Sujet :

Cinema

PizzaMan
   Posté le 20-01-2008 ŕ 20:10:22   

Vanishing Point (Point Limite Zéro)
de Richard C. Sarafian réalisé en 1971

Avec Barry Newman : Kowalski
Cleavon Little : Super Soul, le DJ
Dean Jagger : prospecteur et chasseur de serpents
Timothy Scott : Angel
Gilda Texter : motarde nue




Mmm... Imaginez le bruit d'une caisse, un Dodge Challenger 1970 filant à vive allure en ligne droite pendant plus de 1 heure 30 minutes. À voir absolument, ne serait-ce que pour ne pas rater la jolie motarde nue

Le trailer officiel

http://www.youtube.com/watch?v=Q71M88B12WA
PizzaMan
   Posté le 22-01-2008 ŕ 01:36:46   

Les dieux sont tombés sur la tête (The gods must be crazy)
Film botswanais de Jamie Uys réalisé en 1981
Genre : Comédie
Avec Marius Weyers, Sandra Prinsloo, Xao



Une bouteile de coca-cola, jetée d'un avion, atterrit en plein milieu d'une tribu paisible dans le Kalahari. Ce don des dieux sème la discorde dans la tribu qui n'a de cesse de s'en débarrasser. C'est en même temps un regard critique de la modernité de l'homme qui a adapté l'environnement à son style de vie, plutôt que de s'adapter à l'environnement.

Il y aussi une suite (Les dieux sont tombés sur la tête 2). C'est la ré-édition numérique qui a sorti ce film des oubliettes, et je ne peux que vous le recommander.

http://www.youtube.com/watch?v=_2604ohFR8g


Edité le 22-01-2008 à 01:39:29 par PizzaMan


PizzaMan
   Posté le 23-01-2008 ŕ 02:48:07   

Batman - The Dark Knight
Sortie : Juillet 2008

Avec Christian Bale, et le défunt Heath Ledger dans le rôle d'un Joker complètement déglingué...



http://www.youtube.com/watch?v=WaIR9dAZRR0
Usul
   Posté le 19-03-2008 ŕ 19:26:41   

Meurtre d'un bookmaker chinois


film américain réalisé en 1976 par John Cassavetes

avec Ben Gazzara, Seymour Cassel, Timothy Carey...






Cosmo est un ancien marine converti au dandysme de Baudelaire. Et dans la même trempe, toute sa fierté peut se résumer à la propriété d'un night-club brinquebaland sur Sunset Boulevard proposant de petits spectacles improvisés, débridés et sans prétention.
Il se joue de l'argent et de la mafia, mais une petite bande de truands parvient finalement à le convaincre qu'il s'est sévèrement endetté envers eux, remettant en question ses états d'âme et l'existence de sa boite de nuit.




S'attaquant pour la seule fois directement aux film de genre, et celui le plus prolifique dans les années 70 aux Etats-Unis, la mafia et le ganstérisme, paradoxalement Cassavetes tire son inspiration de toute la lignée de films musicaux hollywoodiens des années 50 mettant en scène les cabarets, le spectacle et le travail des metteurs en scène.

Considéré à tord par les admirateurs de Cassavetes comme son plus petit film, et par les fans de films de ganster comme un film moyen, c'est avec ce film que l'auteur dévoile tout le sens de son travail, représente l'aspect labyrinthique des rapports d'argent, interroge le politique, et parvient à remettre en question la place de l'homme et de la femme dans une société post-année 60 qui pensait avoir résolu le problème.

PizzaMan
   Posté le 19-03-2008 ŕ 22:25:18   

Merci! Il me reste à voir si je peux le trouver facilement...
Usul
   Posté le 19-03-2008 ŕ 22:46:11   

de rien...

il y a plein de films que je serais tenté de présenter, mais je vais essayer de ne pas aller plus vite que la musique

Si tu ne connais pas Cassavetes (le père), c'est une vrai mine d'or, à découvrir, aucun de ses films ne peut décevoir
PizzaMan
   Posté le 19-03-2008 ŕ 22:53:54   

Parlant de musique de film, je tiens à recommander la soundtrack de Vanishing Point...



Un lien avec des extraits :
http://www.cduniverse.com/search/xx/music/pid/6756133/a/Vanishing+Point.htm

Oui, je connais bien John Cassavetes, entre autre avec son rôle dans Rosemary's baby. Un film que j'ai vraiment aimé.
PizzaMan
   Posté le 20-03-2008 ŕ 04:57:37   

The Wig

Ji-hyun et Su-hyun sont soeurs et partagent une existence harmonieuse et paisible. Lorsque Su-hyun perd ses cheveux à la suite d'une chimiothérapie, sa soeur lui offre une magnifique perruque et Su-hyun retrouve beauté et confiance en elle. Cette métamorphose s'accompagne néanmoins d'une série d'événements tragiques et violents. Terrifiée, Ji-hyun assiste à la lente transformation de sa soeur, sous l'effet d'une force diabolique et inconnue...

Un chef-d'oeuvre remarquable d'angoisse et de beauté que je vous recommande.

Réalisé par Won Shin Yun
Avec Chae Min-seo, Sa Hyon-Jin, Seon Yu
Film sud-coréen.
Genre : Epouvante-horreur
Durée : 1h 43min
Année de production : 2006

(Jamais sorti en salle)









Usul
   Posté le 20-03-2008 ŕ 09:49:02   

Cela laisserait penser que l'expression "tiré par les cheveux" existe aussi en coréen...
Usul
   Posté le 17-04-2008 ŕ 08:37:45   

Répulsion

Film anglais réalisé par Roman Polanski en 1965
avec Catherine Deneuve, Yvonne Furneaux, John Fraser...





"Répulsion" met en scène la vie quodienne d'une jeune femme belge hébergée par sa soeur à Londres et travaillant comme manucure dans un institut de beauté.
Carole vit sans cesse dans les suites du profond décalage qu'il y a entre sa sensibilité et celles des personnes de son entourage. Elle se trouve alors dans l'introversion, ne s'étant jamais s'intéressée aux codes relationnels et personne ne s'étant jamais véritablement intéressé à elle. Elle se retrouve ainsi méfiante vis-à-vis de ce qui est nouveau et différent. Il lui arrive de projeter des peurs sur tout ce qui être, ou représenter un corps étranger.

Rien ne lui est facile. Mais lorsque sa soeur quite l'appartement pour partir en vacances, Carole perd le seul lien qu'elle avait avec le monde extérieur.





Il y a une chose qui me choque régulièrement dans les films de Polanski, c'est la manière qu'ils ont de plonger en cours de route dans le fantastique. Ce qui me semble être la facilité, puisqu'en évitant de traiter et d'ouvrir le sujet du film, le fantastique lui permet de se refermer sur lui-même et de se présenter comme un simple thriller ou drame psychologique.

Ce n'est pourtant pas le cas de son premier film, "Le couteau dans l'eau", qui tendrait à prouver que Polanski sait développer un voir plusieurs thèmes jusqu'à transformer l'anecdotique jusqu'à ce qu'il parvienne à nous concerner tous.

Mais ce n'est déjà plus ce que fait Polanski dès son deuxième film, "Répulsion".
Celui-ci a pourtant le mérite d'aborder un sujet auquel peu s'y sont risqué : comment vivre dans le monde lorsque tout nous prouve que nous sommes soi-même bien différent de ce que l'on nomme "la normalité", et lorsque même nos proches ne semblent pas nous comprendre.
Et le sujet y est abordé d'une manière incroyablement fine, subtile et touchante.
Cependant, malgré l'énorme potentiel ainsi formulé, peu à peu, la narration verse vers sa propre justification et présente même, il me semble, quelques tentatives d'interprétations psychiatriques un peu faciles. Le personnage de Carole s'échappe et le film peut même convaincre que la difficulté de vivre n'est que malheureux et anecdotique.

On peut voir cela comme une maladresse décevante, ou alors comme un film profondement pessimiste, comme si la différence ne peut se vivre que dans l'échec, sans épanouissement, mais en se renfermant sur soi et en restant dans l'incompréhension des autres. C'est à réfléchir, et c'est pourquoi il me semble que ce film reste cependant très intéressant.
Usul
   Posté le 17-04-2008 ŕ 08:50:31   

Les communiants

Film suédois réalisé par Ingmar Bergman en 1962
avec Gunnar Björnstrand, Ingrid Thulin, Max von Sydow...





