Sujet :

la philo

Atil
   Posté le 06-03-2004 à 10:33:15   


la philosophie complique-t-elle tout ou simplifie-t-elle tout ???
Membre désinscrit
   Posté le 06-03-2004 à 11:29:11   

Les deux peuvent se défendre.
Certaines personne, qui avaient tout compris de la vie, peuvent se trouver complètement désarçonnées.
Pour d'autres par contre, il semble nécessaire de la passer au tamis de l'analyse existentielle.
De toute façon, la philosophie est universelle. Même la philosophie de comptoir existe, puisque l'expression existe.
Priamos
   Posté le 10-03-2004 à 20:03:50   

Monsieur,

Il s'agit,comme d'habitude,d'une question dont la forme est problématique.
Complication et simplification ne sont que des moyens opposés pour un même but:préciser.....
quarkenciel
   Posté le 04-04-2004 à 19:48:43   

Ce que j'aime, après avoir longtemps philosophé, c'est respirer l'air marin et écouter le bruit des vagues, et plonger mes doigts dans le sable chaud, et sentir le soleil sur ma peau.
A ce moment là, j'ai le sentiment d'avoir été mort et de revivre à nouveau...
Atil
   Posté le 04-04-2004 à 22:41:23   

Je me demande si philosopher ce n'est pas comme faire du rangement dans sa tête.
Quand on fait du rangement dans un lieu encombré, on commence par tout sortir, tout étaler. Cela augmente donc le désordre dans un 1er temps. Ensuite on trie, classe et place tout selon un ordre logique. A la fin tout est donc plus net, plus clair, plus rationnel, plus pratique.
Sauf si on est pas doué pour l'organisation pratique : Tout risque alors d'être entassé de manière aussi anarchique d'au début.

Pour la philo il en va de même : quand les idées ne sont pas claires, il faut commencer par réfléchir : on complique alors tout... puis, aprés avoir mis de l'ordre dans ses idées, tout devient bien plus clair qu'au début... sauf si on a mal réfléchi.
Kamel
   Posté le 08-04-2004 à 16:09:54   

Beaucoup de philosophes (marx, engels, hegel) rejettent l'idée que la philo ne soit qu'un masturbation de l'esprit. Elle sert à faire bouger les choses.
Et avant de bouger il faut bien organiser une théorie pour ensuite pouvoir la suivre. Le problème n'est donc pas de savoir si elle complique ou non la vie (d'ailleurs c'est franchement une question sans aucun interet) mais de savoir à quel niveau elle se situe dans la réalité et dans quelle mesure elle peut représenter un moteur pour une avancée de l'humain.
Atil
   Posté le 09-04-2004 à 16:11:41   

Il me semble que plus les choses sont compliquées et plus il est difficile de les "faire bouger" et d'avancer.
On agit bien plus facilement quand on a une vue claire et synthétique, une vue d'ensemble.
Donc la question de savoir si une philosophie complique tout ou clarifie tout ne me semble pas du tout dénuée d'intérèt.
Je dirai même que la "masturbation intellectuelle" risque bien plus de faire son nid dans notre cerveau quand nous refusons de considérer cet aspect de nos systèmes de pensée.

Je ne sais plus quel saint homme avait dit à un théologien qui écrivait des livres de commentaires sur la Bible :
"Signez ce que vous éclairez, non ce que vous obscurcissez !"
quarkenciel
   Posté le 09-04-2004 à 20:33:45   

la question de savoir si une philosophie complique tout ou clarifie tout ne te semble pas dénuée d'intérêt... Philosphique ?!?!?

C'est le serpent qui se mord la queue...
Enfin, il se mord ce qu'il veut vous me direz.
En attendant, les récoltes vont être foutues à cause de la pluie...
Atil
   Posté le 10-04-2004 à 15:37:33   

Le but de la philo est peut-être de découvrir que la philo ne sert à rien ?

Mais on est obligé de passer par la philo pour le savoir.
Kamel
   Posté le 10-04-2004 à 15:59:37   

Le but de la philo est peut-être de découvrir que la philo ne sert à rien ?


Va dire à Marx, Hegel, Engels ou encore à Lenine que la philo ne sert à rien. Elle à été le moter de la révolution russe et de l'avènement du communisme (je ne parle pas du stalinisme qui en est une odieuse caricature).
Atil
   Posté le 10-04-2004 à 16:35:02   

C'est encore pire que ce que je croyais !
Ce n'est même pas que la philo ne sert à rien : En fait elle est donc carément nuisible !!!

