Sujet :

Plus proche de Dieu ?

Atil
   Posté le 29-04-2020 à 15:17:20   

Bernardin de Saint-Pierre a dit que quand on ne sait pas grand'chose, on est plus proche de Dieu.

Qu'en pensez-vous ?
Ansil
   Posté le 30-04-2020 à 09:30:53   

Et toi, Atil, t'en penses quoi ? Eh, on n'est pas tes élèves !
Atil
   Posté le 30-04-2020 à 11:12:09   

Silence dans les rangs i
Prenez votre livre de philo et ouvrez-le à la page 27, au chapitre "Atil"...
Ansil
   Posté le 30-04-2020 à 11:37:18   

Atil
   Posté le 30-04-2020 à 14:21:10   

En ce qui concerne la spiritualité, tout dépend de ce qu'on entend par "savoir".

Si j'ai ma mémoire remplie de croyances fausses ou de connaissances futiles (sur la vie amoureuse des stars ou de mes voisins, par exemple) alors ça ne m'aide guère dans ma vie spirituelle. Ca risque même de m'encombrer ou de m'entrainer sur des voies sans issues.

Si j'ai appris à mieux réfléchir, à mieux comprendre les situations et les gens, si j'ai augmenté ma sagesse, alors ça m'aide dans ma vie spirituelle.
Ansil
   Posté le 30-04-2020 à 15:58:28   

Atil a écrit :

En ce qui concerne la spiritualité, tout dépend de ce qu'on entend par "savoir".


Cela dépend surtout de ce qu'on entend par "Dieu".
Trump
   Posté le 30-04-2020 à 16:36:31   

Dieu est le créateur de l'univers , Non?
Atil
   Posté le 30-04-2020 à 17:42:16   

Qui sait si la spiritualité a vraiment un rapport avec "Dieu" ?
Ansil
   Posté le 01-05-2020 à 12:57:24   

Trump a écrit :

Dieu est le créateur de l'univers , Non?


Si on veut mais les croyants en une religion (donc monothéiste) considèrent qu'il s'agit d'un "être" ou "entité" antropomorphe qui, donc, quoi que non de matière, sans corps car pur esprit, est figuré comme un homme, un personnage surpuissant qui trône au-dessus de tout ce qui existe (univers...).
D'abord, le dieu biblique ressemble fort à Zeus avec des qualités et des défauts très humains. Celui d'Adam et Ève qui protègent ses créatures, se présente bon et généreux envers eux... Puis... parce qu'ils transgressent une loi, ce créateur (pourtant dit aimant) pique une crise de colère, punit, bannit. Ce qui paraît bien plus humain que divin parfait.
Nous pouvons avoir une autre vue de ce nommé "Dieu" qui serait quelque chose et non quelqu'un. La force créatrice "impersonnelle".

"quand on ne sait pas grand'chose, on est plus proche de Dieu"...
Je suis d'accord si on considère que la perfection dite "divine" est l'amour absolu (total, inconditionnel).
Cet amour ne peut pas être sans l'intelligence tout aussi totale (notions indissociables) et alors l'essentiel, la seule chose importante est sue, ce qui revient à l'ultime connaissance : seul vaut l'amour, rien d'autre.
C'est la seule chose, non à savoir mais à admettre profondément, intuitivement, car elle revient à tout.
C'est, effectivement, une instruction inutile, superflue, idées reçues et préconçues, préjugés, influence d'autrui, la pensée fixée sur le matériel, qui réduit cet amour-intelligence, qui l'étouffe.
"Bienheureux les simples en esprit"... Ceci n'est pas à comprendre dans le sens débile mental, au contraire ! C'est rester le plus possible sur la pureté originelle.
Atil
   Posté le 01-05-2020 à 13:21:04   

Parfois, pour progresser en sagesse et intelligence, il ne faut pas absorber de nouvelles connaissances mais, au contraire, se débarrasser des mauvaises connaissances qui encombrent notre esprit.
Ansil
   Posté le 03-05-2020 à 12:13:50   

Atil a écrit :

Parfois, pour progresser en sagesse et intelligence, il ne faut pas absorber de nouvelles connaissances mais, au contraire, se débarrasser des mauvaises connaissances qui encombrent notre esprit.


Revenir à la base. C'est suivre ce que notre pouvoir d'amour (compassion, empathie...) nous inspire a priori. D'emblée.
Ne pas se mettre à réfléchir sur d'éventuels embêtements qu'engendrerait l'acte (d'amour, de bonté...).
Cela consiste, par exemple, à avoir envie de venir en aide à quelqu'un (ou à un animal), lui manifester de l'attention et, finalement, ne pas le faire parce qu'on mesure des conséquences dérangeantes "pour soi".
Parce qu'on se met à réfléchir, à raisonner, au lieu de suivre son instinct, la raison du cœur.

