| LE FORUM DES CERCLOSOPHES |
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| | | | | martiko | dieu, le vrai! certifié France | | 5150 messages postés |
| Posté le 05-03-2011 à 11:28:01
| Atil a écrit :
Et alors ? Qu'est-ce que ca apporte au sujet de l'apparentement ou du non-apparentement de leurs langues ? |
faut consulter un ophtalmo, ou un psy peut être!
-------------------- aime la littératures |
| Atil | | 35564 messages postés |
| Posté le 05-03-2011 à 13:22:38
| Atil a écrit :
Faudrait voir si on retrouve des traces de ce système aussi en gallois, écossais et irlandais. |
Je viens juste de lire un truc à ce propos. La numérotation vigésimale ne serait pas indo-européenne mais serait due à un substrat préceltique (peut-être un substrat basque). Cette numérotation apparait en celtique britonnique (gaulois, breton et gallois). Ca semble vouloir dire qu'elle n'existe pas celtique gaélique (irlandais et écossais).
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
| martiko | dieu, le vrai! certifié France | | 5150 messages postés |
| Posté le 05-03-2011 à 13:56:43
| mais tu es têtu les basques et les gallois c'est le même peuple génétiquement et géographiquement il n'y a pas d'interruption entre les basques et les gallois.
-------------------- aime la littératures |
| Atil | | 35564 messages postés |
| Posté le 05-03-2011 à 18:38:12
| Les sumériens proviennent probablement ds Obeidiens. Il n'y a pas de vraie rupture entre la culture d'Obeid et celle de Djemdet-nasr (Sumériens).
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
| | Posté le 18-01-2015 à 20:07:39
| carni a écrit :
ils apportent l 'ecriture ,la roue ,personne ne sait d ou il viennent ils ne sont pas semites ,ni iE et si ils provenaient de la 'vielle europe' de Marija Gimbutas archéologue lituanienne, on a retrouvé la bas ,la plus ancienne ecriture pictographique. |
Les sumeriens sont des noirs ce sont les ancetres des tamouls les travaux recents etablissent que les sumeriens sont des dravidiens Nimrod roi de Sumer etait fils de Cham les grecs nommaient les sumeriens les cephenes et distinguaient deux peuples en mesopotamie les semites et les cephenes , les noirs. les sumeriens croient en un seul dieu An le dieu du ciel leur culte est encore pratiqué dans le caucase en Abkhazie ou les abkhazes croient en Antschwa ou Antzva le dieu du ciel https://www.youtube.com/watch?v=ycNLeFt_dZc
Edité le 29-12-2019 à 22:24:16 par Adian
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| uber | | 963 messages postés |
| Posté le 24-01-2015 à 09:20:17
| comment sait'on qu'ils etaient noirs ?
-------------------- un robinet qui fuit...n'a pas forcément peur ( archimède de syracuse) |
| | | Atil | | 35564 messages postés |
| Posté le 30-12-2019 à 11:06:54
| Adian a écrit :
[citation=carni]ils apportent l 'ecriture ,la roue ,personne ne sait d ou il viennent ils ne sont pas semites ,ni iE et si ils provenaient de la 'vielle europe' de Marija Gimbutas archéologue lituanienne, on a retrouvé la bas ,la plus ancienne ecriture pictographique. |
Les sumeriens sont des noirs ce sont les ancetres des tamouls les travaux recents etablissent que les sumeriens sont des dravidiens Nimrod roi de Sumer etait fils de Cham les grecs nommaient les sumeriens les cephenes et distinguaient deux peuples en mesopotamie les semites et les cephenes , les noirs. les sumeriens croient en un seul dieu An le dieu du ciel leur culte est encore pratiqué dans le caucase en Abkhazie ou les abkhazes croient en Antschwa ou Antzva le dieu du ciel https://www.youtube.com/watch?v=ycNLeFt_dZc[/citation] Les Céphènes étaient un peuple d'Ethiopie. Je ne connais aucun texte où les Grecs appellent "Céphènes" les Sumériens . D'ailleurs les Grecs n'ont jamais parlé des Sumériens puisque cxeux-ci n'existaient plus à leur époque. Quand à la langue sumérienne, je n'ai jamais entendu parler de son rapprochement avec les langues dravidiennes. Par contre certains ont voulu rapprocher l'élamite du dravidien.
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
| Atil | | 35564 messages postés |
| Posté le 30-12-2019 à 11:14:20
| Adian a écrit :
[citation=uber]comment sait'on qu'ils etaient noirs ? |
c' etaient des noirs des dravidiens https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0073682[/citation] Cette page indique plutôt que les moyen-orientaux étaient semblables aux peuples du NORD de l'Inde, ainsi qu'à ceux du Thibet. Donc rien à voir avec les Dravidiens qui vivaient en Inde du SUD.