Mais je plaisante : Comme si le marxisme était une philosophie !
Dés qu'on s'oriente vers la politique, la philo se transforme en idéologie.
Platon avait déja fait l'erreur.
Kamel
   Posté le 10-04-2004 à 16:46:53   

Marx n'est ps un philosophe peut etre ?. Engels n'est pas un philosophe ?, Hegel n'est philosophe ? ou encore lénine n'est pas un philosophe ?.

Heu je crois que tu as du oublié un épisode en ce qui concerne le matérialisme dialectique marxiste atil.
Atil
   Posté le 10-04-2004 à 17:22:44   

Si Lénine était un philosophe alors Hitler aussi était un philosophe.

Je pense qu'on reconnait un arbre à ses fruits.

Une spéculation sans sagesse ne sera jamais une vraie philosophie.
Kamel
   Posté le 10-04-2004 à 19:43:07   

Ben si atil, lénine est un philosophe désolé pour toi.
Atil
   Posté le 11-04-2004 à 16:46:00   

Lénine était un philosophe simplement parceque c'est écrit dans les bouquins ?

J'estime qu'un philosophe c'est un homme qui s'occupe du monde de la pensée. Il résoud les problèmes des gens en cherchant comment aborder autrement l'étude de ces problème.
Un politicien, par contre, c'est un homme qui s'occupe du monde de l'action. Il résoud les problèmes des gens par l'action ... et sans tenir compte du fait que de nombreux problèmes sont avant tout de nature psychologique.
C'est pourquoi les politiciens idéologues font tant de mal aux gens, en croyant bien faire.
Donc un homme qui fait de la politique, qui milite, qui combat, qui fait la révolution, etc... ne peut pas être un philosophe. Il ne peut être qu'un idéologue qui essaie d'imposer sa recette politique au peuple.
Kamel
   Posté le 12-04-2004 à 08:49:48   

Et ce n'est pas ce qu'à fait lénine peut etre ?. De plus un philosophe ce n'est pas qu'un théoricien passif confortablement installé dans son fauteuil.
quarkenciel
   Posté le 12-04-2004 à 10:39:41   

Nan, c'est absolument vrai, il doit aussi manger, aller aux toilettes, se reproduire, s'amuser ;o)))
Je te charie, mais c'est avec amitié. Je ne pense pas qu'il existe une "règle générale" sur les philosophes, il y en a d'actifs comme de passifs, et il est vrai que concernant Lénine, il a pris sacrément de risques, il s'est considérablement "mouillé" dirait-on pour défendre ses idées. Qui plus est, il m'a semblé beaucoup moins "mégalomane" que Staline, avec lequel certaines personnes semblent le confondre (enfin je ne dis pas que c'est le cas d'Atil hein !!!! N'exagérons rien)
Mais je trouve que le fait "de se mouiller" ne veut pas dire que notre "philosophie" mérite ce nom... Beaucoup de dictateurs se sont "mouillés" il me semble....
Atil
   Posté le 12-04-2004 à 13:39:31   

La différence entre un philosophe et un politicien c'est celle entre la sagesse et l'idéologie.
Quand Jésus a dit de rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu, il a agit en philosophe... s'il avait été un politicien, il aurait déclanché une révolte pour chasser les romains d'Israel.
Le philosophe montre que les problèmes sont en nous et que pour les résoudre il faut d'abord travailler sur nous.
Le politicien idéologue prétend que les problèmes sont à l'extérieur et il canalise toutes les énergies sur des boucs émissaires.
Le philosophe aténue la haine dans notre coeur alors que le politicien idéologue accroit les haines (ex : C'est de la faute des juifs, des capitalistes, des américains, des arabes, etc...)
Sodomino
   Posté le 12-04-2004 à 19:32:35   

Atil confond la philosophie avec le bon sens.

La philosophie est une discipline rationnelle où l'on peut avoir de bons ou de moins bons arguments, ou même aucun arguments, mais on ne peut pas avoir de preuve irréfutables contrairement au bon sens.

Les premiers principes de la philosophie ne peuvent pas être démontrés, contrairement au bon sens et sa loi de la cause à effet.
Atil
   Posté le 12-04-2004 à 22:19:31   

La philosophie c'est la manière d'employer le bon sens quand on s'aventure sur les terrains difficiles ou les lois de cause à effet sont compliquées par des effets psychologiques.
quarkenciel
   Posté le 13-04-2004 à 20:31:06   

Le bon sens, c'est quoi, la "bonne direction" ou la capacité à utiliser "correctement" son intellect ?
Je ne joue pas tant que cela sur les mots, tu le sais BIEN, Atil...
(Nan, nan, je ne refais pas une crise de bien et de mal hé hé hé)
Atil
   Posté le 14-04-2004 à 20:45:03   

