Sujet :

N. POUSSIN :1638 la cassure des bergers d'arcadie

mikede7
   Posté le 22-06-2009 à 17:12:20   

L’Arcadie (en grec ancien Ἀρκαδία / Arkadía, en grec moderne Αρκαδί&#945 est une région de la Grèce, au centre de la péninsule du Péloponnèse, très montagneuse, surtout dans le nord et baignée à l'est par la mer Egée.
Tirant son nom du personnage mythologique Arcas
QUESTIONS :
Comment POUSSIN a t'il ete initié et par qui ?
Puivert est il le lieu du tableau de poussin "les bergers d'arcadie" ?
y'a t 'il un sous terrain au chateau de puivert ?
et in arcadia go est-il l'anagramme de :i tego arcana dei ?
qui est la Bergere du tableau ?
Est ce que POUSSIN connaissait PUiVERT ? (et le languedoc) ?
Il y a un lien entre l'egypte et le languedoc ?
Atil
   Posté le 22-06-2009 à 18:08:12   

Dans son livre "La race fabuleuse", Gérard de Sède dit que la tombe représentée sur le tableau se trouve prés d'Arques dans l'Aude, entre le mont Bézil grand et le roc de Blanchefort. Il n'y manque que l'inscription.
Celle-ci ("et in Arcadia ego" ) signifie "Et moi aussi je suis en Arcadie". Elle veut dire que, même en Arcadie (pays de la douceur de vivre selon les anciens grecs), tout n'est pas parfait puisqu'on peut aussi y mourir.
mikede7
   Posté le 22-06-2009 à 19:44:01   

et pour les autrse questions ?
Atil
   Posté le 22-06-2009 à 21:38:35   

Je ne sais pas.
Je ne suis pas dans la confidence des dieux.
Ase
   Posté le 22-06-2009 à 22:22:36   

"Comment POUSSIN a t'il ete initié et par qui ? "

---> Il existe deux versions originelles de la peinture des Bergers d'Arcadie, l'une de 1629 et la deuxième de 1640. Intérroges toi sur les différences.
Poussin s'est inspiré du poème Arcadia de Jacopo Sannazaro, publié en 1502 dont le récit transformait l'Arcadie de Virgile en un monde utopique. La tombe est une réference au tombeau de Phyllis.
Si tu désires l'extrait du poème, je le possède.



"Celle-ci ("et in Arcadia ego" ) signifie "Et moi aussi je suis en Arcadie". "

---> "Et In Arcadia Ego" ne présente pas de verbe.
Cette phrase présente une structure asymétrique particulière puisqu'elle débute par la conjonction "Et". Ce qui suggère l'existence d'une autre phrase la précédent.



"Elle veut dire que, même en Arcadie (pays de la douceur de vivre selon les anciens grecs), tout n'est pas parfait puisqu'on peut aussi y mourir."

---> exact. C'est l'interprétation de Giovanni Pietro Bellori, le premier biographe de Nicolas Poussin, qui voyait cette peinture comme un sujet philosophique et de méditation pour les bergers. Son interprétation exacte: "le tombeau, on peut le trouver même en Arcadie, et la mort survient au milieu du plaisir humain".
Interprétation qui ne peut se comprendre que si l'on comprent que pour les grecs das la mythologie l'Arcadie était une sorte de "paradis merveilleux".



"Il y a un lien entre l'egypte et le languedoc ?"

---> cette peinture n'a rien a voir avec l'Egypte. La peinture renvoit a un thème étrusque: la mort.



"et in arcadia ego est-il l'anagramme de i tego arcana dei ? "

---> il y a bien un rapport avec la religion. Le fait qu'un des commanditeurs (en 1638) d'une peinture de Poussin sur le même thème "et in arcadia ego" ait été un certain cardinal dominicain Giulio Rospigliosi, lui même étant un généreux mécène de Nicolas Poussin, et qui est plus connu en tant que pape Clément IX (en 1667), un pape très érudit et falsfificateur. Ceci pour rejoindre ta première intérrogation.
Les bergers contemplent la mort, l'idée de la mortalité : leurs batons renvoient aux batons des pélerins, c'est à dire aux pénitents. Les pénitents (dominicains et franciscains) vouaient un culte aux sépulcres.



