| Ase | | 5229 messages postés |
| Posté le 28-01-2010 à 00:49:35
| Tout se passe comme si le surgissement de l'humain dans l'économie de l'être renversait le sens et l'intrigue et le rang philosophique de l'ontologie : l'en-soi de l'être persistant-à-être se dépasse dans la gratuité du hors-de-soi-pour-l'autre, dans le sacrifice ou la possibilité du sacrifice, dans la perspective de la sainteté. Que signifie ce discours ?
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| PizzaMan | 11828 messages postés |
| Posté le 28-01-2010 à 03:13:59
| Je ne comprends rien à ce verbiage. De qui est-ce ?
-------------------- #PizzaMan |
| Atil | | 35498 messages postés |
| Posté le 28-01-2010 à 08:26:56
| C'est un verbiage à la Heidegger, dépourvu de sens. Pour faire snob, il faut répondre "Tout à fait ! Ca m'interpelle quelque part, au niveau du vécu !"
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
| Atil | | 35498 messages postés |
| Posté le 28-01-2010 à 08:29:02
| En gros ca semble signifier que l'humain est capable de dépasser l'Ego... mais c'est expliqué dans un langage pédant .... pire que Dalaha.
Edité le 28-01-2010 à 08:29:42 par Atil
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
| Ase | | 5229 messages postés |
| Posté le 28-01-2010 à 09:57:44
| Ça provient de Lévinas. Il y a bien un sens. C'est vrai que la lecture de Lévinas au premier abord paraît insipide, il s'était expliqué en expliquant qu'il tordait volontairement le langage afin de s'approcher le plus intimement du Tout Autre (notion qu'il a longuement développé). Pour comprendre ce discours, il semble qu'il faille le disséquer et rentrer dans la philosophie lévinassienne.
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| thersite | Malheureux qui comme Thersite est incompris. | | 663 messages postés |
| Posté le 28-01-2010 à 09:58:01
| Jean-Sol Partre comme disait Boris. Cela me fait penser à "l'être et le néant"; Ici, c'est plutôt le néant.
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| thersite | Malheureux qui comme Thersite est incompris. | | 663 messages postés |
| Posté le 28-01-2010 à 10:31:59
| Plus sérieusement c'est assez lumineux et simple quand on ne se bute pas et veux bien y réfléchir, c'est là que, à proprement parler, I'humain commence, pure éventualité, mais d'emblée éventualité pure et sainte , du se-vouer-à-l'autre. Dans l'économie générale de l'être et de sa tension sur soi, une préoccupation de l'autre jusqu'au sacrifice, jusqu'à la possibilité de mourir pour lui ; une responsabilité pour autrui. Autrement qu'être ! C'est cette rupture de l'indifférence, de l ' indifférence fût-elle statistiquement dominante, la possibilité de l'un-pour-l'autre, qui est l'événement éthique. Dans l'existence humaine interrompant et dépassant son effort d'être, la vocation d'un exister-pour-autrui plus fort que la menace de la mort; l'aventure existentielle du prochain importe au moi avant la sienne, posant le moi d'emblée comme responsable de l'être d'autrui, responsable c'est-à-dire comme unique et élu, comme un je qui n'est plus n'importe qui du genre humain.
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| TaoTheKing | Le diable est dans les détails | | 10893 messages postés |
| Posté le 28-01-2010 à 11:13:02
| J'ai l'impression de lire des phrases du proverbotron.
-------------------- J'ai dit ! |
| PizzaMan | 11828 messages postés |
| Posté le 28-01-2010 à 15:08:09
| «il s'était expliqué en expliquant qu'il tordait volontairement le langage afin de s'approcher le plus intimement du Tout Autre (notion qu'il a longuement développé)»... <o> Pour se «rapprocher le plus intimement», il faut être aussi insipide en s'exprimant avec un language inaccessible ?