Le "bon sens" c'est une bonne chose...
mais à condition de ne pas le confondre avec "ce qui est évident".
Quoi de plus trompeur que les fausses-évidences !
quarkenciel
   Posté le 15-04-2004 à 01:43:55   

"Il est plein de bon sens ce bonhomme", semble en effet souvent dit avec beaucoup d'admiration, voir d'amour... En écoutant simplement l'émotion, et non les mots...
Tu sais, la bonne vieille émotion ;o))) Je te charie un peu sur le sujet hein...
Atil
   Posté le 15-04-2004 à 08:16:20   

Quand on se base sur l'émotion pour dire "Untel à telle qualité" ou "Untel a tel défaut", ca n'exprime rien d'autre que nos préjugés.
Dans un tel cas, "Untel à telle qualité" signifie "seulement "J'aime bien Untel" et "Untel a tel défaut" signifie seulement "Je déteste Untel".
Pour juger des vraies qualités et défauts d'autrui, il faut le regarder sans préjugés... donc sans émotions déformantes.
quarkenciel
   Posté le 15-04-2004 à 08:42:43   

Et pourtant, comme j'aime cette émotion qu'expriment les gens à ce moment là, rien que l'émotion, le fait de savoir qu'ils ont de l'amour pour quelqu'un...
Atil
   Posté le 15-04-2004 à 09:03:09   

Quoi de plus égoïste que l'amour ?

J'aime qui me rend heureux.
je déteste celui qui me rend malheureux.

Le saint aime tout le monde sans distinction.
Mais ce n'est pas un amour de type émotif.
quarkenciel
   Posté le 15-04-2004 à 23:46:23   

Ô flagellez moi, oui ô, flagellez-moi que je jouisse ;o)))
Atil
   Posté le 16-04-2004 à 08:08:51   

Le masochiste dit au sadique "Dis, fais moi mal !!!"

Et le sadique répond au masochiste : "Pas question !"
Priamos
   Posté le 29-05-2004 à 19:57:14   

Atil a écrit :

Je me demande si philosopher ce n'est pas comme faire du rangement dans sa tête.
Quand on fait du rangement dans un lieu encombré, on commence par tout sortir, tout étaler. Cela augmente donc le désordre dans un 1er temps. Ensuite on trie, classe et place tout selon un ordre logique. A la fin tout est donc plus net, plus clair, plus rationnel, plus pratique.
Sauf si on est pas doué pour l'organisation pratique : Tout risque alors d'être entassé de manière aussi anarchique d'au début.

Pour la philo il en va de même : quand les idées ne sont pas claires, il faut commencer par réfléchir : on complique alors tout... puis, aprés avoir mis de l'ordre dans ses idées, tout devient bien plus clair qu'au début... sauf si on a mal réfléchi.


......Dans votre texte il existe un mot exact:ordre.....
Philosopher signifie avoir compris un certain "orde" d'une manière définitive....A vous de trouver en comprennant.....

Avec mes salutations,Priamos
Priamos
   Posté le 05-06-2004 à 13:15:06   

Monsieur Atil,comme d'habitude.......

Il faudrait réfléchir plus que vous ne le faite....
Si la philosophie ne sert à rien...où est le problème? je ne le vois pas....
Depuis Kant,au moins...
Si,donc,l'être des choses n'est pas connaissable(selon Kant) il faut donc leurs donner un être connaissable.....
Et quel être pourrait-on "donc" donner à la philosophie?
Celui que l'on veut.....
Or,pourquoi lui donner "un être"?
Pour qu'elle puisse avoir un sens....
Et quel sens?
Le sens qu'Atil veut lui donner....
Si donc la philosophie n'a "aucun sens" c'est qu'Atil ne lui en trouve aucun...pour lui-même.....
Cela ne doit :a) ni signifier que la philo n'a aucun sens,b) ni qu'elle en est un....

Avec mes salutations,Priamos
Atil
   Posté le 05-06-2004 à 13:36:52   

"Si,donc,l'être des choses n'est pas connaissable(selon Kant) il faut donc leurs donner un être connaissable.....
Et quel être pourrait-on "donc" donner à la philosophie?
Celui que l'on veut.....
Or,pourquoi lui donner "un être"? "

--------> Mais pourquoi "donner" un être que, de toute facon, ne pourrait qu'être artificiel et subjectif ?

(De toute facon l'étude de l'être devrait regarder la science et non la philosophie).



"Pour qu'elle puisse avoir un sens...."

--------> Si on lui donne un être afin qu'elle ait un sens alors c'est à dire que nous lui inventons nous-même une sens subjectif et artificiel.