"Les communiants", d'abord considéré comme le second opus d'un triptyque sur la recherche de Dieu, fut par la suite présenté simplement comme le film avec lequel Bergman parvient à rompre avec la religion.





Tomas est le pasteur d'un petit village, au sein duquel il tient à tenir seul la petite église.
Pressé par l'amour sincère d'une institutrice d'un côté, et de l'autre les pensées morbides qu'un jeune père de famille cache derrière un article de journal sur les chinois et la bombe atomique, Tomas ne parvient à répondre ni à la générosité de l'une, ni à l'angoisse de l'autre.
Il se questionne alors et pense perdre la foi. Il conclut cependant qu'il n'a jamais cru au dieu chrétien et qu'il n'a fait que continuer à nourir l'égoïsme et les ambitions personnelles de sa jeunesse.

Malgré cela, il ne parvient pas à concrétiser ses remises en question. Bien que son amour de dieu lui semble définitivement absurde, il ne parvient pas pour autant à vivre la réalité terrestre, ni la souffrance des uns ni l'amour des autres. Se raccrochant à son devoir, il célèbre finalement à nouveau la communion, bien que n'ayant jamais connu la foi, bien que l'église soit vide, et pensant peut-être, stupidement, réaliser son martyr.



"Les communiants" est une mine de réflexion sur le don et l'abandon, l'amour et l'impossibilité à communiquer, l'incapacité à se vivre autrement.
PizzaMan
   Posté le 17-04-2008 ŕ 15:35:26   

Voici deux films dans la même veine...

Et Max Von Sydow, quel acteur !
Au sujet de Polanski, je suis d'accord avec toi, sur sa manière de plonger dans le fantastique, soudainement, en cour de route. Rosemary's baby en est parfaitement la synthèse.

Je suppose que Bunuel te donne des ulcères ?
Usul
   Posté le 17-04-2008 ŕ 17:38:12   

Ah mais Bunuel n'a jamais fait dans le fantasque, ce qui est présent dans ses films c'est des réflexions du mouvement surréaliste, des questionnements sur l'absurde, la condition sociale, la culture, la tradition et l'inconscient.
Enfin, je dis cela mais je ne me suis encore jamais penché sur la question du fantastique.

En fait ce que personnellement j'appelle fantastique (et c'est plutôt péjoratif finalement) c'est une manière d'accaparer de vagues mythologies et légendes urbaines au point d'en faire une sorte d'ésotérisme et de créer uniquement une sorte de surenchère spectaculaire, qui n'apporte rien si ce n'est qu'elle va réveiller deux ou trois personnes qui s'étaient endormi parce que soudainement on parle de fantômes, d'esprit ou de choses de ce genre.
Je n'ai d'ailleurs encore jamais compris l'attrait pour certaines personnes pour l'ésotérisme... et pour moi le fantastique c'est par définition ce qui n'a pas de fondement autre que l'utilisation des angoisses infantines.
Alors il y a forcément pleins de choses intéressantes là dedans, mais ce qui m'écoeure c'est l'utilisation à toutes les sauces qu'en font certains.

Par exemple, dans Répulsion, alors que Carole est seule dans sa chambre un homme apparait (la caméra se met subitement à tourner dans les sens, l'image est floue et les enchainements d'images s'accélèrent) tente apparemment de la violer puis disparait subitement. Tandis qu'il y a eu auparavant de nombreuses scènes beaucoup plus simples, beaucoup plus subtiles, et faisant références à des choses de la vie de tous les jours, qui nous avait déjà dévoilé la peur morbide que Carole a envers les hommes.
Je ne comprend pas vraiment alors l'intérêt de l'intromission de cela (parce que ça a vraiment l'impression de sortir de nul part !) dans un film qui n'avait jusqu'à là aucune intention d'effrayer ou de jouer avec la surprise mais plutôt de nous faire réfléchir.

Mais Polanski est en effet assez fan de ça apparemment.

Pour moi, pour l'instant, utiliser le fantastique me semble toujours une tentative de nous faire croire qu'il n'y a rien de fantastique dans nos vies ordinaires, et ça m'agace toujours un peu.
Mais je deviens indulgent ceci dit, et puis il serait temps que je m'informe un peu sur la question.
Le fantastique dans la littérature de Wilde, Poe ou de Maupassant me dérange nettement moins, dans la culture asiatique aussi, car il n'est pas là pour créer un effet de surprise, comme un coup-de-théâtre, mais pour construire une réflexion.


Dans un film de Bunuel par contre (mais c'est présent chez Lynch et bien d'autres encore), l'extraordinaire y est vécu et montré au contraire de manière complètement indifférente. Ce qui rend la situation absurde, et elle nous renvoie alors à l'absurdité qui est présente dans les situations que nous trouvons d'habitude normales. Et ce n'est pas utiliser pour produire un coup de théâtre non plus, mais c'est évidemment toute la base même de l'oeuvre, un questionnement sur les références, les repères.
Il n'y a rien (que je sache) de fantastique dans Alice au pays des merveilles par exemple.

Mais c'est l'occasion que je m'informe un peu plus là dessus.


Oui, je sais pour Rosemary's baby et c'est justement la raison pour laquelle je ne l'ai pas vu alors que j'adore Cassavetes comme acteur... et heureusement que l'on me l'a dit d'ailleurs, parce que j'aurais vraiment fait une drôle de tête en le découvrant au cours du film.

Dans Husband, de Cassavetes, c'est toute l'histoire d'un fantôme, aussi, par exemple. Mais un vrai fantôme justement, quelqu'un qui par défintion n'est pas là et qui, par son absence, provoque des événements. On peut l'oublier en cours de route d'ailleurs tellement son absence est forte, mais en voyant le film une seconde fois on se dit ah oui quand même. Et c'est bien différent.

D'ailleurs Cassavetes a fait une "scène onirique" dans son dernier film. J'ai l'impression que comme il était en train de mourir il s'est permis d'y mettre tout un tas de choses qu'il s'était interdit avant... eh ben ça fait bizarre ...
PizzaMan
   Posté le 19-04-2008 ŕ 21:23:42   

Oui mais il faut quand même voir Rosemary's baby ! Le suspens et l'angoisse, et cette atmosphère lourde de solitude, tout ça est bien au dessus de tout le reste dans le film. Et puis la la peur en permanence sans ne montrer aucune scène effrayante, et sans compter la force des acteurs, de la parano qui empoisonne l'ambiance avec l'idée d'un complot qui se trame. Ce film vaut le coup d'oeil et Cassavetes donne une bonne performance.

Et puis pour l'anecdote, c'est dans ce film que l'on dit le mot «shit» pour la toute première fois dans l'histoire du cinéma américain
Usul
   Posté le 20-04-2008 ŕ 04:01:07   

ça me rappelle un épisode de south park...
PizzaMan
   Posté le 26-04-2008 ŕ 16:14:23   

Tu as vu les Amours d'Astrée et de Céladon, de Rhomer ?
Ne l'ayant pas encore vu, j'aimerais avoir des avis sur ce film...
Usul
   Posté le 27-04-2008 ŕ 11:32:25   

Oui je l'ai vu, mais je n'ai pas été très emballé

j'ai été étonné par la simplicité et la naïveté du film, et finalement je ne l'ai pas trouvé d'un grand intérêt

autant, rohmer fait toujours des films en apparence simple, et parfois même stupide, mais cela fait qu'au contraire il y a plein de choses à y trouver, parce qu'il se trame contradictoirement des choses complexes au fond

mais là je n'ai pas trouvé ce genre de chose

enfin, cependant, un copain que j'estime m'a dit avoir aimé et il était étonné de mon avis, mais on n'a pas eu l'occasion d'en discuter

peut-être que j'ai loupé quelque chose...

si tu vas le voir, n'y vas pas avec un appriori
Usul
   Posté le 27-04-2008 ŕ 12:44:01   






Le petit soldat

Film français réalisé en 1960 par Jean-Luc Godard, et sorti en 1963 repoussé par la censure

avec Michel Subor, Anna Karina, Henri-Jacques Huet, László Szabó...