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
| | Posté le 02-01-2020 à 20:43:51
| Atil a écrit :
[citation=Adian][citation=uber]comment sait'on qu'ils etaient noirs ? |
c' etaient des noirs des dravidiens https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0073682
Atil a écrit :
[citation=Adian][citation=uber] Cette page indique plutôt que les moyen-orientaux étaient semblables aux peuples du NORD de l'Inde, ainsi qu'à ceux du Thibet. Donc rien à voir avec les Dravidiens qui vivaient en Inde du SUD. |
[/citation] M4b1, M49 et M61 designent les populations dravidiennes d' harappa qui sont les premieres a avoir peuple l' inde les sumeriens etaient similaires au peuple d' harappa
Edité le 02-01-2020 à 20:46:53 par Adian
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| Atil | | 35564 messages postés |
| Posté le 02-01-2020 à 21:44:36
| Qui prétend que les populations de Harappa étaient d'origine dravidienne ? On n'observe pas de similitude entre l'Inde du sud et la civilisation harrapéenne. Physiquement, les peuples de Harappa n'étaient pas de "race" mélano-indoue comme les peuples actuels de l'Inde du sud (qui parlent des langues dravidiennes). Ils étaient Physiquement semblables aux peuples actuels du Pakistan. Ainsi à Nal, Anau et Banaya dans le Sind, on trouvait 30% d'arménoïdes et 50% de méditerranéens. Il y avait aussi 20% d'Australoïdes Veddas. A l'époque de Harappa, il semble que le sud de l'Inde était occupé par des Australoïdes Veddas. Les actuels Dravidiens qui y vivent pourraient provenir du peuple de Banas, dans le nord-est de l'Inde, repoussé par l'invasion des Indo-européens Aryens.
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
| | Posté le 05-01-2020 à 17:27:53
| Atil a écrit :
Qui prétend que les populations de Harappa étaient d'origine dravidienne ? On n'observe pas de similitude entre l'Inde du sud et la civilisation harrapéenne. Physiquement, les peuples de Harappa n'étaient pas de "race" mélano-indoue comme les peuples actuels de l'Inde du sud (qui parlent des langues dravidiennes). Ils étaient Physiquement semblables aux peuples actuels du Pakistan. Ainsi à Nal, Anau et Banaya dans le Sind, on trouvait 30% d'arménoïdes et 50% de méditerranéens. Il y avait aussi 20% d'Australoïdes Veddas. A l'époque de Harappa, il semble que le sud de l'Inde était occupé par des Australoïdes Veddas. Les actuels Dravidiens qui y vivent pourraient provenir du peuple de Banas, dans le nord-est de l'Inde, repoussé par l'invasion des Indo-européens Aryens. |
le peuple d' harappa etait dravidien http://lafinefleurduyoga.over-blog.com/article-15007381.html https://www.academia.edu/11596171/Harappan_Elements_in_Tamil_Culture Une majorité raisonnable de spécialistes s’accorde sur le fait qu’aux temps qui nous intéressent, la région était occupée par des Dravidiens, ensemble de peuples non aryens et non himalayens dont la zone d’in-fluence se serait étendue bien au-delà du sous-continent indien. Ainsi, selon l’historien et philosophe srilankais Ananda K. Coomaraswamy (1877-1947), les Dravidiens présen-teraient des similitudes avec les populations prédynastiques égyptiennes et auraient été partie prenante dans l’épanouissement d’une grande civilisation proto-indo-médi-terranéenne, qui s' etendait de Sumer a toute l' Inde via le balouchistan et l' elam https://www.persee.fr/doc/bmsap_0301-8644_1902_num_3_1_6078
Edité le 05-01-2020 à 18:03:59 par Adian
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| | Posté le 05-01-2020 à 18:14:02
| Atil a écrit :
[citation=Adian][citation=carni]ils apportent l 'ecriture ,la roue ,personne ne sait d ou il viennent ils ne sont pas semites ,ni iE et si ils provenaient de la 'vielle europe' de Marija Gimbutas archéologue lituanienne, on a retrouvé la bas ,la plus ancienne ecriture pictographique. |
Adian a écrit :
[citation=Adian][citation=carni]Les sumeriens sont des noirs ce sont les ancetres des tamouls les travaux recents etablissent que les sumeriens sont des dravidiens Nimrod roi de Sumer etait fils de Cham les grecs nommaient les sumeriens les cephenes et distinguaient deux peuples en mesopotamie les semites et les cephenes , les noirs. les sumeriens croient en un seul dieu An le dieu du ciel leur culte est encore pratiqué dans le caucase en Abkhazie ou les abkhazes croient en Antschwa ou Antzva le dieu du ciel https://www.youtube.com/watch?v=ycNLeFt_dZc |
Atil a écrit :
