Sujet :

Les pretres pédophiles.

lepereboniface
   Posté le 04-04-2008 à 16:18:06   

A voir les cas de pédophilie touchant les pretres catholiques
en Amérique du nord et en Europe, on reste pantois!!

Des scandales a répetition, des cas de pédophilie généralisée, comme
pour les "enfants de Duplessis" ou des orphelins ont été systématiquement
abusés par des pretres enseignants avec la bénédiction de l'église...!!

Peuhgh!! Et on ose encore nous parler de spiritualité et d'amour au nom
du Christ!!
lepereboniface
   Posté le 04-04-2008 à 16:27:01   

" Voici un témoignage de Bruno Roy, orphelin de Duplessis, qui raconte les changements qui se sont produits après qu'ils aient été déclarés fous le 18 mars 1954. "On mit des barreaux à nos fenêtres, des clôtures dans le jardin et les sorties furent interdites. Aussitôt notre démence déclarée, les sœurs portèrent des tenues d’infirmières, l’enseignement cessa, et on nous envoya nous occuper des personnes âgées dans l’autre aile du bâtiment. Nous lavions les vieux et nettoyions leur lit. Ceux d’entre nous qui se rebellaient avaient droit à la camisole de force, au cachot, aux tranquillisants et aux électrochocs."(SOURCE).

Hervé Bertrand, une autre des nombreuses victimes, témoigne lui aussi de ce qu'il se rappelle: " À 57 ans, je me souviens des moindres détails. Là-bas nous n’avions rien, nous n’étions rien. Les moniteurs m’ont violé plus de trente fois. Ils me passaient la camisole de force et me prenaient dans l’ascenseur. Quand j’allais me plaindre à la sœur, elle me giflait. Jusqu’à ce jour de 1957 - j’avais 13 ans - où à la suite d’une nouvelle sodomie on a dû m’opérer du rectum." (SOURCE)

Le témoignage suivant fut écrit par un orphelin qui raconte ce qu'il a vécu. Il démontre également, si l'on se fie à la façon dont le texte est écrit, que ceux-ci n'ont pas reçu d'éducation scolaire : Quand j'étais tout petit jétais à l'orphelinat Huberdeau, janmais pas sa parce que jai eu de lamisère, il me donne de la strappe ou en pénition parce que je
mangais pas de viande. J'ai eu de la d'ifficulte à apprendre en classe, parce que y me donna la claque par la têt, et aussi était très tros séverre, et de la displine. J'aitai toujours en pinitence et la volée parce que le frère il aimait pas ma fasse. Le frère était pas normal et tros nerveux. Quand jetais aux doctoir pour se coucher le soir, durant la nuit, le frère il mas réveiller pour me faire le sèxe embrasser bouche à bouche et crosser par le pénis. J'ai même manger de la marde. J'ai même faire des crises de fou parce que j'étais tanné avoir de la strappe. J'ai même garoché une tasse dans le front du frère. Jétais aubout de mes forces, et je brouiallais sovent parce que j'étais tanné. (SOURCE)

À plusieurs occasions, des orphelins ont été battus, attachés à leur lit ou isolés dans des cellules pendant de longues périodes. Plusieurs enfants ont également fait l’objet d’agressions sexuelles, de sodomie, de faveurs forcées et d’attouchements répétés. (SOURCE)
Zig
   Posté le 04-04-2008 à 17:54:17   

Provocation ou radicalisation? Ou alors simplement révélation?
Zig
   Posté le 04-04-2008 à 17:58:32   

Au fait, qu'en est-il des catholiques d'Amérique du sud et d'Afrique (ou même d'ailleurs)?
Et les protestants et orthodoxes?
PizzaMan
   Posté le 04-04-2008 à 18:41:29   

Je suis d'accord. C'est aussi scandaleux que les imams lavant le cerveaux des jeunes beurs de banlieue...
Atil
   Posté le 04-04-2008 à 20:00:12   

Que la chasteté obligatoire détraque les prêtres, je peux le comprendre.
Mais pourquoi deviennent-ils des obsédés qui s'attaquent aux petits garcons plutôt qu'aux femmes ?

Il me semble pourtant que rien dans les écrits chrétiens ne pousse à la pédophilie.