Bruno a 26 ans. Il a déserté la guerre d'Algérie et s'est réfugié à Genève en Suisse. Il y aime les lumières de la ville la nuit, elles y sont belles, comme quelque chose de plus grand que nous, qui nous dépasse.
Il aime aussi Paul Klee et la Bretagne. Il achete les journaux lorsqu'ils parlent des attentats et arrivé chez lui lit de la poésie allemande.
Pour Bruno, le temps de l'action est fini, c'est le temps de la réflexion.






Il pense aller au Brésil et voudrait mourir comme Thomas l'imposteur, ne dégageant plus ni la fiction de la réalité, ni la réalité de la fiction. Deux amis lui ont dit qu'il pourrait finir comme ça effectivement, s'il ne fait pas ce qu'ils leur demandent.
Bruno doit faire de nombreux détours pour les semer.




Ces deux là font parti des services français. Ils l'ont aider à s'évader d'une prison militaire auparavant, et ils veulent tuer un suisse qui fait de la radio en collaborant avec les arabes.

Bruno trouve ça con. Ca lui est égal de tuer quelqu'un contrairement à ce que l'on pense, mais s'il le fait il aura le sentiment d'être vaincu.




Quand les arabes lui demandent s'il veut travailler pour eux, il leur demande un peu d'argent d'avance. Parce qu'il a perdu 50 dollars dans un pari avec un ami où il ne devait pas tomber amoureux d'une jeune fille russe qu'on lui présente.

Véronica, elle, voudrait être actrice. Mais lorsque Bruno la prend en photo ça la gène, elle a l'impression d'être interrogé par la police. Bruno lui répond que c'est vrai, la photographie c'est la vérité. Et le cinéma c'est vingt-quatre fois la vérité par seconde.
PizzaMan
   Posté le 27-04-2008 ŕ 22:26:49   

Bonne présentation en tout cas. Bravo !
J'aime bien Godart en plus. «À bout de souffle» m'a profondément marqué quand je l'ai vu. D'ailleurs ça me donne envie de le revoir. Entre le film noir et le série B, ce film est l'incarnation même de la nouvelle vague. Si tu pourrais en faire une critique ici, ce serait sympa.
Usul
   Posté le 28-04-2008 ŕ 09:44:59   

c'est difficile de parler de a bout de souffle, parce qu'énormément de choses ont été dites sur ce film... et beaucoup de monde s'en sont fait d'énormes préjugés, parfois sans même l'avoir vu

je sais pas pourquoi c'est surtout ce film qui est resté dans les mémoires, alors que ce n'est pas le premier film de la nouvlle vague et que les critiques à l'époque le trouvaient novateur mais tout de même un peu maladroit, et ils ont beaucoup plus ensencé les films que godard a fait par la suite

même si ça peut paraître légitime (car c'est quand même son premier long métrage) je ne pense pas pour autant qu'il est maladroit

à la limite je peux mettre quelques images du film (mais je l'ai pas sous la main) et essayer de le replacer un peu historiquement

mais ça me parait compliqué d'en parler

j'ai essayé de faire une présentation rapide de "la dolce vita", et pareil, même blocage, c'est un film dont on a trop parlé... ce qui fait qu'aujourd'hui il représente pour beaucoup de monde la masturbation intellectuelle des années 60, et c'est difficile de défaire un préjugés comme celui là

en plus on oublie souvent que ces films là sont drôles


j'aurais plutôt l'envie de mettre un film d'antonioni quand j'ai un moment
PizzaMan
   Posté le 28-04-2008 ŕ 13:44:17   

Dès que j'ai un moment, je vais parler de cinéma expressionniste allemand. Georg Wilhelm Pabst en l'occurrence. Et mon actrice fétiche : Louise Brooks

C'est justement pour cela que je te demandais de parler d'À bout de souffle. Parce que je n'ose rien dire pour les raisons que tu énumères ! Je vois qu'on est dans la même situation

Antionioni... Ça va être intéressant.
Nanni Moretti aussi, si tu en as le temps.
Usul
   Posté le 28-04-2008 ŕ 15:00:09   

oui ! Pabst !
je n'ai encore vu aucun de ses films d'ailleurs

je ne savais même pas que c'était un expressioniste

dur dur aussi de présenter moretti en quelques mots
Usul
   Posté le 09-05-2008 ŕ 20:06:37   

2 ou 3 choses que je sais d'elle





2 ou 3 choses c'est l'histoire d'un monde.





C'est l'histoire d'un monde d'un garçon de huit ans qui rêve.

Il rêve qu'il marche tout seul au bord d'un précipice sur un chemin où il n'y a de place que pour une seule personne. Puis soudain, il voit apparaître deux jumeaux qui marchent devant lui. Alors il se demande comment ils font faire pour passer.
Enfin, l'un des jumeaux se dirige vers l'autre, ils se réunissent et forment une seule personne. Et à ce moment là, le petit garçon découvre que ces deux personnes c'est le Vietnam du nord et le Vietnam du sud qui se réunissent.

Seulement voilà, pour nourir ce petit garçon, payer le loyer et acheter une machine à laver, sa mère doit sortir le soir et se prostituer.


Il y a dans ce film, tout ce qui fait un film digne de ce nom.

des filles à poils :




de la guerre :




des rencontres :




et de jolis paysages




de jolis paysages





de jolis paysages





de jolis paysages





de jolis paysages





de jolis paysages





de jolis paysages

PizzaMan
   Posté le 09-05-2008 ŕ 23:05:17   

Ah ! Ah ! Ça troue l'cul !

Sinon, sur une note de 10 tu lui donnes combien ?
Usul
   Posté le 09-05-2008 ŕ 23:29:57   

Je lui mettrais une note arbitraire

si 0 était "l'éternel retour" de Jean Delannoy et 10 le film que j'aimerais voir

je mettrais 8 par exemple, si on voit "2 ou 3 choses" en scope dans une salle de cinéma avec une copie de bonne qualité

mais 5 si on le regarde à la télévision avec quelqu'un qui n'aime pas Godard

7 cependant si on le regarde à la télévision en faisant autre chose, la vaisselle par exemple

4 si on le regarde en divx avec un son de mauvaise qualité

ou 9 pour ceux qui ont déjà regardé Made in USA en entier

et 3 si on ne supporte pas les gens qui parlent de leurs sentiments au sujet de petites choses
PizzaMan
   Posté le 10-05-2008 ŕ 05:53:32   

À en juger tes screenshots, j'ai presque l'impression que tu l'as regardé en divx
Usul
   Posté le 10-05-2008 ŕ 14:57:07   

Joli coup d'oeil !

oui effectivement, je l'ai regardé en divx avec un son pourri... et comme un des intérêts c'est que la voix-off (de Godard) chuchotte pendant tout le film en se demandant à elle-même si elle ne parle pas trop fort, c'est aggaçant

bon je l'avais déjà vu en salle, plusieurs fois même, mais il y a longtemps

là où je suis con c'est que je me suis rappellé après coup que je l'avais en dvd
PizzaMan
   Posté le 11-05-2008 ŕ 02:55:13   


Louise Brooks, la femme qui ne savait pas aimer.


Louise Brooks, la femme en avance sur son temps.


Louise Brooks, la femme-enfant.

Louise Brooks porta un coup de grâce à sa carrière en se détournant d'Hollywood pour aller tourner «Loulou», avec le cinéaste expressionniste Pabst. Son rôle le plus marquant de toute sa carrière, malgré tout.
Usul
   Posté le 11-05-2008 ŕ 17:32:24   






Certaines images sont effectivement fascinantes... et Louise Brooks est à l'origine de beaucoup d'entre elles. La femme qui ne sourit pas.


Rien que les rapprochements possibles entre le mythe d'Eve et celui de Pandore sufisent à me donner des vertiges...

Je serais vraiment curieux de trouver un ouvrage sur l'image de la femme dans l'inconscient. La collection "Connaissance de l'inconscient" chez Gallimard est vraiment extraordinaire, mais il y en a aucun qui aborde ce sujet ...
PizzaMan
   Posté le 11-05-2008 ŕ 20:34:32   

J'aimerais bien aussi voir un ouvrage à ce sujet.