"qui est la Bergere du tableau ? "

---> Certains érudits se sont intérressés à la correspondance celeste de la peinture.
Pour Henri de Lens, la bergère représente la constellation de la vierge.
Dans une interprétation catholique, la vierge est Marie, la mère de Jésus.
Dans une intérprétation grecque, Virgo reprèsente la Justice, la déesse des Moissons.
Dans une interprétation stellaire, le tombeau représenterait Ophiuchus, renvoyant au dieu grec Asclépios.
mikede7
   Posté le 23-06-2009 à 17:10:10   

Merci Ase
que penses tu du lieu du chateau de puivert pour la localisation géographique de ce tableau.
Existe t'il un souterrain dans ce chateau ?
Le lien avec l'egypte etait relatif à la région du languedoc (et non au tableau)
Je précise mon idée : La civilisation celto-egyptienne aurait elle pour naissance ladite region du languedoc, puis l'egypte : et non eventuellement l'inverse.
Atil
   Posté le 23-06-2009 à 17:55:17   

""Et In Arcadia Ego" ne présente pas de verbe. "

>>>>>>>En latin il est trés fréquent que le verbe "être" soit sous-entendu.




"La peinture renvoit a un thème étrusque: la mort. "

>>>>>>>D'aprés leurs peintures, il semble que les étrusques soient passés par deux phases dans leur rapport avec la mort. D'abord ils en faisaient des représentations paisibles, puis ils sont passés à des représentations plus tourmentées.
Atil
   Posté le 23-06-2009 à 17:57:43   

"Le lien avec l'egypte etait relatif à la région du languedoc (et non au tableau)"

>>>>>>>Mais quel est le rapport entre l'Egypte et le Languedoc ?



"Je précise mon idée : La civilisation celto-egyptienne aurait elle pour naissance ladite region du languedoc, puis l'egypte : et non eventuellement l'inverse. "

>>>>>>>>Il n'a pas existé de civilisation celto-égyptienne.
Quand au Languedoc il n'a été que trés superficiellement et trés tardivement occupé par des tribus celtiques. C'était plutôt une région ou vivaient des Ibères et des Ligures.
Ase
   Posté le 23-06-2009 à 19:41:42   

"que penses tu du lieu du chateau de puivert pour la localisation géographique de ce tableau.
Existe t'il un souterrain dans ce chateau ? "

---> je ne connais pas donc je n'en penses rien



"La civilisation celto-egyptienne"

---> c'est un mythe, celui de l'abbée Boudet appuyé notamment par ce que certains pseudo-initiés appellent "les pyrénées egyptiennes".
mikede7
   Posté le 25-06-2009 à 10:10:33   

merci Ase pour ta toute derniere remarque particulierement percutente
"pseudo initié"
a bientot
Ase
   Posté le 26-06-2009 à 21:28:56   

alors c'est quoi Puivert ainsi que ce chateau mystérieux ?
mikede7
   Posté le 27-06-2009 à 10:56:05   

le chateau de puivert serait selon certaine personne le lieu ou le peintre aurait peint les bergers d'arcadie.
A l'epoque le chateau n'existait pas.
Et je rajouterai meme que peut etre N. POUSSIN ne sait jamais rendu a cet endroit. Alors coment pouvait il conaitre ce paysage...
Aujourd'hui ce chateau a ete racheté par un Notaire parisien, ancetre d'une vieille famille noble, et appartient a ces enfants car décédé depuis.
Pour voir le chateau, il suffit de se rendre sur le site suivant
http://eldorad-oc.midiblogs.com/archive/2007/05/15/sur-les-pas-des-cathares-3%C3%A8me-%C3%A9tape-puivert.html
Atil
   Posté le 27-06-2009 à 12:07:27   

Mais le paysage du tableau est-il vraiment si caractéristique que cela ?
N'y a-t-il pas des centaines d'endroits dans le monde qui pourraient ressembler à ce paysage ?
tayaqun
   Posté le 29-06-2009 à 12:33:36   

Si tu ne vas pas à Lagardère, Lagardère ira à toi aimait à dire mon père...
Et si Poussin n'y alla pas ou jamais et s'il y a un souterrain... Est-il possible que Poussin soit passé par le souterrain pour créer un mystère un petit 300 ans après?
Poussin était-il un farceur?
Une autre probabilité: on y voit ce que l'on veut bien...
Ase
   Posté le 29-06-2009 à 16:01:11   

