Sujet :

la prison

tayaqun
   Posté le 19-03-2007 à 00:31:01   

Utile, inutile?
Comment faire pour que la famille du prisonnier ne soit pas "punie" également?
Atil
   Posté le 19-03-2007 à 08:26:42   

L'ennui avec la prison c'est qu'elle constitue une école du crime.
Les prisonniers ne devraient pas être mis en contact les uns avec les autres, afin d'empécher les délinquants chevronnés d'influencer les délinquants débutants.

En ce qui concrne la famille, il n'y a aucune solution.
Si on punit un homme alors sa famille en souffre forcément .. hors on ne peut pas faire autrement que de punir.
PizzaMan
   Posté le 19-03-2007 à 11:37:33   

En fait c'est le criminel qui punit sa propre famille, dans ce cas précis.
zorglub
   Posté le 19-03-2007 à 16:33:49   

Atil a écrit :

En ce qui concrne la famille, il n'y a aucune solution.
Si on punit un homme alors sa famille en souffre forcément .. hors on ne peut pas faire autrement que de punir.


Pour un peu plus de justice, il est a esperer que la famille a elle aussi profité du "crime" puisqu'elle en subi la peine.
Atil
   Posté le 19-03-2007 à 19:14:43   

Si la famille a protégé le coupable alors c'est bien fait pour elle.

Sinon ... pourquoi s'en faire ?
Si des gens ont de la peine à cause d'un membre de leur famille qui a commis un crime, c'est donc que la famille a pour eux plus de valeur que la justice et la paix sociale.
On ne peut rien pour eux s'ils souffrent : c'est eux-même qui ont choisi de vivre en faisant du favoritisme familial.
tayaqun
   Posté le 19-03-2007 à 23:59:45   

Je trouve que nous sommes moins brillants sur un problème concret qu'avec la métamatérialisation.
Faut-il se contenter d'une mauvaise solution qui semble unanimement réprouvée?

Entendons-nous bien ici, je n'ai rien à vendre même pas mon indignation. Je suis conscient qu'il faut sanctionner et rudement parfois pour garder la paix sociale mais cette incarcération me paraît abusive car elle fait régresser l'individu.
Atil
   Posté le 20-03-2007 à 07:28:33   

Lorsque nous aurons progressé, nous saurons comment reprogrammer le cerveau des criminels afin de les rendre normaux. Cer les déliquants ne sont pas des gens mauvais mais des gens qui réfléchissent mal.
En attendant, nous continuerons à user de méthodes plus primitives car nous ne pouvons pas faire mieux.
zorglub
   Posté le 20-03-2007 à 10:33:50   

La prison, c'est un peu comme l'école. Le système est dépassé par le nombre de personnes le fréquentant, par leur diversité mais surtout il reste très archaique et n'a pas évolué.

On prive les gens de certains droits sans leur donner l'éducation necessaire à comprendre cette privation, et sans leur apprendre autre chose à faire qu'ils pourront mettre en application à leur sortie.
La question est plutôt de savoir où est la source de cette délinquance, mais également si c'est le rôle de la prison (et de l'école auparavant) d'éduquer les gens ?
Atil
   Posté le 20-03-2007 à 11:35:17   

On a pourtant eu le cas de criminels condamnés à une longue peine et qui ont étudié l'histoire ou le droit en prison, allant jusqu'au doctorat. Ce qui montre que c'est possible d'évoluer quand on le veut.
zorglub
   Posté le 20-03-2007 à 12:04:14   

En général et quelquesoit les circonstances, si on veut évoluer on peut toujours, il suffit juste de le vouloir non?
Atil
   Posté le 20-03-2007 à 12:19:10   

Attends .. je vais essayer ...

Je veux évoluer !
Je veux évoluer !
Je veux évoluer !
Je veux évoluer !
Je veux évoluer !
....

Tu crois que ca va marcher ?
Zig
   Posté le 20-03-2007 à 15:03:53   


Excellent
tayaqun
   Posté le 20-03-2007 à 19:56:03   

Qui nie ici le pouvoir de la décision personnelle?
N'est-ce pas la première étape, et pas la moindre que celle qui consiste à vouloir?
Qui s'est arrêté de fumer sans le vouloir? Pour prendre un problème concret...

Bizarre de vouloir négliger la décision personnelle qui est un acte capital du comportement humain.
PizzaMan
   Posté le 20-03-2007 à 23:31:37   

Atil a écrit :

Attends .. je vais essayer ...

Je veux évoluer !
Je veux évoluer !
Je veux évoluer !
Je veux évoluer !
Je veux évoluer !
....

Tu crois que ca va marcher ?