[citation=Adian][citation=carni]Les Céphènes étaient un peuple d'Ethiopie. Je ne connais aucun texte où les Grecs appellent "Céphènes" les Sumériens . D'ailleurs les Grecs n'ont jamais parlé des Sumériens puisque cxeux-ci n'existaient plus à leur époque. Quand à la langue sumérienne, je n'ai jamais entendu parler de son rapprochement avec les langues dravidiennes. Par contre certains ont voulu rapprocher l'élamite du dravidien. |
les grecs ont mentionne l' existence de cephenes en Chaldee c' etaient des sumeriens Les plus anciens Grecs employaient quelquefois une autre expression pour dénommer les Éthiopiens ; c'était celle de Képhènes ou Céphènes, descendants de Képhée, et c'est pour cette raison sans doute que Hellanicus, au ve siècle avant J. -G., signale des Céphènes sur le cours inférieur du Tigre et de l'Euphrate '. Mais plus tard, les Grecs donnèrent le nom de Chaldéens à ces mêmes indigènes du golfe Persique https://www.persee.fr/doc/bmsap_0301-8644_1902_num_3_1_6078
Edité le 05-01-2020 à 18:18:16 par Adian
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| | Posté le 05-01-2020 à 18:30:13
| Adian a écrit :
[citation=Atil][citation=Adian][citation=carni]ils apportent l 'ecriture ,la roue ,personne ne sait d ou il viennent ils ne sont pas semites ,ni iE et si ils provenaient de la 'vielle europe' de Marija Gimbutas archéologue lituanienne, on a retrouvé la bas ,la plus ancienne ecriture pictographique. |
Adian a écrit :
[citation=Adian][citation=carni]Les sumeriens sont des noirs ce sont les ancetres des tamouls les travaux recents etablissent que les sumeriens sont des dravidiens Nimrod roi de Sumer etait fils de Cham les grecs nommaient les sumeriens les cephenes et distinguaient deux peuples en mesopotamie les semites et les cephenes , les noirs. les sumeriens croient en un seul dieu An le dieu du ciel leur culte est encore pratiqué dans le caucase en Abkhazie ou les abkhazes croient en Antschwa ou Antzva le dieu du ciel https://www.youtube.com/watch?v=ycNLeFt_dZc |
Atil a écrit :
[citation=Adian][citation=carni]Les Céphènes étaient un peuple d'Ethiopie. Je ne connais aucun texte où les Grecs appellent "Céphènes" les Sumériens . D'ailleurs les Grecs n'ont jamais parlé des Sumériens puisque cxeux-ci n'existaient plus à leur époque. Quand à la langue sumérienne, je n'ai jamais entendu parler de son rapprochement avec les langues dravidiennes. Par contre certains ont voulu rapprocher l'élamite du dravidien. |
les grecs ont mentionne l' existence de cephenes en Chaldee c' etaient des sumeriens Les plus anciens Grecs employaient quelquefois une autre expression pour dénommer les Éthiopiens ; c'était celle de Képhènes ou Céphènes, descendants de Képhée, et c'est pour cette raison sans doute que Hellanicus, au ve siècle avant J. -G., signale des Céphènes sur le cours inférieur du Tigre et de l'Euphrate '. Mais plus tard, les Grecs donnèrent le nom de Chaldéens à ces mêmes indigènes du golfe Persique https://www.persee.fr/doc/bmsap_0301-8644_1902_num_3_1_6078[/citation] Bulletins de la Sociétéd'anthropologie de ParisDe la race qui précéda les Sémites en Chaldée et en SusianeDr Adolphe Bloch In: Bulletins de la Société d'anthropologie deParis, V° Série. Tome 3, 1902. pp. 666-682;doi : https://doi.org/10.3406/bmsap.1902.6078 22M. le Commissaire général pour la Norwège. 23M. Cheikh-el-Molk, commissaire général pour la Perse et professeur de languo persane à Paris. 24M. le Commissaire général pour le Portugal et M. Guedez de Queiros^ ingénieur civil. 23 M. Volkov, notre obligeant collègue et M. Altchewsky. 26 M. le Directeur du théâtre indo-chinois à l'Exposition et M. Dumoulin, directeur du Tour du Monde. 2ï M. Djabbou Saad, instituteur à Beyrout. DE LA RACE QUI PRÉCÉDA LES SÉMITES EN CHALDÉE ET EN SUSIANE Par le Dr Adolphe Bloch D'après certains assyriologues, ce ne sont pas les Sémites qui auraient été les inventeurs de l'écriture cunéiforme, mais un peuple appelé Sumérien, déjà antérieurement établi en Chaldée lors de l'apparition des Babyloniens, et qui aurait parlé une langue non-sémitique. Mais suivant d'autres assyriologues non moins éminents, l'existence d'un peuple plus ancien que les Sémites ne serait nullement prouvée, et ils s'en tiennent toujours à la théorie classique qui considère les Sémites comme les premiers occupants du sol. Cette question sumérienne, comme la question aryenne, a soulevé de vives controverses et a provoqué de nombreuses publications dont voici les auteurs, avec leur opinion respective : 1° Suméristes. — Hincks, Rawlinson, Oppert, Lenormant, G. Smith, Norris, Sayce, Menant, Schrader, Delitzsch, Hommel, Pinches, Haupt, Hilprecht, Bezold, Amiaud, Jensen, Zimmern, Winckler, Lehmann, Geltzer, Babelon, Eduard