Pourquoi ne pas chercher plutôt à répondre à la question "Y a -t -il un sens ou pas ?"


Cela dit ... "philosophie" n'est jamais qu'un mot ... et nous pouvons donc lui donner la signification et la définition que nous voulons.
Mais pour que tout le monde se comprenne facilement, il faudrait qu'on s'accorde sur un sens commun à lui assigner.
Priamos
   Posté le 06-06-2004 à 20:56:15   

Atil a écrit :

Je me demande si philosopher ce n'est pas comme faire du rangement dans sa tête.
Quand on fait du rangement dans un lieu encombré, on commence par tout sortir, tout étaler. Cela augmente donc le désordre dans un 1er temps. Ensuite on trie, classe et place tout selon un ordre logique. A la fin tout est donc plus net, plus clair, plus rationnel, plus pratique.
Sauf si on est pas doué pour l'organisation pratique : Tout risque alors d'être entassé de manière aussi anarchique d'au début.

Pour la philo il en va de même : quand les idées ne sont pas claires, il faut commencer par réfléchir : on complique alors tout... puis, aprés avoir mis de l'ordre dans ses idées, tout devient bien plus clair qu'au début... sauf si on a mal réfléchi.


......Vous semblez vouloir "réduire" la philosophie à une fonction "logique"....Quelle pauvreté.....
D'autre part la philo ne peut pas être autre chose que ce que vous en pensez.
Contrairement à ce que vous voulez "absolument croire" IL EST IMPOSSIBLE qu'en philo il puisse en être autrement que dans N'IMPORTE QUELLE AUTRE DISCIPLINE.
Là où s'arrête l'intelligence du pratiquant s'arrête LE NIVEAU QUALITATIF de ce qu'il comprend.....

Un ou deux exemples....
L'interprétation de ce que l'on a lu,c'est-à-dire la capacité d'intégrer
son savoir DANS ce que l'on veut dire....
Ensuite avoir une opinion personnelle:réfléchir "suffisamment" pour parvenir à ce point :au point de validité qui permet de dire qu'il s'agit d'une opinion "philosophique".....
Enfin combiner le lu et le compris,improviser s'il le faut
Le philosophe n'est pas un artiste,ni selon les moyens,ni les objectifs....
Mais il doit pouvoir utiliser "une technique" qui n'est ni unilatérale,
ni simple....C'est cette technique qui,suffisamment élaborée,
permet de définir "méthodiquement" ce qu'il faut "comprendre"
par philosophie....

Avec mes salutations,Priamos
Atil
   Posté le 06-06-2004 à 22:13:18   

"......Vous semblez vouloir "réduire" la philosophie à une fonction "logique"....Quelle pauvreté....."

-------> Un philosophe est un penseur.
Peut-on penser sans empoyer la logique ?
A moins de ne réduire la philo qu'à de la rêverie, l'emploi de la logique me semble nécessaire.


"D'autre part la philo ne peut pas être autre chose que ce que vous en pensez. "

------> Elle est aussi ce que les autres en pensent.


"Là où s'arrête l'intelligence du pratiquant s'arrête LE NIVEAU QUALITATIF de ce qu'il comprend....."

--------> Ne pas comprendre une chose l'empèche-t-elle d'exister ?



"Ensuite avoir une opinion personnelle:réfléchir "suffisamment" pour parvenir à ce point :au point de validité qui permet de dire qu'il s'agit d'une opinion "philosophique"....."

---------> Mais dire "c'est la une opinion philosophique" ne sera que mon opinion personnelle. Un autre pourra trés bien dire "Non, cela n'est pas de la philosophie !"
A moins qu'on se mette tous d'accord sur une définition précise de ce qu'est la philosophie.
Quand je regarde dans un dictionnaire, j'y vois la définition officielle des mots ... et non pas ce que j'ai envie personellement qu'ils disent.



"Le philosophe n'est pas un artiste,ni selon les moyens,ni les objectifs.... "

-------> Donc il a bien besoin d'utiliser la logique.
Priamos
   Posté le 11-06-2004 à 22:51:13   

Monsieur Atil,

Il existe une alternative par rapport à la logique,elle s'appelle
méthode....
disciple
   Posté le 12-06-2004 à 00:08:37   

Les chers monades de Leidniz sont décrites selon une méthode logique il me semble...
Priamos
   Posté le 14-06-2004 à 19:19:42   

disciple a écrit :

Les chers monades de Leidniz sont décrites selon une méthode logique il me semble...


René Descartes

Discours de la méthode
disciple
   Posté le 14-06-2004 à 20:13:35   

Entre la monadologie et la "4ieme partie" du discours de la méthode,je ne vois pas de difference quand à la méthode logique employée pour démontrer l'existence de dieu.