-------------------- #PizzaMan |
| Atil | | 35498 messages postés |
| Posté le 28-01-2010 à 19:41:22
| Soit on parle français, soit on se fiche de la gueule des gens. Et tout le reste n'est que snobisme, pédanterie et tentatives pour faire son intéressant. Ca s'appelle du "dalahisme"
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
| Milie | Disciple de la vie | 5683 messages postés |
| Posté le 28-01-2010 à 20:13:57
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Atil a écrit :
Soit on parle français, soit on se fiche de la gueule des gens. Et tout le reste n'est que snobisme, pédanterie et tentatives pour faire son intéressant. Ca s'appelle du "dalahisme" |
Comme quoi tout comme l'art imagé, et pas forcement ménagé , l'écrit reste très subjectif dans les impressions. Parce que je ne suis pas du tout pédante, ni snob, ni autre descriptif, d'ailleurs ce serait plutôt simple, avenante, ect. ce serait des contraires... Enfin , c'est toujours pareil, rien ne vaux les rencontres pour s'en rendre compte
-------------------- Amicalement Milie |
| Milie | Disciple de la vie | 5683 messages postés |
| Posté le 28-01-2010 à 20:29:53
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Ase a écrit :
Tout se passe comme si le surgissement de l'humain dans l'économie de l'être renversait le sens et l'intrigue et le rang philosophique de l'ontologie : l'en-soi de l'être persistant-à-être se dépasse dans la gratuité du hors-de-soi-pour-l'autre, dans le sacrifice ou la possibilité du sacrifice, dans la perspective de la sainteté. Que signifie ce discours ? |
Ce qui m'ennuie dans ce petit discours, ce sont les intentions qui en ressortent... Cette idée de perspective... Ce qu'il signifie... Enfin ce que j'en ai compris... L'humain serait plus présent que l'être, pour que cela s'inverse, il faudrait être l'autre en soi. (Pas trop compliqué )
Edité le 28-01-2010 à 20:39:46 par Dalaha
-------------------- Amicalement Milie |
| Atil | | 35498 messages postés |
| Posté le 28-01-2010 à 20:49:10
| Tu parles bien le lévinasien.
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
| Milie | Disciple de la vie | 5683 messages postés |
| Posté le 28-01-2010 à 21:00:27
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Atil a écrit :
Tu parles bien le lévinasien. |
Très certainement, parce que ça correspond avec une partie de mes pensées...Mais pas dans cet idée de perspective Sinon, il n'y aurait pas de normalité a être... Seulement l'attente d'une récompense..
-------------------- Amicalement Milie |
| martiko | dieu, le vrai! certifié France | | 5150 messages postés |
| Posté le 28-01-2010 à 22:00:00
| Soit on parle français, soit on se fiche de la gueule des gens. Et tout le reste n'est que snobisme, pédanterie et tentatives pour faire son intéressant. Et évidemment je ne me permettrais pas un tel affront puisque les pervers narcissiques n'éprouvent aucun respect pour les autres, qu'ils considèrent comme des objets utiles à leurs besoins de pouvoir, d'autorité, ou servant leurs intérêts. Il font des promesses qu’il ne tiendront pas, sachant que les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Pris en flagrant délit de mensonge, ils sont capables de nier avec un aplomb hors du commun... Charité bien ordonnée commençant toujours par soi-même, ils savent parfaitement et farouchement défendre leurs intérêts dont ils ont toujours une vision très claire. Ils essaient de profiter à chaque instant de toutes les opportunités, de toutes les personnes rencontrées, et ces personnes sont systématiquement instrumentalisées pour en tirer, autant que possible, avantage pour eux. Comme pour tous les narcissiques, tout leur est dû. Ils n'admettent aucune remise en cause et aucun reproche. Les pervers narcissiques sont incapables d’aimer les autres. Dans leur immense majorité, ils n’ont aucune «humanité», aucun sentiment humain, aucun état d’âme, aucun affect. Ils sont froids et calculateurs, totalement indifférents à la souffrance d’autrui. Mais tout en étant, le plus souvent, incapables d’avoir des sentiments humains, ils simuleront le fait d’être emplis, en apparence, de bons sentiments et d’une sincère empathie pour autrui. Les déceptions entraînent chez eux de la colère ou du ressentiment avec un désir de revanche. Cela explique la rage destructrice qui s'empare d'eux lors des séparations. Quand