"le chateau de puivert serait selon certaine personne le lieu ou le peintre aurait peint les bergers d'arcadie"

---> bon voilà la source (les extraits vidéo sont en haut):
http://www.o-ruca.fr/secret-fond.html
L'idée initiale proviendrait de l'historien Honoré Guécourt dont les travaux ont inspirés l'auteur (de ce site) Olivier Ruca dont on peut trouver un résumé ici: http://www.ploufragan.fr/filemanager/download/204
mikede7
   Posté le 29-06-2009 à 19:59:14   

tu as trouvé la bonne source Ase
Ase
   Posté le 30-06-2009 à 06:53:55   

tu peut nous faire un résumé des plus importantes preuves qu'il avance pour mieux y voir ?
mikede7
   Posté le 12-07-2009 à 11:56:39   

je n'ai pas le livre de olivier rucca en main (il yaura 3 tomes) donnant des pistes sur une facon d'aborder le sujet avec 3 visions differentes :
historiques, presentation de l'auteur, aspect esoterique
si j'achete un de ces livres je vous en dirai un peu plus
pour le moment j'ai des livres en lecture :
un livre de tintin sur l'aspect maconnique de l'oeuvre d'herge,
jules vernes de michel lamy sur l'initié
et un livre sur le langage des oiseaux de richard khaitzine
si vous voulez parler d'un de ces 3 sujets parlez moi en, on fera un forum
Atil
   Posté le 12-07-2009 à 13:52:31   

"un livre de tintin ..."

>>>>>>C'est Tintin qui l'a écrit ?
mikede7
   Posté le 12-07-2009 à 17:48:47   

non
bertrand portevin
Atil
   Posté le 12-07-2009 à 20:08:20   

Portevin !

Un nom prédestiné pour étudier Hergé ... qui était alcoolique.
Ase
   Posté le 12-07-2009 à 20:49:14   

Tu ne savais pas que tintin était un initié ? lol sisi la preuve il a subi une initiation maçonique écossaise, c'est Portevin qui le dit !

Bon en tout cas tu savais qu'Hergé l'était au moins ? sinon tu me déçois !
On ne peut que être un initié quand on lit du Robert Charroux, du Pauwels, du Jean Sendy et qu'on se prétend bouddhiste zen (ce qui était le cas de Hergé )

Et même qu'après la lecture de l'album nous sommes devenus des initiés nous aussi puisque nous avons suivi Tintin dans son initiation
mikede7
   Posté le 13-07-2009 à 20:09:35   

ce qu'il ya d'etonnant c 'est que hergé n'etait pas franc macon
mais toute son oeuvre fait apparaitre des etranges references a la franc maconnerie.
Ase
   Posté le 13-07-2009 à 20:26:32   

"ce qu'il ya d'etonnant c 'est que hergé n'etait pas franc macon"

---> c'est exact.
Quand il était jeune il était catholique pratiquant. Puis il s'est déclaré bouddhiste zen. Mais toute sa vie, il est resté fidèle à la foi chrétienne.




"mais toute son oeuvre fait apparaitre des etranges references a la franc maconnerie"

---> c'est faux. Ce n'est pas parce que l'on voit un échiquier sur une des images de "Tintin au Tibet" ou encore dans "l'oreille cassée" que cela signifie qu'il s'agit d'un symbole caché renvoyant à la FM.
Par contre on voit enormément d'éléments chrétiens dans ses albums. Et il est possible que ses albums soient inspirés de ses lectures (dont j'ai donné le nom des auteurs plus haut).



ps: ce qu'il y a d'étonnant c'est de constater que certains donnent du crédit à un auteur (Portevin) qui déclare que Tintin s'est fait initié par un yeti
mikede7
   Posté le 20-07-2009 à 19:44:41   

il ya des tas d'interpretation dans les albums d'hergé sur la franc maconnerie
(et non pas un seul pretendu echiquier ...)
si tu ne sais pas Ase, fait comme moi, pose des questions.
Ase
   Posté le 20-07-2009 à 20:04:07   

"il ya des tas d'interpretation dans les albums d'hergé sur la franc maconnerie"

---> allez puisque tu en meures d'envie montres les nous. Je suis curieux de voir ce que tu appelles des symboles maçonniques destinés a guider le lecteur vers l'initiation suprême.

