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PizzaMan
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   Posté le 10-05-2008 à 05:53:32   Voir le profil de PizzaMan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à PizzaMan   

À en juger tes screenshots, j'ai presque l'impression que tu l'as regardé en divx

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#PizzaMan
Usul
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   Posté le 10-05-2008 à 14:57:07   Voir le profil de Usul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Usul   

Joli coup d'oeil !

oui effectivement, je l'ai regardé en divx avec un son pourri... et comme un des intérêts c'est que la voix-off (de Godard) chuchotte pendant tout le film en se demandant à elle-même si elle ne parle pas trop fort, c'est aggaçant

bon je l'avais déjà vu en salle, plusieurs fois même, mais il y a longtemps

là où je suis con c'est que je me suis rappellé après coup que je l'avais en dvd

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PizzaMan
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   Posté le 11-05-2008 à 02:55:13   Voir le profil de PizzaMan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à PizzaMan   


Louise Brooks, la femme qui ne savait pas aimer.


Louise Brooks, la femme en avance sur son temps.


Louise Brooks, la femme-enfant.

Louise Brooks porta un coup de grâce à sa carrière en se détournant d'Hollywood pour aller tourner «Loulou», avec le cinéaste expressionniste Pabst. Son rôle le plus marquant de toute sa carrière, malgré tout.

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#PizzaMan
Usul
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   Posté le 11-05-2008 à 17:32:24   Voir le profil de Usul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Usul   






Certaines images sont effectivement fascinantes... et Louise Brooks est à l'origine de beaucoup d'entre elles. La femme qui ne sourit pas.


Rien que les rapprochements possibles entre le mythe d'Eve et celui de Pandore sufisent à me donner des vertiges...

Je serais vraiment curieux de trouver un ouvrage sur l'image de la femme dans l'inconscient. La collection "Connaissance de l'inconscient" chez Gallimard est vraiment extraordinaire, mais il y en a aucun qui aborde ce sujet ...

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PizzaMan
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   Posté le 11-05-2008 à 20:34:32   Voir le profil de PizzaMan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à PizzaMan   

J'aimerais bien aussi voir un ouvrage à ce sujet.

On peut dire que Louise Brooks fût à l'origine de «l'attitude» sans émotions et froide au cinéma, qui plus tard sera appliquée par les mannequins sur les podiums et les photos de mode. Cette attitude dont Louise Brooks s'était promise de conserver, de ne jamais sourire devant une caméra.

Mais elle manquait à sa promesse parfois




Edité le 11-05-2008 à 23:40:08 par PizzaMan




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Usul
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   Posté le 12-05-2008 à 01:15:59   Voir le profil de Usul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Usul   

On ne peut pas vraiment chasser la culture... elle revient...


Le sourire a été longtemps l'aliénation de la femme bourgeoise, celle qui a pour charge de convenir, d'accueillir, de recevoir et de créer du lien social. Maintenant ces valeurs se sont déversées sur la classe moyenne.

C'est drôle que tu parles des mannequins et des photos de mode... je n'y aurais pas pensé. Elles auraient pour charge de provoquer notre désir, notre envie, violemment, en se tenant à distance de nous par le fait de paraître irréelles, intouchables. Elles sont un modèle. Effectivement elles ne sourient pas, et lorsque nous voyons l'une d'elles sourire nous avons l'impression qu'elle redevient ce qu'elle est, dans notre culture, c'est à dire une femme, un objet que l'on posséde ou que l'on peut posséder. Elle ne provoque plus que du charme et de la sympathie.

Le désir c'est justement ce nous essayons de cacher dans la cellule familliale dans les situations conviales. La dictature du sourire chez nous occidentaux, me semble être comme le voile des musulmans...

C'est drôle car quand je fesais des photos de mariage, je demandais quasiment systématique à l'homme de ne pas sourire (je n'osais pas souvent lui dire mais je trouvais que ça déformait son visage) et aux femmes, de sourire, lorsqu'elles ne le faisaient pas automatiquement.
Ca nous est déjà arrivé de reporter une séance de photo, parce qu'elle était crispée, ne parvenait pas à sourire, et ni elle ni moi n'avions osé prendre des photos d'elle de son mariage ou elle ne sourirait pas.
Ca m'était arrivé de le faire pourtant... mais dans un autre genre.


On peut par exemple comparer l'utilisation des smiley dans nos messages et dans ceux de Dalaha...