Contrairement aux textes musulmans qui parlent du prophète déflorant une fillette de 9 ans.
PizzaMan
   Posté le 04-04-2008 à 20:54:08   

Il faut effectivement insister sur le fait que le Coran encourage la charia par-exemple. Alors qu'il n'est écrit nulle part dans la Bible que les prêtre doivent être pédophiles.
Atil
   Posté le 04-04-2008 à 20:58:44   

Ou alors c'est la promiscuité avec les enfants de coeur qui entrainerait à la pédophilie ?
PizzaMan
   Posté le 04-04-2008 à 21:31:02   

Ben oui, chaque fois que je suis seul avec un enfant, j'ai systématiquement envie de le violer. C'est logique non ?
Atil
   Posté le 04-04-2008 à 21:38:13   

Mais toi tu n'es pas obligé de vivre sans femme comme les prêtres.
tayaqun
   Posté le 05-04-2008 à 12:04:49   

Il est curieux de prendre en référence un exemple dont les repères sont: 57 ans en 1957... Ce qui donne pour le grand nul en math que je suis un état de l'univers en 1900... Et comme nous sommes en 2008, le petit père a du retard à l'allumage: la fraîcheur du cas nous amène 15 à 20 ans avant le joyeux étripage de 14/18; soit encore une petite dizaine après les premiers camps de concentration organisés par les Anglais en Afrique du Sud du temps de la prime jeunesse de ce grand héros Churchill; soit une quanrantaine d'années avant le génocide juif, soit 70 ans avant le génocide khmer, soit 75 ans avant les saloperies du Congo... Soit une quarantaine d'années après le scandale des ballets roses du président Le Troquer...

Cette relance fait "rance"...

Effectivement, pourquoi ne pas en parler...

Mais c'est aussi l'époque où toutes choses étaient vues avec des yeux qui n'obéissaient pas toujours au même références de décryptage... Crime maintenant, pratique soldatesque alors toléré (ou oeil fermé, ce qui revient au même).

Quand on oublie de resituer les choses...

Tout crime, quel que soit son auteur, est un crime.
Et si je me scandalise sur le fait qu'on utilise un camion pour casser le bras d'un enfant de 8 ans pour le punir d'avoir volé, je ne confonds pas les connards perses qui en sont l'auteur avec la sagesse persane...

Pour une partie et la rendre responsable du tout, cela correspond assez aux tendances actuelles, mais est-ce bien dans le droit fil d'une certaine cerclosophie?

On peut agiter le drapeau rouge, mais qui dit que cette énergie ne viendra pas vous arrachez tout aussi tauriquement vos graves certitudes.

Il y a des salopards, partout, beaucoup; le scandales existe s'ils échappent à la justice ordinaire... Mais je connais aussi de braves instits qui se sont suicidés pour avoir été traînés dans la boue.

Calomniez, il en restera toujours assez pour nuire à vos adversaires
DeMars
   Posté le 05-04-2008 à 15:34:13   

Les orphelins de Duplessis est un cas qui s'est passé au Québec dans les années 40-50. Et cela n'a rien à voir avec de la calomnie. C'est un fait judiciarisé. Tu as donné ton avis, c'est bien. Maintenant renseigne-toi.
lepereboniface
   Posté le 05-04-2008 à 16:20:05   

Il est vrai que le prophete Mohammed avait des épouses "enfants", mais c'était
plutot des mariages politiques qui étaient monnaie courante au 7e siecle. Toujours est-il que le mariage n'était consommé qu'a la puberté. Plusieurs monarques en europe et ailleurs concluaient des mariages avec des enfants qui venaient de naitre.
Mon cher Atilus, toi qui semble beaucoup t'intéresser a l'histoire en général, tu ne devrais pas ignorer que certaines tribus juives et hebraiques, en arabie meme, mariaient leur filles a la naissance et s'adonnaient a certaines pratiques pour le moins tres incestueuses... ( je n'en dis pas plus!!).

Mais est-ce que cela justifie la pédophilie des pretres catholiques?
Atil
   Posté le 05-04-2008 à 16:37:05   

"Toujours est-il que le mariage n'était consommé qu'a la puberté."