Une fois de plus, les circonstances démontrent la pauvreté argumentaire de zorglub
Atil
   Posté le 21-03-2007 à 07:36:35   

Personellement je ne pense pas que pour arréter une dépendance il faille le vouloir.
Ou plus exactement la volonté ne doit pas être trop brute, trop évidente, trop directe , sinon ca ne marche pas.
Avant j'étais dépendant au chocolat. Et dire "à partir de cet instant je décide d'arréter le chocolat !" ca ne marche pas : au contraire ca exacerbe l'envie. C'est comme si l'envie, instinctif, essayait de se rebeller contre la volonté, trouvant celle-ci trop dictatoriale.
En fait j'ai arrété le chocolat le jour ou je me suis dit : "Tiens, ca plusieurs jours que je n'ai pas mangé de chocolat ... heu ... bon ... surtout ne nous focalisons pas la-dessus".
C'était un peu comme si je n'avais pas pris la décision moi-même mais avais juste profité d'un concours de circonstance favorable. Je laissais la décision dans le domaine du subconscient afin que mon besoin ne s'en rende pas compte et ne résiste pas.
Pas facile à expliquer.
PizzaMan
   Posté le 21-03-2007 à 11:36:04   

Tu as pu contrôler ton côté goinfre avec le chocolat, avec ce genre de méthode ?
Atil
   Posté le 21-03-2007 à 12:42:06   

Oui.

Mais depuis quelques mois j'ai l'impression que je pourrais retomber dans cette dépendance si je ne faisais pas attention.

Alors que ca fait pourtant environ 12 ans que je me suis assagi.
zorglub
   Posté le 21-03-2007 à 16:21:49   

Tiens, tiens, c'est quoi la différence entre ça :

Atil a écrit :

Ce qui montre que c'est possible d'évoluer quand on le veut.


et ça:

zorglub a écrit :

En général et quelquesoit les circonstances, si on veut évoluer on peut toujours, il suffit juste de le vouloir non?

ZaQieL
   Posté le 21-03-2007 à 16:26:48   

Atil a écrit :

Personellement je ne pense pas que pour arréter une dépendance il faille le vouloir.


Ça aide en tout cas!

Atil a écrit :

Ou plus exactement la volonté ne doit pas être trop brute, trop évidente, trop directe , sinon ca ne marche pas. Avant j'étais dépendant au chocolat. Et dire "à partir de cet instant je décide d'arréter le chocolat !" ca ne marche pas : au contraire ca exacerbe l'envie. C'est comme si l'envie, instinctif, essayait de se rebeller contre la volonté, trouvant celle-ci trop dictatoriale. En fait j'ai arrété le chocolat le jour ou je me suis dit : "Tiens, ca plusieurs jours que je n'ai pas mangé de chocolat ... heu ... bon ... surtout ne nous focalisons pas la-dessus".C'était un peu comme si je n'avais pas pris la décision moi-même mais avais juste profité d'un concours de circonstance favorable. Je laissais la décision dans le domaine du subconscient afin que mon besoin ne s'en rende pas compte et ne résiste pas.
Pas facile à expliquer.


Tout dépend des gens je pense. Personnellement, je suis plutôt du type à arrêter brusquement quand je le décide et je me suis sorti de dépendances plus grandes que celles du chocolat ainsi. Tout est question de volonté et d'objectifs. Il faut juste arrêter pour les bonnes raisons et non pas pour les autres ou des raisons trop "légères".

Et si tu as passé plusieurs jours sans manger du chocolat, sans t'en rendre compte en plus, on ne peut guère appeler ça une "dépendance", plutôt un penchant ou une mauvaise habitude.

ZaQieL
PizzaMan
   Posté le 21-03-2007 à 22:20:46   

Entre tes habitudes de gourmand et tes habitudes de drogué, il y a une sacrée différence aussi
Atil
   Posté le 21-03-2007 à 22:46:44   

Ce quz je veux dire c'est que vouloir ne suffit pas, il fait aussi savoir comment s'y prendre.


"Et si tu as passé plusieurs jours sans manger du chocolat, sans t'en rendre compte en plus, on ne peut guère appeler ça une "dépendance", plutôt un penchant ou une mauvaise habitude."

