Tao .. c'est bien joli de ne pas tomber (ou vouloir tomber, nuance) , mais quand tu es pris au piège, tu n'as pas le choix .. et si par sagesse, tu dis ne pas être blessé, fais attention à ce que cela ne ressorte pas sous une autre forme. Pour moi, cela s'apparente à nier la blessure.
Tu vois, je préfère nettement tomber ET me relever .. quoiqu'il m'arrive trop souvent de rire et de nier, en effet.
Membre désinscrit
   Posté le 14-02-2004 à 15:57:31   

Tu as parfaitement raison cébé. Mais la véritable sagesse serait de ne pas faire semblant. Ne pas nier être tombé, mais de n'être véritablement pas tombé.
Je tombe très souvent. Et j'ai chaque fois plus de mal à me relever. Tellement que je préférerais ne plus tomber.
Il faut faire attention, et comme dirait notre cher Atil, être détaché
Atil
   Posté le 14-02-2004 à 18:51:10   

Tomber permet aussi d'apprendre.

Pardonner ce n'est pas simplement tout effacer comme si rien ne s'était passé (dans ce cas on n'apprendrait rien de l'expérience) : c'est plutôt reconstruire la relation sur une nouvelle base plus saine (grace à ce qu'on a appris).
Membre désinscrit
   Posté le 14-02-2004 à 18:58:04   

Comme quoi j'ai déjà pardonné, tu trouveras l'adresse du site de warez russe dans la buvette.
Je suis un sage... moi...
Atil
   Posté le 14-02-2004 à 19:04:29   

------>" Je suis un sage. Profitez de mon enseignement. "
cebe
   Posté le 14-02-2004 à 21:54:08   

Atil, tiens-le, je lui tords le cou ... après, on lui demandera pardon, sagement
Membre désinscrit
   Posté le 15-02-2004 à 18:06:16   

Inutile de me demander pardon... je ne vous en veux pas... tordez moi le cou si vous le voulez. Je ne dis pas que je vous laisserai faire, mais je ne vous en voudrais pas.

Je suis un sage, moi...
Priamos
   Posté le 15-02-2004 à 19:40:16   

Fee des Arts a écrit :

Faut savoir pardonner........même si on le fait pour rien......au moins nous sommes en paix avec nous-mêmes.




Comme vous le dites,Fée des Arts,il faut pardonner pour vivre en paix...

Avec mes salutation,Priamos
Atil
   Posté le 15-02-2004 à 20:20:28   

Je dirai même que pardonner c'est prendre conscience qu'on n'avait pas de vraie raison d'avoir de la rancune.
Mais si on laisse tomber sa rancune, alors il n'y a même plus besoin de pardonner : le pardon est déja la.
cebe
   Posté le 15-02-2004 à 21:40:49   

Une fois tout bien mis en place dans sa tête et ses émotions .. en effet, le pardon se fait en un quart de seconde.
Et le "pardonné" n'a même pas besoin de se savoir pardonné si ça se trouve .....
Roger Lesboules
   Posté le 15-02-2004 à 21:50:46   

"Et le "pardonné" n'a même pas besoin de se savoir pardonné si ça se trouve"

Je crois au contraire, que le pardonné peut se voir encouragé, en lui faisant savoir qu'il a obtenu le pardon. Il peut s'en inspirer et s'améliorer.
cebe
   Posté le 16-02-2004 à 10:46:06   

Si le pardon est donné strictement dans cette optique ... est-ce un vrai pardon? il rejoint ce qui serait "Ho! vois comme moi, je suis bon, je sais pardonner!"
.. mais bon, je ne vais pas chipotter je vois très bien ce que tu veux dire Roger... Je crois comme toi que la personne qui se sait pardonnée ne peut qu'aller bien, et même mieux, donc s'améliorer.
Le pardonné n'est souvent même pas au courant.
Et ceux qui sont décédés et auxquels on ne pourrait plus pardonner?
Et ceux qui ont disparus de notre entourage .. pas besoin de leur courir après pour ce faire ....
Je pense que nous sommes bénéficiaires en premier de l'acte du pardon que nous posons.
Atil
   Posté le 16-02-2004 à 12:01:00   

Quand on sait que la personne qu'on a offensé nous a pardonné, ca peut effectivement nous aider à nous pardonner nous-même pour ce qu'on a fait.

