Sujet :

Longue maladie

Atil
   Posté le 24-11-2006 à 21:10:28   

On ne dit plus "CANCER", on dit "Longue maladie".

Qu'en pensez-vous ?
Verdad
   Posté le 24-11-2006 à 21:11:57   

Tu penses à ce géant de Philippe Noiret?

C'est une sale maladie quand elle frappe des gens de ce talent.
Mais tout le monde doit partir un jour...
zorglub
   Posté le 24-11-2006 à 21:14:51   

C'est une sale maladie quelquesoit la personne que cela frappe.

Peut-être que longue maladie fait moins peur que cancer. On meurt du cancer mais se soigne d'une longue maladie.
Verdad
   Posté le 24-11-2006 à 21:34:11   

Bah... Hitler, Mussolini, Franco, Staline, seraient morts du cancer très tôt, j'aurai trouvé cette maladie moins moche que pour Philippe Noiret.
Mais c'est juste un avis.
Lubie
   Posté le 25-11-2006 à 07:33:45   

Atil a écrit :

On ne dit plus "CANCER", on dit "Longue maladie".

Qu'en pensez-vous ?



J'en pense qu'on dit encore "cancer" quand on est concerné - soit pour soi-même, soit pour l'un des siens - et que l'on dit "longue maladie" pour une personne qui nous est étrangère, peut-être par respect ou pour éviter de dire le mot qui fait peur.
Atil
   Posté le 25-11-2006 à 08:23:02   

Moi, par exemple, je suis né sous le signe zodiacal du "Longue-maladie"
Lubie
   Posté le 25-11-2006 à 08:45:13   

Moi je préfère dire que je suis née sous le signe des petits crabes.
Verdad
   Posté le 25-11-2006 à 11:11:20   

Pour ma part, j'utilise toujours le nom de la maladie, quelle qu'elle soit, quand il m'arrive de devoir hélas annocer des décès ou prononcer des oraisons.
Atil
   Posté le 25-11-2006 à 12:33:46   

"Je pense en effet que d'employer le terme "longue maladie" est simple sentiment de pudeur. "

>>>>Je pense que dans le mot "pudeur", le "ud" est ici de trop.
Verdad
   Posté le 25-11-2006 à 12:49:25   

Bien sur, ces maladies font peur. Le côté inéluctable, souffrance, déchéance.
Atil
   Posté le 25-11-2006 à 12:52:25   

Mais les mots qu'on emploit ne soulagent que la personne qui les prononce, et non pas le malade.
Que sommes-nous donc devenus si mêmes de simples mots nous font peur ?
Même la vieillesse nous fait peur puisqu'on parle du "3ème age".

Etant donné que ce sont les maladies cardio-vasculaires qui font le plus de morts, je propose qu'on remplace aussi "il est mort d'un ecrise cardiaque foudroyante" par "il est mort d'une courte maladie".

PS : le second mari de ma grand mère est mort d'une "longue maladie "qui l'a emporté en un jour seulement. Drole de "longue maladie".
zorglub
   Posté le 25-11-2006 à 14:00:29   

Atil a écrit :

Que sommes-nous donc devenus si mêmes de simples mots nous font peur ?


Des moutons peureux.
Vicky
   Posté le 25-11-2006 à 17:39:05   

une personne mourante ne doit pas souffir , la dose de morphine devrait êre injecter adéquatement
Atil
   Posté le 26-11-2006 à 16:38:57   

La France a fait des progrés la-dedans ces dernières années.
PizzaMan
   Posté le 26-11-2006 à 18:28:31   

Il faut se méfier de la surmédicamentation, cela dit. Ses effets sont assez ravageur sur les sens, et la capacité de raisonner. Vicky, si tu nous lis...
zorglub
   Posté le 26-11-2006 à 19:19:41   

Vicky parlait des personnes mourantes. Donc surmedicamentation n'est pas si grave que cela...
PizzaMan
   Posté le 26-11-2006 à 20:04:32   

Et moi je parlais dans le sens du progrès mentionné par Atil, ma grande.