>>>>J'étais passé plusieurs jours sans en manger car les circonstances (déplacement et travail) ne me permettaient pas de m'en procurer. De plus ces circonstance m'obligeaient à penser à autre chose, donc ca réduisait l'impression de manque.
PizzaMan
   Posté le 21-03-2007 à 22:53:09   

En fait, ton sevrage est tout de même circonstantiel. Si tu n'avais pas eu ces déplacements et le boulot, tu serais sans doute encore très dépendant à ce putain de chocolat à la con. Mais au fait, peut-être es-tu toujours aussi dépendant au chocolat, mon pote ! Peut-être que tu ne fais que contrôler cette foutue pulsion chocolatière, mais elle est toujours présente, mec !
Atil
   Posté le 21-03-2007 à 23:07:59   

Évidemment qu'elle est toujours présente.
C'est comme l'alcool : un alcoologue m'a expliqué qu'un alcoolique n'étais jamais guéri. Même abstinent pendant 10 ou 20 ans, il peut toujours resombrer à nimporte quel momment.
En fait pour arréter, il faut profiter d'un changement dans sa vie : changement dans le travail, voyage, vacances, etc ... Car la dépendance s'accroche aussi aux gestes qu'on fait chaque jour et aux paysages qu'on voit. Chacun d'eux devient associé au souvenir de la dépendance. Donc ne plus voir le paysage associé à la dépendance, ne plus faire l'activité associée à la dépendance, ca permet de penser à autre chose.
PizzaMan
   Posté le 21-03-2007 à 23:13:31   

Ça me fait penser aux méthode d'ancrage, désancrage en programmation neuro-linguistique...
tayaqun
   Posté le 21-03-2007 à 23:40:43   

Autrement dit, Atil, tu t'es arrêté sans le vouloir...
Et pourquoi donc t'es-tu arrêté?
Ou, mieux, pourquoi n'as tu pas repiqué au jus?

Je ne me suis jamais arrêté de quoi que ce soit sans le vouloir.

C'est quand j'ai décidé et que je me suis mis en tête d'arrêter que cet arrêt est possible. Il n'y a pas nécessairement violence, mais il faut bien se signifier qu'il y a arrêt car, sinon, on recommence.

côté prison...

Je n'ai même pas penser à regarder l'étymologie de ce machin...
Atil
   Posté le 22-03-2007 à 08:28:27   

Je me suis à la fois arrété sans le vouloir et en le voulant.
Ma volonté n'a pas attaqué le problème de front car ca n'aurait pas marché, mais l'a attaqué de manière opportuniste, en saisissant le bon moment.

C'est comme si je n'attaquais pas mon ennemi de front mais que je profitais de l'occasion pour lui faire un croche-pieds alors qu'il passe prés de moi. Le mouvement n'étant pas prémédité, l'adversaire ne le voit pas venir, il ne se tient pas sur ses gardes.
Atil
   Posté le 22-03-2007 à 08:41:31   

"pourquoi n'as tu pas repiqué au jus?"

>>>>En fait on eut vraiment dire qu'on est sorti d'une dépendance non pas quand on ne prend plus du produit mais quand on est capable d'en prendre modérément, de manière normale, sans être entrainé de nouveau.

Dans mon cas je poeux en prendre modérément ... mais je sens quand même une envie d'en prendre plus qui, si elle n'était pas controlée, me ferait resombrer.

En fait j'ai bloqué ma dépendance en l'enfermant dans un rituel : je ne mange plus que du chocolat que si on m'en offre. Donc ce sont les autres et non moi qui décide de la quntité que je vais manger.
C'est ainsi que certains peuples peuvent utiliser des drogues lors de cérémonies religieuses sans devenir dépéndants : Ils ont enfermé l'usage du produit dans un filet rituel.
PizzaMan
   Posté le 22-03-2007 à 10:59:55   

À Noel dernier par-exemple. Ta mère avait bien acheté plein de Ferrero-Rocher ! N'as-tu pas eu peur de replonger dans ta dépendance à ce moment-là ?
tayaqun
   Posté le 22-03-2007 à 11:36:58   

Tout le monde joue à cache-cache avec ses envies...

Question prison, je crois qu'il faut multiplier les types pour créer un effet escalier inconfortable.

Ceux qui existent exemptent les prisonniers qui y sont passés de séjouner en enfer: Ils connaissent.
Il faudrait toute une gradation de sanctions.
J'ai vu un jour un reportage sur "la remise à niveau" de certains loulous qui peuvent éffacer jusqu'à 8 années de prison en suivant un stage de 3 mots avec les marines...
En France, la sensibilité cul-cul de certains préfère garder 10 ans d'enfer et repousser 3 ou 6 mois de remise en forme...
Atil
   Posté le 22-03-2007 à 12:26:58   

PizzaMan a écrit :

À Noel dernier par-exemple. Ta mère avait bien acheté plein de Ferrero-Rocher ! N'as-tu pas eu peur de replonger dans ta dépendance à ce moment-là ?