>>>>>>Aïcha a été déflorée à 9 ans.
tayaqun
   Posté le 05-04-2008 à 17:47:46   

DeMars a écrit :

Les orphelins de Duplessis est un cas qui s'est passé au Québec dans les années 40-50. Et cela n'a rien à voir avec de la calomnie. C'est un fait judiciarisé. Tu as donné ton avis, c'est bien. Maintenant renseigne-toi.


Quand on marie pédophilie et prêtre dans la même proposition, on émet une information orientée; on pourrait aussi ici parler de l'affaire d'Outreau qui accusa un prêtre de pédophilie car, évidemment, tous les prêtres sont pédophiles de même fréquence que les instituteurs!
Misère de la pensée toute faite, taillée sur mesure.

Je ne mets évidemment pas en cause les informations, je mets en cause l'hérésie qui consiste à généraliser à partir d'un cas... Il me semble que l'on peut faire mieux.

Je ne protège pas la pédophilie, je précise que ce crime gonfle en importance au fil des années, et là, il y a matière à réelle réflexion sur le fait.

Je ne protège pas les criminels, mais je signale que quelqu'un qui fait voeu de chasteté n'a pas ipso facto besoin de se faire soupçonner de dérive sexuelle. Mais en le faisant on dévoile une pensée bizarroïde.

Aurions nous ici entamer la 1ère page d'un journal people?
Aurions-nous besoin de laver blanc, plus blanc que blanc?
PizzaMan
   Posté le 05-04-2008 à 18:38:19   

D'autre part, on voit bien que l'anti-cléricalisme profite également de la situation lorsqu'on révèle un cas de pédophilie impliquant un prêtre catholique.
DeMars
   Posté le 05-04-2008 à 22:32:24   

Cependant, dans le cas des orphelins de Duplessis, la maltraitance des enfants étaient érigés en système par le clergé afin de recevoir des subventions. Il ne faut pas perdre de vue, qu'au Québec, l'église était plus puissante que le gouvernement.

Moi, je ne confierais pas mes enfants à un curé sans etre présent pour le surveiller.
tayaqun
   Posté le 06-04-2008 à 11:45:06   

"Moi, je ne confierais pas mes enfants à un curé sans etre présent pour le surveiller. " nous dit DeMars...

Ce n'est pas la surveillance personnelle qui changera quoi que ce soit; il faut évidemment que tous les enseignants et pédagogues suivent un code déontologique fort et rigoureux. Et la sexualité n'est pas le seul secteur à surveiller...
Il faut savoir lâcher les basques de ses enfants sans être innocent...
Pas d'angélisme mais pas d'espace "puant"...
Savoir qui est mineur.
Savoir être majeur.
Et savoir que s'il y a deux états (mineur, majeur), que ces 2 états correspondent à des niveaux de responsabilité bien différents.
Qu'il est permis à un mineur de "débloquer" doucement et qu'il est du rôle du majeur de barricader ou de refermer les pistes dangereuses.

Et savoir ne pas emmerder ses enfants, pas trop; juste ce qu'il faut quand il faut: vaste programme.

Pour ce qui concerne la pédophilie, si notre civilisation la classe du côté des déviances à réprimer c'est qu'il y a des raisons pour le faire mais ne faisons pas de cette déviance LE CRIME! Une certaine rigueur morale ne saurait servir d'alibi au puritanisme le plus abject.
Savoir raison garder.
tayaqun
   Posté le 06-04-2008 à 12:04:46   

lepereboniface a écrit :

Il est vrai que le prophete Mohammed avait des épouses "enfants", mais c'était
plutot des mariages politiques qui étaient monnaie courante au 7e siecle. Toujours est-il que le mariage n'était consommé qu'a la puberté. Plusieurs monarques en europe et ailleurs concluaient des mariages avec des enfants qui venaient de naitre.
Mon cher Atilus, toi qui semble beaucoup t'intéresser a l'histoire en général, tu ne devrais pas ignorer que certaines tribus juives et hebraiques, en arabie meme, mariaient leur filles a la naissance et s'adonnaient a certaines pratiques pour le moins tres incestueuses... ( je n'en dis pas plus!!).

Mais est-ce que cela justifie la pédophilie des pretres catholiques?


Donc la pédophilie de Mahomed est permise quand celle des prêtres est condamnable?

Je veux bien suivre le raisonnement pour Mohammed qui, somme toute, ne fait qu'obéir à une tradition... Digne tradition en des temps passés...