On peut dire que Louise Brooks fût à l'origine de «l'attitude» sans émotions et froide au cinéma, qui plus tard sera appliquée par les mannequins sur les podiums et les photos de mode. Cette attitude dont Louise Brooks s'était promise de conserver, de ne jamais sourire devant une caméra.

Mais elle manquait à sa promesse parfois




Edité le 11-05-2008 à 23:40:08 par PizzaMan


Usul
   Posté le 12-05-2008 ŕ 01:15:59   

On ne peut pas vraiment chasser la culture... elle revient...


Le sourire a été longtemps l'aliénation de la femme bourgeoise, celle qui a pour charge de convenir, d'accueillir, de recevoir et de créer du lien social. Maintenant ces valeurs se sont déversées sur la classe moyenne.

C'est drôle que tu parles des mannequins et des photos de mode... je n'y aurais pas pensé. Elles auraient pour charge de provoquer notre désir, notre envie, violemment, en se tenant à distance de nous par le fait de paraître irréelles, intouchables. Elles sont un modèle. Effectivement elles ne sourient pas, et lorsque nous voyons l'une d'elles sourire nous avons l'impression qu'elle redevient ce qu'elle est, dans notre culture, c'est à dire une femme, un objet que l'on posséde ou que l'on peut posséder. Elle ne provoque plus que du charme et de la sympathie.

Le désir c'est justement ce nous essayons de cacher dans la cellule familliale dans les situations conviales. La dictature du sourire chez nous occidentaux, me semble être comme le voile des musulmans...

C'est drôle car quand je fesais des photos de mariage, je demandais quasiment systématique à l'homme de ne pas sourire (je n'osais pas souvent lui dire mais je trouvais que ça déformait son visage) et aux femmes, de sourire, lorsqu'elles ne le faisaient pas automatiquement.
Ca nous est déjà arrivé de reporter une séance de photo, parce qu'elle était crispée, ne parvenait pas à sourire, et ni elle ni moi n'avions osé prendre des photos d'elle de son mariage ou elle ne sourirait pas.
Ca m'était arrivé de le faire pourtant... mais dans un autre genre.


On peut par exemple comparer l'utilisation des smiley dans nos messages et dans ceux de Dalaha...


Je pense à ma copine aussi, à l'oposé, qui l'avait très bien compris. Elle cachait souvent sa bouche avec sa main lorsqu'elle souriait, et systématiquement lorsqu'elle riait.

Nous avions un côté très "égal à égal"... et quand je lui demandais ce qu'elle aimait chez moi elle me disait que c'était mon sourire. A vrai dire, je ne comprend que maintenant la farce que c'était.
D'ailleurs lorsqu'elle se prenait elle-même en photo elle ne souriait jamais... mais parfois, ça lui échappait. C'était mes préférés, et ça l'agaçait.

Il lui arrivait de se coiffer comme Louise Brooks, ou comme Nana dans Vivre sa vie. Mais physiquement elle ressemblait plus à Renée Falconetti, avec des lèvres et une machoire plus fines.

Usul
   Posté le 12-05-2008 ŕ 01:20:23   

Un livre intéressant à lire (je ne l'ai pas encore fait) à ce sujet ce serait "La domination masculine" de Pierre Bourdieu. Je me doute qu'il en parle. Sa thèse est que les relations de domination homme-femme existent de moins en moins de manière consciente, et de plus en plus de manière symbolique et inconsciente.
PizzaMan
   Posté le 12-05-2008 ŕ 02:46:15   

Une femme qui montre trop son sourire, ne m'attire pas autant qu'une femme discrète à ce niveau, en tout cas. Par-contre c'est différent pour les hommes si j'en crois les avis que j'ai récoltés. Il semble que les femmes préfèrent les hommes souriants. C'est plus rassurants pour elles. Du moins, tant que le sourire ne leur déforme pas le visage, comme tu le mentionnes.

Ta copine devait être bien jolie en tout cas...

Moi je souris trop facilement à mon avis. Je dois faire gaffe.
PizzaMan
   Posté le 06-06-2008 ŕ 02:28:51   

Lulu (La boîte de Pandore)
Titre original : Die Büchse der Pandora
Réalisation : G.W. Pabst
Distribution : Louise Brooks, Fritz Kortner, Daisy D’Ora...


Il sagit d'un film basé sur la pièce de théâtre de Frank Wedekind "La Boîte de Pandore", entre autres choses. On y raconte la vie d'une séductrice manipulant trois hommes. Grosso modo, on peut comprendre dans ce film à quel point Pabst prend son pied à jouer avec la psychologie des gens, et surtout celle des hommes de cette époque en leur offrant l'archétype de la femme objet, dénuée de toute humanité, sexuelle, torride et animale. D'ailleurs Pabst démontre bien dans ce film la contradiction dans le milieu bourgeois avec une certaine habileté dérangeante, tout comme Wedekin le fit très bien avec sa pièce de théâtre "L'éveil du printemps", avec ces jeunes enfants des milieux bourgeois, découvrant leur sexualité dans un mélange de plaisir, de honte, et de mort.



La pièce de théâtre en elle-même, est scandaleuse pour son époque (sortie en 1898, et qui fût retardée par la censure). Et bien entendu, Louise Brooks joue rudement bien sur sa sensualité dans ce milieu hautement bourgeois qui se dévoile progressivement sous une forme plus lascive, sous les apparences. On découvre peu à peu la face cachée des hommes, leur part animale répondant bien à l'écho sulfureux de Lulu...


Edité le 06-06-2008 à 02:29:54 par PizzaMan


Usul
   Posté le 11-06-2008 ŕ 02:42:58   

Super !

J'ai bien l'impression qu'on est les deux seuls sur ce topic et c'est bien dommage... parce que te lire m'a nettement donné envie de me renseigner sur ce sujet.
Mine de rien c'est rare de croiser quelqu'un qui a ce sentiment intime qu'un film se doit aussi de parler de notre condition, et que le cinéma n'est pas seulement un divertissement qui se doit seulement de nous faire penser à autre chose que nos vies de merde. Même les gens que j'ai rencontré qui ont un discours qui va dans ce sens, ou qui m'écoutent enthousiaste à l'idée de découvrir le cinéma dont je leur parle, systématiquement quand je leur passe une cassette ou un dvd je peux lire sur leur visage "...ah putain... un vieux film de merde en noir et blanc..."

C'est bizarre cette impression générale... l'idée que "ce qui a été fait avant" est forcément plus stupide, plus naïf, moins lucide et ironique que ce qui se fait aujourd'hui... c'est très difficile (voir impossible) de faire disparaitre ce préjugé. Pourtant le summum de notre culture est quand même largement derrière nous. Etrangement les jeunes que j'ai eu l'occasion de fréquenter écoute facilement de la musique des années 60 ou 70 en disant que c'est bien mieux que ce qui se fait aujourd'hui... par contre c'est les mêmes qui tirent une tronche pas possible dès que j'essaie de leur faire voir un film des années 80.

J'ai revu Blade Runner hier... c'est le dernier film "à effets spéciaux" de l'histoire à n'utiliser aucun trucage numérique. Même si je n'aime pas beaucoup, je le trouve incroyablement joli... la mélancolie est encore plus présente en le regardant ainsi, par cette beauté qui ne sera plus, que dans le sujet même du film. Il suffit de le comparer au 5eme élément...