Je pense à ma copine aussi, à l'oposé, qui l'avait très bien compris. Elle cachait souvent sa bouche avec sa main lorsqu'elle souriait, et systématiquement lorsqu'elle riait.

Nous avions un côté très "égal à égal"... et quand je lui demandais ce qu'elle aimait chez moi elle me disait que c'était mon sourire. A vrai dire, je ne comprend que maintenant la farce que c'était.
D'ailleurs lorsqu'elle se prenait elle-même en photo elle ne souriait jamais... mais parfois, ça lui échappait. C'était mes préférés, et ça l'agaçait.

Il lui arrivait de se coiffer comme Louise Brooks, ou comme Nana dans Vivre sa vie. Mais physiquement elle ressemblait plus à Renée Falconetti, avec des lèvres et une machoire plus fines.



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Usul
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   Posté le 12-05-2008 à 01:20:23   Voir le profil de Usul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Usul   

Un livre intéressant à lire (je ne l'ai pas encore fait) à ce sujet ce serait "La domination masculine" de Pierre Bourdieu. Je me doute qu'il en parle. Sa thèse est que les relations de domination homme-femme existent de moins en moins de manière consciente, et de plus en plus de manière symbolique et inconsciente.

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PizzaMan
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   Posté le 12-05-2008 à 02:46:15   Voir le profil de PizzaMan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à PizzaMan   

Une femme qui montre trop son sourire, ne m'attire pas autant qu'une femme discrète à ce niveau, en tout cas. Par-contre c'est différent pour les hommes si j'en crois les avis que j'ai récoltés. Il semble que les femmes préfèrent les hommes souriants. C'est plus rassurants pour elles. Du moins, tant que le sourire ne leur déforme pas le visage, comme tu le mentionnes.

Ta copine devait être bien jolie en tout cas...

Moi je souris trop facilement à mon avis. Je dois faire gaffe.

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#PizzaMan
PizzaMan
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   Posté le 06-06-2008 à 02:28:51   Voir le profil de PizzaMan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à PizzaMan   

Lulu (La boîte de Pandore)
Titre original : Die Büchse der Pandora
Réalisation : G.W. Pabst
Distribution : Louise Brooks, Fritz Kortner, Daisy D’Ora...


Il sagit d'un film basé sur la pièce de théâtre de Frank Wedekind "La Boîte de Pandore", entre autres choses. On y raconte la vie d'une séductrice manipulant trois hommes. Grosso modo, on peut comprendre dans ce film à quel point Pabst prend son pied à jouer avec la psychologie des gens, et surtout celle des hommes de cette époque en leur offrant l'archétype de la femme objet, dénuée de toute humanité, sexuelle, torride et animale. D'ailleurs Pabst démontre bien dans ce film la contradiction dans le milieu bourgeois avec une certaine habileté dérangeante, tout comme Wedekin le fit très bien avec sa pièce de théâtre "L'éveil du printemps", avec ces jeunes enfants des milieux bourgeois, découvrant leur sexualité dans un mélange de plaisir, de honte, et de mort.



La pièce de théâtre en elle-même, est scandaleuse pour son époque (sortie en 1898, et qui fût retardée par la censure). Et bien entendu, Louise Brooks joue rudement bien sur sa sensualité dans ce milieu hautement bourgeois qui se dévoile progressivement sous une forme plus lascive, sous les apparences. On découvre peu à peu la face cachée des hommes, leur part animale répondant bien à l'écho sulfureux de Lulu...


Edité le 06-06-2008 à 02:29:54 par PizzaMan




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Usul
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   Posté le 11-06-2008 à 02:42:58   Voir le profil de Usul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Usul   

Super !

J'ai bien l'impression qu'on est les deux seuls sur ce topic et c'est bien dommage... parce que te lire m'a nettement donné envie de me renseigner sur ce sujet.
Mine de rien c'est rare de croiser quelqu'un qui a ce sentiment intime qu'un film se doit aussi de parler de notre condition, et que le cinéma n'est pas seulement un divertissement qui se doit seulement de nous faire penser à autre chose que nos vies de merde. Même les gens que j'ai rencontré qui ont un discours qui va dans ce sens, ou qui m'écoutent enthousiaste à l'idée de découvrir le cinéma dont je leur parle, systématiquement quand je leur passe une cassette ou un dvd je peux lire sur leur visage "...ah putain... un vieux film de merde en noir et blanc..."