Les personnes mourantes ne veulent pas souffrir.
Elles peuvent donc prendre énormément d'anti-douleurs pour ne pas souffrir. Or, en plus de les soulager, la prise de ces médicaments à fortes doses entraîne des conséquences nuisibles pour tout le reste qui n'est pas atteint.
Atil
   Posté le 27-11-2006 à 16:19:23   

Avant de mourir les gens ne souffrent plus ... mais ils délirent.
Verdad
   Posté le 27-11-2006 à 16:53:06   

Le mieux est de leur demander: préférez-vous souffrir consciemment et mourir, ou ne pas souffrir, délirer et mourir?
Vicky
   Posté le 01-12-2006 à 02:51:33   

Pizza je parlais de personne mourante ... peut importe la dose autant que la personne reste calme sans douleur ... si la famille demande il ne peuve refuser , j'ai déjà eu un cours concernant les personnes mourant de cancer et le docteur a ben dit , y a aucune raison pour que la personne mourante souffre de douleur , laisser la aller en paix, elle a déjà assez souffert ...,

Message édité le 01-12-2006 à 06:49:00 par Vicky
Vicky
   Posté le 01-12-2006 à 07:03:09   

Verdad... oui tu peux toujours leur demander si la personne est consciente ou non ..y a différents cas , y en a que leur douleur est tellement atroce , tu ne peux même pas toucher la personne quelle crie ... pour ca que je parle de famille qui peuve le demander ...pourquoi laisser souffrir ? mon opinion à moi personellement ... je demanderais et je ferais sure que si je serais ds l'impossibilité de le demander ben que ma famille le demande ca ce voit quand une personne souffre ...excusez-moi si j'insiste trop mais je travaille ds ce domaine (+ de 17ans ) et c'est pas facile mais j'aime mon travail avec les personnes agés (es)
Verdad
   Posté le 01-12-2006 à 20:02:38   

Visiblement, certains de nos amis ici n'ont pas été confronté avec la vraie douleur.
Ils ne sont pas encore arrivé à cela, et je leur souhaite de ne jamais y arriver.
Atil
   Posté le 01-12-2006 à 22:49:23   

Il parrait que l'idéal bouddhiste est de mourir en restant conscient à tout prix.
zorglub
   Posté le 01-12-2006 à 23:32:27   

Ils ne parlent pas de la même "conscience"?
PizzaMan
   Posté le 01-12-2006 à 23:39:47   

Diaboliser la douleur comme on le fait dans notre sacro-sainte société asceptisée, représente bien la fuite de la réalité et ses conséquences. Entre rester conscient dans la douleur, et être complètement allumé sans n'avoir conscience de rien, certains sont visiblement berçés dans cette facilité très proche de l'anti-spirituel.
Verdad
   Posté le 02-12-2006 à 06:58:28   

Il s'agit d'un choix personnel Pizza Man. Et à mon avis aucun de ces choix n'est critiquable.
Certains sont en conformité avec tes convictions, d'autres pas.
Mais tes convictions n'ont pas plus de valeurs intrasèques que celles des autres.
Sodomino
   Posté le 03-12-2006 à 02:44:59   

À noter que PizzaMan ne se réfère pas à des convictions personnelles, Verdad. Il est vrai qu'en occident, on cherche à tout prix à éloigner la douleur. C'est un fait.
zorglub
   Posté le 03-12-2006 à 02:55:22   

c'est une peur et pas un fait

tout ce qui rapproche de la mort terrorrise... en occident
Verdad
   Posté le 03-12-2006 à 06:18:20   

Je ne pense pas qu'il faille rapprocher la souffrance de la mort.
La peur de la souffrance ce n'est pas la peur de la mort. De mon point de vue.
Vicky
   Posté le 03-12-2006 à 06:45:47   

c'est vrai Verdad tu peux avoir la peur d'avoir mal ca ne veut pas toujours dire que tu vas mourir
Atil
   Posté le 03-12-2006 à 10:18:15   