Ne serait-ce que jouer avec son enfant, mais se dire "j'ai pas le temps maintenant, je finis mon boulot..." C'est remettre à plus tard parce qu'on pense à des choses matérielles "prioritaires". À force de remettre au lendemain, on ne fait rien d'essentiel (c'est-à-dire dans le sens de l'amour) finalement.

Ne pas venir en aide à un migrant - qui pourtant nous fait pitié - en se rappelant que c'est interdit, cela pourra nous causer problèmes...

Se méfier d'un tas de choses, éviter certains types de personnes, monter dans la hiérarchie sociale "sans faire de sentiment", laisser tomber un ami dépressif ou drogué parce que "ras-le-bol, c'est pas de ma faute"... etc.
Tout cela tient du mental, des appris, de la réflexion, des influences reçues, et non de "l'intelligence du cœur"...
Atil
   Posté le 03-05-2020 à 12:49:19   

La compassion n'est pas de l'instinct, de l'émotion ou une affaire de coeur.
Dans ce cas ce ne serait que de la sensiblerie.
Au contraire c'est ce qui apparait chez les gens qui réfléchissent sérieusement.
Et pour réfléchir avec sagesse il faut se délester des croyances, des usages culturels, des habitudes, des conventions.
Une fois qu'on s'est débarrassé de tout cela (ainsi que de nos émotions qui nous entrainent à tout rapporter à notre intérêt personnel) la vérité nous apparait : L'intérêt d'autrui et notre intérêt ne font qu'un.
Ansil
   Posté le 03-05-2020 à 13:45:26   

C'est ce qu'on sait dans l'inné.
Atil
   Posté le 03-05-2020 à 15:45:51   

Si on le sait, pourquoi l'oublie-t-on aussitôt ?
Ansil
   Posté le 03-05-2020 à 18:46:44   

Atil a écrit :

Si on le sait, pourquoi l'oublie-t-on aussitôt ?


On oublie pas, on se laisse influencer par ceux que l'on croit être dans le vrai (enfants plus âgés, adultes).
Atil
   Posté le 03-05-2020 à 19:47:45   

Quand on sait vraiment une chose, on ne peut pas être influencé.

Si je sais que 5x5 font 25, personne ne peut me faire croire que ça fait 26.

Si on est vraiment influencé par autrui c'est donc qu'on ne sait pas tant que ça.

Peut-être est-on plutôt détraqué comme si on était drogué.
Drogué par l'Ego pour ne plus voir que lui.
TaoTheKing
   Posté le 04-05-2020 à 17:31:53   

Si vous voulez être plus près de Moi, je vous supplie de vous servir du don de réflexion et de libre arbitre dont je vous ai gratifiés.
Atil
   Posté le 04-05-2020 à 19:05:36   

Si nous voulons être plus près de toi, nous devons nous arréter à un mètre.
TaoTheKing
   Posté le 04-05-2020 à 23:49:24   

Atil
   Posté le 05-05-2020 à 11:08:43   

A l'école, les élèves devront être séparés les uns des autres par un maître.
Est-ce que ça marche aussi avec une maitresse ?
Trotmany
   Posté le 31-07-2020 à 12:10:07   

Peut-être que Bernardin de Saint-Pierre estimait que le nourrisson nait avec des prédispositions innées, dispensées par Dieu. Que l'éducation déforme et contraint ces talents naturels, plus proches de la volonté divine.

Peut-être aussi faisait-il référence aux croyants ignorants et analphabètes qui acceptent aveuglément les vérités de l'Église. L'ouverture à la diversité induit une remise en question de ses propres valeurs, une mise en perspective de ce qui fait nos fondements moraux et spirituels.

Je pense que la deuxième interprétation est la plus probable... Même si ce type de réflexion entre en opposition avec la politique d'instruction/évangélisation qui a accompagné la diffusion du catholicisme.


Heureux est l'ignorant qui ne connait pas son aliénation.
Le sage, lui, doit vivre avec le poids de sa propre prison.


Edité le 31-07-2020 à 12:11:35 par Trotmany


Atil
   Posté le 31-07-2020 à 13:23:44   

Je ne sais plus si c'est Confucius ou Lao-Tzeu qui disait que le peuple devrait être maintenu dans l'ignorance et ne rien savoir des pays voisins.
Ainsi il ne fait pas de comparaison et n'envie pas les autres.
Et donc il ne désire ni se révolter contre l'empereur ni envahir ses voisins.
Atil
   Posté le 31-07-2020 à 13:24:54   

Ca me fait penser au mythe des humains chassés du paradis terrestres pour avoir croqué le fruit de l'arbre de connaissance.
Trotmany
   Posté le 31-07-2020 à 15:06:39   

Oui, c'est vrai. Le fruit de vérité est pomme de discorde.