C'est bizarre cette impression générale... l'idée que "ce qui a été fait avant" est forcément plus stupide, plus naïf, moins lucide et ironique que ce qui se fait aujourd'hui... c'est très difficile (voir impossible) de faire disparaitre ce préjugé. Pourtant le summum de notre culture est quand même largement derrière nous. Etrangement les jeunes que j'ai eu l'occasion de fréquenter écoute facilement de la musique des années 60 ou 70 en disant que c'est bien mieux que ce qui se fait aujourd'hui... par contre c'est les mêmes qui tirent une tronche pas possible dès que j'essaie de leur faire voir un film des années 80.

J'ai revu Blade Runner hier... c'est le dernier film "à effets spéciaux" de l'histoire à n'utiliser aucun trucage numérique. Même si je n'aime pas beaucoup, je le trouve incroyablement joli... la mélancolie est encore plus présente en le regardant ainsi, par cette beauté qui ne sera plus, que dans le sujet même du film. Il suffit de le comparer au 5eme élément...


Sinon j'ai trouvé et regardé mon premier film de Pabst récemment ! Le "journal d'une fille perdue" avec Louise Brooks aussi. J'ai été surpris qu'il parle de la vie des femmes et de la prostitution, même si c'est fait un peu sur le ton du stéréotype et du conte de fée.
Lulu a l'air vachement bien. Je vais essayer de le dégoter.

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Usul
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   Posté le 12-06-2008 à 19:34:06   Voir le profil de Usul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Usul   

...ah oui j'oubliais... Louise brooks a une sacrée culotte de cheval

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PizzaMan
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   Posté le 12-06-2008 à 20:13:16   Voir le profil de PizzaMan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à PizzaMan   

C'était «in» à cette époque.

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#PizzaMan
Usul
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   Posté le 13-06-2008 à 04:44:48   Voir le profil de Usul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Usul   

Alors si c'était in, tout va bien

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Fee des Arts
Fee des Arts
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   Posté le 13-06-2008 à 07:18:11   Voir le profil de Fee des Arts (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Fee des Arts   

"Into the wild".......excellent film........que j'ai vu il y a quelques mois. Un film captivant.

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Fée des Arts!
PizzaMan
11828 messages postés
   Posté le 13-06-2008 à 10:52:32   Voir le profil de PizzaMan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à PizzaMan   

On se sent moins seul.

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#PizzaMan
havona
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   Posté le 13-06-2008 à 13:51:05   Voir le profil de havona (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à havona   



Dialogue avec mon jardinier, un film sympa que j'ai vu récemment et que je conseille à ceux qui craignent pas les films français, sans trop d'action donc!
PizzaMan
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   Posté le 13-06-2008 à 13:54:32   Voir le profil de PizzaMan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à PizzaMan   

Je l'ai vu avec ma mère quand elle est passée me voir, à Santa Cruz, récemment.
Elle l'a aimé. Toutes les mères aimeraient ce film.
C'est un film pour les mamans.

PS
Je t'embrasse, maman.

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#PizzaMan
Usul
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   Posté le 13-06-2008 à 15:49:41   Voir le profil de Usul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Usul   

Dites en un peu plus sur le film bande de feignasse

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Usul
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   Posté le 13-06-2008 à 21:40:25   Voir le profil de Usul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Usul   

Théorème



Un film italien réalisé par Pier Paolo Pasolini, diffusé en 1968
avec Terence Stamp, Silvana Mangano, Anne Wiazemsky...


"Par le bien que tu m'as fait, je mesure désormais le mal que j'ai en moi."





Le film s'attarde sur une petite famille milanaise aisée, sobre, cultivée, et bien éduquée. Un jeune homme est invité à passer quelques jours chez eux. Il leur donne tout, son corps, sa voix, son sourire et son affection.
Au terme de son séjour, chaque membre de la famille a du mal à se faire à l'idée de son départ.

Pour Pasolini, c'est le moyen de raconter l'histoire de différents personnages après que chacun se soit retrouvé personnellement face à la Beauté : un homme qui s'est enrichi grâce à l'industrie et sa femme qui n'a jamais eu à imaginer de caprice, leur fils qui désirerait ressembler à n'importe quel adolescent, et leur fille qui ne parvient pas à avoir de relation simple avec les garçons.
Le personnage central, lui, peut sembler ambigue par sa simplicité, sa nature fait polémique. Mais j'oserais dire que ce n'est pas le sujet du film.