Non parceque quand il n'y en a plus, j'arrète d'en manger.
Par principe je n'achète plus moi-même de chocolat.
Donc mon stock ne se renouvelle pas.
Atil
   Posté le 22-03-2007 à 12:29:04   

"J'ai vu un jour un reportage sur "la remise à niveau" de certains loulous qui peuvent éffacer jusqu'à 8 années de prison en suivant un stage de 3 mots avec les marines... "

>>>>>Peut-être qu'on devrait faire faire de tel stages à certains loulous AVANT qu'ils ne commencent à se comporter en délinquants ?
tayaqun
   Posté le 22-03-2007 à 23:46:53   

Oui! Evidemment mais on se retrouve avec un problème de droit...
Il y a des choses à faire bouger dans ce sens...
PizzaMan
   Posté le 23-03-2007 à 00:20:05   

Ici aux States, mon pote, on a les «boot camps». C'est comme la prison, sauf que c'est généralement en plein air avec l'entraînement militaire, la discipline, etc. Il semble que c'est vachement efficace, c'est plus utile pour la collectivité car les «prisonniers» contribuent à des travaux d'intérêt public, ils se réforment puisqu'au lieu d'être confinés derrière les barreaux comme dans les prisons, on les entraînent à avoir l'esprit collectif.

J'ai vu un reportage, et j'ai constaté moi-même le suivi de certains d'entre-eux, et ils se sont ré-intégrés à la société.
Atil
   Posté le 23-03-2007 à 08:52:23   

A la TV francaise j'ai vu qu'on avait essayé de faire de tels camps pour re-sociabiliser certains jeunes associaux.
PizzaMan
   Posté le 23-03-2007 à 11:39:06   

J'ai même vu lors de ces reportages sur ces camps, des parents encourageant fortement à ce que leurs propres enfants délinquants y soient envoyés afin d'être guéris de leurs comportements associaux. J'ai vu ces parents beaucoup plus rassurés de savoir leurs enfants dans ces camps, au lieu de la prison. Car le système carcéral aux States est complètement à refaire, et on a pu démontrer que les camps sont beaucoups plus efficaces et utiles.
Atil
   Posté le 23-03-2007 à 19:43:18   

On va finir par transformer toutes les écoles en écoles militaires.
Allez hop ! Tout le monde en uniforme ! Éducation à l'anglaise !
PizzaMan
   Posté le 23-03-2007 à 21:25:48   

Il me semble qu'à une certaine époque dont tu n'as même pas connu, l'éducation en France était plus stricte. C'était l'époque où l'instituteur était vêtu d'une veste blanche, avec la pensée du jour écrite sur le tableau noir, le matin quand les élèves entraient dans la classe. C'était l'époque où tout le monde se disait «vous»...
PizzaMan
   Posté le 23-03-2007 à 21:26:47   

Je ne sais pas pourquoi, mais quand tu écrits «aller hop!», j'ai subitement mal au ventre
tayaqun
   Posté le 24-03-2007 à 00:08:53   

Atil a écrit :

On va finir par transformer toutes les écoles en écoles militaires.
Allez hop ! Tout le monde en uniforme ! Éducation à l'anglaise !


Prison= moment extra-ordinaire.
école= moment normal, ordinaire.

Il est trop facile de passer de l'un à l'autre sans rappeler que l'instituteur hausse l'individu quand il est lui même dans la normalité mais que cette relation n'est pas évidente en prison.

Comment sauvegarder l'humanité du prisonnier tout en réalisant une sanction...
Comment faire pour que l'opération soit positive pour tout le monde? Pour l'interne condamné et l'externe qui est sensé être protégé par le système?

Les jeunes qui bénéficient du système relaté par Pizzaman sont réellement réinsérés (80%, je crois) tandis que notre système traditionnel continue de pervertir pour ne pas dire pourrir tous ceux qui en "profitent"...

En France, on n'a pas toujours l'impression de vouloir suivre les exemples qui marchent...
- Les camps US pour sanctionner les crapules...
- Les maisons pour autistes qui existent en Belgique mais infoutues de fonctionner en France... D'ailleurs, nous somme si brillants que cela nous dispensent de rechercher pourquoi ça fonctionnent bien ailleurs...
- Les pensions pour vieillards assistés médicalement... Ma Mère payait plus de 2000 Euros, je crois 2500 avec les aides, pour vivre dans un foyer médicalisé... 3 repas de vieillard par jour, un tilleul et le sourire de la bergère... Mais quel est le retraité moyen qui peut financer cela? Ce n'est pas la normalité des revenus quand c'est la normalité des prix! Chercher l'erreur... Y a pas de quoi réunir un conclave et sortir urgemment une solution?
Braves gens, dormez en pai, il est minuit 17 et tout va bien.