Sujet :

Croyances et convictions

Atil
   Posté le 04-03-2004 à 21:25:10   


Nos croyances dépendent-elles de notre volonté ?
Sommes-nous responsables de ce que nous croyons ?



Sur ce sujet, voici une conférence de Mr. Engel sur ce thème (fichier mp3 de plus de 20 MO) : [url]
http://e-sonore.u-paris10.fr/DATA/UTS-261100/UTS-261100.mp3[/url]
Roger Lesboules
   Posté le 04-03-2004 à 22:03:16   

On finit inévitablement par croire fermement en n'importe quoi, quand on veut à tout prix être convaincu d'une chose pour ne pas avoir à reconnaitre qu'il sagit d'une erreur ou d'un malentendu.

En d'autres mots, le croyant, et pas seulement en religion, ne peut jamais faire marche arrière par crainte de se sentir ridicule.
Atil
   Posté le 04-03-2004 à 22:09:30   

Si on a peur de se sentir ridicule, alors on ne croit plus : on feint de croire pour sauver la face.
Fee des Arts
   Posté le 10-03-2004 à 06:37:38   

Mais c'est ridicule........de toujours avoir peur.
Atil
   Posté le 10-03-2004 à 07:31:44   

Ca existe des gens qui n'ont pas peur ?

La dernière peur a disparaitre c'est celle de perdre la face.
Fee des Arts
   Posté le 10-03-2004 à 17:02:38   

Mais si on a peur?? on ne fait rien?? Alors aussi bien mourir........je préfère être ridicule toute ma vie et foncer !
Atil
   Posté le 10-03-2004 à 19:53:35   

On fait ce qu'on peut.
Mais souvent on est bloqué par nos propres croyances, lesquelles influencent nos émotions puis nos décisions.

En y repensant, j'ai l'impression qu'il existe deux sortes de croyances :
-Les croyances proprement dit, qui ne reposent sur rien de concret et sont donc irrationnelles.
-Les croyances fondées sur des preuves. Elles sont donc rationnelles et devraient être plutôt appelées "connaissances".

Les croyances rationnelles me semblent controlables par la volonté : On décide volontairement de croire une chose quand on estime que les preuves sont sufisantes. On décide de ne pas croire si les preuves indiquent que c'est faux. Et on décide de suspendre son jugement si les preuves sont insufisantes.

Les croyances irrationnelles, par contre, ne sont pas sous le controle de la volonté. On ne choisit pas ces croyances, ce sont elles qui s'imposent à nous. On subit l"influence des croyances d'autrui et on se laisse convaincre passivement par elles. Ces croyances passent d'individus à individus en se propageant comme une épidémie (voir la théorie de "mêmes"). Ce sont des sortes de virus mentaux extérieurs à nous et que nous attrapons contre notre volonté.
quarkenciel
   Posté le 20-03-2004 à 00:01:48   

Parfois, on peut aussi vouloir sauver ses FESSES, pas sa face, quand on a "peur des coups de pied au cul" ha ha ha !!!!

Même pô mal...
Atil
   Posté le 20-03-2004 à 07:56:22   

Sauver ses fesses ?
De qui ?
De Sodomino ?
quarkenciel
   Posté le 20-03-2004 à 13:59:13   

Ouais par exemple, ha ha ha !!!!!

Très bien trouvé !
Ca fait longtemps qu'il sévit chez toi ? Tu fournis la vaseline, tu comptes sur la vigilence des participants ou tu comptes prendre des mesures radicales un jour ? ;o))))
Ca serait dommage n'emêche, parce que ça deviendrait un forum où tout le monde est d'accord, quelque chose de très, très, très ennuyeux !!!! Y'en a qui sont à la limite des soins d'urgence (je sais de quoi je parle :o).... ), mais c'est pas grave, ça donne du piment aux discussions ha ha ha !!!!!
Ase
   Posté le 19-06-2010 à 20:22:44   

Atil a écrit :

En y repensant, j'ai l'impression qu'il existe deux sortes de croyances :
- Les croyances proprement dit, qui ne reposent sur rien de concret et sont donc irrationnelles.
- Les croyances fondées sur des preuves. Elles sont donc rationnelles et devraient être plutôt appelées "connaissances".