Meyer, G. -P. Tiele. Non- Suméristes. — Halevy, M. Grûnwald, Deecke, Guyard, Pognon, Mac Curdy et S. Karppe. Entre ces deux opinions se place celle de Bertin, qui admettait que les Sémites étaient les inventeurs de l'écriture cunéiforme; qu'ils occupaient déjà la Mésopotamie avant l'arrivée des Accadiens, mais que ceux-ci, après les avoir soumis, auraient adopté leur mode d'écriture *. Enfin, à la liste des Suméristes il faut ajouter le nom de M. Fossey qui, dans une communication à l'Académie des inscriptions et belles-lettres (séance du 20 octobre 1901), conclut à l'existence de la langue dite sumérienne. On voit que les non-suméristes sont bien moins nombreux que les suméristes, et à propos de ces derniers il faut signaler les opinions successives de M. Delitzsch, professeur d'assyriologie à l'Université de Leipzig, qui, 1 Cette: liste est tirée du mémoire de M. Weissbach, intitulé : Die sumerische Frage. Leipzig, 1898, in-S" de -182 pages. ADOLPHE BLOGH. — LES SÉMITES EN CHALDÉE ET EN SUS1ANE667 après avoir enseigné l'accadien et le sumérien, devint subitement anti- sumériste, puis revint de nouveau au sumérisme. M. Maspero admet l'existence des Sumériens sans assurer qu'ils précédèrent les Sémites aux embouchures de l'Euphrate '. Quoi qu'il en soit, cette question sumérienne, jusqu'à présent, a peu intéressé les anthropologistes, parce qu'elle est restée localisée dans le domaine de la linguistique, et qu'elle se basait principalement sur le déchiffrement des documents cunéiformes et sur l'étude comparative des dialectes. Nous croyons cependant qu'elle doit nous préoccuper, car les assyriologues sumeristes disent positivement que les Accadiensou Sumériens étaient d'une autre race que les Sémites. Mais de quelle race s'agit-il? Voici à ce sujet l'opinion de M. Oppert, l'éminent philologue et assyrio- logue français : « A une époque que l'on peut évaluer à plusieurs milliers d'années « avant les pyramides d'Egypte, dit-il, un peuple descendait des hau- « teurs de l'Asie centrale pour s'acheminer lentement vers la Mésopotamie. « Nous ignorons le nom véritable de ces emigrants asiatiques, nous savons « seulement que pendant bien des siècles ils nous apparaissent sous le (c nom de Sumer. Cette nation des inventeurs de l'écriture, dite cunéiforme, « appartient sûrement à l'une des branches les plus antiques de la race « assyrienne, dans laquelle se classent également toutes les peuplades du « nord de l'Asie et de l'Europe. « On désigne cette grande division de l'humanité sous le nom de « tartaro-finnoise, d'ouralo-altaïque ou touranienne. Il est probable que ce ce peuple, dont le souvenir a disparu jusqu'au nom, apporta son sys- « tème graphique en Mésopotamie; on peut le supposer, parce que dans « l'écriture, les hiéroglyphes désignant les animaux et les plantes du midi « font entièrement défaut. Nous n'avons pas un seul document écrit en « hiéroglyphes sumériens, mais nous avons encore des tablettes faites pour « l'instruction des Assyriens, et qui retracent quelques anciennes figures « avec l'interprétation en signes cunéiformes connus des peuples mo- « dernes 2 ». D'après Homrnel, professeur d'assyriologie à l'Université de Munich, et d'après la plupart des philologues, cette langue fait partie de la classe des langues agglutinantes, et de là vient aussi qu'on a voulu la rapprocher des idiomes ouralo-altaïques et la retrouver chez des peuples de ce nom. M. Hommel, en particulier, trouve une grande analogie avec la langue turco-tatare3. Certains auteurs se sont tournés du côté de l'Egypte pour y trouver 1 Maspero. — - Hist. anc. des peuples de l'Orient classique. T. I, 1895, p. 5S0-551 et note. ' 2 Oppert. — Art. Cunéiforme in Grande Encyclopédie. — Voir aussi du même auteur : Hist, des emp. de Chaldée et d'Assyrie. Versailles, 1868, etc. 3 Hommel. ~ Geschichte Babyloniens und Assyriens. Berlin 1885. l'origine du sumérien, par la raison que l'écriture cunéiforme provenait d'une écriture en hiéroglyphes; d'autres du côté de la Chine pour la même raison; d'autres enfin du côté de l'Afrique et même vers l'Amérique. Pouvons-nous, au point de vue anthropologique, admettre l'origine touraniennede cette race antique qui occupa la Ghaldée avant les Sémites? Nous ne le croyons pas, pas plus qu'on ne peut admettre que les Ibères étaient des Touraniens, sous prétexte qu'ils parlaient le basque, c'est-à- dire une langue agglutinante. 