Et les valeurs qui permettent de jeter l'opprobe sur les prêtres catho-chrétiens pourraient jaillir de cette tradition issue de notre monde européen mise sous tutelle chrétienne?

Après cela, on rit ou bien on pleure?

Et pourtant, il y a une certaine sagesse dans le constat d'une tradition d'où naîtrait la norme, la loi, le permis et l'interdit...

Parlant des prêtres dont on ne voit pas comment on pourrait les couper de la tradition chrétienne, il serait sage, arrivé à ce point de la discussion, de nous citer les éléments de la tradition qui inclineraient à la pédophilie l'ensemble des prêtres catholiques...

Comme on n'en trouvera pas à moins de faire dire aux textes le contraire de ce qu'ils disent, il ne restera comme explication à la pédophilie que "la condition humaine" mal maîtriisée. Dans sans rapport avec ce scandaleux accouplement: prêtrise et pédophilie, je vois un autre jumelage: hypocrisie et information. Là est le vrai problème...
A défaut d'arguments, on voudra bien pardonner d'avance la bonne volonté de notre petit père Boniface pour faire volte-face.


Edité le 06-04-2008 à 12:10:56 par tayaqun


DeMars
   Posté le 06-04-2008 à 13:58:48   

" Laisser venir à moi les petits enfants."
Atil
   Posté le 06-04-2008 à 15:21:22   

Ce quil faudrait savoir c'est s'il y a effectivement une plus grand pourcentage de pédophiles parmi les prêtres chrétiens que parmi les boulangers, les plombiers ou les immams ... ou si le problème est simplement que les médias les pointent plus du doigts.
DeMars
   Posté le 06-04-2008 à 15:58:02   

Il existe des preuves historiques que certains monastère était des lieux de Fornication. L'image du loup déguisé en agneau des contes populaires est assez révélateur.
Atil
   Posté le 06-04-2008 à 16:27:42   

A propos de religieux mélés à de la pédophilie ...

Voila quelques paroles de l'ayatollah Khomeiny, extraites de son ouvrage "Tahrirolvasyleh"(quatrième volume, Darol Orm, Gom, Iran, 1990).
Il parle sans vergogne de pédophilie et également de zoophilie. Attention, ces extraits peuvent faire vomir. Les mineurs ne doivent en aucun cas les lire :

- L'homme peut avoir un plaisir sexuel avec un enfant, de sexe féminin aussi jeune qu'un bébé. Cependant, il ne doit pas pénétrer par devant, mais le sodomiser. Si l'homme pénètre l'hymen et cause des dégâts, alors il devra être responsable de la fillette toute sa vie. Cette-ci, cependant, ne compte pas comme une de ses quatre femmes permanentes. L'homme, par contre, ne peut pas épouser sa sœur.

- Il est préférable pour une fille d'être mariée à temps pour qu’elle entame sa première menstruation dans la maison de son mari plutôt que celle de son père. Un tel père qui donne en mariage une fille aussi jeune aura une place permanente au Paradis.

- L'homme peut avoir des rapports sexuels avec des animaux tels que les moutons, les vaches, les chameaux et ainsi de suite. Cependant il doit égorger l'animal après avoir eu son orgasme. Il ne doit pas vendre la viande aux gens de son village, cependant la vente de cette viande à un village proche est acceptable.

Autre extrait, tiré du Petit livre vert, Proverbes d'Ayatollah Khomeiny, (Politique, Phylosophica, Social et Religieux, page 47) :

- Si on a commis un acte de sodomie avec une vache, une brebis, ou un chameau, leurs urines et leurs excréments deviennent impurs, et même leur lait ne peut plus être consommé. Cet animal doit être tué le plus vite possible et brûlé.
PizzaMan
   Posté le 06-04-2008 à 16:51:50   

Tu parles d'une religion d'ahuris !
tayaqun
   Posté le 06-04-2008 à 17:06:55   

DeMars a écrit :

Il existe des preuves historiques que certains monastère était des lieux de Fornication. L'image du loup déguisé en agneau des contes populaires est assez révélateur.


C'est pas une preuve!
Ce type de propos relève du genre employé par les supporters de Paris contre le club de Lens; les gens du Nord sont des pédophiles!
contrairement à tout le monde, j'ai attribué cela à l'esprit sportif des supporters qui avant un match se réunissent pour répondre à la question angoissante: "qu'est-ce qu'on peut bien faire pour casser le moral de nos adversaires... Et si on lançait une grosse connerie?"
Et connerie il y a.