Et n'oublies pas de nous citer le passage où Tintin s'est fait initié par un yeti. Vachement maçonique ça



"et non pas un seul pretendu echiquier"

---> je n'ai pas prétendu que c'était le seul. Je prétends que les prétendus symboles maçoniques comme celui-ci n'en sont pas.
mikede7
   Posté le 21-07-2009 à 19:42:57   

laisse bet t's toujours raison !
ca soaoule
tu devrais faire un forum avec toi tout seul, comme ca tu serais satisfait de tes reponses
Ase
   Posté le 21-07-2009 à 21:12:03   

tu dois être très succeptible toi.
mikede7
   Posté le 22-07-2009 à 20:30:48   

ok
PizzaMan
   Posté le 23-07-2009 à 03:34:42   

Mais c'est deja le forum d'Ase, ici.
mikede7
   Posté le 09-08-2009 à 17:08:22   

maiski etait donc nicolas poussin ?
PizzaMan
   Posté le 09-08-2009 à 22:09:34   

Un poulet.
mikede7
   Posté le 18-12-2009 à 11:45:14   

En 1638, Nicolas Poussin peignait les bergers d’Arcadie, aujourd’hui propriété du Louvre. Sur plus de 1500 publications consacrées à ce “génie” national, près de 300 font état d’un secret véhiculé par cette toile. En avançant une nouvelle hypothèse comme réceptacle de ce secret, Le secret de Poussin soulève le couvercle de la plus extraordinaire des découvertes archéologiques.

A travers une trilogie essai, roman, nouvelles, une énigme historique surfant du Déluge à nos jours, une conférence, Le secret de Poussin est tout autant une plongée dans une histoire revisitée, que la quête d’un trésor perdu, caché quelque part, là, à l’ombre d’un château languedocien. Il faut visiter le site, lire le livre et l’histoire pour savoir si chaque chose est appropriée au sujet.

C’est un secret venu de la nuit des temps. C’est peut-être un nouveau chemin de lumière qui s’ouvre à l’humanité. C’est avant tout un extraordinaire voyage en dehors de l’espace et du temps.

A partir de l’hypothèse d’un historien génial, inconnu du grand public, Le secret de Poussin est le fruit de plus de 10 années d’un travail acharné. Entre les nombreux séjours sur place, les recherches sur le terrain, mais également en bibliothèques ou en archives, les innombrables lectures, ce sont des milliers d’heures consacrées au sujet. Le résultat en vaut la peine. De manière certaine, le secret de Poussin est tombé.

Vous pourrez en douter et vous aurez raison. En matière d’invention, surtout dans la sphère archéologique, toute découverte ne prévaut qu’à partir du moment où elle est véritablement mise à jour. C’est à cette extraordinaire aventure que je vous propose aujourd’hui de vous associer en me permettant de révéler publiquement et dans de bonnes conditions les fruits de cette invention. Sur pièce, en toute objectivité, vous prendrez conscience, non seulement de l’approche méthodique et infaillible, mais également des enjeux qui pourraient tous nous dépasser rapidement.

A terme, une fois certifiée la propriété de l’invention, l’objectif est de réunir suffisamment de moyens financiers, de mobiliser les énergies et d’obtenir les autorisations nécessaires pour engager des fouilles sur le site de Puivert.
Atil
   Posté le 19-12-2009 à 18:01:19   

Comme dans toutes les histoires mystérieuses, je pense qu'il faut commencer par retourner aux sources.
C'est à dire chercher qui a été le premier à prétendre qu'il y avait un mystère dans ce tableau.
thersite
   Posté le 19-12-2009 à 18:50:26   

Nicolas Poussin, né au hameau de Villers, près des Andelys(Chef-lieu de l'arrondissement normand où je suis né), le 15 juin 1594, décédé à Rome le 19 novembre 1665. A 2 km du Chateau-Gaillard.
Poussin quitte à 18 ans la demeure familiale suite à la désapprobation de ses parents quant à son choix d'une carrière de peintre. Il se rend à Paris sans ressources,.

Il parcourt à pied le Poitou, revient à Paris, tombe malade d'épuisement et de fatigue, avant d'aller se rétablir aux Andelys, puis de revenir dans la capitale avec le dessein de partir pour Rome, en vue de s'y perfectionner. Il tente vainement deux fois ce voyage : la première fois il parvient à Florence, mais est contraint de s'arrêter ; la seconde, à Lyon.