Sinon j'ai trouvé et regardé mon premier film de Pabst récemment ! Le "journal d'une fille perdue" avec Louise Brooks aussi. J'ai été surpris qu'il parle de la vie des femmes et de la prostitution, même si c'est fait un peu sur le ton du stéréotype et du conte de fée.
Lulu a l'air vachement bien. Je vais essayer de le dégoter.
Usul
   Posté le 12-06-2008 ŕ 19:34:06   

...ah oui j'oubliais... Louise brooks a une sacrée culotte de cheval
PizzaMan
   Posté le 12-06-2008 ŕ 20:13:16   

C'était «in» à cette époque.
Usul
   Posté le 13-06-2008 ŕ 04:44:48   

Alors si c'était in, tout va bien
Fee des Arts
   Posté le 13-06-2008 ŕ 07:18:11   

"Into the wild".......excellent film........que j'ai vu il y a quelques mois. Un film captivant.
PizzaMan
   Posté le 13-06-2008 ŕ 10:52:32   

On se sent moins seul.
havona
   Posté le 13-06-2008 ŕ 13:51:05   



Dialogue avec mon jardinier, un film sympa que j'ai vu récemment et que je conseille à ceux qui craignent pas les films français, sans trop d'action donc!
PizzaMan
   Posté le 13-06-2008 ŕ 13:54:32   

Je l'ai vu avec ma mère quand elle est passée me voir, à Santa Cruz, récemment.
Elle l'a aimé. Toutes les mères aimeraient ce film.
C'est un film pour les mamans.

PS
Je t'embrasse, maman.
Usul
   Posté le 13-06-2008 ŕ 15:49:41   

Dites en un peu plus sur le film bande de feignasse
Usul
   Posté le 13-06-2008 ŕ 21:40:25   

Théorème



Un film italien réalisé par Pier Paolo Pasolini, diffusé en 1968
avec Terence Stamp, Silvana Mangano, Anne Wiazemsky...


"Par le bien que tu m'as fait, je mesure désormais le mal que j'ai en moi."





Le film s'attarde sur une petite famille milanaise aisée, sobre, cultivée, et bien éduquée. Un jeune homme est invité à passer quelques jours chez eux. Il leur donne tout, son corps, sa voix, son sourire et son affection.
Au terme de son séjour, chaque membre de la famille a du mal à se faire à l'idée de son départ.

Pour Pasolini, c'est le moyen de raconter l'histoire de différents personnages après que chacun se soit retrouvé personnellement face à la Beauté : un homme qui s'est enrichi grâce à l'industrie et sa femme qui n'a jamais eu à imaginer de caprice, leur fils qui désirerait ressembler à n'importe quel adolescent, et leur fille qui ne parvient pas à avoir de relation simple avec les garçons.
Le personnage central, lui, peut sembler ambigue par sa simplicité, sa nature fait polémique. Mais j'oserais dire que ce n'est pas le sujet du film.

Pasolini ne passe pas par l'ésotérisme ou le mysticisme pour découper un chemin vers le sacré. Avec lui c'est par le profane que se font les révélations et les miracles, et c'est par le profane que nous en venons à découvrir nos péchés.
A la manière du Caravage, avec qui il a étrangement de nombreux points communs, les anges ne portent ni d'ailes ni de message, les apôtres ne sont pas couronnés, et la sainteté est comparable à la folie mentale. Ce n'est pas en Dieu que l'homme se réalise mais le contraire.

C'est un film véritablement incroyable, à voir. Rohmer ou Eustache étaient connus pour parvenir à toucher à la vérité en passant par le mensonge, Pasolini lui parvient à toucher au divin grâce au blasphème.
C'est une bénédiction ou un bouleversement pour celui qui le regarde aujourd'hui. C'est d'ailleurs incroyable que ce soit un homme, tout ce qu'il y a de plus honteux à nos yeux, criminel, sodomite, bisexuel et pédophile qui parvienne à réécrire les valeurs universelles dans l'ordre de de leur priorité.

Il me semble évident que nos malheurs soient dus au fait que nous n'avons, dans notre vie, aucun exemple de bonté, de clarté et de simplicité. Et s'il nous arrive de le rencontrer un jour, cela est subitement tout autant une catastrophe qu'un apaisement.
Nous n'avons rien fait, on peut arriver un jour à en souffrir sévèrement d'avoir cru le contraire. Il y a tout à construire.

Pasolini se confesse lui-aussi à travers le film.
"Il faut inventer de nouvelles techniques, impossibles à reconnaître, qui ne ressemblent à aucune opération existante, pour éviter la puérilité du ridicule. Il faut se constuire un monde propre, sans confrontation possible... pour lequel il n'existe pas de mesures de jugement, et qui doit être nouveau comme les techniques.
Nul ne doit comprendre qu'un auteur ne vaut rien, qu'il est anormal, inférieur, que comme un ver il se tord et s'étire pour survivre. Nul ne doit le prendre en péché d'ingénuité. Tout doit paraître parfait, fondé sur des règles inconnues donc non mises en doute... comme chez un fou, oui un fou.
Il ne faut pas qu'on croit à l'acte d'un incapable, d'un impuissant. Ce choix doit paraître sûr, solide, élevé et presque prépondérant."







"N'aie pas peur, je ne viens pas ici pour mourir mais pour pleurer. Mes larmes ne sont pas des larmes de douleur, elles formeront une source qui ne sera pas une source de douleur."


Edité le 17-06-2008 à 14:07:38 par Usul


PizzaMan
   Posté le 14-06-2008 ŕ 01:59:17   

Tiens, ça me rappelle qu'il faudrait bien que je mate enfin Salo ou les 120 journées de Sodome... J'ai acheté le DVD, et il traîne quelque part, par-ici. Ce film-ci semble tout à fait être dans le style de Pasolini. Ça donne envie de le voir !

Je vais revoir Dune ce weekend, même si ce navet n'avantage pas la carrière de Lynch. Ça reste malgré tout un bon petit divertissement qui me rappelle des souvenirs. Heureusement, j'ai lu Frank Herbert !
PizzaMan
   Posté le 14-06-2008 ŕ 02:14:09   

The Happening



Réalisé par M. Night Shyamalan, sorti aujourd'hui même.
Avec Mark Wahlberg...

Je dédaigne à parler d'un mauvais film, mais malgré ses défauts, ce nouvel opus du talentueux réalisteur m'a laissé songeur. Je me suis mis à philosopher comme un con, à la sortie du cinoche... Et si la nature se vengeait sur l'homme, pour tous ses méfaits envers elle ?

New York, le matin. Un vent inhabituel souffle sur Central Park. Les passants s'immobilisent, puis reculent de quelques pas et s'enlèvent la vie. Non loin de là, les ouvriers d’un immeuble en construction se jettent dans le vide. La ville est sens dessus dessous. Le bruit court que l’hécatombe, qui touche toute la côte Est des États-Unis, aurait été provoquée par une arme bactériologique à base de toxines capables de dérégler les fonctions du cerveau. Professeur de sciences à Philadelphie, Elliot Moore fuit la ville en train avec son épouse Alma, son collègue Julian et la fillette de ce dernier. Fertile en imprévus, le voyage rapproche Elliot et Alma, en crise conjugale. Entre-temps, les autorités ont écarté l'hypothèse de la menace terroriste mais se perdent en conjectures pour expliquer la cause, potentiellement naturelle, de ce vent meurtrier.

La nature se venge, dans ce film. Les humains la polluent bien assez depuis longtemps, et cette mère nature a les boules graves ! Les plantes dégagent une toxine, et son ami le vent tel un complice transporte et dissémine un peu partout le poison qui court-circuite le «neuro-transmetteur permettant à l'homme de ne pas se suicider». Alors tout le monde se pend, se jette en bas des édifices, se taillent les poignets, et il y en a même un qui donne son bras en pâture à un lion dans un zoo, puis l'autre bras...

Oui, la nature est furieuse dans ce film. Et c'est tout ce que l'on voit pendant plus 95 minutes. Des gens qui se suicident, des gens qui se suicident, et des gens qui se suicident...


Edité le 14-06-2008 à 02:50:54 par PizzaMan


Usul
   Posté le 14-06-2008 ŕ 02:23:25   

Salo

Je sais pas ce qui serait le pire avec ce film, le voir avec sa copine, un homophobe ou un homo

Pasolini a eu plusieurs périodes au cours de sa carrière... celle avec Théorème, L'évangile selon saint matthieu, Oedipe Roi etc est celle que je préfère personnellement. C'est l'époque où il se mit à parler de la nécessite d'un "cinéma de prose", en l'opposant au "cinéma de poésie".
Mais ses premiers films devraient te plaire, Accatone qui parle d'une petite racaille italienne auquel s'attache une femme, bonne, et qui se retrouve finalement à se prostituer pour lui. Ou "Mama roma" qui est excellent aussi... un jeune ado qui grandit au milieu de petits branleurs et de petites putains et que sa mère fait tout pour qu'il ne finisse pas comme eux.