Et si l'on prenait le problème par le bon bout: toute vie collective génère des attitudes que certains qualifient de "déviations" ...

Et prenons tous les endroits, tous! Caserne, internat, compagnie, abbaye, écoles, troupes: tout le monde à l'analyse et nous constaterons que le comportement moral des responsables de la vie collective est capital sur la tenue morale du groupe! Ces responsables sont à l'origine de la bonne tenue comme des infections en tous genres.
Et là, nous sommes loin de l'invective, de l'accusation à tout va, du jugement discriminatoire d'où jaillissent les fascismes et les racismes.

Sorti de ce constat, on fera une analyse orientée, partisane, du petit zizi...

Autre constat, l'homme projette très facilement son monde intérieur.
DeMars
   Posté le 06-04-2008 à 18:37:14   

Et pourtant ces lieux ont existés. Ils en existent peut-être encore. La source dont je me sers raconte comment les novices étaient initiés. Bel exemple pour la jeunesse.
lepereboniface
   Posté le 09-04-2008 à 16:40:13   

Aux États-Unis comme en France, souffle un vent de scandale. Des prêtres ont pratiqué la pédophilie. Profitant de leur statut prestigieux, des prêtres ont abusé de leur pouvoir pour violer des enfants, des mineurs, principalement de jeunes garçons. En général, les victimes se sont tues. Mais le voile du silence tombe et les victimes commencent à dénoncer leurs bourreaux, soit dans le cadre de poursuites judiciaires, soit dans le cadre de dénonciations publiques.

Fait aggravant, il est certain que, dans bien des cas, l'autorité compétente a été informée des faits mais que rien, ou très peu, a été fait pour empêcher le mal de se répandre. On mutait le prêtre fautif vers une autre paroisse ou institution, et le scandale recommençait. Aux États-Unis, par exemple, John J. Geoghan est soupçonné d'avoir molesté 130 victimes. Pendant 30 ans, on l'a périodiquement changé de paroisse. George Cooley a molesté un enfant de 10 ans en 1978. Les parents ont déposé une plainte, qu'ils ont ensuite retirée devant la promesse que Cooley serait tenu à l'écart des enfants. Mais en 198l, on confie à Cooley la charge des enfants de choeur d'une paroisse... Bref, non seulement y-a-il eu des agresseurs d'enfants, mais l'autorité l'a su et n'a pas semblé prendre les mesures adéquates. Dans certains cas, comme à Boston, beaucoup d'argent a été versé en compensation pour acheter le silence. Erreur doublement pernicieuse qui déresponsabilise le coupable en transférant ce fardeau à l'institution et qui, maintenant la loi du silence, empêche l'institution d'évoluer.

En fait, cela fait bien 15 ans au moins que l'alerte est donnée, mais les procès et dénonciations spectaculaires actuels médiatisent le débat, minent encore davantage la crédibilité de l'Église et de la religion catholique et poussent encore plus loin la psychanalyse du système ecclésial dans sa position face à la sexualité. Dans le cas de l'Église canadienne, il importe de signaler que l'épiscopat canadien n'a pas cherché à cacher les faits et qu'il a ouvertement suggéré, dès 1990, des pistes de réflexion et d'action, principalement pour prévenir et éradiquer le mal (voir les documents Comme une brisure et De la souffrance à l'espérance, publiés par le CECC, respectivement en 1990 et en 1992.)

Nous ne disposons pas de données statistiques fiables sur le nombre de prêtres pédophiles. Le fait a existé (dans les collèges et les paroisses) et existe probablement encore, bien que maintenant la loi du silence ne soit plus aussi forte. Les cas de pédophilie sont-ils plus nombreux chez les prêtres que dans le reste de la société (inceste, pornographie infantile, prostitution, etc.)? Impossible à dire. De toute façon, la pédophilie est intolérable, et elle l'est particulièrement chez les prêtres contredisant l'idéal sacerdotal sur le plan sexuel, bien sûr, mais surtout sur le plan de la justice : l'abus de pouvoir. De ce point de vue, on ne peut classer la pédophilie parmi les " conduites sexuelles illicites ". Ce qui caractérise la pédophilie, c'est son caractère contraignant, l'inégalité du rapport entre un adulte investi de force et d'autorité et un enfant victime.