Pasolini ne passe pas par l'ésotérisme ou le mysticisme pour découper un chemin vers le sacré. Avec lui c'est par le profane que se font les révélations et les miracles, et c'est par le profane que nous en venons à découvrir nos péchés.
A la manière du Caravage, avec qui il a étrangement de nombreux points communs, les anges ne portent ni d'ailes ni de message, les apôtres ne sont pas couronnés, et la sainteté est comparable à la folie mentale. Ce n'est pas en Dieu que l'homme se réalise mais le contraire.

C'est un film véritablement incroyable, à voir. Rohmer ou Eustache étaient connus pour parvenir à toucher à la vérité en passant par le mensonge, Pasolini lui parvient à toucher au divin grâce au blasphème.
C'est une bénédiction ou un bouleversement pour celui qui le regarde aujourd'hui. C'est d'ailleurs incroyable que ce soit un homme, tout ce qu'il y a de plus honteux à nos yeux, criminel, sodomite, bisexuel et pédophile qui parvienne à réécrire les valeurs universelles dans l'ordre de de leur priorité.

Il me semble évident que nos malheurs soient dus au fait que nous n'avons, dans notre vie, aucun exemple de bonté, de clarté et de simplicité. Et s'il nous arrive de le rencontrer un jour, cela est subitement tout autant une catastrophe qu'un apaisement.
Nous n'avons rien fait, on peut arriver un jour à en souffrir sévèrement d'avoir cru le contraire. Il y a tout à construire.

Pasolini se confesse lui-aussi à travers le film.
"Il faut inventer de nouvelles techniques, impossibles à reconnaître, qui ne ressemblent à aucune opération existante, pour éviter la puérilité du ridicule. Il faut se constuire un monde propre, sans confrontation possible... pour lequel il n'existe pas de mesures de jugement, et qui doit être nouveau comme les techniques.
Nul ne doit comprendre qu'un auteur ne vaut rien, qu'il est anormal, inférieur, que comme un ver il se tord et s'étire pour survivre. Nul ne doit le prendre en péché d'ingénuité. Tout doit paraître parfait, fondé sur des règles inconnues donc non mises en doute... comme chez un fou, oui un fou.
Il ne faut pas qu'on croit à l'acte d'un incapable, d'un impuissant. Ce choix doit paraître sûr, solide, élevé et presque prépondérant."







"N'aie pas peur, je ne viens pas ici pour mourir mais pour pleurer. Mes larmes ne sont pas des larmes de douleur, elles formeront une source qui ne sera pas une source de douleur."


Edité le 17-06-2008 à 14:07:38 par Usul




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PizzaMan
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   Posté le 14-06-2008 à 01:59:17   Voir le profil de PizzaMan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à PizzaMan   

Tiens, ça me rappelle qu'il faudrait bien que je mate enfin Salo ou les 120 journées de Sodome... J'ai acheté le DVD, et il traîne quelque part, par-ici. Ce film-ci semble tout à fait être dans le style de Pasolini. Ça donne envie de le voir !

Je vais revoir Dune ce weekend, même si ce navet n'avantage pas la carrière de Lynch. Ça reste malgré tout un bon petit divertissement qui me rappelle des souvenirs. Heureusement, j'ai lu Frank Herbert !

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PizzaMan
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   Posté le 14-06-2008 à 02:14:09   Voir le profil de PizzaMan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à PizzaMan   

The Happening



Réalisé par M. Night Shyamalan, sorti aujourd'hui même.
Avec Mark Wahlberg...

Je dédaigne à parler d'un mauvais film, mais malgré ses défauts, ce nouvel opus du talentueux réalisteur m'a laissé songeur. Je me suis mis à philosopher comme un con, à la sortie du cinoche... Et si la nature se vengeait sur l'homme, pour tous ses méfaits envers elle ?