La vérité seule ne sauve pas. Comprendre que l'amitié est un contrat social implicite, mis en place pour assurer notre propre survie ne libère pas particulièrement. C'est même destructeur.


Edité le 31-07-2020 à 15:07:18 par Trotmany


Atil
   Posté le 31-07-2020 à 15:30:52   

Mais il ne sert pas qu'à assurer notre propre survie... mais aussi la survie de l'autre.
Trotmany
   Posté le 31-07-2020 à 15:52:42   

Oui, c'est le principe du donnant-donnant, chacun recevant des avantages similaires.

Mais c'est l'intérêt individuel qui prévaut. Si les échanges deviennent asymétriques et qu'un individu donne plus ou que l'autre ne trouve plus son compte dans la relation, elle est rompue. Ce qui démontre bien que l'amitié est fondée sur des préoccupations égoïstes et pas sur un élan d'altruisme. Rien n'est gratuit dans les échanges humains et la valeur que l'on porte aux constructs sociaux - comme la famille, le couple, l'amitié - est arbitraire.

Certes, ces partenariats procurent des avantages mutuels. Mais l'image que nous en avons est faussée par l'idéologie occidentale.

Après, on ne peut pas nier une certaine "programmation chimique" de l'homme pour tendre vers ces comportements grégaires.


Edité le 31-07-2020 à 15:53:39 par Trotmany


Atil
   Posté le 31-07-2020 à 16:28:29   

Il est impossible à l'homme d'être vraiment altruiste.
Ce qui nous est possible c'est de nous préoccuper de notre intéret personnel.

Mais cet intéret personnel peut concerner non plus notre corps mais l'ensemble de notre groupe... ou même l'ensemble de l'humanité dont nous faisons partie.

Tout dépend à quoi on s'identifie : simplement à notre corps ou alors au groupe tout entier.
Trotmany
   Posté le 31-07-2020 à 22:52:58   

Le bien commun...
C'est un concept un peu flou pour moi. Autrefois, les habitants d'une même région se reconnaissaient et dépendaient les uns des autres. Mais aujourd'hui, à quoi est-ce que cela rime encore? La mère-nation n'excite plus beaucoup d'idéalistes. Les grandes guerres sont passées par là. Les survivants ont revu à la baisse le tonnage acceptable de chair et de sang qu'un état peut réclamer à son peuple. Aujourd'hui, le clan s'est resserré autour des cellules familiales et l'économie solidaire cherche la rentabilité.

Difficile de s'assimiler à l'humanité. Malgré la globalisation des marchés, on s'attache toujours à étiqueter son prochain. Et les tags des réseaux sociaux n'ont fait qu'accroitre exponentiellement cette catégorisation et la systématiser. Marqué, catalogué, classé et exclu lorsqu'on ne fait pas partie des "bons paramètres". Le monde semble satisfait de se définir par mots-clés. Il se synthétise tellement qu'il en perd son essence.


Edité le 31-07-2020 à 22:53:50 par Trotmany


Atil
   Posté le 01-08-2020 à 10:41:57   

Avant, les hommes ne savaient que ce qui se passait dans leur village.
Maintenant les homme sont capables de s'émouvoir immédiatement pour des drames ayant leu à l'autre bout de la planète.
Trotmany
   Posté le 02-08-2020 à 10:35:23   

Certainement Atil, mais généralement cela ne procure aucun bien, aucune modification sociale. La transformation de l'impulsion en mouvement nécessite plusieurs conditions : des acteurs politiques identifiables, des revendications claires et acceptables, un plan d'action déterminé, une couverture médiatique...

En bref, si on ne nous dit pas ce que l'on doit faire, dire ou penser, on ne fera rien. Nous sommes dépendants du système, des influences majoritaires qui dictent notre comportement.

Sans doute est-il plus près de Dieu celui qui reste dans l'ignorance.
TaoTheKing
   Posté le 02-08-2020 à 10:43:09   

Trotmany a écrit :


En bref, si on ne nous dit pas ce que l'on doit faire, dire ou penser, on ne fera rien. Nous sommes dépendants du système, des influences majoritaires qui dictent notre comportement.



Je ne le pense pas. Les gilets jaunes, les Raoult, Onfray, Mélenchon, Assa Traoré, sont des influenceurs qui perturbent le système.

on peut être d'accord ou pas avec eux, mais ils nous obligent à remette en question ce que le système nous dit quoi faire, dire ou penser.