Certains commentateurs cherchent à relier la pédophilie d'une partie du clergé au célibat forcé. Je ne pense pas qu'on puisse faire si facilement l'équation. Il y a des pédophiles chez des gens mariés ou vivant en couple. La pédophilie n'est pas une substitution en l'absence de l'exercice de la sexualité adulte. Elle est le signe d'une immaturité psychique grave. Si quelque chose est à mettre en cause sur ce point dans le système clérical, ce ne serait donc pas le célibat, mais l'immaturité psychique des candidats. On sait que chez les Grecs, la pédophilie était une pratique courante des hommes adultes. Semblablement, chez les Romains, le maître avait souvent un " mignon ". Les pratiques pédophiles étaient alors jugées insignifiantes, précisément parce que l'enfant et l'esclave n'étaient pas considérés comme des êtres humains de plein droit. Maintenant que nous considérons l'enfant comme une personne humaine intégrale, la pédophilie révèle tout son caractère pervers. Dans les articles que j'ai lus, j'ai été frappé par le nombre de victimes qui se sont ensuite suicidées. L'agression sexuelle n'est pas un jeu érotique. C'est un asservissement dont un des résultats possibles est d'anéantir la confiance en soi et en l'avenir d'un enfant innocent.

Dans ce contexte, le péché de l'Église n'est pas d'abord qu'il y ait chez elle des prêtres immatures, malades ou défaillants. Ça, c'est le lot de l'humanité et du péché. L'erreur, c'est d'essayer de cacher la faute en voulant avant tout sauvegarder l'institution. C'est d'acheter le silence. C'est de prendre davantage pitié du prêtre que de la victime.

La première tâche de l'Église en ces questions est donc d'abord de reconnaître les faits lorsqu'ils sont clairs. Il faut mettre les prêtres fautifs hors d'état de nuire. Le document de l'épiscopat canadien De la souffrance à l'espérance recommande aux catholiques du Canada de : dépasser la peur et la honte; de s'engager avec générosité dans un vaste mouvement de guérison des séquelles; d'appuyer ceux et celles qui luttent parfois à contre-courant pour faire éclater une vérité pénible à entendre; et de se renseigner sur les exigences des législations provinciales concernant le signalement obligatoire.

Au fond, dans ce genre de choses, il faut d'abord que l'Église adopte le point de vue de la victime et non celui de l'agresseur. Depuis 1891 (Rerum Novarum), dans les questions sociales, l'Église a peu à peu appris à modifier son regard sur la société et à procéder à l'analyse sociale du point de vue des pauvres. Et cela choque toujours les politiciens et les gens d'argent qui ne comprennent pas, ni ne tolèrent, que l'Église puisse faire cela. Mais l'Église pense que la fidélité à sa mission passe par cette exigence. Il lui faut opérer la même conversion à l'égard des victimes d'abus sexuels des prêtres.

En ce qui concerne les prêtres eux-mêmes, le document de la Conférence des évêques catholiques du Canada avance : " L'évêque ne doit ni promouvoir à tout prix la réinsertion au ministère, ni écarter de manière absolue toute éventuelle réinsertion. " Le texte exige, entre autres, un diagnostic et un pronostic complets et fiables, la reconnaissance par le prêtre de son état, un temps adéquat, un système de surveillance, etc.

Dans ces choses, le temps est venu pour l'Église de faire la vérité : " Celui qui fait la vérité vient à la lumière afin que soit manifesté que ses oeuvres sont faites en Dieu " (Jn 3, 21).

On ne sortira pas aisément d'une telle crise de confiance. Au moins quatre effets pervers sont à prévoir : un ressac de l'autorité de la parole ecclésiale dans le domaine social; une série de revendications de fortes compensations économiques à l'américaine plutôt que des démarches de guérison avec une volonté de mêler les dossiers, les acteurs et les responsabilités; le danger d'accusations fausses, par erreur, par vengeance ou par projection; une censure exagérée de tout geste de tendresse et d'affection à l'égard des enfants, de crainte d'éveiller des soupçons.