Il entreprend une troisième fois le voyage de Rome où il arrive en 1624.

De 1624 à sa mort en 1665, il a passé sa vie à Rome sauf 2 années en 1640-1642 de retour à Paris où il est nommé premier peintre du roi et directeur général des embellissements des maisons royales.
Les tableaux sont estimé peints vers 1638-1640.

Il ne semble pas avoir eu le temps de trainer dans le Languedoc, ni de s'enrichir avec un trésor, il est resté pauvre avant d'aller à Rome et pendant les premières années à Rome.

Je n'avais jamais entendu parler de ces élucubrations et je n'y avais rien perdu.
J'ai trouvé que l'origine en serait la commande de Bérenger Saulnière, curé de Rennes_Le-Chateau qui aurait commandé au Louvre une copie du tableau "Les bergers d'Arcadie", Peut-etre pensait-il que cela ferait bien dans la chambre à coucher qu'il partageait avec sa servante. Mais est-ce si innocent ? pensent tous nos chercheurs de trésors ésotériques, alchimiques et en espèces sonnantes et trébuchantes.
Buvons plutot une blanquette de Limoux, c'est plus interessant.
Richard Khaitzine
   Posté le 06-03-2013 à 11:31:25   

Bonjour à Tous,
Voir des gens se poser des questions est toujours sympathique. Dans le domaine qui fait l'objet de vos échanges, il existe un écueil à éviter lequel est constitué par des auteurs d'avantage occupés à surfer sur la vague qu'à se livrer à des recherches sérieuses. Et je sais de quoi je parle pour avoir fréquenté le milieu depuis plus de 40 ans.
Une première réaction après vous avoir lus. Il n'existe pas d'opposition aussi fondamentale que vous semblez le croire entre chrétienté et franc-maçonnerie. Au XVIIIe siècle ainsi qu'au XIXe, un certain nombre de prêtres fréquentèrent en loges ou en "dens" comme on disait dans l'ancien temps. Ce terme se retrouve sous la plume de Walter Scott, de Jules Verne et, plus récemment de Raymond Roussel, dont il est avéré aujourd'hui qu'il fut très impliqué dans la rédaction des ouvrages d'hermétisme signés "Fulcanelli".
Si vous avez des questions à me poser, et dans la mesure où je me trouverais en position de pouvoir vous éclairer, je me ferai un plaisir de le faire.
Très Cordialement
Richard Khaitzine
Richard Khaitzine
   Posté le 06-03-2013 à 12:43:26   

Petites précisions, je connais bien Bertrand Portevin qui est l'un de mes bons amis. Son travail est intéressant, même si je ne partage pas toujours ses conclusions.
Concernant Hergé, je ne sais pas s'il a été membre de la FM. En revanche, j'ai bénéficié de confidences de la part d'une personne proche qui l'a connu et qui, dans sa jeunesse, a assisté à des soirées à thématique ésotérique chez le couple. Il est probable qu'Hergé ait puisé certaines informations dans une tradition s'étant répandue en Belgique lors des tournées de la revue Blanche, émanation du "Mercure de France", l'éditeur de Jarry. Saviez-vous que Jarry avait été édité aussi par une maison d'édition qui s'appelait... Sansot. Le fondateur Edward Sansot collabora avec la Revue Blanche et le Mercure...
Lorsque vous faites référence au "symbolisme maçonnique" il s'agit plus précisément de symbolisme alchimique. La maçonnerie, dite opérative, à savoir celle antérieure aux constitutions d'Anderson, était fortement pénétrée des symboles issus de la tradition hermétique. Une majeure partie des peintres puisa son inspiration dans le codex et la théorie alchimique. Et pas uniquement Poussin. Ce fut le cas de Bosch, de Leonard de Vinci, de Watteau et de nombreux autres.
Très cordialement
Richard Khaitzine
Atil
   Posté le 28-03-2013 à 10:04:29   

N'oublions pas qu'il existe "DES" Franc-maconneries.
Trotmany
   Posté le 20-07-2013 à 22:12:27   

Le dieu des bergers est l'Hermès cryophore, né en Arcadie. On aurait trouvé dans son tombeau la Table d’émeraude , fondement de l'alchimie.