Edité le 02-08-2020 à 15:28:57 par TaoTheKing


Atil
   Posté le 02-08-2020 à 21:05:57   

"Il y a individualisme dès lors qu’il y a un relatif bon niveau de vie. En cas de danger, c’est bien depuis toujours, la collaboration qui a assuré la survie du groupe et non la compétition ou la loi du plus fort comme souvent on l’a cru. "

>>>>>>>Il ne semble pas y avoir de règle générale :
Il y a des peuples dont la civilisation s'écroule et qui tentent de survivre en s'entraidant intensément.
Et d'autres qui, dans les mêmes conditions, se divisent en bandes qui cherchent chacune à accaparer le maximum de ressources.
Trotmany
   Posté le 02-08-2020 à 23:52:17   

TaoTheKing a écrit :

Je ne le pense pas. Les gilets jaunes, les Raoult, Onfray, Mélenchon, Assa Traoré, sont des influenceurs qui perturbent le système.

on peut être d'accord ou pas avec eux, mais ils nous obligent à remette en question ce que le système nous dit quoi faire, dire ou penser.


Bonjour Tao,

C'est bien ce dont je parle. Il faut des figures représentatives de la résistance pour lui donner corps et la faire perdurer dans le temps. Les revendications doivent être structurées en une histoire convaincante et accessible, véhiculées par diverses sources d'information et portées par des figures respectables.

Bien souvent, ces mouvements considèrent la population comme une foule émotive qu'il convient de galvaniser. D'ailleurs des agences étrangères n'ont pas manqué de fournir l'impulsion nécessaire à certaines révolutions contemporaines.


Cassandre a écrit :

Il y a individualisme dès lors qu’il y a un relatif bon niveau de vie. En cas de danger, c’est bien depuis toujours, la collaboration qui a assuré la survie du groupe et non la compétition ou la loi du plus fort comme souvent on l’a cru.

Dans ces temps de crises multiples, le, les peuples ont crié leur souffrance, c’est une première phase. Ils sont désormais en recherche d’un chef, d’un leader qui pourra le mieux représenter l’ensemble des individualités.


Bonjour Cassandre,

On pourrait interpréter cette recherche intuitif d'un "chef", d'un représentant, comme la sélection d'un individu chargé de prendre sur lui notre propre responsabilité. On lui donnera le pouvoir d'orienter nos actions futures, nos pensées et notre mode de vie. Certes, cette situation peut être temporaire. Mais au final, on se décharge de son libre arbitre.

Aussi, mon propos de départ n'était pas de nier la collaboration. Je suis plutôt d'accord avec les thèses de Jean-Marie Pelt. Ce que je remets en cause, c'est la motivation de cette collaboration. J'affirme qu'il s'agit principalement d'un instinct de survie.


Edité le 02-08-2020 à 23:58:49 par Trotmany


TaoTheKing
   Posté le 03-08-2020 à 08:04:14   

Trotmany a écrit :


Bonjour Tao,

C'est bien ce dont je parle. Il faut des figures représentatives de la résistance pour lui donner corps et la faire perdurer dans le temps. Les revendications doivent être structurées en une histoire convaincante et accessible, véhiculées par diverses sources d'information et portées par des figures respectables.

Bien souvent, ces mouvements considèrent la population comme une foule émotive qu'il convient de galvaniser. D'ailleurs des agences étrangères n'ont pas manqué de fournir l'impulsion nécessaire à certaines révolutions contemporaines.


Tu soulignes un point absolument essentiel: le libre arbitre. Dans l'exemple du COVID, j'écoute avec attention les organismes dit officiels, mais j'écoute également les Raoult et Peronne.
Puis, d'après mon expérience, ma construction d'esprit, je me forge MON opinion.

Là ou nos esprit divergent, je pense que la majorité des gens fait la même chose, mais l'esprit grégaire est une entrave à la liberté d'esprit.

Résultat, tout le monde porte le masque, approuve devant la télé, mais dans son for intérieur sait que c'est une hypocrisie. (voir masques portés des mois, rangés dans des poches, des sacs, remis, manipulés, posés sur une table de bistrot, touché avec des doigts qui ont manipulé 100 produits dans les super marché ou les pistolets de pompe à essence, etc.)
Atil
   Posté le 03-08-2020 à 09:37:42   

Quand on se trouve devant un problème scientifique, ce n'est pas à chacun de se faire son opinion mais seulement à ceux qui ont les connaissances suffisantes. Ceux qui ne s'y connaissent pas n'ont plus qu'à suivre ceux qui s'y connaissent.
Si un homme amène sa voiture dans un garage pour la faire réparer, c'est le garagiste qui sait comment s'y prendre car c'est lui le spécialiste. Ce n'est pas le conducteur qui va réunir toute sa famille pour la consulter et voter quelle méthode de réparation il faut employer.
C'est un des problèmes qui se développent actuellement avec Internet : N'importe qui veut avoir et exposer un avis personnel dans des domaines où il ne connait rien.
Voila pourquoi la démocratie directe et les référendums d'initiative populaire sur n'importe quels sujets risquent d'être de fausses bonnes idées.

