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PizzaMan | 11828 messages postés |
| Posté le 07-05-2006 à 11:48:08
| Les gens poursuivent plusieurs buts, pensant y retrouver leur raison d'être. Quelques-uns de ces buts incluent: le succès en affaires, la prospérité, de bonnes relations, le sexe, le divertissement, faire du bien aux autres, etc… Les gens confirment qu'après avoir atteint leurs objectifs de prospérité, de bonnes relations et de plaisir, ils ressentaient toujours un profond abîme intérieur – le sentiment d'un vide que rien ne réussit à remplir. Tandis que pour d'autres, ils n'ont plus de buts, mais ils ressentent le même abîme profond et intérieur. Le vide, quoi.
-------------------- #PizzaMan |
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Atil | | 35614 messages postés |
| Posté le 07-05-2006 à 17:10:27
| Ca me fait penser à une chose : Et si la poursuite d'un but était comme une drogue ? On serait comme en état de manque quand on n'a plus de but à poursuivre, la tension vers un but nous étant nécessaire.
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
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zorglub | | 3044 messages postés |
| Posté le 07-05-2006 à 17:12:33
| Le vide ou bien plutot le manque d'amour? |
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Atil | | 35614 messages postés |
| Posté le 07-05-2006 à 17:58:51
| L'amour est un but parmi d'autres.
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
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zorglub | | 3044 messages postés |
| Posté le 07-05-2006 à 19:21:22
| Le but donne un sens à la vie, sinon celle-ci semble inutile donc vide. Et pourtant... |
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PizzaMan | 11828 messages postés |
| Posté le 07-05-2006 à 19:45:42
| Des fois, j'ai l'impression que ceux qui n'ont pas de buts, qui se contentent d'un petit boulot, du bistrot, de leur téloche pour mater le foot, etc, ceux-là ne ressentent pas le vide. Alors que dans d'autres cas, il y a ceux qui sont occupés en poursuivant un but tellement difficile qu'il en est presque impossible, mais faute de manque c'est l'épuisement qui les guette. Pour ce qui est de l'amour, je l'ai souvent expliqué : c'est une drogue qui peut autant donner un sens à ta vie, qu'enlever tout sens à la vie. La solution serait peut-être de n'avoir aucune attente.
-------------------- #PizzaMan |
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Atil | | 35614 messages postés |
| Posté le 07-05-2006 à 21:54:17
| Mais quand on n'a plus de but, comment faire pour ne pas être mal dans le cas ou l'on a pris l'habitude d'être dépendant d'un but ? Comment se sevrer du désir d'avoir un but ? Il parrait que c'est la dopamine, dans notre cerveau, qui gère la motivatio et l'attrait pour la nouveauté ou pour l'indiférence et le détachement ... hors c'est la même molécule qui crée la dépendance aux drogues et autres produits addictifs.
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
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PizzaMan | 11828 messages postés |
| Posté le 07-05-2006 à 22:14:43
| Les toxicos de la cocaïne parviennent à se sevrer à l'aide de la méthadone. C'est une façon de berner l'organisme humain avec cette substance. Autre façon de berner le cerveau dans le cas d'une dépendence aux buts, serait de se tenir occupé par une activité intense, physique ou intellectuelle, ou par les loisirs. Du point de vue des bouddhistes en tout cas, ce sont les occupations qui libèrent l'esprit du désir, il me semble...
-------------------- #PizzaMan |
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Atil | | 35614 messages postés |
| Posté le 07-05-2006 à 22:24:42
| Mais comment avoir une activité intense si on n'a pas de désir ? C'estbien le désir qui nous pousse vers des activités. Ou alors il faut travailler en esclave , non pour soi mais pour un autre. Et comment avoir des loisirs prenants puisque les loisirs correspondent aussi à des choses qu'on désire ?