Son fils Daphnis est un berger adoré. À sa mort, la campagne devient aride et sèche. Mais Daphnis, accueilli dans l'Olympe, fait revenir la vie auprès des bergers. Dans Les Bucoliques , Virgile dit que son tombeau a été érigé en Arcadie.

Endymion est un berger que Séléné, déesse lunaire, aime à la folie. Afin qu'il préserve à jamais sa beauté et ne passe pas par la mort, elle demande à Zeus de le figer pour toujours dans un lourd sommeil. Son corps est étendu dans une grotte du mont Latmos. Selon les Éléens, Endymion était un roi d'Élide, dont on montrait le tombeau à Olympie.

Dans sa Description de la Grèce , Pausanias dit au cinquième livre : "On dit donc qu'il (Endymion) eut trois fils, Paeôn, Epéos, Etolos, et une fille nommée Eurycyda."

Mystère résolu ?


Edité le 20-07-2013 à 22:38:33 par Trotmany


Richard Khaitzine
   Posté le 21-07-2013 à 10:04:30   

Oui Trotmany l'essentiel est dit. A l'usage des lecteurs, la majeure partie des peintres du passé utilisa l'art pictural comme véhicule de l'art d'Hermès, à commencer par Watteau trop souvent considéré comme un peintre de bergers et de bergères. Ces bergers eux aussi renvoient à la bienheureuse Arcadie. A voir notamment son Gilles. Si l'un d'entre vous en met une photo en ligne, je me ferai un plaisir de vous en commenter le symbolisme et notamment un détail situé en bas de la toile et jamais signalé...
Amitiés
Richard Khaitzine
   Posté le 21-07-2013 à 10:24:57   

CE qui vient d'être dit vaut pour la Joconde en lien également avec Rennes le Château. D'ailleurs Louis XIV avait séquestré 2 tableaux pour ses appartements : Les bergers d'Arcadie et La Joconde dont il connaissait le symbolisme. Il tenait ses connaissances de Marie Mancini, nièce de Mazarin pour laquelle il éprouva un amour contrarié. MAzarin avait été élevé chez les Colonna, famille qui passe pour avoir été à l'origine du Songe de Poliphile. En fait il en sauvèrent le manuscrit oeuvre de Monseigneur Alberti le mentor de LAurent le Magnifique...
Trotmany
   Posté le 21-07-2013 à 20:09:19   

Pouvez-vous justifier le fait que la Joconde soit un tableau à haute valeur symbolique ?
Richard Khaitzine
   Posté le 21-07-2013 à 20:27:05   

Volontiers. Commençons par le paysage. Contrairement à ce que prétendent les experts, il ne s'agit pas d'un paysage toscan mais français, exécuté vraisemblablement d'après des croquis envoyés par des locaux. Il s'agit de la région chère à Monseigneur de Bonnechose ( lequel apparaît d'ailleurs sous ce nom aux côtés d'un Léonard dans "la comtesse de Cagliostro" de Maurice Leblanc. Lupin évoque le sourire de la Joconde à propos de la comtesse). Donc nous sommes en présence du Pays de SAult et de la vallée du Rebenty. Autrefois on y trouvait un monastère du nom de "Joucou" dont l'étymologie serait... "jocundo". Nous voyons deux paysages, l'un fluvial, l'autre terrestre, évoquant les présumées voies humide et sèche. La voie terrestre affecte la forme de la lettre S à l'envers (on sait que Leonardo cryptait ses textes ainsi). Chez les peintres "initiés" la lettre S avait valeur de "secretum", "silentium". Bien que Mona soit la racine de Madonna il s'agit aussi d'une racine proche du mot qui désigne la lune dans la plupart des langues: Moon en anglais, Mênê, en grec, etc... Lisa, diminutif d'Elisabeth possède en autre étymologie " celle qui reçoit la lumière du soleil". On retrouve d'ailleurs sur le tableau une signature en rébus très répandue en peinture. Un bras dessine un L, le décolleté le U ou V latin et les mains le X, soit LUX. Enfin, pourquoi la Joconde sourit-elle? C'est aussi le latin qui va nous renseigner. Selon qu'il s'agit du latin classique ou populaire le mot ridere et donc sub-ridere- sécrit, soit avec un e long; soit avec un e bref. Comment mieux indiquer les deux voies présumées?
Amitiés.
Trotmany
   Posté le 22-07-2013 à 09:20:31   