un pervers perçoit une blessure narcissique (défaite, rejet), il ressent un désir illimité d'obtenir une revanche. Ce n'est pas, comme chez un individu coléreux, une réaction passagère et brouillonne, c'est une rancune inflexible, implacable à laquelle le pervers applique toutes ses forces et ses capacités de raisonnement. Et alors, il n’aura de cesse d’assouvir son dessein de vengeance. Les pervers narcissiques ont souvent besoin de haïr pour exister. La haine peut être chez eux un moteur très puissant. Souvent, le pervers narcissique est quelqu'un qui n'a jamais été reconnu dans sa personnalité propre, qui a été victime d’investissement narcissique important de la part de ses parents et qui a été obligé de se construire un jeu de personnalités (factices), pour se donner l'illusion d'exister. Du fait d’une histoire personnelle, où il ont été, par exemple le bras armé d’un de leurs parents, les pervers n'ont pas pu se réaliser. Ils observent alors avec envie ce que d'autres qu'eux ont pour y parvenir. Les pervers narcissiques ne sont jamais sincères, toujours menteurs. Ils peuvent aussi bien dire la vérité que mentir avec aplomb. Le plus souvent, ils effectuent de sensibles falsifications de la vérité, qu'on ne peut pas vraiment qualifier de mensonges, et encore moins de constructions délirantes. Mélanger le mensonge, la sincérité et la franchise —ce qui est, pour l'autre, très déstabilisant— fait partie de leur jeu. Le déni (de leurs défauts, de l'autre) leur permet de «s'aimer» (et de s’aimer toujours plus). Ils se mentent à eux-mêmes, sur leur vraie valeur, sur ce qu’ils sont réellement. A certains moments, ils finissent par croire à leur mensonge, à d’autres, ils en ont conscience. C’est toute l’ambivalence de la pathologie mythomane. Le pervers narcissique est un «comédien né». Ses mensonges à force d’entraînement sont devenus chez lui une seconde nature. Sa palette de personnalités, de personnages, d’émotions feintes est étonnante. L’éventail de son jeu d’acteur est infini, sans cesse renouvelé. Il donne le plus souvent l’image d'une personne parfaitement calme, ne s’énervant jamais. Le pervers narcissique est le plus souvent doté d’une combativité extrême et d’une capacité de rebond remarquable. Sa mégalomanie, son narcissisme, voire sa paranoïa, renforcent cette combativité. Souvent immensément orgueilleux, voire mégalomane, le pervers narcissique aime gagner, à tout prix, sans fin, et ne peut admettre, une seule fois, de perdre. Il est prêt à tout, même aux coups les plus retors, pour ne jamais perdre. Le pervers est comme un enfant gâté. S’il ne rencontre pas de résistance, il ira toujours plus loin. A la longue cette tendance, qui peut lui assurer une dynamique du succès pendant un certain temps, devient une addiction. Signe de sa mégalomanie, elle la renforce en retour, et l'amène à ne plus pouvoir tolérer la moindre frustration ou contradiction. «Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose !» (Beaumarchais). Le pervers narcissique a le talent de diffamer sans avoir l’air d'y toucher, prudemment, en donnant l’apparence de l’objectivité et du plus grand sérieux, comme s’il ne faisait que rapporter des paroles qui ne sont pas les siennes. Souvent il ne porte pas d’accusation claire, mais se contente d'allusions voilées, insidieuses. A la longue, il réussira à semer le doute, sans avoir jamais prononcé une phrase qui pourrait le faire tomber sous le coup d’une accusation de diffamation. Voilà brièvement ce que je voulais exprimer.
-------------------- aime la littératures |
| Milie | Disciple de la vie | 5683 messages postés |
| Posté le 28-01-2010 à 22:08:28
| Les pervers narcissiques sont incapables d’aimer les autres. Dans leur immense majorité, ils n’ont aucune «humanité», aucun sentiment humain, aucun état d’âme, aucun affect. Ils sont froids et calculateurs, totalement indifférents à la souffrance d’autrui. Mais tout en étant, le plus souvent, incapables d’avoir des sentiments humains, ils simuleront le fait d’être emplis, en apparence, de bons sentiments et d’une sincère empathie pour autrui. Si ils ne sont, ni être, ni humain, ni être humain... Que sont -ils ...?..
-------------------- Amicalement Milie |
| Ase | | 5229 messages postés |
| Posté le 29-01-2010 à 02:59:56
| Bon thersite a cité une partie du contexte qui précédait la citation.