Si Priamos pourrait m'éclairer sur ce point...
Priamos
   Posté le 16-08-2004 à 22:07:49   

disciple a écrit :

Entre la monadologie et la "4ieme partie" du discours de la méthode,je ne vois pas de difference quand à la méthode logique employée pour démontrer l'existence de dieu.

Si Priamos pourrait m'éclairer sur ce point...


Monsieur,

Il "existe" un vocabulaire technique et critique de la philosophie....

André Lalande en a écrit un,par exemple.....

Il vous suffit donc de "lire" les deux articles suivants:a) celui se rapportant au terme "logique" et l'autre au terme"méthode....




Avec mes salutations distinguées,Priamos
Atil
   Posté le 18-08-2004 à 09:23:19   

Peut-il exister des méthodes qui ne reposent pas sur de la logique ?
alpha
   Posté le 18-09-2004 à 12:13:31   

Atil a écrit :

Quoi de plus égoïste que l'amour ?

J'aime qui me rend heureux.
je déteste celui qui me rend malheureux.

Le saint aime tout le monde sans distinction.
Mais ce n'est pas un amour de type émotif.


QUOI DE PLUS EGOISTE QUE L'AMOUR/:comme dans la chanson
" Aimer moi les uns et les autres"
Atil
   Posté le 18-09-2004 à 18:01:47   

Et "Je t'aime ... Moi non plus"
feedesarts
   Posté le 19-09-2004 à 06:14:10   

Ou comme la chanson: Aimons-nous quand même......aimons-nous jour après jour......
alpha
   Posté le 19-09-2004 à 11:59:54   

Mais qu'est-ce que la philosophie?
Je me la pose souvent...
Comme son étymologie l'indique, un philosphe est un homme qui aime la sagesse. Or qu'est-ce la sagesse?Un savoir? Un savoir-être? Un savoir-vivre? Une discipline pratique? Un idéal théorique? Une morale? Une recherche? Une aptitude au détachement? L'acceptation de nos limites? La conscience de notre ignorance?(socrate qui n'avait qu'une certitude: celle de ne rien savoir).
Y a-t-il une bonne réponse? NON. Toutes ces réponses sont sans doute pertinentes.
Ainsi percoit-on d'emblée certains aspects majeurs de la recherche en phosophies: l'absence de certitude, la pluralité des réponses et des points de vue, une démarche essentiellement hypothétique où les questions sont plus importantes que les réponses.
LA PHILOSOPHIE? Au premier abord, une discipline rébarbative qui a mauvaise réputation.
Parce qu'on la croit réservée à des personnages qu'on imagine généralement vieux,tristes,tracassés et compliqués: bref, des barbons barbants et vénérables qui auraient mieux fait de couper un peu moins les cheveux en huit et de vivre un peu plus.
Mais pourtant je pense, que c'est une activité intellectuelle qui est accessible à tous, tout le monde en est capable. Tout le monde devrait s'y adonner.

Comme nous l'assure Descartes:<< C'est proprement avoir les yeux fermés, sans tacher jamais de les ouvrir, que de vivre sans philosopher...>>
Atil
   Posté le 19-09-2004 à 12:06:57   

Je me demande une chose :
Y a-t-il une différence entre la sagesse et la spiritualité ?
Une fois qu'on a enlevé toutes les masturbations mentales et croyances idéologiques qui les polluent ?
lepereboniface
   Posté le 22-09-2004 à 22:41:43   

Je pense que la philosophie est avant tout un détachement des contraintes de la vie de tous les jours, ne serait-ce que pour qques instants.
Quelqu'un qui n'est pas serein et détendu ne peut que se "masturber le cerveau" effectivement...
Donc, on pourrait dire que "philosopher" est une thérapie.
Atil
   Posté le 23-09-2004 à 10:15:41   

Une thérapie permettant de devenir plus sain ... ou plus saint ?
lepereboniface
   Posté le 24-09-2004 à 01:30:49   