En ce qui concerne la conscience croissante que nous avons des problèmes mondiaux, il est évident que la aussi nous ne pouvons pas agir individuellement chacun de notre coté. Si quelqu'un a un problème dans ma rue, je peux l'aider, mais si c'est tout un peuple situé aux antipodes qui a un problème, je ne peux pas agir tout seul pour l'aider. Il faut une structure collective avec de gros moyens.
TaoTheKing
   Posté le 03-08-2020 à 10:58:34   

Atil a écrit :

Quand on se trouve devant un problème scientifique, ce n'est pas à chacun de se faire son opinion mais seulement à ceux qui ont les connaissances suffisantes. Ceux qui ne s'y connaissent pas n'ont plus qu'à suivre ceux qui s'y connaissent.



Tout à fait d'accord. Raoult et Peronne s'y connaissent, je les suis.
Atil
   Posté le 03-08-2020 à 11:39:33   

Je constate que Raoult ne sait pas mener des tests scientifiques donc je ne le suis pas.

Pour Peronne, je ne sais pas.
TaoTheKing
   Posté le 03-08-2020 à 12:03:16   

Je note qu'à Marseille le taux de décès en réa est de 16% contre 43% en région parisienne.
Ce sont des faits.
Atil
   Posté le 03-08-2020 à 12:45:02   

Je constate qu'il y a plein de régions et de pays où il y a moins de malades ou de morts qu'ailleurs et qu'on ignore pourquoi.
Et que ça n'a rien à voir avec les traitements médicaux locaux.
Ce sont également des faits.
Atil
   Posté le 03-08-2020 à 13:52:44   

Je te l'ai dit : Il n'y a pratiquement plus d'insectes par chez moi.

A part deux ou trois mouches uniquement quand il fait vraiment chaud.
TaoTheKing
   Posté le 03-08-2020 à 14:56:53   

Quand il y aura des cigales dans le Nord, je croirais au réchauffement climatique.
Atil
   Posté le 03-08-2020 à 16:14:51   

J'ai bien sept chats chez moi.

C'est bien un animal qui vient d'Afrique du nord, non ?
TaoTheKing
   Posté le 03-08-2020 à 17:41:04   

Perso, j'ai vu passer des éléphants d'Afrique, des tigre du Bengale, des singes, à Lille.

Il s'agissait d'un cirque.
Atil
   Posté le 03-08-2020 à 20:36:15   

J'ai repéré une grenouille dans le forum
Ansil
   Posté le 03-08-2020 à 21:42:30   

Atil a écrit :

J'ai repéré une grenouille dans le forum

de bénitier forcément.
TaoTheKing
   Posté le 03-08-2020 à 23:32:31   

Trotmany
   Posté le 04-08-2020 à 10:23:26   

Bonjour Cassandre,

Vous ne devriez pas ressentir cet égoïsme primordial comme négatif. Il est inné et inscrit en chaque être vivant. C'est une tension vers la vie, qui place notre survie individuelle au-dessus de toute autre prérogative. Si vous arrêtez volontairement votre respiration, votre cerveau prendra la relève pour empêcher la suffocation. Il y a des décisions que la volonté seule n'est pas à même de prendre.

L'inconnu fait peur et la lâcheté généralisée. On nous a appris à déléguer la responsabilité. À nous décharger de la maitrise des événements. À suivre les directives. Ainsi, la crainte du chaos est-elle suffisante pour maintenir en place les régimes totalitaires. Il n'y a que des fous pour s'opposer à "l'ordre" et à la bien-pensance. Mais ils sont vite décrédibilisés dans l'opinion publique par des campagnes de calomnies et de rumeurs. Donc, le système est pérenne.


Edité le 04-08-2020 à 10:24:53 par Trotmany


TaoTheKing
   Posté le 04-08-2020 à 10:29:28   

Trotmany a écrit :

Bonjour Cassandre,

Vous ne devriez pas ressentir cet égoïsme primordial comme négatif. Il est inné et inscrit en chaque être vivant. C'est une tension vers la vie, qui place notre survie individuelle au-dessus de toute autre prérogative. Si vous arrêtez volontairement votre respiration, votre cerveau prendra la relève pour empêcher la suffocation. Il y a des décisions que la volonté seule n'est pas à même de prendre.