PizzaMan a écrit :
Pour se «rapprocher le plus intimement», il faut être aussi insipide en s'exprimant avec un language inaccessible ? |
Ce langage semble insipide a prime abord en effet. Tu as vu juste. Maintenant les amis avec qui j'ai discuté de la pensée de Lévinas sont d'accord pour dire que la pensée de Lévinas est topologique, c'est à dire que pour bien la comprendre il faut l'imager car elle serait le résumé d'une description topologique. ---------- Maintenant, pour essayer de réellement comprendre la pensée résumée de Lévinas par cette citation, et en essayant de décortiquer, que pourrait signifier : 1- le surgissement de l'humain dont il parle 2- l'économie de l'être en philosophie générale 3- le renversement dont il parle 4- l'en-soi de l'être chez Lévinas 5- persistant-à-être chez Lévinas 6- le dépassement dans la gratuité pour Lévinas et dans la phénoménologie dont il s'inspire 7- le hors-de-soi-pour-l'autre chez Lévinas 8- le sacrifice dont il parle qui n'a rien avoir avec la mort 9- la sainteté pour Lévinas
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| Atil | | 35498 messages postés |
| Posté le 30-01-2010 à 11:07:23
| Je ne vois rien de topologique la-dedans. Mais ca fait vachement sérieux de faire semblant de mettre de la topologie dans sa philosophie !
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
| Ase | | 5229 messages postés |
| Posté le 30-01-2010 à 11:36:51
| Ce qui me fait penser qu'il y a bien un aspect topologique dans les écrits de Lévinas sont certains de ces développements sur le fermé-sur-soi , sur son discours à l'Autre , sur l'ouvert-de-l'être , sur la relation bijective et sympathique entre le Même et l'Autre ou encore dans son discours à l'horizon de l'être . Comment comprendre ce que c'est que l'économie de l'être ou encore le surgissement de l'humain ainsi que le rapport entre les deux sans en référer à une représentation imagée ?
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| Atil | | 35498 messages postés |
| Posté le 02-02-2010 à 20:08:07
| Si un moine zen était la, il nous donnerait un grand coup de baton.
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
| Ase | | 5229 messages postés |
| Posté le 02-02-2010 à 21:58:19
| Les coups de bâton dans le zen, c'est à la demande du disciple, me semble-t-il.
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| PizzaMan | 11828 messages postés |
| Posté le 02-02-2010 à 22:02:37
| Je ne comprends pas Ase, tu pourrais être plus clair s'il te plaît ? |
| Ase | | 5229 messages postés |
| Posté le 03-02-2010 à 12:27:40
| C'est très simple, pour le maître zen la philosophie ce n'est que la plus parfaite des sublimations du mensonge. Le philosophe est en mesure de dire à n'importe qui où se trouve les lunettes qu'il cherche, mais il n'arrivera jamais à trouver les lunettes que lui cherche et qu'il a sur son nez.
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| ZaQieL | Soyez asservis et heureux de l'être! | | 1484 messages postés |
| Posté le 04-02-2010 à 00:46:22
| Ase a écrit :
C'est très simple, pour le maître zen la philosophie ce n'est que la plus parfaite des sublimations du mensonge. Le philosophe est en mesure de dire à n'importe qui où se trouve les lunettes qu'il cherche, mais il n'arrivera jamais à trouver les lunettes que lui cherche et qu'il a sur son nez. |
Pff, j'emmerde les "sages" zen. Mais par curiosité, quel est le sage qui a dit ça exactement dans ces mots?? Car ils n'ont pas pour habitude de s'expliquer ou de se comparer. C'est contraire à la "sagesse" zen. ZaQieL
-------------------- Si vous désirez la sympathie des masses, vous devez leur dire les choses les plus stupides et les plus crues. Connaître, c'est comprendre toute chose au mieux de nos intérêts. La conscience est la dernière et la plus tardive évolution de la vie organique, et par conséquent ce qu'il y a de moins accompli et de plus fragile en elle. |
| Ase | | 5229 messages postés |
| Posté le 04-02-2010 à 19:28:30
| Il ne faut pas avoir une vision trop romantique du zen non plus. Pour te répondre, je ne sais plus, si ça t'intéresses tu n'as qu'a rechercher qui ce fût. Je me souviens juste que Taïsen Deshimaru disait quelque chose allant dans ce sens.
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