11 y a bien eu une race antérieure à celle'des Sémites, non-seulement en Ghaldée, mais encore en Susiane, comme nous allons le démontrer, mais cette race ne pouvait être d'origine touranienne, car elle était trop anciennement établie dans le pays pour pouvoir admettre que les Finnois, ou d'autres peuples du nord comme les Turcs, aient déjà pu quitter leur séjour primitif à une époque si reculée. « Si haut que nous fassent remonter les documents cunéiformes, dit « Lenormant, ils ne mentionnent nulle part une domination touranienne. Rien non plus, dans le récit de Bérose, ne rappelle le souvenir d'une <<. occupation touranienne. Quand Justin, au ne siècle de notre ère, parle « vaguement d'une domination des Scythes ou Touraniens sur l'Asie « antérieure, il ne précise point spécialement de quelle contrée il s'agit, et « il est peu vraisemblable que la Chaldée ait été comprise dans leur « empire1. » Cette race qui précéda les Sémites élait une race noire, ainsi qu'il résulte de l'étude anthropologique que nous avons faite sur ce sujet, en dehors de la philologie proprement dite. Il ne suffit pas de faire une élude comparative des deux langues, sumérienne et sémitique, il faut aussi tenir compte des renseignements, d'ordre anthropologique, que peuvent contenir les documents cunéiformes, comme l'ont fait déjà en partie Sir H. Rawlinson (1869) et G . Smith (1876) 2 qui sont arrivés ainsi à reconnaître qu'il existait en Chaldée deux races différentes par la couleur de la peau. Tel n'est cependant pas l'avis des autres assyriologues; aussi devons- nous indiquer ici les termes employés à ce sujet par les Babyloniens, ainsi que la traduclion qui est la même pour tous les assyriologues, l'interprétation seule élant différente avec les auteurs. Les têtes noires des textes cunéiformes. — On remarque d'abord, que dans leurs textes cunéiformes, les Babyloniens et les Assyriens insistent très souvent sur une race particulière appelée nisi zalmat ga-ggadu, c'est-à- dire peuple aux têtes noires. Ainsi Sargon 1er de Babylone (3800 ans avant l'ère chrétienne) qui était déjà un roi sémite, se donnait le titre de sou- 1Lenormant et Babelon. — Hist. anc. de l'Orient. Paris, 1885, 9' édit. T. IV, p. 64-65, 2Smith (G.). — The Chaldean account of genesis. London, 1876. ADOLPHE BLOGH. — LES SÉMITES EN CHALDËE ET EN SUSIÀNE669 verain du peuple aux tètes noires, sans compter d'autres titres comme celui de roi d'Accad et de Sumir, etc. Dans une tablette où il raconte sa vie, Sargon se vante d'avoir subjugué ce peuple noir : Quand un roi qui me succédera dans l'avenir gouvernera (comme moi) les hommes à la tête noire Sur une autre tablette l'on voit reparaître cette race noire à propos d'une offense qu'on avait faite au dieu Anou, et l'on y raconte que ce dieu pour se venger menaça le peuple de soulever contre lui la race aux tètes noires * . Trois mille ans après Sargon, un roi babylonien Merodak-Baladan II (721-710) s'intitula encore roi des têtes noires. Puis Ashourbanipal, roi d'Assyrie au vu0 siècle, se nomme aussi le dominateur des têtes noires. Un autre roi de Babylone, Nabukodonosor (604-561), en parlant de ce même peuple, souhaite que ses descendants puissent toujours gouverner les têtes noires2. Enfin Cyrus, le grand roi de Perse et d'Elam, soumit également les têtes noires, et le fait a été signalé sur un cylindre qui a été découvert il n'y a pas longtemps à Babylone (1879) s. On voit que la soumission de cette race noire était très appréciée, non seulement par les rois babyloniens et les rois assyriens, mais encore par d'autres conquérants. Mais qu'est-ce que l'on entendait par tètes noires? Lenormant et la plupart des auteurs assyriologues cherchent à expliquer le sens de ces expressions en disant qu'elles s'appliquaient à l'humanité en général, sans spécifier une race particulière. Mais voici un extrait des cunéiformes où il est encore question des tètes noires, non pas à propos d'un roi, mais à propos d'un dieu, et qui nous prouvera qu'il ne s'agissait nullement d'humanité en général. Hymne au dieu Maroudouk, — «L'ensamble des hommes à la tète noire. « Tous les êtres vivants désignés par un nom, qui existent à la surface « de la terre. « Les quatre régions dans leur totalité. « Les archanges des régions du ciel et de la terre^ tous tant qu'ils sont. « (te glorifient) toi4. » Ce texte ne peut certainement pas s'expliquer dans le sens d'humanité en général, puisque, outre les tètes noires, l'on y mentionne encore d'autres êtres vivants. Hommel croit que tête noire se rapporte à la chevelure des Sémites qui la portaient longue, tandis que les Sumériens la rasaient complètement5. 1 Vicwa Mitra. — Les Chamites. Paris, 1892. 