Je veux surtout parler de méditation qui permet d'atteindre un véritable détachement des choses de la vie.
Et si toute la philosophie, une méditation de la vie, se propose de distinguer ce que l'homme doit poursuivre et ce qu'il doit craindre, donc de reconnaître les biens et les maux, on ne peut guère concevoir une analyse des passions à part d'une théorie des vertus. Il n'y a pas de psychologie sans quelque idée de l'homme et de ses fins, c'est sa manière d'être positive.
Si la littérature ne s'y est pas trompée, les philosophes n'ont pas été aussi unanimes. Ainsi pour Descartes, est passion toute affection causée par le corps et que l'âme rapporte à elle-même : quand l'âme subit son union avec le corps, elle pâtit, éprouve confusément sa servitude au lieu d'en triompher par la connaissance et la résolution. Par contre, sous l'influence du romantisme, la passion se donne pour un élan, une énergie orientée vers une fin ; on y voit donc un principe de liberté et d'action.
Il est plus conforme à notre langage d'y reconnaître une espèce de la passion cartésienne. Mais d'abord elle ne se confond pas avec l'affection pure (douleur et plaisir) qui, comme état, ne qualifie pas notre conduite. Elle diffère aussi de l'émotion banale (peur, colère), dont le désordre s'épuise à peu près dans l'instant, par la faite, le rire ou les larmes, et dépend surtout des circonstances extérieures. Enfin on doit l'opposer soigneusement au sentiment : l'amour et l'amitié, les préférences multiples, les sentiments qui nous attachent aux divers groupes sociaux, assurent le rôle que joue l'instinct chez l'animal, ils inspirent nos pensées, ordonnent nos actions, et, si puissants soient-il parfois, ils nous livrent le monde en nous adaptant à lui. La passion est bien différente. Qu'elle trahisse les retours obscurs de l'instinct ou qu'elle adapte les finesses de l'imagination, elle demeure une servitude. Loin d'être une tendance exclusive qui traduirait notre être profond, elle développe toutes les conséquences d'une méprise. Non seulement on ne choisit pas son amour ou sa haine, mais la passion toujours contredit la vocation. Faire ce qui plaît n'est pas faire ce qu'on veut, disait Platon. Le tyran est le moins puissant et le plus malheureux des hommes, parce qu'il ne fait pas ce qu'il veut. Il suit son caprice, l'opinion, l'apparence ; il ne se possède pas, mais il est possédé : voilà son supplice. Et tel est l'ambitieux, l'amoureux, le joueur. C'est moins avec le monde qu'avec soi que le passionné se divise. Cette dissonance, cet échec, ce malheur qui s'éprouve ou qui s'annonce, c'est la passion tout entière. Ni les obstacles par lesquels la société refoule les élans, ni l'injustice de la vie qui déçoit les choix du c ur, n'expliquent ces convulsions et ce désespoir. Le drame doit précéder les circonstances pour que la passion se donne l'apparence d'un destin. Et certes la fin est donnée d'avance. Le passionné n'a plus rien à apprendre du monde et le monde n'a plus rien à attendre de lui. La tragédie est un système clos.
Par là les passions se ressemblent toutes, et l'on ne saurait en donner une classification profonde. Par exemple, il est superficiel de réduire l'ambition à la volonté de puissance ; elle n'est une passion que si l'élan s'est rué sur l'obstacle pour se changer en une réaction qui se répète indéfiniment à la manière d'une névrose. L'amour même n'est une passion que par des échecs antérieurs et des barrages ; s'il n'était qu'instinct, il n'aurait pas d'histoire et n'inspirerait pas les poètes. L'élan impérieux du besoin ne fait pas seul la fureur de Phèdre, mais plutôt, comme on l'a montré, la conscience qu'elle a peut-être que ses charmes sont mortels et fragiles ou qu'un sort la précipite hors des normes et des lois. L'amour appartient avec la haine au même destin. Si donc on veut tenir compte d'une différence, ce sera pour mettre d'un côté les passions qui nourrissent encore l'illusion d'un avenir et, de l'autre, celles qui ferment d'avance toutes les issues : quelques passions imitent la tendance, les autres perpétuent les réactions primitives de défense.