Cela me fait penser à ce que disait Kant :
(Kant identifiait la croyance à la valeur subjective du jugement)

"La croyance, ou la valeur subjective du jugement, par rapport à la conviction (qui a en même temps une valeur objective), présente les trois degrés suivants : "l'opinion", la "foi" et la "science".
"L'opinion" est une croyance qui a conscience d'être insuffisante aussi bien subjectivement qu'objectivement.
La croyance suffisante aussi bien subjectivement qu'objectivement s'appelle "science".
Si la croyance n'est que subjectivement suffisante et si en même temps elle est tenue pour objectivement insuffisante, elle s'appelle "foi".
La suffisance subjective s'appelle "conviction" (pour moi-même) et la suffisance objective s'appelle "certitude" (pour tout le monde)."
Atil
   Posté le 20-06-2010 à 10:01:48   

L'opinion, finalement, ce n'est jamais qu'une sorte d'hypothèse "sauvage".
Atil
   Posté le 20-06-2010 à 10:04:35   

Une opinion qui se "solidifie" peut devenir une croyance.
Et une hypothèse qui se "solidifie" peut devenir une connaissance (ou plutôt un paradigme).
Ase
   Posté le 20-06-2010 à 10:28:48   

Ça serait bien de faire un mindmap avec tous ces concepts.
Atil
   Posté le 20-06-2010 à 12:39:44   

Je ne sais pas si ces mots ont tous un sens sufisemment précis en francais.
Leurs sens se recouvrent parfois.
spyro
   Posté le 24-06-2010 à 23:02:55   

je crois que temps qu'on seras pas tous sur tous on continueras a croire
maintenant l'espoir se crée a partir des croyance
je m'explique
si on crois on oublie de recherche soit parce que on veut pas soit parce que on peut pas
on se fixe a nos croyance et on espère qu'elle son exacte
si un jour on sait tout de tout il n'y auras peut être plus d'espoir
et c'est peu allé très vite
si un jour on sait que demain il n'y a plus de terre on sait tout se qui a a savoir de nous alors fini l'espoir

maintenant somme nous responsable?
je pense qu'il va a chacun de se faire une opinion de se qui est bon de croire la preuve qu'on se trompe ou pas resteras le temps ou les autres

voir rep autre topic sur l'espoir
Atil
   Posté le 25-06-2010 à 08:43:16   

Celui qui croit peut fabriquer de l'espoir (ou du désespoir).

Celui qui sait peut juste calculer des probabilités sur ce que sera l'avenir.
Ase
   Posté le 25-07-2010 à 15:09:57   

Nos croyances, finalement, ne reposent-ils pas sur l'espoir ?
TaoTheKing
   Posté le 25-07-2010 à 15:23:12   

Les croyances s'assoient également sur les peurs.


Edité le 25-07-2010 à 15:33:19 par Ase


Ase
   Posté le 25-07-2010 à 15:34:50   

Donc l'homme n'a pas le goût de la vérité ?
TaoTheKing
   Posté le 25-07-2010 à 16:51:42   

Ase a écrit :

Donc l'homme n'a pas le goût de la vérité ?


La vérité, c'est quoi?
L'homme est un animal comme les autres, qui se prend pour un autre.
Ase
   Posté le 25-07-2010 à 17:09:03   

C'est ce qui correspond à ce qui est. Et l'homme normalement cherche à savoir ce qui est. Donc normalement l'homme a des croyances parce qu'elles correspondent à ce qu'il croit être vrai (en des mots plus simples il a le goût de la vérité).
TaoTheKing
   Posté le 25-07-2010 à 17:39:27   

Il commence a se mentir dès qu'il pense être un animal plus évolué que les autres.
Il finit là ou il prétend que dieu l'a conçu à son image.

Comme tu vois, la prétention de l'homme est sa vérité.
Ase
   Posté le 25-07-2010 à 18:59:54   

L'homme commence à se mentir dès que sa vérité ne correspond pas à ses espérances.
TaoTheKing
   Posté le 25-07-2010 à 20:21:30   

Je viens d'entendre à la télé le roi Juan Carlos prier Saint Jacques d'aider l'Espagne à sortir de la crise économique.
Voilà ce que tu appelles la vérité?
Atil
   Posté le 25-07-2010 à 20:33:48   

L'homme ne cherche pas la vérité.
L'homme cherche ce qui pourra le rassurer.
(ou l'exciter, s'il aime les histoires qui font peur).
Ase
   Posté le 26-07-2010 à 12:56:21   

