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 Internet censuré

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Atil
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   Posté le 17-08-2007 à 08:51:26   Voir le profil de Atil (Offline)   Répondre à ce message   http://noo-spheres.com/   Envoyer un message privé à Atil   

Aussi efficace que soit Internet pour répandre la contestation, aussi répandues sont les méthodes utilisées afin de supprimes l’opposition sur le Web. Reporters Sans Frontières a établi la liste des pays qui vont le plus loin dans la censure d’Internet et désigne 13 pays qui étouffent particulièrement l’expression politique et religieuse…

« Nous voulions porter l’histoire de la censure dans ces pays à la connaissance des nations démocratiques, qui tendent à tirer avantage des libertés d’Internet, » déclare Lucie Morillon, porte-parole de RSF. « Mais nous voulions également montrer notre solidarité aux gens des pays réprimés. »

Voici, par ordre alphabétique, les pays particulièrement ciblés par RSF.

Arabie Saoudite
L’agence gouvernementale saoudienne chargée d’ « assainir » le Web, l’Internet Service Unit (ISU), annonce fièrement qu’elle bloque près de 400 000 sites. Selon les termes de l’ISU, l’objectif du filtrage est de « préserver les citoyens de contenus offensants ou violant les principes de la religion islamique et les normes sociales ». L’Arabie saoudite bloque essentiellement des sites à caractère sexuel, religieux (hormis les sites touchant à l’islam approuvés par le Royaume) et politiques. Cette censure touche régulièrement les outils de création et d’hébergement de blogs : Blogger.com a ainsi été rendu inaccessible pendant quelques jours en octobre 2005.

Belarus
Le pouvoir, qui possède un monopole sur les télécoms du pays, n’hésite pas à bloquer l’accès aux sites d’opposition lorsqu’il le juge nécessaire, notamment en période électorale. Par ailleurs, le président Lukashenko tolère mal la critique, comme le montrent les mesures d’intimidation dont ont été victimes, en août 2005, de jeunes internautes qui diffusaient sur Internet des bandes dessinées satiriques.

Birmanie
Ce pays figure dans le peloton de tête des ennemis d’Internet. Sous de nombreux aspects, sa politique en matière de contrôle du Réseau est encore plus répressive que celle de la Chine. En Birmanie, où les coûts de connexion à domicile et le prix des ordinateurs sont prohibitifs, c’est sur les cybercafés que se concentre la surveillance de la junte militaire. Comme chez ses voisins vietnamiens et chinois, les sites d’opposition sont systématiquement bloqués dans le pays, et ce grâce à un système acheté à l’entreprise américaine Fortinet. Mais la Birmanie a ses petites particularités en matière de censure. Il y est par exemple impossible d’utiliser des webmails (ex : Yahoo ! ou Hotmail). Plus étonnant, tous les ordinateurs des cybercafés prennent automatiquement des captures d’écran, toutes les cinq minutes, afin de surveiller l’activité de leurs clients.

Chine
La Chine a été l’un des premiers Etats répressifs à comprendre qu’elle ne pourrait pas se passer d’Internet et qu’il lui faudrait donc parvenir à le maîtriser. C’est aussi l’un des rares pays à avoir réussi à aseptiser son Réseau, le purgeant de toute information critique, tout en le développant (la Chine compte aujourd’hui plus de 130 millions d’internautes). Quelle est la recette miracle de ce géant de la censure ? Un savant mélange de technologie de filtrage, de répression et de diplomatie. Enfin, si la Chine censure et surveille le Net avec efficacité, elle est également passée maître dans l’art d’intimider ses internautes, jouant avec succès la carte de l’autocensure. Avec 62 personnes emprisonnées pour des textes publiés sur Internet, la Chine est la plus grande prison du monde pour les cyberdissidents.

Corée du Nord
La Corée du nord est le pays les plus fermé du monde. Le gouvernement, qui exerce un pouvoir absolu sur les médias, refusait jusqu’en 2003 que son pays soit connecté au Réseau. Seuls quelques milliers de privilégiés ont désormais accès à un Internet largement censuré. Une trentaine de sites faisant l’éloge du régime nord-coréen sont toutefois présents sur la Toile. Parmi eux, www.uriminzokkiri.com, qui propose photographies et panégyriques du grand leader Kim Jong il et son père Kim Il Sung.

Cuba
On savait le gouvernement cubain expert en matière d’écoutes téléphoniques, on le découvre également performant en matière d’Internet. Le modèle chinois - développer Internet tout en le contrôlant - étant trop coûteux, Fidel Castro a choisi une méthode plus simple pour assurer son emprise sur ce média : il a tout simplement tenu à l’écart du Réseau la quasi-totalité de sa population. A Cuba, accéder au Net est un privilège auquel très peu ont droit et qui nécessite une autorisation expresse du Parti unique. Même si on parvient à se connecter à la Toile, le plus souvent de manière illégale, c’est de toute façon à un Internet ultra-censuré qu’on accède.