New York, le matin. Un vent inhabituel souffle sur Central Park. Les passants s'immobilisent, puis reculent de quelques pas et s'enlèvent la vie. Non loin de là, les ouvriers d’un immeuble en construction se jettent dans le vide. La ville est sens dessus dessous. Le bruit court que l’hécatombe, qui touche toute la côte Est des États-Unis, aurait été provoquée par une arme bactériologique à base de toxines capables de dérégler les fonctions du cerveau. Professeur de sciences à Philadelphie, Elliot Moore fuit la ville en train avec son épouse Alma, son collègue Julian et la fillette de ce dernier. Fertile en imprévus, le voyage rapproche Elliot et Alma, en crise conjugale. Entre-temps, les autorités ont écarté l'hypothèse de la menace terroriste mais se perdent en conjectures pour expliquer la cause, potentiellement naturelle, de ce vent meurtrier.

La nature se venge, dans ce film. Les humains la polluent bien assez depuis longtemps, et cette mère nature a les boules graves ! Les plantes dégagent une toxine, et son ami le vent tel un complice transporte et dissémine un peu partout le poison qui court-circuite le «neuro-transmetteur permettant à l'homme de ne pas se suicider». Alors tout le monde se pend, se jette en bas des édifices, se taillent les poignets, et il y en a même un qui donne son bras en pâture à un lion dans un zoo, puis l'autre bras...

Oui, la nature est furieuse dans ce film. Et c'est tout ce que l'on voit pendant plus 95 minutes. Des gens qui se suicident, des gens qui se suicident, et des gens qui se suicident...


Edité le 14-06-2008 à 02:50:54 par PizzaMan




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   Posté le 14-06-2008 à 02:23:25   Voir le profil de Usul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Usul   

Salo

Je sais pas ce qui serait le pire avec ce film, le voir avec sa copine, un homophobe ou un homo

Pasolini a eu plusieurs périodes au cours de sa carrière... celle avec Théorème, L'évangile selon saint matthieu, Oedipe Roi etc est celle que je préfère personnellement. C'est l'époque où il se mit à parler de la nécessite d'un "cinéma de prose", en l'opposant au "cinéma de poésie".
Mais ses premiers films devraient te plaire, Accatone qui parle d'une petite racaille italienne auquel s'attache une femme, bonne, et qui se retrouve finalement à se prostituer pour lui. Ou "Mama roma" qui est excellent aussi... un jeune ado qui grandit au milieu de petits branleurs et de petites putains et que sa mère fait tout pour qu'il ne finisse pas comme eux.

Salo me semble plus être une "expérience" qu'un film à part entière.

C'est drôle parce que j'ai été tenté de revoir Dune aussi récemment. Je me suis refait la plupart des Lynch. J'y ai énormément de souvenir attaché aussi. Je crois que j'ai passé presque 10 ans de ma vie à lire et à ne parler que de Dune

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Usul
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   Posté le 14-06-2008 à 02:36:13   Voir le profil de Usul (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à Usul   

Tiens... tu me donnes aussi envie de voir ce film.

J'en suis d'autant plus étonné que Shyamalan et ses "twist-movies" c'est pas ma tasse de thé. Mais, le fait de parler de ce film après théorème, ça me fait penser que le thème du sacrifice et du suicide est très pasolinien.

J'irais volontiers le voir si je n'avais pas peur que le film se termine avec deux scientifiques américains, un blanc et un noir, qui trouvent le remède à la catastrophe naturelle et le répendent sur toute la terre dans les 5 dernieres minutes du film alors que tout était condamné, et que ça se finit sur l'image des petits indiens et des petits chinois qui lèvent les yeux au ciel, plein de condescendance d'avoir été sauvés...


Edité le 14-06-2008 à 02:45:10 par Usul




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PizzaMan
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   Posté le 14-06-2008 à 02:44:01   Voir le profil de PizzaMan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à PizzaMan   

«Je sais pas ce qui serait le pire avec ce film, le voir avec sa copine, un homophobe ou un homo»...

Le pire ce serait le voir avec sa mère.
Je l'ai vu avec ma mère ! Sérieusement ! Et j'ai bien failli me faire déshériter

Accatone, ça semble très bien comme film. Je vais voir si je peux trouver un divx. En tout cas j'ai trouvé la Boite de Pandore, sous-titré en anglais sur Amule. Donc, si ça t'intéresse...

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PizzaMan
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   Posté le 14-06-2008 à 02:46:35   Voir le profil de PizzaMan (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à PizzaMan   

Pour The Happening, bien au contraire la fin est très déprimante. Très rude...
Mais j'avoue que de voir tous ces suicides à répétition, c'était vraiment le pied !


Edité le 14-06-2008 à 02:51:28 par PizzaMan




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#PizzaMan
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