L'inconnu fait peur et la lâcheté généralisée. On nous a appris à déléguer la responsabilité. À nous décharger de la maitrise des événements. À suivre les directives. Ainsi, la crainte du chaos est-elle suffisante pour maintenir en place les régimes totalitaires. Il n'y a que des fous pour s'opposer à "l'ordre" et à la bien-pensance. Mais ils sont vite décrédibilisés dans l'opinion publique par des campagnes de calomnies et de rumeurs. Donc, le système est pérenne.


Je suis un fou et je te donne 100% raison. Ton propos est cynique mais parfaitement juste.
Atil
   Posté le 04-08-2020 à 10:42:34   

Prenons un exemple :
Les enfants ont appris à déléguer leur responsabilité à leurs parents, à se décharger sur leurs parents de la maitrise des événements. À suivre les directives de leurs parents.
C'est bien ou c'est pas bien ?
Tout dépend de leur age mental.
TaoTheKing
   Posté le 04-08-2020 à 10:56:44   

On parle là d'adultes, ou supposés tels. Ou alors les suiveurs sont restés des enfants, ou ont été maintenus dans cet état de dépendance qui s'impose aux ignorants.
Atil
   Posté le 04-08-2020 à 13:40:50   

Nous sommes des enfants .
Et nous nous maintenons nous-mêmes dans cet état.

Quand le gouvernement dit qu'il va "user de pédagogie" avec nous, ça signifie parfois qu'il s'apprète à nous manipuer... mais ça signifie aussi qu'il va devoir nous expliquer car nous ne comprenons rien à rien.
TaoTheKing
   Posté le 04-08-2020 à 14:58:46   

Atil a écrit :

Quand le gouvernement dit qu'il va "user de pédagogie" avec nous, ça signifie parfois qu'il s'apprète à nous manipuer... mais ça signifie aussi qu'il va devoir nous expliquer car nous ne comprenons rien à rien.


Ce qui signifie que tu admets comme axiome que les composantes du gouvernement sont toutes plus intelligentes, plus cultivées, et ont plus d'expérience que toi.

ce n'est pas mon cas.
TaoTheKing
   Posté le 04-08-2020 à 15:04:07   

Cassandre a écrit :

il me manque les mots «empathie» et autres synonymes dans ce discours.


Ce que je vais écrire ne va pas te plaire, mais pour moi les synonymes d'empathie sont hypocrisie, ou bigoterie.

Je m'explique: quand j'étais ado, j'entendais les adultes se répandre en lamentations sur les petits biafrais qui passaient en boucle avec leur aspect squelettique et leur gros ventre suite à la famine.

Et quand je leur posais la question: "et alors? Qu'est-ce que vous faites?", au pire ils se regardaient sans répondre, au mieux ils me disaient : "que veux-tu qu'on fasse?".

Depuis ce temps, je ne perds pas mon temps sur ce que je ne peux changer.
TaoTheKing
   Posté le 04-08-2020 à 15:53:42   

Les gens dont tu parles existent mais font cela parce que ça leur plaît. Ils en tirent, à juste titre, une satisfaction personnelle. Comme ces femelles qui comblent un vide affectif. Elles ne font pas cela pour le petit mais pour satisfaire un besoin égoïste. Ensuite bien sûr elles s'attachent. Comment faire autrement ?
TaoTheKing
   Posté le 04-08-2020 à 17:09:24   

Cassandre a écrit :

Je ne parle pas d’animaux de compagnie qui comblent un vide.

Je parle par exemple, d’une fillette qui trébuche devant moi et que je rattrape au vol sans réfléchir … çà, c’est aussi instinctif que l’instinct de survie personnel.

Alors pourquoi ne pas prendre en compte cet instinct là au même titre que l'autre ?


Cela n'a rien à voir avec de la compassion. C'est un réflexe. L'humain est préprogrammé pour protéger les autres êtres humains proches de lui, que ce soit physiquement ou émotionnellement. Il s'agit d'un instinct primitif de préservation de l'espèce, comme celui de se reproduire.


Edité le 04-08-2020 à 17:09:44 par TaoTheKing


Atil
   Posté le 04-08-2020 à 17:15:07   

TaoTheKing a écrit :


Ce qui signifie que tu admets comme axiome que les composantes du gouvernement sont toutes plus intelligentes, plus cultivées, et ont plus d'expérience que toi.

ce n'est pas mon cas.