Salo me semble plus être une "expérience" qu'un film à part entière.

C'est drôle parce que j'ai été tenté de revoir Dune aussi récemment. Je me suis refait la plupart des Lynch. J'y ai énormément de souvenir attaché aussi. Je crois que j'ai passé presque 10 ans de ma vie à lire et à ne parler que de Dune
Usul
   Posté le 14-06-2008 ŕ 02:36:13   

Tiens... tu me donnes aussi envie de voir ce film.

J'en suis d'autant plus étonné que Shyamalan et ses "twist-movies" c'est pas ma tasse de thé. Mais, le fait de parler de ce film après théorème, ça me fait penser que le thème du sacrifice et du suicide est très pasolinien.

J'irais volontiers le voir si je n'avais pas peur que le film se termine avec deux scientifiques américains, un blanc et un noir, qui trouvent le remède à la catastrophe naturelle et le répendent sur toute la terre dans les 5 dernieres minutes du film alors que tout était condamné, et que ça se finit sur l'image des petits indiens et des petits chinois qui lèvent les yeux au ciel, plein de condescendance d'avoir été sauvés...


Edité le 14-06-2008 à 02:45:10 par Usul


PizzaMan
   Posté le 14-06-2008 ŕ 02:44:01   

«Je sais pas ce qui serait le pire avec ce film, le voir avec sa copine, un homophobe ou un homo»...

Le pire ce serait le voir avec sa mère.
Je l'ai vu avec ma mère ! Sérieusement ! Et j'ai bien failli me faire déshériter

Accatone, ça semble très bien comme film. Je vais voir si je peux trouver un divx. En tout cas j'ai trouvé la Boite de Pandore, sous-titré en anglais sur Amule. Donc, si ça t'intéresse...
PizzaMan
   Posté le 14-06-2008 ŕ 02:46:35   

Pour The Happening, bien au contraire la fin est très déprimante. Très rude...
Mais j'avoue que de voir tous ces suicides à répétition, c'était vraiment le pied !


Edité le 14-06-2008 à 02:51:28 par PizzaMan


Usul
   Posté le 14-06-2008 ŕ 02:50:16   

Oui c'est vrai que j'ai jamais pensé à chercher des films sous titrés en anglais, alors que ça n'est pas très compliqué à lire l'anglais... je regarderais

"Je l'ai vu avec ma mère !"

Bravo personne n'a fait mieux je crois
Tu as regardé ça juste après "Dialogue avec un jardinier" ?
Usul
   Posté le 14-06-2008 ŕ 02:52:01   

Je vais me laisser tenter par The event alors... j'inviterais une copine ou un pote qui me casse les pieds
PizzaMan
   Posté le 14-06-2008 ŕ 02:55:52   

Je me suis gourré dans le titre, c'est plutôt «The Happening»...

J'avais téléchargé Dialogue avec mon jardinier, en sachant que ma mère adore ce genre de film... Et pour m'en remettre après tant d'émotions, j'ai mis Salo dans le lecteur

Mais le ponpon, c'est lorsque j'ai mis un porno par erreur devant la mère de mon ex-copine américaine, son mec, et la soeur de mon ex. Ils se sont foutu de ma gueule pendant 6 mois


Edité le 14-06-2008 à 02:56:50 par PizzaMan


Usul
   Posté le 14-06-2008 ŕ 03:03:29   

Tu devrais faire un post sur un film porno à avoir vu absolument
PizzaMan
   Posté le 14-06-2008 ŕ 03:08:25   

Je l'ai déjà fait

https://22.alloforum.com/annabel-chong-story-t400197-1.html


Edité le 14-06-2008 à 03:08:47 par PizzaMan


Usul
   Posté le 14-06-2008 ŕ 03:26:28   

excellent
Usul
   Posté le 19-06-2008 ŕ 20:35:25   

Prenez garde à la sainte putain

Film allemand réalisé par Reiner Werner Fassbinder et diffusé en 1971
avec Lou Castel, R.W.Fassbinder, Eddie Constantine, Hanna Schygulla...





Petit Willy c'est le surnom que les flics ont donné à un bandit haut comme trois pommes dont ils sont à la recherche. Dingo lui, en rentrant chez lui, rencontre une petite fille en guenilles et décide de la faire entrer pour lui offrir quelque chose à manger. La petite fille se régale, elle dévore les plats, les grives, les pommes de terre et même une oie. Dingo se réjouit en voyant l'appétit de la petite fille "Qu'est-ce qu'elle devait avoir faim !". Mais soudainement sa maison est encerclée par les flics, ils pénètrent à l'intérieur et sous les vêtements de la petite fille ils reconnaissent Petit Willy. Ils l'embarquent avec eux pour le coffrer, Dingo est sous le choc. Il pense à la petite fille et se dit "Quel choc ça a du être pour elle de découvrir qu'en fait elle était un gangster !"





Contrairement à ce que les affiches du film peuvent laisser penser ce n'est pas l'histoire d'une femme. Ceux qui s'occupent de la "com" sur un film n'en ont rien à branler si une fois que vous le voyez vous en sortez déçu, leur boulot c'est de vous donner envie de le voir. C'est d'ailleurs la différence entre la pub et la critique.
Pour l'exemple, regardez ceci :
http://www.dailymotion.com/relevance/search/godard%2Bpub/video/x3nraz_godard_shortfilms
Un publiciste, ça ne comprend rien, ça sert juste à vendre les autres et à se vendre lui-même.


Prenez garde à la sainte putain, c'est l'histoire de Fassbinder qui, devant superviser la construction de la tour de babel avec des ouvriers sous LSD et après que Dieu les ai tous puni, apprend au dernier moment qu'il n'y aura pas de pellicule pour tourner le film.
La question existencielle que pose le film pourrait être "Pourquoi ne rien faire coûte-t-il autant d'argent ?", ou bien encore "Comment font-ils pour fumer et boire autant de Cuba libre ?". C'est le pourquoi et le comment.

C'est un trou plein d'êtres humains, ou chacun est un peu putain, pédé et prostitué.













Les images sont dégueulasses mais le film est dégueulasse. Il n'y a rien de mieux pour montrer un monde pourri.
Vivre avec les autres c'est toujours créer et subir de l'inertie. Quand quelqu'un essaie de faire quelque chose personne ne veut rien foutre, mais quand cette personne abandonne et laisse tomber ce sont les premiers a essayer de faire un effort. La vie c'est ça, c'est l'inertie. C'est le bordel, cette sorte d'orgie puante qui donne naissance à des enfants.
D'ailleurs tout le monde couche avec tout le monde, chacun se pète la tronche quand il lui en prend l'envie, se bourre la gueule jusqu'à tomber par terre, et une fois par terre rampe et pleure sur les jambes des gens qu'il aime. Et bizarrement c'est avec tout ça que les choses se font vraiment.

Quand y'en a un qui tente d'expliquer à un étranger qu'il ne peut pas avoir de sympathie pour une personne qui travaille pour les fascistes, y'aura toujours un interprète pour traduire "...il veut dire que ton gouvernement c'est de la merde, donc tu peux pas être un homme..."

- Vous pouvez me traiter comme vous le voulez, parce que j'aime ce que vous faites, c'est de l'art...
- Je t'emmerde

D'ailleurs c'est n'importe quoi à Paris en ce moment, je regarde par la fenêtre un mec qui sort de sa bagnole. Il se met à pleuvoir alors il y court pour chercher un parapluie sur la banquette arrière. Mais rapidement la pluie s'arrête alors il y retourne pour ranger le parapluie. Et une minute après il se remet à pleuvoir. Il le savait autant que moi, c'est simplement qu'il n'en a rien à branler.
PizzaMan
   Posté le 19-06-2008 ŕ 20:59:38   

Ah, Fassbinder et Schygulla... Les inséparables !
Et ceci, ça m'a tout l'air d'être du bon cinéma de «réalité», bien organique comme je les aime parfois. J'ai presque l'impression que ça sent le cul, la chair, et la sueur dans ce film On dirait du cinéma «épidermique» !