Tandis que la passion est désordre, le vice est un ordre aberrant. Par exemple, l'avarice a un objet comme toute passion et se propose, comme elle, la jouissance d'une valeur ; mais Kant montre bien qu'elle n'est pas un excès d'économie, donc un désordre ; elle est une vie dont l'ordre normal a été renversé (l'avarice sacrifie la jouissance à la possession des moyens de la jouissance). De même l'ivrognerie loin d'exaspérer le besoin, comme fait la passion, le détourne à la fois de son objet et de sa fonction naturels. Non pas que la vertu veuille qu'on poursuive les seuls v ux de la nature ; mais alors que les sentiments humains traduisent les besoins pour les satisfaire selon les formes de la civilisation, la perversion déplace leur sens, elle est contre nature.
Mais n'est-il pas illusoire de chercher les fins de la nature ? Ne les imagine-t-on pas trop souvent d'après les vertus admises et les valeurs reçues ? On oublie que la vie se moque des règles ; qu'un organe, par exemple, n'est pas destiné à une seule fin. Bien plus, en reprenant à la nature les fins qu'elle lui impose d'abord, l'homme en change le sens. Donc non seulement la vie n'est pas conformiste par elle-même, mais chez l'homme elle assouplit encore ses tendances par le moyen d'une culture. Il y a plusieurs façons de manger, de boire et d'aimer. Quel signe biologique, quel modèle social peut-il nous indiquer quelles sont les formes vicieuses et les formes vertueuses de ces actions ? Aucun sans doute. On ne saurait convaincre l'ivrogne par un argument biologique, si on lui dit par exemple que l'alcool n'est pas un aliment ; car le tabac encore moins. Faut-il donc se priver d'alcool ou de tabac par principe ? Ainsi font ceux qui placent mal leur vertu. Reste alors que le vice est une disposition rebelle au changement, une suite d'actes semblables, qui refusent l'appel de la liberté 11 ressemble à la passion par cette incorrigible répétition et par ce fatalisme. La lâcheté, l'orgueil, l'envie, loin d'aller contre la nature, lui cèdent plutôt avec complaisance. Tout vice est dans la nature une privation de liberté.
Fidélité, courage, tempérance sont des formes de la volonté ; même les vertus de l'intelligence se ramènent toutes à la maîtrise de soi. La vertu s'est altérée et parfois perdue, quand, au lieu de signifier l'aptitude réelle à agir, elle n'a plus désigné que l'intention privée de puissance. Il y a une vertu de chaque chose, selon Platon, qui est l'excellence de sa nature propre et joint ensemble l'utilité et la beauté. Telle est la vertu de l'arc, qui est de lancer ; celle du cheval, qui est de courir, du médecin, qui est de guérir. Mais l'efficacité d'un instrument ou d'une aptitude n'implique aucune fin morale ni aucune obligation. Les vertus sont admirées pour elles-mêmes ; encore ne sont-elles louées ou blâmées que selon les circonstances où elles agissent. Leibniz note que a ceux qu'on roue en pleine paix pourraient servir quelquefois d'excellents partisans en temps de guerre. C'est, en effet, parce que la ruse et l'habileté au meurtre sont des vertus guerrières que voleurs et assassins vont se racheter parfois et se faire apprécier comme soldats d'élite. Réciproquement il n'est pas rare que le héros échoue quand on lui propose une vraie tâche d'homme, car le temps si bref de l'héroïsme ne cache pas longtemps la décomposition des vertus morales. Mais celles-ci ont été si intimement unies aux idées de sagesse et de piété, qu'il est désormais impossible de les en séparer. D'où l'équivoque des vraies et des fausses vertus.
Enfin, de même que les passions ne se classent pas selon les besoins, les vertus ne se divisent pas selon les institutions, sinon tous les crimes seraient vertus en tel lieu et en tel temps. Le conformisme a provoqué des protestations dans lesquelles s'est retrouvé le plus pur souci de la moralité. Elles ont eu le mérite de rappeler que la morale se dégradait quand elle s'abaissait a justifier les institutions et les m urs. La mystification a été dénoncée tantôt avec ironie, tantôt avec amertume et révolte. Le nom même de la vertu en a souffert. Car sans la liberté de l'esprit, nous cédons à l'habitude et nos vertus ne sont plus que nos passions. Mais nous ne pouvons pas échapper à notre nature, il n'est pas d'action sans un élan préalable ; c'est pourquoi les morales répressives sont vaines et hypocrites. Il dépend seulement de nous, comme l'explique Descartes, que nos passions soient aussi des vertus.
Atil
   Posté le 24-09-2004 à 08:07:45   

