Sujet :

Liberté et famille

Atil
   Posté le 14-03-2006 à 12:51:06   

Avoir des enfants et une famille, est-ce une perte de liberté ?
PizzaMan
   Posté le 14-03-2006 à 14:50:05   

J'ai remarqué 2 étapes assez distinctes dans la vie d'un adulte, depuis que j'ai quitté la France...

Après avoir été passionné par un truc, une activité quelconque prenant une bonne part de notre temps, on finit par s'en lasser après en avoir fait le tour. Ensuite, vient un temps où les circonstances peuvent t'amener à construire une famille, alors tout ce temps que tu investissais dans une passion ou une activité, tu peux maintenant le consacrer à un enfant ou toute une famille.

Je ne surfe pratiquement plus maintenant. Avant, je pouvais y consacrer tout un weekend, je partais le jeudi soir en Australie avec des copains et je rentrais à Santa Cruz le dimanche soir, chaque semaine pendant un mois ou deux en été. Alors tout ce temps, je le passe maintenant avec ma fille.
oeilduneant
   Posté le 14-03-2006 à 15:02:41   

D'après la définition de la liberté que j'ai obtenue :
caractère (de ce qui s'accomplit) sans entrave, sans contrainte ou sans obligation , je dirais que le fait d'avoir une famille et des enfants n'est pas une perte de liberté tant que l'on veut s'en occuper. Si c'est sous la concrainte, comme l'obligation d'emmener les enfants à l'école alors qu'on n'en a pas envie, alors c'est une entrave à la liberté.

De part le fait de notre état social, que l'on ait des devoirs mais aussi des volontés exprimées, je pense qu'on est toujours plus ou moins libre. En résumer on pourrait dire que tant qu'il y a du plaisir il y a de la liberté.
Atil
   Posté le 14-03-2006 à 17:45:57   

Etant donné que le fait d'avoir des enfants n'est pas réellement du à notre volonté mais nous est fourré dans le crane par notre éducation ou par nos instincts, on peut donc dire que nous ne sommes pas libres .. mais que nous ne nous en rendons pas compte , car nous avons l'illusion d'avoir choisi ce genre de vie.
PizzaMan
   Posté le 14-03-2006 à 18:00:44   

D'un côté, la notion de famille ne m'a pas été inculquée, c'est une valeur qui m'est donc étrangère.

Et en plus d'avoir berçé dans un milieu hédoniste, pour avoir également côtoyé les milieux de la branchitude top cool de la superficialité mondaine, je peux objectivement dire que le fait d'avoir une fille vient de ma volonté, et non de mon milieu.

Mais d'un autre côté, quand je vois la société, comme elle va, je me dis que la seule chose qui reste à faire, ce sont des enfants pour que ceux-ci remettent un peu d'ordre dans tout ça. De ce point de vue, je ne me sens pas libre. J'ai l'impression d'être un missionnaire nourri par une sorte d'idéalisme à la con.

Je parle d'un idéalisme à la con, car je ne sais même pas l'utilité exacte de la vie, et par conséquent je me dis parfois «à quoi bon vouloir tenter d'améliorer un monde dont on ne sait pas l'utilité ultime» ?
Atil
   Posté le 14-03-2006 à 18:22:49   

Moi je me dis qu'il y a déja trop d'humains sur terre.
Donc je ferai mieux de ne pas avoir d'enfants.
... mais si je prends mon raisonnement au sérieux, alors je ne suis pas libre de faire des enfants comme je veux.
Verdad
   Posté le 14-03-2006 à 19:08:15   

Atil a écrit :

Avoir des enfants et une famille, est-ce une perte de liberté ?


Si l'on a une famille, des enfants, et que cela nous épanouit, alors ce n'est pas une perte de liberté.
oeilduneant
   Posté le 14-03-2006 à 19:25:48   

A vrai dire, si vraiment on va au fond des choses, j'affirme haut et fort que nous ne sommes pas libre, et je pense même que la liberté est une utopie qui, comme toute illusion, sert à mieux vivre.

"Mais d'un autre côté, quand je vois la société, comme elle va, je me dis que la seule chose qui reste à faire, ce sont des enfants pour que ceux-ci remettent un peu d'ordre dans tout ça. De ce point de vue, je ne me sens pas libre. J'ai l'impression d'être un missionnaire nourri par une sorte d'idéalisme à la con.
Je parle d'un idéalisme à la con, car je ne sais même pas l'utilité exacte de la vie, et par conséquent je me dis parfois «à quoi bon vouloir tenter d'améliorer un monde dont on ne sait pas l'utilité ultime» ?"


J'espère que ce n'est pas en pensant à améliorer la société que tu as fait un enfant. Je crois plutôt qu'après l'avoir fait, tu t'es demandé la façon de l'éduquer et que c'est dans le sens de l'amélioration de la société que l'idée est venue (mais je m'avance surement beaucoup !). Et je pense que c'est une bonne chose !

Comme je l'ai dit dans d'autres postes précédents, il ne faut pas voir de mission particulière dans notre présence sur Terre, c'est l'erreur qu'ont fait de trop nombreux hommes, ceux-là même qui pensaient que le Soleil tournait autour de la Terre (et même l'univers) ! Et si, comme tous les êtres vivants, notre "mission" consistait simplement à nous reproduire et à lutter pour notre survie ? N'est-ce pas ce que nous faisons inconsciemment ?