2Schrader. — 'KèUinschriftlich'i ■■ Bibliotek.6 vol. Bîriin, 1S92-1S9G. 3 Rawlinson. — Asiatic royal Society. London^ 1880. '* Lenormant. — Les origines de l'histoire, Paris 1880-1882. T. I, p. 313. s Hommel. — Loc. cit. 6703 juillet 1902 D'autres auteurs pensent que cela signifie simplement chevelure noire. Mais tous les Sémites et tous les peuples non-sémites qui habitaient cette partie de l'Asie qui nous occupe, devaient avoir les cheveux noirs ou approchant, et ce n'est donc pas la couleur de la chevelure qui pouvait les distinguer les uns des autres. L'interprétation la plus rationnelle, selonnous, est celle qui consiste à admettre que ce peuple représente une race spéciale ayant la peau noire, ou au moins très foncée, contrairement à celle des Sémites,, qui était blanche basanée. D'autre part, Rawlinson et Smith ont observé que sur certaines tablettes cunéiformes la race noire était intitulée A damu, tandis que la race blanche s'appelait Sarku. Mais ce ne sont pas là les seuls renseignements concernant l'anthropologie, que contiennent les textes cunéiformes, car on y parle aussi d'individus clairs ; le terme usité pour ce dernier mot est namrulim, et il s'emploie à propos d'esclaves que l'on achetait au pays de Gouti et pour lesquels on rédigeait un contrat indiquant le prix d'achat de ces esclaves clairs.1 Il est probable que ces esclaves, qui provenaient d'une région montagneuse, avaient la peau plus blanche que les Sémites et peut-être avaient- ils aussi les cheveux moins noirs, sans doute châtains. Les types des monuments assyriens et babyloniens. — Les personnages qui figurent sur les palais assyriens étaient peints de couleurs éclatantes: la barbe, les cheveux et le visage étaient coloriés. Il y avait aussi en Chaldée des sculptures en briques émaillées; ainsi on peut voir au British Museum un monument de ce genre sur lequel on remarque trois Babyloniens, dont l'un est blanc, l'autre noir et le troisième jaune. L'on ne peut rien en conclure au point de vue de la coloration réelle du tégument, parce que ces personnages étaient tous de la même race. D'autre part, le seul type véritablement reconnaissable sur les bas- reliefs est le type sémitique. On n'a pas encore découvert de véritables monuments datant de la période présémitique, car l'on ne peut y faire rentrer les deux tètes de statues en porphyre^ cependant très anciennes, qui ont été trouvées par M. de Sarzec, à Tello, et qui sont conservées au Louvre. M.Hommel croit que ce sontdes têtes de Sumériens 2, mais il leur manque le nez à toutes les deux, et sans cet organe il n'est guère facile de se prononcer. Néanmoins il reste encore, sur l'une d'elles, la racine du nez, et l'on 1 Meissner. — Beilràgc z. Allbabyl Pnvatrechl. Leipzig, 4893, in Assyr. Bibl. XL — (Études sur le droit privé de l'ancienne Babylonie), p. 18). — Le mot namru, dit cet auteur, se rapporte certainement à la couleur de la peau. '- Hommes. — Loc. cit. ADOLPHE BLOCH. — LES SÉMITES EN CHALDÉE ET EN' SUSIANE671 peut remarquer qu'elle est saillante et étroite; ce n'est donc pas une tète de touranien mongoloïde. Les Assyriens, comme les Egyptiens, représentent fréquemment leurs prisonniers de guerre sur les stèles triomphales, mais les captifs portent presque tous le faciès sémitique des vainqueurs.• ■ . Sur certains bas-reliefs de Sargon II (722 ans av. J.G.) et d'Assourba- nipal (668) l'on remarque des Elamites qu'on croit être une race semblable à celle de nos Suméro-Accadiens, et que certains auteurs regardent comme étant des Negritos. Mais ces Elamites n'ont pas le type négrito; ils ont d'ailleurs une barbe très fournie et une longue chevelure bouclée, et ceux que l'on considère comme tels ont plutôt le type grossier du la race sémitique. L'on peut constater, en effet, d'après les sculptures, qu'il existait chez les Babyloniens deux variétés parentes, un type lin et un type grossier1. Dans le type grossier, le nez, tout en étant busqué, comme chez tous les Sémites, est plus gros du bout et moins saillant; les lèvres sont épaisses et l'ensemble de la face paraît moins distingué que dans le type fin, mais les cheveux et la barbe, tout en paraissant plus courts, sont auss abondants et aussi bouclés que dans le type fin, ce qui ne serait pas le cas des Negritos. Les Kouschites des textes hébraïques. — D'autres peuples de l'antiquité ont également fait mention d'une race étrangère qui aurait précédé les Sémites en Mésopotamie. Ainsi le chapitre X de la Genèse hébraïque, qui contient la généalogie des peuples de l'époque et que nous signalons exclusivement