Dommage que tu n'aies pas mis de screenshots avec cette superbe actrice. Je l'aime bien. Je l'ai adorée dans «Lili Marleen», du même réalisateur. Elle a des seins superbes en plus !

Et Margarethe Von Trotta compte également parmi mes réalisateurs allemands préférés.
Je te suggère de voir «L'amie», aussi avec Hanna Schygulla, si tu ne l'as pas déjà vu. C'est mon film préféré de cette cinéaste. Grosso modo ça raconte une relation très très intime entre deux femmes, dans les limites du saphique, troublant l'entourage et plus particulièrement les hommes.


Edité le 19-06-2008 à 21:01:04 par PizzaMan


Usul
   Posté le 19-06-2008 ŕ 21:40:56   

C'est vrai que j'aurais pu mettre une photo de Schygulla à poil... mais comme elle n'est à poil qu'une fois, mon commentaire sur le film se serait du coup transformer en publicité.

Le film sent du cul, oui je crois que c'est le mot. C'est un endroit où il faut renifler parfois pour savoir distinguer les parfums du monde.

Sinon je connais pas du tout Margarethe von Trotta... c'est fou... j'ai toujours cru que Fassbinder est plus ou moins le seul réalisateur allemand contemporain intéressant.
Je vais essayer de trouver ça aussi
PizzaMan
   Posté le 19-06-2008 ŕ 21:48:52   

Putain, tu m'étonnes
Margarethe Von Trotta c'est une référence !
Usul
   Posté le 19-06-2008 ŕ 21:55:47   

J'ai encore jamais fouillé chez les allemands... jusqu'à maintenant je m'en suis tenu à une citation de Godard à propos de la mort de Fassbinder : "Comment voulez-vous que quelqu'un ne meure pas aussi jeune quand il fait à lui seul tout le cinéma allemand ?"

J'avais lu ça derrière une cassette vidéo dans un video-club y'a 6 ans, j'avais encore jamais vu un film de Fassbinder.
PizzaMan
   Posté le 19-06-2008 ŕ 22:01:52   

Godard y est allé un peu fort, quand même. Fassbinder n'a pas fait que des bons films.
Wenders en fait des bons, lui aussi. Je pense à «L'ami américain» avec Bruno Ganz et Dennis Hopper !
Usul
   Posté le 19-06-2008 ŕ 22:17:20   

C'est pas qu'il y allait fort, c'est qu'il parlait avec ses mots à lui... Il n'a jamais prétendu avoir une parole universelle. Dans les cahiers du cinéma, quand on lui demandait une interview d'un tel, au lieu d'aller l'interroger il restait chez lui et écrivait les questions et les réponses. Pour lui la création a toujours été plus importante que la vérité. D'ailleurs pour lui "vérité" c'est un mot qui ne veut rien dire.

Oui j'ai vu l'ami américain, et j'avais bien aimé. Mais à mon avis, pour Godard, Wenders ne fait pas du cinéma. Ca s'expliquerait par quelques petites choses qui tient à Godard et que j'aurais personnellement du mal à l'expliquer, alors que lui le fait très bien d'ailleurs.

Mais j'ai pas vu beaucoup de films de Wenders... j'aimerais revoir Paris, Texas. J'en ai gardé un bon souvenir mais je sais pas pourquoi, je crois qu'il me plairait moins aujourd'hui.


Edité le 19-06-2008 à 22:18:04 par Usul


PizzaMan
   Posté le 19-06-2008 ŕ 22:26:56   

«Représenter à lui-seul tout le cinéma allemand», c'est vrai que ce n'est pas trop fort

Pour Wenders, parfois il traverse des mauvaises étapes (Far away, so close) ou (Until the end of the world). J'ai aimé Paris, Texas aussi. Mais je n'ai pas envie de le revoir. Mais en voyant Bagdhad Cafe, ça m'a rappellé ce film. Je ne reverrais pas Baghdad Cafe non plus.

Par-contre je vais revoir Blade Runner ce soir (le director's cut en plus). Et un divx de surcroît
Usul
   Posté le 19-06-2008 ŕ 22:38:15   

PizzaMan a écrit :

«Représenter à lui-seul tout le cinéma allemand», c'est vrai que ce n'est pas trop fort


Mais puisque je te dis que ça a un sens... rahhh
C'est un hommage aussi. Fassbinder a fait beaucoup de chose et on ne l'a pas beaucoup aidé.


Si tu as revu Dune récemment, je crois que Blade Runner produit un peu le même effet, mais en plus fluide. J'ai été frustré en le revoyant, à la fin je me suis dit "putain, déjà ?".
C'est fou parce qu'il dure deux heures, alors que beaucoup de films d'1h30 me semblent beaucoup plus long, dans le sens de rempli.
Blade runner j'ai l'impression que c'est juste une image, juste une allusion, une ambiance. Alors que y'a des films d'une heure qui me donne l'impression d'être des textes.


Edité le 19-06-2008 à 22:39:00 par Usul


PizzaMan
   Posté le 19-06-2008 ŕ 22:50:29   

Ça va, j'ai compris. C'est un hommage, ok

C'est vrai, Dune me paraît toujours aussi court chaque fois que je le revois. J'ai bien envie de le revoir encore, tient !
Je me suis parfois dit que Dune aurait été bien réussi, sous la direction de Ridley Scott. On aurait eu droit à un film de 4 heures, au lieu de 2 !
Usul
   Posté le 20-06-2008 ŕ 00:11:08   

Mais l'idée de Lynch était d'en faire un film d'au moins 5h ! Seulement les producteurs l'ont poussé à le couper au montage.
Il y a une version américaine du film qui est sorti je crois pour la télévision, en deux parties, reprenant de nombreuses scènes qui ont été coupé. Seulement ces scènes là n'ont pas été truqués, les fremens ont des yeux normaux par exemple, et en plus l'image a été tronqué en 1.33 pour correspondre au format des téléfilms aux USA ( pays pourri )
J'ai lu des témoignages de fans en colère qui disaient que c'était même pas la peine d'avoir fait une version comme ça.

Dans les interview, la seule chose que Lynch prononce à propos de Dune c'est qu'il regrette de ne pas en avoir fait un poème cinématographique d'une demi-douzaine d'heures.

Jodorowsky avait aussi prévu de faire un film avec Dune... une sorte de truc de malade, avec Dali en empereur scatophile, Mick Jagger, Alain Delon, Orson Welles et qui sais-je encore... Il a engagé un maitre d'arme pendant plusieurs année qui était chargé d'enseigner à son fils l'art du combat au couteau, parce qu'il voulait lui donner le rôle de Paul.
Il a passé des années à chercher des techniciens dans le monde entier, et à tirer des contrats avec les meilleurs dessinateurs, truqueurs, superviseur d'effet spéciaux. Beaucoup d'entre eux se sont plaind d'ailleurs par la suite que leur travail sur ce film qui n'a pas abouti a été utilisé pour plusieurs films comme Alien ou Blade Runner sans leur demander leur avis.
Le projet est tombé à l'eau parce que le budget de la production était épuisé alors qu'ils n'avaient même pas encore acheté la pellicule

Je me souviens d'avoir lu une discussion entre Jodorowsky et Dali qui était surréaliste... Dali voulait je crois être payé 1 millions de francs de l'heure, et à condition en plus qu'il puisse jouer comme il l'entend, sans être dirigé.
Un mec racontait à Jodorowsky que Dali avait assez de mauvais caractère pour attendre que toute l'installation de la lumière soit finie pour décider de jouer son texte dans un coin d'ombre de l'autre côté de la pièce
Ca n'effrayait pas Jodorowsky, au contraire même je crois
Jodorowsky lui avait demandé un jour s'il accepterait de lui peindre un tableau, n'importe quoi, mais de le peindre dans un cadre octogonal. Dali avait dit oui, alors Jodorowsky lui a répondu "Ok, c'est exactement ce qu'on va faire avec mon film"


Quand à Ridley Scott... je sais pas. J'ai lu plusieurs choses sur Blade Runner qui laisse penser que c'est un mec bien plus brut de décoffrage que ces films le laissent penser. Un mec disait qu'il avait de la chance d'avoir de bons scénaristes qui savent défendre leur travail, parce Scott, si on le laissait faire, aurait plutôt tendance à supprimer tous les scènes un peu lentes, parce qu'il préfère celles où il y a de l'action...
PizzaMan
   Posté le 20-06-2008 ŕ 00:59:05   

Peut-être que la technologie actuelle permettrait de faire une version complète de Dune, plus ou moins fidèle à l'oeuvre d'Herbert...