Plus largement, le soupçon des gens à l'égard de l'Église dans son rapport à la sexualité ira s'accroissant. Il faudra lever le voile non seulement sur la pédophilie, mais sur l'ensemble des difficultés concrètes auxquelles font face les personnes consacrées et les personnes engagées en pastorale, avec la sexualité. Plus largement encore, il faudra revoir de fond en comble le discours chrétien - surtout catholique romain - sur la sexualité et procéder à une véritable psychanalyse du système ecclésial. Je vous dirai candidement que j'aimerais que cela soit fait avant qu'il ne reste plus personne dans la baraque.
PizzaMan
   Posté le 09-04-2008 à 16:51:46   

Et ton avis sur ceci, quel est-il ?
tayaqun
   Posté le 09-04-2008 à 19:07:51   

DeMars a écrit :

" Laisser venir à moi les petits enfants."


On peut s'attendre à tout, la preuve: une citation sans rapport avec la pédophilie!
Il est question de "petits enfants" mais certains "grands" ne comprennent pas...

Un scandale à ma gauche qui signale un horrible crime commis par un borgne: à ma droite on dira que c'est normal, tous les borgnes sont des assassins sui s'ignorent.
Cela s'appelle "raisonner" comme une peau de tambour...
tayaqun
   Posté le 09-04-2008 à 19:25:47   

lepereboniface a écrit :

A voir les cas de pédophilie touchant les pretres catholiques en Amérique du nord et en Europe, on reste pantois!!
Des scandales a répetition, des cas de pédophilie généralisée, comme
pour les "enfants de Duplessis" ou des orphelins ont été systématiquement
abusés par des pretres enseignants avec la bénédiction de l'église...!!
Peuhgh!! Et on ose encore nous parler de spiritualité et d'amour au nom
du Christ!!


Quand je compare ce propos avec le ddernier du même auteur, je pense à remercier le pèreboniface qui semble avait quitté le domaine de la propagande au profit de la pensée organisée...

Nous vivons une époque où systématiquement les informations sont ressorties de leur contexte et sont alors dévoyées pour de la propagande de trottoir avec des moulinets destinés à enfoncer les portes ouvertes.

Il est si facile de clouer au pilori mais quand l'erreur est commise, il reste les trous dans la peau du faux coupable... Prudence, nuance, clarté sans compromission...


J'aurais préféré la dernière intervention en ouverture, on aurait donné dans la réflexion; pas dans les idées à l'emporte-pièce.
tayaqun
   Posté le 09-04-2008 à 19:37:53   

Je signale ici que le comportement de l'Eglise était comparable à celui des Inspections Académiques qui couvraient assez systématiquement les instituteurs accusés de pédophilie... Mais il y avait aussi une certaine sagesse qui refusait de jeter à la vindincte des cas douteux...

Et le parallèle entre les institeurs et les prêtres ma paraît assez éclairants sur les pratiques des "administrations"...

Actuellement, la dénonciation est suivie par le parquet, quasi systématiquement...

Tant pis si c'était pour rigoler ou pour nuire!

On ne peut traiter un tel sujet sans une prudence de grand sachem.
DeMars
   Posté le 10-04-2008 à 02:01:07   

Mais pourquoi donc, cela te fait sortir de tes gonds. Le raisonnement de peau de tambour n'était qu'une taquinerie voyons. Tu as demandé si il pouvait exister une origine dans les écritures. Je te donne une réponse.

La question est: Est-il normal pour une institution de protéger un de ses membres qui va à l'encontre des principes que cette institution prône?

Moi je considère cela comme anormal. Je dois être le dernier des imbéciles. Mais je m'assume.

Il n'y a aucune prudence à avoir pour dénoncer un pédophile. Il existe des cours de justice pour faire la part des choses. Ce n'est pas à l'église de régler ça à l'interne.
tayaqun
   Posté le 10-04-2008 à 17:14:04   

Si la vie te paraît aussi simple, il est aussi possible que cela soit aussi un peu plus complexe que le blanc plus blanc que blanc...

Je hais cette façon de présenter les choses: je cite " il n'y a aucune prudence pour dénoncer...".
Tant de certitude mérite bien une belle médaille en chocolat.
PizzaMan
   Posté le 10-04-2008 à 18:04:30   

Mmm... Ça me donne envie de bouffer du chocolat tout à coup.