Et cet homme-là cherche des vérités qui le rassurent, sinon il ne s'orienterait pas vers celles-ci.
Atil
   Posté le 26-07-2010 à 19:04:38   

S'il découvre la vérité et que celle-ci ne le rassure pas, alors il se persuade que ce n'est pas la vraie vérité ... et il s'empresse d'inventer sa propre vérité personnelle rassurante (c'est à dire une croyance) .
TaoTheKing
   Posté le 26-07-2010 à 19:24:13   

Atil a écrit :

S'il découvre la vérité et que celle-ci ne le rassure pas, alors il se persuade que ce n'est pas la vraie vérité ... et il s'empresse d'inventer sa propre vérité personnelle rassurante (c'est à dire une croyance) .


Nous disons la même chose Atil.
Espérons que cette approche soit plus compréhensible pour Ase.
Atil
   Posté le 26-07-2010 à 19:57:20   

Certaines personnes, cependant, recherchent vraiment la vérité.
Même si celle-ci n'est pas rassurante.
Car ce qui les rassure c'est le fait même de savoir.
Et ce qui les angoisse c'est d'être dans l'ignorance.
TaoTheKing
   Posté le 26-07-2010 à 19:59:12   

Mais il y a des choses qu'on ne peut pas savoir.
Nous ne pouvons pas tout savoir.
spyro
   Posté le 26-07-2010 à 20:41:56   

nous avançons donc avec des croyances
sans connaitre la vérité et la science nous la prouve cette vérité
l'espoir et fondé sur la croyance
la science détruit t-elle l'espoir?
les croyance dicte notre conduite et nous donne un but commun ainsi que les valeurs qui nous est donné par la science
les valeurs détruit t-elle la croyance?
si on mets dans la balance espoir/croyance valeur/science
notre monde se dirige plus vers valeur/science dans l'exagone
et vers espoir/croyance dans le moyen orient
le conflit et t-il résolvable
Atil
   Posté le 26-07-2010 à 20:43:24   

C'est pourquoi certains inventent des superstitions.
Ainsi ils se donnent l'impression de comprendre le monde et de savoir agir sur lui.
Par exemple : Connaitre la danse de la pluie donne une impression de sécurité. On s'imagine ainsi être capable de faire pleuvoir quand on veut.
C'est rassurant.
Ase
   Posté le 26-07-2010 à 21:39:12   

Atil,

Citation :

S'il découvre la vérité et que celle-ci ne le rassure pas, alors il se persuade que ce n'est pas la vraie vérité ... et il s'empresse d'inventer sa propre vérité personnelle rassurante (c'est à dire une croyance).


Il peut se persuader cela.
Mais comment savoir ce qu'est la "vraie vérité" ?
Si personne ne sait ce qu'est la vraie vérité, cet homme ne peut s'orienter que vers des vérités qui le rassurent ou vers des vérités qui le stabilisent.

L'homme définit sa propre vérité mais en partie seulement. Le monde extérieur lui impose ses contraintes et donc ses vérités peuvent être en conflit avec celles proposés par celui-ci. Il peut donc faire confiance en ce qui lui est bon.
Si sa vérité le fait souffrir alors il peut modifier ou abandonner cette vérité pour une qui ne le fasse pas souffrir. Alors il adoptera une vérité qui ne le fera pas souffrir.

Ce qu'il faut comprendre c'est que la vérité est opératoire. Elle est a ce titre en grande partie fonction de circonstances : elle est vraie étant donné une certaine configuration des choses et pas au-delà.
Donc des vérités qui rassurent on en trouve toujours. Par contre il existe certaines formes de vérités qui sont plus stables et ce sont celles-là que l'on devrait privilégier. Cette stabilité est caractérisé par le fait qu'il s'agit d'un état d'être et non de quelque chose que l'on peut posséder (comme un savoir) et c'est cela qui fait que c'est plus stable, parce qu'un état d'être s'adapte aux circonstances.
Atil
   Posté le 26-07-2010 à 22:05:13   

La vraie vérité c'est celle qui ne dépend pas de ce qui m'arrange.
Ase
   Posté le 27-07-2010 à 09:18:09   

C'est intéressant. Mais là tu définis cette vérité par rapport à un repère, par rapport à Moi comme repère, non ?