Mais il y a plein d'autres cas possibles :
L'offenseur peut trés bien ne pas du tout culpabiliser, il peut aussi trop culpabiliser et refuser de se pardonner même si l'autre ne lui en veut pas, etc...
Le comportement d'une des deux personnes au sujet du pardon peut n'avoir aucun lien avec ce que l'autre ressent.
Roger Lesboules
   Posté le 16-02-2004 à 16:08:37   

"L'offenseur peut trés bien ne pas du tout culpabiliser, il peut aussi trop culpabiliser et refuser de se pardonner même si l'autre ne lui en veut pas, etc..."

Ridicule. Si quelqu'un doit culpabiliser à mort, il le fera sans doute bien avant qu'on lui exprime notre pardon. Cela peut-être sa nature profonde. La seule chose qui pourrait le pousser à culpabiliser davantage, serait de l'enfoncer dans son erreur ou s'abstenir de dire à cette personne qu'elle est pardonnée.
Atil
   Posté le 16-02-2004 à 16:56:18   

C'est bien ca que je voulais dire :
L'attitude de certains sera indépendante de notre pardon ou de notre non-pardon.
Ils s'en foutront ou culpabiliseront tout seuls sans s'occuper de savoir si on leurs en veut ou pas.
Roger Lesboules
   Posté le 16-02-2004 à 17:01:22   

Oui mais tu sembles vouloir dire " À quoi bon leur exprimer notre pardon, ils culpabiliseront de toute façon ". Ce qui ne me semble guère judicieux.
Atil
   Posté le 16-02-2004 à 17:03:51   

Ca dépend.
Certains seront soulagés de notre pardon alors que d'autres n'en tiendront pas compte.
Chacun réagira selon son propre caractère.
Roger Lesboules
   Posté le 16-02-2004 à 17:08:54   

Ça ne dépend de rien, selon moi. Je ne vois rien qui justifie le fait de ne pas leur exprimer notre volonté de les pardonner, sinon ce n'est plus du pardon, ça devient une parodie de pardon.
Atil
   Posté le 16-02-2004 à 18:00:30   

je n'ai pas dit qu'on ne devait pas exprimer son pardon.
On fait ce qu'on veut.
Mais la réaction des autres ne dépendra pas de nous :
Certains seront soulagés de notre pardon alors que d'autres n'en tiendront pas compte.
Certaines personnes sont tellement auto-punitives qu'elles refusent d'être pardonnées.
C'est peut-être une forme de masochisme ou de délire religieux ?
Membre désinscrit
   Posté le 16-02-2004 à 18:18:56   

Je pense qu'il faut toujours, lorsque c'est possible, informer la personne à qui l'on pardonne un acte ou une parole.
Si cela la peinait, elle sera soulagée.
Si elle s'en fichait, elle prendra peut-être conscience du mal fait.
Si elle ne s'en est pas aperçu, cela lui sera une expérience pour l'avenir.

De plus, sa première réaction ne sera pas obligatoirement définitive. Elle n'est pas importante, sauf pour elle.
Roger Lesboules
   Posté le 16-02-2004 à 18:20:04   

Atil, je ne vois toujours pas la pertinence dans ce que tu dis, puisque nous n'avons aucun contrôle sur la réaction des gens. Ça ne vaut même pas la peine d'en discuter.
Atil
   Posté le 16-02-2004 à 19:43:41   

Nous n'avons pas toujours le controle sur leurs réactions.
Mais parfois nous avons une certaine influence quand-même.
Fee des Arts
   Posté le 17-02-2004 à 05:41:28   

Et l'indifférence sur le pardon? vous y avez déjà pensé?