Edité le 11-04-2008 à 05:56:45 par PizzaMan


DeMars
   Posté le 11-04-2008 à 02:28:19   

C'est vrai que c'est bon le chocolat. Pas vrai Atil.

Selon toi, Tayaqun, Par crainte de commettre une erreur, il faudrait s'abstenir de dénoncer. Sais-tu au moins que la plupart des crimes sexuels ne sont pas dénoncés parce que les victimes ne veulent pas nuire à leurs proches, voire leurs familles.

Je considère qu'il faut soutenir les victimes, et dans le cas de la pédophilie, je te rappelle que les victimes sont des enfants.

En fin de comptes j'aime mieux être un imbécile qu'un pleutre qui se ferme les yeux pour ne pas avoir à s'impliquer.
tayaqun
   Posté le 11-04-2008 à 17:28:53   

Je dis simplement que déclarer de façon péremptoire qu'il faut dénoncer les pédophiles est une ânerie car cela implique que certains refuseraient de dénoncer les crimes.

Il m'est arrivé d'envoyer un sinistre individu en cabane pour une quinzaine d'années et je ne regrette rien; il est vrai que ce qui m'a choqué à ce moment là, ce fut le silence coupable de certains. Pour être bien certain que la personne serait bien inculpée, le maire, le commissaire, l'inspectrice de l'E.N, l'Inspecteur d'Académie, le procureur de le République, tous reçurent la même lettre argumentée, les inspecteurs n'avaient qu'à suivre la piste ouverte...

Une petite fille de 4 ans...

Mais, le gars était suivi judiciairement; un éducateur surveillait la crapule, la fille avait été hospitalisée et aucune mise en cause ne se fit à partir de là; le docteur de famille pouvait déduire... Rien. Les voisins savaient, bref l'abus était manifeste et notoire...

Mais, il est vrai aussi (on était en 85/88) que tout pouvait revenir en boomerang...Et on ne se priva pas de nous le dire.

Ma femme et moi, ce qui nous avait décidé, c'est que nous étions capables d'établir tout un faiceau d'indices qui impliquaient avec certitude un abus: je passe les détails car ils sont sordides...

Ce n'est donc pas la dénonciation qui me bloque, c'est certainement le fait que tout le monde n'est pas censé posséder les connaissances qui permettent de taper juste et fort... après il est trop tard!

Une vieille pratique des milieux "douloureux" m'ont permis d'en savoir un peu plus et si je ne me cache pas de ce que nous avons fait... Mais proposer qu'un tel modèle se généralise, non! Cela serait irresponsable car je sais que le cas des abus n'est jamais net... ou très rarement. Et vouloir intervenir à tout prix ressemble bigrement au pavé de l'ours !

Je suis d'accord pour que avertis, ceux qui savent, ouvrent grand leurs yeux mais de grâce, pas de système où l'on va promouvoir l'irresponsabilité de ceux qui dénoncent sur de simple faits qui relèvent parfois de la projection mentale.

Quand je lis l'équation : prêtre=pédophilie, j'ai bien envie de botter le cul à "l'apprenti mathématicien". Pour apprendre à faire le bien, il y a des jeux moins dangereux.

Il y a deux choses qui me sortent par les trous de nez, c'est la punition collective qui est d'essence fasciste et c'est l'accusation sans maîtrise qui ouvre la porte au monde kafkaïen.
Quand on a un fusil entre les mains, la moindre des choses est de réfléchir avant d'appuyer; après, il sera trop tard et il n'y aura que des victimes.
carni
   Posté le 11-04-2008 à 23:14:22   

pourquoi les enfants de coeurs ont souvent les cheveux avec la raie au milieu?
100k
   Posté le 22-06-2008 à 18:40:47   

lepereboniface a écrit :

A voir les cas de pédophilie touchant les pretres catholiques
en Amérique du nord et en Europe, on reste pantois!!

Des scandales a répetition, des cas de pédophilie généralisée, comme
pour les "enfants de Duplessis" ou des orphelins ont été systématiquement
abusés par des pretres enseignants avec la bénédiction de l'église...!!

Peuhgh!! Et on ose encore nous parler de spiritualité et d'amour au nom
du Christ!!


L amour, ca commence pas par un coup de quequette ?


Edité le 22-06-2008 à 18:41:46 par 100k