Il est naturel de fuir la douleur.
Nous sommes programmés pour ca. La douleur est même le signal que nous nous sommes dans une situation dangereuse et que nous devons donc essayer d'y échapper.
Verdad
   Posté le 03-12-2006 à 10:21:18   

Il est donc naturel que l'Homme ait utilisé son intelligence pour fuir la douleur.
cebe
   Posté le 03-12-2006 à 10:23:51   

Pendant ces derniers mois, j'ai eu le privilège d' accompagner un beau-frère mourant d'un cancer des os. Quelques vertèbres et quelques côtes étaient si atteintes, qu'il ne pouvait plus faire un geste sans souffrance depuis l'été déjà.
Il a été hospitalisé en soins palliatifs pendant près de deux mois, avec une pompe à morphine placée très exactement à la source de la douleur.
Parfois il grimaçait, mais aussitôt que la douleur devenait gênante, il recevait à sa demande une giclée du produit ou un "simple" cachet en supplément, selon un schéma bien établi.
La fin du dernier mois fut ..... très pénible. Non pas à cause de la douleur, mais parce que ce fut long, très très long et épuisant pour la famille.
Sans le dire, chacun en avait assez et désirait quand même que cela se termine vite.


questions : l'euthanasie .... ça abrège quoi ? ... le temps ou la souffrance ? .. (ou le coût ? )
A QUI sert-elle vraiment ?

Pour le cas de mon beau-frère, ce temps "en trop" était peut-être le prix à payer pour une mort sereine —acceptée, en paix, vierge ou à peu près de toute peur — pour nous mais surtout pour lui qui a eu le temps de se réconcilier avec tout son passé (lourd).
Est-ce si cher ?

Ps1: l'équipe de professionnels a su nous guider ( ... hmmm .. en insistant, même .... ) afin que nous ne le "retenions" pas, freinant le processus naturel ....

Ps2: son cancer a coûté un saladier aux assurances, je suis sûre ....
Lubie
   Posté le 03-12-2006 à 10:24:49   

Oui et je crois que le corps médical qui s'est préoccupé pendant très longtemps de sauver des vies uniquement, commence à prendre enfin en compte la question de la douleur. Cela n'a rien à voir, à mon avis, avec le fait que notre société soit asceptisée et patati et patata… c'est une prise de conscience qui avait toute sa raison d'être, me semble-t-il.
Verdad
   Posté le 03-12-2006 à 10:28:01   

J'ai hélas du accompagner des personnes en fin de vie. Le corps médical des soins spécialisés dans ce domaine est très professionnel, et formidablement dévoué.
Je l'ai déjà dit, mais bravo à eux.
Lubie
   Posté le 03-12-2006 à 10:41:30   

L'un des miens, et des plus chers, va se faire extraire un organe très bientôt parce que cet organe est atteint d'un cancer. Le fait de savoir qu'il aura une pompe à morphine et qu'il pourra lui-même, après la lourde opération qu'il va subir, apaiser la douleur qu'il redoute, le et nous rassure beaucoup.
La douleur est inadmissible… et elle n'a rien à voir avec la mort, contrairement à ce qu'on peut lire ici.
A un certain stade de douleur, il me semble que l'idée de la mort est d'ailleurs beaucoup plus supportable.
Atil
   Posté le 03-12-2006 à 11:29:42   

Si nous étions atteint d'une maladie qui nous fera lentement mourir mais sans douleur, et qu'on nous propose un traitement pour guérir mais qui nous fera longtemps soufrir... Devrions-nous accepter ce traitement ?
Lubie
   Posté le 03-12-2006 à 11:34:41   

Dans l'une de ses dernières chansons, Brel disait… Mourir, oui, la belle affaire, mais vieillir, vieillir…
On peut remplacer vieillir par souffrir ! Je crois que ça peut marcher.
Et en plus, on garde la rime …