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
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PizzaMan | 11828 messages postés |
| Posté le 07-05-2006 à 22:45:31
| Et comment faire zazen sans avoir le désir de faire zazen ? Les bouddhistes s'occupent bien au jardinage, la prière, l'entretient ménager, la lecture, etc. Ils ne sont pourtant pas préoccupés par les désirs. On peut s'occuper sans pour autant attendre quoi que ce soit en retour, sinon de faire passer le temps pour éviter de s'impliquer dans des entreprises grandioses ou de longue haleine qui mènent souvent aux insatisfactions. Par-exemple, on peut faire un boulot tout simple dans le seul but de payer pour nos besoins basiques. Ce n'est pas lié au désir. On pourrait en faire autant pour les simples loisirs.
-------------------- #PizzaMan |
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Atil | | 35614 messages postés |
| Posté le 07-05-2006 à 22:56:47
| Autrement dit : agir comme le font les peuples primitifs ou trés pauvres. On ne travaillerait que pour gagner de quoi vivre et non pour exaucer ses caprices. On ne suivrait donc que ses besoins naturels et non pas ses désirs artificiels créés par la culture. Mais comment faire dans cette société de loisirs ou on n'a plus que peu à travailler pour gagner de quoi vivre ? Comment meublmer tout ce temps libre ? Mais .. et si le désir de vivre n'était lui-même qu'une abrutissant adiction de plus ?
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
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PizzaMan | 11828 messages postés |
| Posté le 07-05-2006 à 23:30:04
| On ne devient pas addict à la vie par la simple volonté de vivre. Ou sinon, on pourrait tout simplement avoir le désir de ne plus vivre pour ne pas être addict à la vie. Mais dans ce cas, c'est au désir de mourir qu'on s'y colle. Ça aussi c'est une forme addictive. Les animaux vivent bien, et nous pourrions suivre leur exemple, d'une certaine manière. Les animaux n'ont pas le désir de vivre. Ils ont l'instinct de vivre. On pourrait en faire autant. La simplicité, il n'y a que ça de vrai.
-------------------- #PizzaMan |
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Atil | | 35614 messages postés |
| Posté le 08-05-2006 à 08:37:25
| Tout besoin naturel et tout désir n'est pas forcément une addiction, tant qu'il reste modéré. Mais il reste l'obstacle de l'ennui : si on a du temps libre, on se demande comment le meubler, et alors on fait des projets ... et ceux-ci finissent par se consolider et par devenir des buts, des désirs. Nous devenons dépendants à l'activité, nous ne pouvons pas rester sans rien faire sans sombrer dans l'ennui.
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
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Verdad | | 4252 messages postés |
| Posté le 08-05-2006 à 11:33:18
| Tiens! Vous avez appris un nouveau mot! Sachez qu'il est plutôt recommandé d'utiliser le mot: accoutumance. Plus exact, plus connu. Nous sommes en état de dépendance dès notre naissance: les nécessités corporelles bien sur, mais aussi celles de l'esprit. Là, trois familles: 1- instinctives, plaisir (quelle qu'en soit la source) 2- par acquis, enseignements, culture 3- rendues nécessaires par l'expérience. Les secondes sont polluantes, mais nécessaires à la vie en société. (partager un but, un objectif, une passion...) La première peut être risquée si elle rentre en conflit avec la loi. Les troisièmes sont assurément celles dont il faut tirer la quintescence.
-------------------- Le jour où je voudrais de la crotte d'âne, je saurai à quel derrière accrocher mon panier. F. Dard |
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Atil | | 35614 messages postés |
| Posté le 08-05-2006 à 19:46:23
| Mais qu'entends-tu par "rendues nécessaires par l'expérience" ? Lorsqu'on prend conscience lucidement (sans que ce soit instinctif ni culturel) qu"une chose est nécessaire .. celka veut dire qu'elle est nécessaire POUR ATTEINDRE UN BUT. Ainsi je constate qu'il est nécessaire de manger et boire pour vivre. Donc il est logique que je cherche à manger et boire. mais cela signifie que derrière cela il y a un but à atteindre : VIVRE. Et la nourriture n'est pas un but en soi mais un moyen pour atteindre cet autre but. Et on en revient toujours au même : le but ultime vers lequel pointent les autres c'est de vivre. Mais vivre n'est qu'un instinct. C'est un but programmé en nous .. et on ne peut pas dire que la vie soit "rendue nécessaire par l'expérience". Donc, à la base, nos besoins et désirs, nos dépendances, correspondent à un simple processus inventé par la nature pour nous contraindre à nous maintenir en vie.