En tout cas, tu es vachement documenté sur le sujet !

Quand à Ridley Scott, c'est vrai qu'il est bien assisté. Sans cela, il serait un clône de James Cameron !
Usul
   Posté le 20-06-2008 ŕ 02:57:34   

J'ai une mémoire très sélective, et parcellaire en plus... alors quand je raconte mes souvenirs soit je le fais par petits morceaux, mais ça devient rapidement indigeste pour celui qui m'écoute (quand il m'écoute), soit j'invente des petits trucs pour remplir les trous et rendre mon histoire plus fluide.
Je serais incapable de rendre un rapport fidèle
Et puis je prend trop de plaisir à raconter les choses telles que j'aime m'en souvenir.

C'est drôle parce que j'oublie que mon pseudonyme vient de Dune... je me souviens qu'à l'époque de Cerclo, lorsque je relisais Dune, à chaque fois que je voyais "Usul" pendant une seconde je croyais que ça parlait de moi


Je voudrais rapidement revenir là dessus parce que c'est important :

PizzaMan a écrit :

Ça va, j'ai compris. C'est un hommage, ok


Que Godard dise ce qui est du cinéma et ce qui ne l'est pas, ce qui est un film ou ne l'est pas, ça ne me choque pas, ou plus, plutôt.
Beaucoup d'auteurs parlent ainsi, ils me semblent même que c'est nécessaire. Ceci dit ils parlent ainsi en public, en privé c'est souvent complètement une autre histoire.

William Klein faisait cela aussi, il a même fait un petit court métrage en filmant ses propre planches-contact en les commentant et en disant lesquelles sont des photos et lesquelles ne le sont pas. En le voyant, et en l'écoutant, c'est limpide, même s'il n'argumente pas vraiment il ne me semble pas nécessaire de chercher à le contredire. A priori cela serait même contre-productif, parce que construire c'est ça, c'est dire ce qui existe et ce qui n'existe pas, c'est choisir ce qu'il faut montrer et ce qu'il ne faut pas montrer.

Marguerite Duras fait la même chose au sujet de la littérature. Il lui est même arrivé de dire pendant l'émission Apostrophe de Bernard Pivot que Sartres n'écrivait pas. Et le plus drôle c'est que ça n'a choqué personne.

Bresson était pire encore. Il disait que le cinéma n'était rien, pire même, de la merde, que seul comptait le cinématographe, et qu'il était le seul auteur du cinématographe.
D'ailleurs dans "Quatre nuits d'un rêveur" un personnage va voir un film de cinéma, et on en voit un extrait. Le film de cinéma c'est aussi Bresson qui l'a réalisé, et c'est à mourir de rire. Je me suis littéralement pissé dessus. Même en faisant ce qu'il considère lui-même comme de la merde, il fait quelque chose d'extraordinaire. Ce mec est un génie


Moi personnellement, je ne crois pas que l'on peut peindre, peindre véritablement, si l'on part de l'idée que tout peut être de la peinture. C'est pour ça que je n'aime pas souvent l'art contemporain, parce qu'à regarder les oeuvres j'ai l'impression que les auteurs ne savent même pas eux-même ce qu'ils font et pourquoi ils le font, et savent encore moins ce qu'ils ne font pas et pourquoi ils ne le font pas, alors que c'est le plus important.

Aujourd'hui, nous qui voyons les auteurs comme les pires prétentieux du monde, pire encore que les commerçants, les politiciens, les curés ou les scientifiques, ça paraitrait intolérable, comme une preuve d'ignominie et d'intolérance insupportable envers les autres de les entendre dire des choses pareilles. Même pour défendre de la merde, on parle des goûts et des couleurs... on dit que tous les goûts sont dans la nature. Et puis d'un autre côté on dit aussi que les artistes sont cons parce que sous prétexte de faire de l'art ils nous font avaler n'importe quoi.
Mais je crois qu'il y a des raisons à ce que ça se passe comme ça aujourd'hui. Godard dit que les exploitants se sont aperçu que l'art et les médias avaient en fait pour objectif de raconter aux exploités comment les exploitants les exploitent. Alors avec leur argent ils ont décidé d'en prendre totalement le contrôle pour à leur tour raconter aux gens que les artistes sont des maqueraux.

Le seul art que je connais un peu c'est le cinéma, et je me suis aperçu par des lectures que chaque auteur important du cinéma avait une sorte d'horreur de ce qui se faisait au cinéma à son époque. D'ailleurs il me semble que si ce n'était pas le cas, ils n'auraient sans doute pas fait de films.
Mais parfois les anecdotes en sont vraiment comique.
Dans les années 60 en Italie, c'est sans doute à ce moment là la plus grande concentration de génies dans l'histoire de l'art du cinéma. Fellini, Antonioni, Rossellini, Visconti, j'en oublie plein d'autres encore. Ils étaient tous contemporains les uns des autres et pourtant ils ne se cotoyaient jamais. Pire même, chacun de son côté disait que le cinéma en Italie était décadent
Certains, dans des moments d'honnêteté avouaient qu'ils n'allaient jamais voir de film.

C'est très drôle. Par exemple Godard qui était très proche de Roberto Rossellini, et qu'il admirait beaucoup, lui rendait souvent visite là-bas en Italie. Il raconte que Rossellini lui donnait de temps en temps un peu d'argent pour aller voir tel ou tel film qui venait de sortir au cinéma. Godard lui proposait de venir avec lui, mais Rossellini refusait. Il voulait que Godard aille voir les films à sa place. Alors Godard aller chercher un pote ou deux et ils allaient ensemble voir le film dont lui avait parlé Rossellini.
Quand c'était terminé et que Godard retournait chez Rossellini, celui-ci lui disait "Alors ? Hein ? Il était comment le film ? C'était de la merde hein ?". Et Godard lui répondait "Oui Roberto, c'était de la merde" et puis ils parlaient d'autre chose


Edité le 20-06-2008 à 03:47:47 par Usul


PizzaMan
   Posté le 09-08-2008 ŕ 13:00:06   

Les Mystères d'une âme (Geheimnisse einer Seele)
Réalisé par Georg Wilhelm Pabst - 1926

C'est le premier film à présenter les théories psychanalytiques. Il a été fait avec la collaboration et les conseils de Hanns Sachs et Karl Abraham. Le scénario a été inspiré par un cas de Sigmund Freud et il illustre les théories de l'inconscient et du refoulement de manière très imaginative. Par un film muet, l'auteur parvient à figurer des questions aussi sensibles que notamment celles du Complexe d'Oedipe, du complexe de castration et des tendances l'homosexuelles refoulées.



L'histoire conte l'apparition de symptômes névrotiques chez Martin Fellman, chimiste, marié, de la bourgeoisie joué par Werner Krauss. Après des pérégrinations entre cauchemars, rêves, fantasme de meurtre de sa femme et autre sentiment de culpabilité, il rencontre par hasard un psychanalyste, le Dr Ott, joué par Pavel Pavlov qui, par la cure psychanalytique, parviendra à le guérir.
sax
   Posté le 12-08-2008 ŕ 23:57:50   

Film culte à voir et à revoir :

Independance day :

Une immense soucoupe volante envahit le ciel terrestre, libérant un nombre infini de plus petites soucoupes qui prennent position au-dessus des plus grandes villes du monde. Un informaticien new-yorkais décrypte les signaux émanant des etranges voyageurs. Ils ne sont pas du tout amicaux et ces extraterrestres se preparent a attaquer la Terre.

Date de sortie : 02 Octobre 1996 Les films sortis à cette date...
Réalisé par Roland Emmerich
Avec Jeff Goldblum, Bill Pullman, Will Smith Plus...
Film américain.
Genre : Fantastique, Science fiction
Durée : 2h 20min.
Année de production : 1996