En général ils ont fait des études pour travailler dans l'administration, ils connaissent certains dossiers sensibles, ont étudié l'économie, certains ont déja été maires, etc...
Ils ont donc plus de connaissance et d'expérience que le français moyen, en général.
Par contre il leur manque la compréhension des problèmes de petites gens.

Quand un Français dit que les hommes politiques sont tous des cons, il s'imagine qu'il saurait faire mieux qu'eux. Car "ya-qu'à".
Mais dans la réalité, combien de français en seraient vraiment capables ?

Quand un Français dit que les hommes politiques sont tous des escrocs qui ne pensent qu'à détourner notre argent... il oublie que le peuple en fait de même. Je crois même que la France est championne d'Europe en ce qui concerne la fraude aux impôts.

Par contre le problème c'est que le pouvoir corrompt.
Plus on s'élève dans la hiérarchie et plus on devient prétencieux.
... mais n'est-ce pas la même chose pour tous les Français ?
Atil
   Posté le 04-08-2020 à 17:22:25   

TaoTheKing a écrit :

L'humain est préprogrammé pour protéger les autres êtres humains proches de lui, que ce soit physiquement ou émotionnellement. Il s'agit d'un instinct primitif de préservation de l'espèce, comme celui de se reproduire.


Si la sélection naturelle a préservé ce trait c'est parcequ'il est utile efficace pour la préservation de notre espèce.

Et, en nous servant de notre intelligence, nous pouvons même comprendre combien nous entraider au lieu de nous entretuer nous est profitable. Profitable pour chacun de nous individuellement mais aussi pour nous tous.

Donc la compassion c'est une bonne idée.

C'est de l'égoïsme, certe, mais de l'égoïsme partagé, de l'égoïsme à l'échelle de l'humanité toute entière. Donc c'est de l'égoïsme dilué.
Ansil
   Posté le 04-08-2020 à 17:26:57   

Atil a écrit :

c'est de l'égoïsme dilué.


TaoTheKing
   Posté le 04-08-2020 à 17:45:30   

En général ils ont fait des études pour travailler dans l'administration, ils connaissent certains dossiers sensibles, ont étudié l'économie, certains ont déja été maires, etc...
Ils ont donc plus de connaissance et d'expérience que le français moyen, en général.
Par contre il leur manque la compréhension des problèmes de petites gens.

Ok, ils sont savants mais n'ont pas l'expérience. ils ne peuvent que prendre de mauvaises décisions, ou du moins les solutions qu'ils mettent en oeuvre ne sont pas optimales.

Quand un Français dit que les hommes politiques sont tous des cons, il s'imagine qu'il saurait faire mieux qu'eux. Car "ya-qu'à".
Mais dans la réalité, combien de français en seraient vraiment capables ?

Quand un Français dit que les hommes politiques sont tous des escrocs qui ne pensent qu'à détourner notre argent... il oublie que le peuple en fait de même. Je crois même que la France est championne d'Europe en ce qui concerne la fraude aux impôts.

Les français qui disent que les politiques sont tous des cons ou des escrocs sont eux-mêmes des abrutis.

Par contre le problème c'est que le pouvoir corrompt.
Plus on s'élève dans la hiérarchie et plus on devient prétencieux.
... mais n'est-ce pas la même chose pour tous les Français ?

Bien sur. Et je ne critiquerai jamais un politique qui carotte un peu, du moment qu'il ne se pose pas en père la morale comme François Fion.
TaoTheKing
   Posté le 04-08-2020 à 19:55:06   

Cassandre a écrit :




Et ben voilà....

Donc on a deux instincts primitifs, celui de la survie égoïste, et celui de la préservation de l'espèce.

Alors pourquoi le vilain instinct égoïste serait le seul à s'être développé au détriment de l'autre ?


Je ne comprends pas la question... Les deux sont des instincts primitifs, ne se contredisent pas. Si une personne tombe par terre à côté de moi, je vais essayer de la rattraper. Mais si elle se noie et que je ne sais pas nager, ou que je calcule que je ne peux la sauver sans me mettre en danger, je la regarde couler avec des larmes plein les yeux mais les pieds au sec.
TaoTheKing
   Posté le 04-08-2020 à 21:29:48   

Bien sur que tout n'est pas noir!!! L'être humain est capable du meilleur comme du pire. Mais de là à lui faire confiance, ou à le penser compassionnel, il y un pas que je ne franchis plus.

Plus jeune, je croyais à cela. Puis lorsque je me suis trouvé dans la mouise, j'ai pu apprécier le comportement de mes congénères.

De très rares personnes étaient là. 3. Elles ne sont plus là pour deux d'entre elles, mais je continue de les aimer toutes les 3.