à titre de document historique et ethnographique, nous apprend que Nimroud, qui fut le fondateur de Babylone, d'Accad, de Ninive, etc., était fils de Kousch et par conséquent petit-fi!s de Cham. Les termes légendaires employés par le rédacteur de la Genèse pour nous faire connaître cette tradition, démontrent bien que la fondation de Babylone était fort ancienne du temps des Hébreux et qu'elle se perdait déjà dans la nuit des temps; mais en considérant que Sem, Cham et Japhet sont des noms de peuples, nous pouvons conclure des indications* fournies par ce chapitre X, que les fondateurs de Babylone n'étaient pas des Sémites mais des Kouschites. Notons aussi que Nimroud s'est avancé du sud au nord et non du nord, au sud, puisqu'il a d'abord fondé Babylone, puis Ninive. Cham est un nom qui a pour racine, en hébreu, un mot qui signifie brûlé, noir, ce qui indique déjà que les descendants de ce Cham devaient être de couleur plus ou moins foncée.; Maintenant nous devons chercher à savoir ce que l'on entendait par Kouschites dans l'antiquité. Ni le livre de la Genèse, ni aucune autre partie du Pentateuque ne 1 Consultera ce sujet un intéressant mémoire cb Berlin, intitulé : The races of Babylonian Empire (avec planches) in Journal of Anthrop. Institute of great Britain. London, 1889, ■ p. 104-120. 6723- juillet 1902 ne nous renseignent à ce sujet, mais le prophète Jérémie, qui vivait au vne siècle avant l'ère chrétienne, nous apprend, tout à fait par hasard, ce que pouvait être la coloration de la peau chez les Kouschites. Dans son livre des Prophéties (Ch. xni, 23) se trouve une phrase dont voici la traduction : Un Kouschite changerait-il sa peau, et un léopard ses taches ? Ce verset n'a aucun rapport avec le transformisme, comme on pourrait le croire au premier abord, car Jérémie pensait à bien autre chose, mais c'est l'i Dieu d'Israël qui se montre irrité de l'impiété des Hébreux, et qui lui fait entendre que ces derniers seraient tout aussi incapables de revenir au culte de Jehovah que le Kouschite de changer sa peau et le léopard sa moucheture. De ce rapprochement, entre la peau du Kouschite et les taches de la peau du léopard, l'on peut admettre que les Kouschites étaient bien des noirs, et non des blancs comme l'admettent encore aujourd'hui certains auteurs. Du reste., la traduction grecque de la Bible par les Septante (iv° siècle de l'ère chrétienne) assimile toujours les Kouschites aux Ethiopiens, En conséquence les fondateurs de Babylone, qui étaient des Kouschites, appartenaient à une race noire ; et ainsi se trouve expliqué lé sens des expressions, têtes noires, si souvent mentionnées sur les textes cunéiformes. Voici encore au sujet de ces Kouschites d'autres renseignemenss utiles à connaître au point de vue anthropologique. Moïse avait épousé une Kouschite (Nomb. xn, 4) et cela lui avait attiré, de la part de son frère Aaron et de sa sœur, de vifs reproches dont on n'indique pas la raison, mais qui peuvent se comprendre par ce fait que les Kouschites étaient considérés non seulement comme des étrangers, mais encore comme des individus qui différaient des Hébreux par la couleur de la peau, et en admettant qu'il s'agisse de Sephorah la Madianite (Éxod. ii, 46, 21) cela prouverait aussi que le pays de Madian, situé dans l'Arabie Pétrée, sur les bords de la mer Rouge, était occupé à l'époque par des Kouschites." L'emplacement du Paradis terrestre dans le voisinage du pays de Kousch. — L'on sait que les Hébreux ont donné une description d'un paradis ou Éden (Gén. n) sur l'emplacement duquel les auteurs modernes ne sont pas d'accord, parce qu'on y disait que l'un des quatre fleuves qui formaient l'Eden, coulait tout autour dit pays de Kousch. H en résulte, qu'au lieu de localiser ce paradis en Ghaldée comme l'entendaient lés Hébreux, certains assyriologues sont allés le chercher soit au Caucase indien, soit en Egypte, parce qu'ils croyaient qu'il n'y avait pas de Kouschites autre part. Mais peut-on croire que les Hébreux aient eu l'idée de placer l'un des fleuves du paradis en Egypte? Quant à PHindou-Koh, il devait leur être inconnu. C'est donc en Babylonie que ce paradis (considéré comme un très beau ADOLPHE BLOCH. — LES SÉMITES EN CHALDËE ET EN SUSIANE673 parc) devait se trouver, comme l'a démontré M. Delitzch f en s'appuyant sur la géographie ancienne de cette contrée. Rappelons aussi que déjà, en 1691, Iluet, évèque d'Avranches, indiqua la Ghaldée comme siège du paradis, et la Susiane comme étant le pays de Kousch 2. Il est souvent question dans les premiers livres