Identifiez-vous les deux piliers qui encadrent l'oeuvre comme un symbole maçonnique ?
Richard Khaitzine
   Posté le 22-07-2013 à 10:07:26   

Bonjour,
Sauf erreur de ma part, il n' y a aucun pilier. Et même si c'était le cas ce serait improbable la FM n'existant pas en tant que telle à l'époque. Néanmoins il existait des guildes artistiques qui en furent les ancêtres. Les Gilpins par exemple...
Amitiés
Trotmany
   Posté le 22-07-2013 à 11:37:02   

On voit très bien les colonnes sur la copie conservée au musée du Prado ICI. On les distingue moins clairement sur le tableau du Louvres ICI.
Richard Khaitzine
   Posté le 22-07-2013 à 11:51:14   

Bien vu. Merci pour ces clichés. Les deux colonnes maçonniques étant masculine et féminine sont des équivalents du soufre et du mercure en alchimie. Ceci est d'autant plus intéressant que colonne en égyptien se dit Thot (dieu Lune) dont les grecs firent Hermès et les latins Mercure. Pour qui a lu Fulcanelli cela renvoie à ce qu'il disait du Mercure à la fois clé et colonne de l'OEuvre...
Lorsque j'évoquais le Gilles de Watteau nous avons affaire au même symbolisme. Le Gilles ou Pierrot lunaire est figuré bouffi, gonflé et représente la Lune en son plein, emplie d'esprit. Dans le coin du tableau nous voyons Sancho Pança sur son âne. Don Quichotte est un roman hermétique ce qui se sait. Ce qui se sait moins ce sont les raisons qui font de l'écuyer ou "loyal serviteur" du chevalier un amoureux des ânes. Il y a là une allusion à "l'âne qui chiait de beaux écus d'or". La clé se trouve dans le grec, puisque Onos signifiant âne est l'anagramme de Noos: l'Esprit ou Mercure universel...
Trotmany
   Posté le 22-07-2013 à 19:08:19   

Dans votre analyse symbolique, que représente le personnage rougeâtre qui tire l'âne à lui ? Qui est donc la femme qui semble, elle aussi, attirer l'âne vers elle ?

S'il s'agit du soufre et du mercure qui tirent l'or de l'âne-chrisophore, ne doit-on y voir l'oeuvre au rouge ? Le troisième personnage de droite semble en effet porter une coiffe solaire.
Richard Khaitzine
   Posté le 22-07-2013 à 19:15:17   

Je suis d'accord avec votre analyse. Visiblement vous me semblez très informé...
Trotmany
   Posté le 23-07-2013 à 17:37:44   

Ne vous méprenez pas. J'ai très peu de connaissances en ces domaines. Je ne fais qu'associer des informations ; lesquelles ne m'appartiennent aucunement. Devant vous, je suis bien pauvre, monsieur. Mais il est vrai que j'aime les symboles et que cela me pousse parfois à de longues recherches. Aussi j'apprécie vos interventions qui me donnent matière à réfléchir.
Richard Khaitzine
   Posté le 23-07-2013 à 17:53:24   

Dans ce cas vous faites preuve d'un bel esprit alliant l'analyse et la synthèse, qualités indispensables pour qui s'intéresse à un tel sujet.
Le principal écueil consiste à séparer ce qui est faux de ce qui est vrai ou a des chances de l'être.
C'est en prenant conscience de ce qui précède que je m'efforce dans mes interventions - comme dans mes livres- de fournir des informations mûrement réfléchies en les exposant le plus clairement possible notamment à l'usage des plus jeunes.
Bien amicalement
Richard
Trotmany
   Posté le 26-07-2013 à 10:53:48   

Lequel de vos livres me conseillez-vous en priorité ?
Richard Khaitzine
   Posté le 26-07-2013 à 11:03:38   

Bonjour,
Tout dépend de vos centres d'intérêt. Le tome 1 de la langue des oiseaux (dervy poche) devrait vous permettre d'avancer rapidement. De manière plus spécifique, "La petite histoire et la légende de Robin des Bois" (éditions Slatkine) permet de voir comment la cabale phonétique use de l'histoire, des mythes et des traditions populaires afin de véhiculer les enseignements hermétiques...
Amitié
Richard
Trotmany
   Posté le 27-07-2013 à 11:25:22   

Merci