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
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Verdad | | 4252 messages postés |
| Posté le 08-05-2006 à 20:22:30
| Lorsque je veux me maintenir en vie, je mange. Lorsque je veux m'acheter une bagnole, je travaille. Tu sens la différence, ou pas encore?
-------------------- Le jour où je voudrais de la crotte d'âne, je saurai à quel derrière accrocher mon panier. F. Dard |
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Atil | | 35614 messages postés |
| Posté le 08-05-2006 à 21:03:50
| Je vois deux fois le même verbe : vouloir. Mais dans le 1er cas la cause est naturelle, dans le 2ème elle est culturelle. Le problème est : Comment fait-on pour ne pas avoir de désirs inutiles une fois que nos besoins naturels sont satisfaits ? Comment se déshabituer à créer des désirs nouveaux lorsqu'on n'a plus rien à faire ? Comment ne pas être envahi par l'ennui quand on ne fait plus de projets ?
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
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Verdad | | 4252 messages postés |
| Posté le 08-05-2006 à 22:16:26
| C'est pas raisonnable ça. Nous avons des besoins, et des envies, c'est comme ça. On fait un truc, on loupe, alors on recommence autrement, et on réussi. Et ainsi de suite. C'est dans nos gènes. Et l'expérience nous permet de réussir. Finalement, l'objectif est secondaire. A peine atteint, on s'en fixe un autre.
-------------------- Le jour où je voudrais de la crotte d'âne, je saurai à quel derrière accrocher mon panier. F. Dard |
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PizzaMan | 11828 messages postés |
| Posté le 08-05-2006 à 23:11:15
| Verdad est l'esclave de ses objectifs.
-------------------- #PizzaMan |
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Pyrame | | 382 messages postés |
| Posté le 09-05-2006 à 11:21:50
| Vous me faites penser a Diogène, ce type qui vivait dans un tonneau
-------------------- faut il vivre de rêves, être plus matérialiste, ou ne pas vivre du tout? |
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Atil | | 35614 messages postés |
| Posté le 10-05-2006 à 07:54:52
| Diogène,, justement, s'entrainait pour n'avoir que des besoins naturels et aucun désir culturel. Le désir est exacerbé par notre ciulture ... mais il repose sur une structure mentale préexistante : si nous avons des désirs futiles c'est que notre cerveau possèle la capacité de s'y attacher.
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
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flash | splash | | 400 messages postés |
| Posté le 18-08-2006 à 16:08:47
| Bingo Atil ! Diogène avait déjà tout compris ! C'est exactement ce que décortique le neuromarketing qui s'appuie sur les techniques issues des neurosciences pour mieux identifier et comprendre les mécanismes cérébraux qui sous-tendent le comportement d'achat, dans la perspective d'accroître l'efficacité des actions commerciales des entreprises en utilisant des outils tel que Consumer Intelligence Engine (moteur de profiling) et Business Intelligence Engine (moteur d'action) http://fr.wikipedia.org/wiki/Neuromarketing Contrairement à ce qui est dit sur wikipédia concernant le neuromarketing, c'est déjà du concret en publicité où TF1 vend "DU TEMPS DE CERVEAU HUMAIN DISPONIBLE". « Mon travail est de vendre du temps de cerveau disponible à Coca-Cola » (les Dirigeants face au changement, Éditions du huitième jour, 2004) par Patrick LE LAY. http://fr.wikipedia.org/wiki/Publicit%C3%A9 |
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