Pour le reste, je continue d'être gentil, mais j'ai arrêté d'être con. Et je me sens plus apaisé car la frustration des attentes déçues m'a quitté.
Atil
   Posté le 04-08-2020 à 21:41:38   

"Ok, ils sont savants mais n'ont pas l'expérience."

>>>>>>>>Ben si, justement, ils ont de l'expérience dans la gestion du pays.
Alors que le peuple, dans ce domaine, n'en a pas.




"Les français qui disent que les politiques sont tous des cons ou des escrocs sont eux-mêmes des abrutis."

>>>>>>>>Soyons humbles : Nous sommes tous des abrutis.
Mais dans des domaines différents.
On ne peut pas tout savoir dans tous les domaines.






"Bien sur. Et je ne critiquerai jamais un politique qui carotte un peu, du moment qu'il ne se pose pas en père la morale comme François Fion."

>>>>>>>Il fait comme tous les Français que je connais et qui veulent faire la morale aux politiciens tout en détournant de l'argent à la première occasion.
Les politiciens ne sont que de simples humains et le peuple est également composé de simples humains.


Le problème c'est qu'il est plus difficile de controler les dérapages de l'"élite" que celles du bas-peuple.
Atil
   Posté le 04-08-2020 à 21:51:39   

TaoTheKing a écrit :

Si une personne tombe par terre à côté de moi, je vais essayer de la rattraper. Mais si elle se noie et que je ne sais pas nager, ou que je calcule que je ne peux la sauver sans me mettre en danger, je la regarde couler avec des larmes plein les yeux mais les pieds au sec.


Mencius :
« Tout homme est doté d’un cœur qui ne supporte pas la souffrance d’autrui. (…) Ce qui nous fait affirmer que tout homme est doué de compassion, c’est que toute personne qui apercevrait aujourd’hui un petit enfant sur le point de tomber dans un puits, éprouverait en son cœur panique et douleur, non pas parce qu’il connaîtrait ses parents, non pas pour acquérir une bonne réputation auprès des voisins ou amis, ni non plus par aversion pour les hurlements de l’enfant5. »

Confucius:
« Un homme honorable auquel on annoncerait qu'un homme est tombé au fond d’un puits, y descendrait-il pour le chercher ? » Le Maître dit : « Pourquoi agirait-il ainsi ? Un homme honorable, en recevant cette annonce, pourra se déterminer à aller au bord du puits, mais ne s’y jettera pas lui-même.»
TaoTheKing
   Posté le 04-08-2020 à 22:06:57   

>>>>>>>>Ben si, justement, ils ont de l'expérience dans la gestion du pays.
Alors que le peuple, dans ce domaine, n'en a pas.

Ils n'ont pas l'expérience de la vie du peuple, pour la plupart du gouvernement Macron, tous nés avec une cuillère en or dans la bouche.

>>>>>>>>Soyons humbles : Nous sommes tous des abrutis.
Mais dans des domaines différents.
On ne peut pas tout savoir dans tous les domaines.

Je ne voudrais pas être ton ami.


>>>>>>>Il fait comme tous les Français que je connais et qui veulent faire la morale aux politiciens tout en détournant de l'argent à la première occasion.
Les politiciens ne sont que de simples humains et le peuple est également composé de simples humains.


Je ne voudrais vraiment pas être ton ami!!!

Le problème c'est qu'il est plus difficile de controler les dérapages de l'"élite" que celles du bas-peuple.

L'excuse est facile
Atil
   Posté le 04-08-2020 à 22:10:34   

Tu n'aimes pas qu'on dise que les humains sont tous imparfaits ?
TaoTheKing
   Posté le 04-08-2020 à 22:34:38   

Entre imparfaits et abrutis...
.RAMSESXII.
   Posté le 15-01-2021 à 19:37:04   

Atil a écrit :

Bernardin de Saint-Pierre a dit que quand on ne sait pas grand'chose, on est plus proche de Dieu.

Qu'en pensez-vous ?


Ça aide.

Beati pauperes in spiritu.

Le mental nous empêche de voir.
Et la mémoire un filtre sur l'Inconnu.
Confer Krishnamurti.


Confer Maître Eckhart : "Celui-là seul a la véritable pauvreté spirituelle, qui ne veut rien, ne sait rien, ne désire rien."
http://archives.skafka.net/alice69/doc/delapauvreteenesprit.htm

Cette pauvreté est la vacuité-shunyata, une Nudité-vide que vient emplir le Tout.

Réaliser Dieu, c'est tout désapprendre, pour, dans un regard neuf à chaque instant, contempler l'éternité qui se donne, qui est nôtre, l'Être dans tout ce vide, la seule Présence.