Egypte
Mis à part quelques sites liés aux mouvements religieux des Frères Musulmans, l’Egypte filtre peu le Réseau. Le Président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981, fait toutefois preuve d’un autoritarisme particulièrement inquiétant en matière d’Internet. Trois blogueurs ont été arrêtés en juin 2006, et emprisonnés pendant près de deux mois, pour s’être exprimés en faveur de réformes démocratiques dans le pays. D’autres sont victimes de harcèlement, comme la blogueuse copte Hala Helmi Botros, forcée en août de fermer sa publication sous la pression de la police. Enfin, une cour administrative du Conseil d’Etat a récemment décidé que les autorités pouvaient bloquer, suspendre ou fermer tout site Internet susceptible de représenter une menace pour la « sécurité nationale ». Une position inquiétante qui pourrait ouvrir la voie à une censure abusive de la Toile.

Iran
Le ministère de l’Information se targue aujourd’hui de bloquer l’accès à des centaines de milliers de sites. Les mollahs s’attaquent en priorité aux contenus touchant de près ou de loin à la sexualité, mais ne tolèrent pas non plus les sites d’information indépendants. Téhéran détient le record du nombre de bloggers interpellés et emprisonnés : de l’automne 2004 à l’été 2005, près d’une vingtaine d’entre eux sont passés par la case prison. Mojtaba Saminejad, un blogger de 23 ans, est emprisonné depuis février 2005. Il a été condamné en juin à deux ans de prison pour insulte envers le Guide suprême.

Ouzbékistan
En mai 2001, le président Karimov déclarait lancer « l’ère d’Internet » dans son pays. Pourtant, si l’utilisation de la Toile se développe assez rapidement en Ouzbékistan, la censure progresse au même rythme. Les autorités, par l’intermédiaire des services de sécurité nationaux (NSS), requièrent régulièrement des fournisseurs d’accès le blocage temporaire des sites d’opposition. Depuis juin, certains cybercafés de la capitale ouzbèke affichent l’avertissement suivant : « 5 000 soms (4 euros) d’amende pour consultation de site pornographique, 10 000 soms (8 euros) pour consultation de site politique prohibé ».

Syrie
L’arrivée au pouvoir de Bachar el-Assad, en 2000, avait fait naître des espoirs en matière de développement de la liberté d’expression. Espoirs déçus. Le pouvoir limite l’accès à Internet à une minorité de privilégiés. Il filtre la Toile et surveille très étroitement les communications électroniques. Un étudiant en journalisme kurde est actuellement sous les verrous pour avoir publié sur un site basé à l’étranger les photos d’une manifestation à Damas. Un autre, qui avait simplement transféré par e-mail une lettre d’information provenant de l’étranger, a été libéré en août 2005 après plus de deux ans passés en prison. Ces deux hommes ont été torturés.

Tunisie
Le président Ben Ali, dont la famille dispose d’un monopole sur l’exploitation du Réseau, a mis en place un système très efficace de censure d’Internet. Toutes les publications de l’opposition sont bloquées, de même que de nombreux sites d’information. Les autorités cherchent par ailleurs à dissuader les internautes d’utiliser des webmails, plus difficiles à surveiller que les comptes mails classiques (par Outlook, etc.). Quant au site de Reporters sans frontières, inutile de le chercher sur le Web tunisien. Enfin, le pouvoir emprisonne les internautes qui s’élèvent contre lui. En avril 2005, l’avocat démocrate Mohammed Abbou a ainsi été condamné à trois ans et demi de prison pour avoir critiqué le Président sur un site Internet. Néanmoins, la Tunisie reçoit les louanges de la communauté internationale pour sa gestion d’Internet. C’est en effet ce pays qui a été désigné par l’Union internationale des télécommunications (UIT) pour accueillir le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), en novembre 2005.

Turkménistan
Aucune presse indépendante n’existe au pays du président Separmourad Nyazov, autocrate mégalomane aux méthodes staliniennes. À l’instar de Cuba ou de la Corée du Nord, les autorités ont opté pour une solution radicale en matière d’Internet : écarter presque complètement les citoyens du Réseau. Au Turkménistan, il n’est pas autorisé de se connecter à la Toile depuis son domicile. Il n’existe pas non plus de cybercafés. L’Internet n’est présent que dans certaines entreprises ou dans des organisations internationales, ce qui explique le nombre extrêmement réduit d’internautes dans le pays. En outre, même lorsqu’ils parviennent à se connecter, c’est à un Web censuré qu’accèdent les Turkmènes.

Vietnam
En matière de contrôle du Réseau, le Vietnam suit très scrupuleusement l’exemple chinois. Toutefois, bien qu’encore plus rigide d’un point de vue idéologique, il ne dispose pas des capacités économiques et technologiques de son voisin. Le pays s’est doté d’une cyberpolice, qui filtre les contenus « subversifs » sur la Toile et surveille les cybercafés. S’il existe toutefois un domaine dans lequel ce pays n’est pas à la traîne, c’est bien la répression envers les cyberdissidents et les bloggers. Trois d’entre eux sont détenus depuis plus de trois ans pour avoir osé s’exprimer en faveur de la démocratie sur Internet.

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...à mon humble avis.

#Atil
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