Il est donc possible et même logique d'éduquer notre descendance dans un but de consolidation de notre espèce. Cette consolidation ne peut se faire évidemment que dans le sens du bonheur général, comme je l'ai également signalé ailleurs. Toute la gloire va aux combattants et aux bâtisseurs (sous toutes leurs formes) de notre nation.

Désolé d'avoir été un peu long, l'essentiel étant de m'être fait comprendre !


Verdad
   Posté le 14-03-2006 à 19:40:53   

Comme tu l'as remarqué avec ton oeil perçant, je n'ai pas dit que nous étions libres, mais que le fait d'avoir une famille n'était pas nécessairement une perte de liberté.
PizzaMan
   Posté le 14-03-2006 à 19:53:14   

Pas nécessairement ?

Il me semble que Verdad a plutôt dit «Si l'on a une famille, des enfants, et que cela nous épanouit, alors ce n'est pas une perte de liberté». Ce qui est tout à fait différent, aussi.

Ainsi donc, l'épanouissement est synonyme de liberté... Verdad parle-t-il de la liberté maxi, avec pouvoir absorbant pendant 24 heures ? On se croirait dans un pub de Tampax à te lire, mon grand

Sérieusement, je voudrais bien savoir le lien exact entre l'épanouissement et la liberté...
Car il me semble que la famille est plutôt synonyme de responsabilités, surtout, non ? Enfin bon, pour le commun des mortels. Tu ne crois pas, mon grand ?
Membre désinscrit
   Posté le 14-03-2006 à 20:13:17   

pizzaman, tu fais quoi quand tu passes du temps avec ta fille ?
PizzaMan
   Posté le 14-03-2006 à 20:20:52   

Ben, elle est à peine agée d'un an, donc je reste pas loin d'elle quand elle dort à longueur de journée le weekend, quand c'est mon tour de garde.

Et pendant qu'elle dort, les weekends, je télécharge plein de films et de trucs piratés sur le P2P
Verdad
   Posté le 14-03-2006 à 20:21:13   


oeilduneant
   Posté le 14-03-2006 à 20:30:49   

"Sérieusement, je voudrais bien savoir le lien exact entre l'épanouissement et la liberté...

Il n'y a que contrainte, donc obstacle à la liberté, que relativement à un but. Si nous sommes épanouis, heureux, c'est que notre but quel qu'il soit n'est pas contrarié. C'est en ce sens que nous sommes libres.

Car il me semble que la famille est plutôt synonyme de responsabilités, surtout, non ? Enfin bon, pour le commun des mortels. Tu ne crois pas, mon grand ?"

Mais les responsabilités, tout autant que la famille, peuvent aussi être vues comme obstacles à la liberté, selon si on les accèpte ou non.
Verdad
   Posté le 14-03-2006 à 20:32:31   

Il me semble qu'un être inabouti, ou immature ne peut accepter les responsabilités autrement que comme une contrainte.
Il se comporte comme un enfant gâté, égoiste.
PizzaMan
   Posté le 14-03-2006 à 20:41:13   

Les responsabilités familiales entrainent énormément d'occupations en dehors des intérêts de l'individu, et qui sont portés sur autre chose que la famille. Et on se rend compte que la liberté n'est qu'une machination de la société.

Mais il me semble qu'un être suffisant, auto-satisfait comme une vache ruminant dans les prés, et ne se posant aucune question, se plaît à se faire croire à lui-même qu'il est un être libre et épanouis à part entière dans sa p'tite famille. Et bien-sûr, pour ne pas avoir à pleurer sur la réalité de son sort.
zorglub
   Posté le 14-03-2006 à 21:49:16   

Vivre avec ma famille d'au dessus comme celle que l'on a "fait" en dessous de notre arbre généalogique est source de mes meilleures expériences.
Meilleures pas dans le sens de bonnes ou magnifiques ou extrordinaires. Plus dans le sens d'intenses, de comme celles avec les autres gens mais plus poignantes, d'enrichissantes.
Elles sont, le plus souvent, celles qui m'ont fait avancer le plus vite vers ma liberté.
Si jamais il existe une liberté à conquérir.
PizzaMan
   Posté le 14-03-2006 à 21:51:02   

La liberté c'est quoi, finalement ?
Verdad
   Posté le 15-03-2006 à 06:34:17   

Pizza Man a écrit :

La liberté c'est quoi, finalement ?


Il me semble que cette question a déjà été posée dans ce forum un bon millier de fois.
Atil
   Posté le 15-03-2006 à 07:57:30   

Etre libre signifie simplement avoir l'impression d'être libre.
Mais dans les faits, nous ne sommes objectivement jamais libres puisque tout est déterminé dans notre monde.

Donc demandons-nous plutôt : Si on se sent libre alors qu'on a des enfants à élever, est-ce que cela ne montre pas qu'on a été conditionnés pour ne pas voir que cela est une charge, une contrainte ? Si cette contrainte nous a été montrée comme désirable, alors elle n'est plus une contrainte.
PizzaMan
   Posté le 15-03-2006 à 14:08:54   

«Etre libre signifie simplement avoir l'impression d'être libre.
Mais dans les faits, nous ne sommes objectivement jamais libres puisque tout est déterminé dans notre monde»...


<o> Ah le déterminisme...

Normallement, les vrais ennemis ne s'adressent pas la parole, ils mènent leur «combat». Alors si ton «ennemi» réagit infantilement à peu près à tout ce que tu dis, c'est qu'il a forcémement une admiration inavouée pour toi. Et du coup, à défaut d'être libre, ton «ennemi» est manipulé par le déterminisme