"est passion toute affection causée par le corps et que l'âme rapporte à elle-même"

--------->Intéressant. J'ai effectivement tendance a penser que, puisque les émotions sont créées par le cerveau, alors une âme dépourvue de corps devrait en être sans émotion.
A moins qu'elle ne s'en crée par habitude ?



"Par contre, sous l'influence du romantisme, la passion se donne pour un élan, une énergie orientée vers une fin ; on y voit donc un principe de liberté et d'action. "

---------->Étant donné que c'est un élan qui nous est imposé, on ne peut pas dire qu'elle soit tellement une liberté pour nous. Mais c'est vrai qu'on peut se demander si nous aurions encore des motivations si nous n'avions plus aucune passion.



"elle ne se confond pas avec l'affection pure (douleur et plaisir) qui, comme état, ne qualifie pas notre conduite."

----------->je trouve que les affectations sont un peu les ancètres des sensations émotives.
La douleur physique a évolué en douleur morale (tristesse). Le plaisir physique a évolué en plaisir émotif (joie), etc...



"Elle diffère aussi de l'émotion banale (peur, colère), "

------------>Pas tellement. Les passions au sens cartésiens sont en quelque sorte des émotions devenues chroniques.



"Enfin on doit l'opposer soigneusement au sentiment : l'amour et l'amitié,"

----------->En effet. Les gens confondent souvent l'amour passionnel / émotif avec le vrai amour (spirituel). C'est pourquoi ils pousent de hauts cris quand on leurs dit que tous les philosophes du passé (à part les romantiques) ont condamnés l'esclavage des émotions.

......

Mais finalement ...
le but de la philo serait-il donc de nous aider à bien repérer nos vices à nos passions afin de nous permettre de les dépasser ?
Serait-ce un outil pour la spiritualité, alors ?
alpha
   Posté le 24-09-2004 à 09:07:14   

Les émotions en tout genre (joie,peine,bonheur,amour, souffrance...etc) altérent notre équilibre interne par rapport au monde, ses alttérations sont apparentes (larmes, cris, colère,sourires, etc), est t'il possible de les maîtrisés ?
PizzaMan
   Posté le 25-09-2004 à 00:35:48   

À moins que certaines émotions poussées dans leur paroxysme, deviennent plus "pures", totalement inhumaines, donc parfaites et limpides, et peut-être même supérieures à la logique, dans l'éventualité d'une désincarnation totale du monde physique auquel appartient cette même logique !

J'imagine mal cette logique, qu'elle puisse survivre à l'extérieur du monde physique.
Mais je dois avouer que dans l'éventualité d'une dimension psychique parallèle à la nôtre, certaines émotions pourraient avoir une continuité.
feedesarts
   Posté le 26-09-2004 à 00:46:21   

Pourquoi vouloir maîtriser ses émotions? Ils font partie de la vie et de ce que nous sommes.
PizzaMan
   Posté le 26-09-2004 à 01:04:28   

Ah merde, le sujet est déjà mort !!!
feedesarts
   Posté le 26-09-2004 à 05:11:17   

Oh non il n'est pas mort.......il ne fait que débuter.......!
Atil
   Posté le 26-09-2004 à 10:10:18   

Nous ne sommes pas constitués par nos émotions.
Nous AVONS des émotions. c'est différent.
De même que nous avons de l'argent mais ne sommes pas constuitué par celui-ci.
PizzaMan
   Posté le 26-09-2004 à 13:19:46   

Sujet mort. Paf !
alpha
   Posté le 26-09-2004 à 13:39:46   

Pizza Man a écrit :

Sujet mort. Paf !


Sujet réincarné ou réssucité.Paf!!!!!!!!!
feedesarts
   Posté le 26-09-2004 à 15:29:18   

Tes émotions font partie de toi Atil........rien à voir avec l'argent.
Atil
   Posté le 26-09-2004 à 16:27:45   

Je peux m'en déconnecter. Donc elles ne font pas partie de mon vrai moi.
Tout comme je puis me débarasser de mon argent (du moins en théorie : je garde celui-ci pour l'instant).
feedesarts
   Posté le 27-09-2004 à 04:50:19   

Tu peux te déconnecter pour un instant de tes émotions ou pour plus longtemps..........mais elles reviennent toujours au galop et plus fortes......méfie-toi
alpha
   Posté le 27-09-2004 à 09:42:42   

feedesarts a écrit :

Tu peux te déconnecter pour un instant de tes émotions ou pour plus longtemps..........mais elles reviennent toujours au galop et plus fortes......méfie-toi


------>Tout dépend de la sensibilité de chacun....
alpha
   Posté le 27-09-2004 à 09:51:38   

La sensibilité est la plus ou moins grande excitabilité d'un système sensoriel. Mais la sensibilité s'exprime par l'inverse du seuil de dection d'un stimulus définit, c'est donc la capacité a repondre à une faible intensité de la stimulation. (en résumer)
C'est donc un ensemble des foctions de detection et de discrimination des caractéritiques physique ou chimiques des stimulus.(selon la neuropsychologie).
Atil
   Posté le 27-09-2004 à 12:20:01   

Des études ont indiqué aussi que les occidentaux seraient plus nerveux et émotifs qie les orientaux. Ce n'est pas une question d'éducation car cela se vérifié dés le + jeune age.
feedesarts
   Posté le 28-09-2004 à 05:31:22   

C'est une question de tempérament, de gênes et enfin de coutume ou de philosophie.
alpha
   Posté le 28-09-2004 à 17:50:47   

feedesarts a écrit :

C'est une question de tempérament, de gênes et enfin de coutume ou de philosophie.


Les émotions varient suivant la nature de chacun en particilier.
feedesarts
   Posté le 29-09-2004 à 05:51:31   

Oui puisque nous sommes uniques.