de la Bible de peuples géants appelés Réphaïm, parmi lesquels on rangeait les Émim, les Zouzummim, les Anakin, les Néphilim, les Horim (troglodytes), etc., et qui habitaient diverses régions de la Palestine. Certains auteurs pensent que ce sont là les premiers occupants du sol, car il y avait, parmi ces géants, des habitants des cavernes (les Horim), mais à part leur grande taille, la Bible ne donne aucun autre caractère anthropologique à leur sujet, et elle ne les appelle pas non plus des Kouschites. Quand les Hébreux envoyèrent des espions pour explorer le pays de Chanaan avantla conquête, ces derniers revinrenten disant : « Leshabitants sont tous des gens d'une hauteur extraordinaire; nous y avons vu des descendants de Hanak, de la race des géants, et nous ne paraissions auprès d'eux que comme des sauterelles (Nomb. xni, 33 et 34). Mais jusqu'à présent nous ne connaissons les noirs présémitiques que par la coloration de la peau et il ne serait pas inutile, je pense, d'être mieux renseigné sur cette race par quelque autre caractère anthropologique. Les Ethiopiens d'Asie des auteurs grecs. — • Précisément Hérodote nous apprend que la chevelure des Éthiopiens d'Asie était lisse au lieu d'être crépue comme celle des Éthiopiens d'Afrique 3. Homère paraissait également connaître des Ethiopiens d'Asie puisqu'il divisait les Éthiopiens en deux parts dont l'une, disait-il, habitait le levant du soleil A. (Peut-être aussi voulait-il parier des noirs de la Colchide également signalés par d'autres auteurs de l'antiquité.) Le fameux héros de la mythologie grecque, Memnon, qui vint à Troie au secours de Priam, avec une armée d'Éthiopiens, ne provenait pas de l'Ethiopie africaine^ mais de l'Ethiopie chaldéenne ou susiane. En effet, Diodore de Sicile raconte que c'est sous le règne d'un certain Teutamus, roi des Assyriens, qu'eut lieu, sous le commandement de Memnon, l'envoi d'une armée éthiopienne au secours de Priam 5.; Hérodote appelle Suse la ville de Memnon 6, et Strabon rapporte que ..Tilhon père de Memnon fut le fondateur de cette ville 7. 1 Delitzch. — Wo lag das Paradîes. Leipzig, 1881. - Huet. — Situation du Paradis- terrestre, -Paris, 1671. 3HÉRODOTE. — VII, 70. 4Homère. — Odys., î. s Diod., Il, 22, 1. 6 HÉRODOTE. — V, 54. " Strabon. — L. xv, ch. HI, f 2. 6743 juillet 1902 Les plus anciens Grecs employaient quelquefois une autre expression pour dénommer les Éthiopiens ; c'était celle de Képhènes ou Céphènes, descendants de Képhée, et c'est pour cette raison sans doute que Hella- nicus, au ve siècle avant J. -G., signale des Céphènes sur le cours inférieur du Tigre et de l'Euphrate '. Mais plus tard, les Grecs donnèrent le nom de Chaldéens à ces mêmes indigènes du golfe Persique. Il est aussi un autre nom que les Grecs employaient pour désigner certains peuples de l'Élam, c'est celui de Kmcnoi (Gissiens) ou de Ko<r<7aïo.t (Gosséens). Or, d'après Lenormaiit, ce nom ne serait autre que celui de Kouschàpeine déformé par l'euphonie grecque, et il paraîtrait aussi, selon cet auteur, que c'est ce même peuple qu'on trouve signalé dans les textes cunéiformes sous le nom de Easshi 2. Ainsi donc c'est non seulement par les Babyloniens, et les Assyriens mais encore par les Hébreux et les Grecs, que nous savons qu'il existait une race noire ou de couleur foncée, enChaldée et en Susiane, et ce qui donne d'autant plus de valeur au sens des susdites tètes noires, c'est que nous apprenons en même temps qu'il ne s'agissait pas de race jaune tou- ranienne ni de race blanche aryenne. Quand aux mystérieux Suméro-Accadiens, ce ne sont pas eux qui représentaient cette race noire, car nous avons vu que certains rois de Babylone s'intitulaient roi de Sumir et d'Accad en môme temps que vainqueur des tètes noires. Ils faisaient donc une distinction entre les uns et les autres. Notons aussi que la Susiane s'appelle aujourd'hui Khouzistan, et l'on peut ainsi constater, dit Vivien de Saint-Martin, que ce nom modernisé conserve l'ineffaçable empreinte de celui des Kouschites V Mais l'ancienne extension de cette race ne se bornait pas à la Chaldée et à la Susiane, car dans la région limitrophe à l'Est de la Susiane, c'est- à-dire en Perse, existait également une race brune qui faisait partie de l'ethnographie des livres sacrés iraniens où elle figure dans les récits mythologiques sous le nom de Païrika. Elle habitait principalement la partie méridionale de la Perse, près du littoral 4. Puis à l'Est de la Perse, en Garmanie et en Gédrosie se rencontraient d'autres noirs, les Éthiopiens ichthyophages de la mer Erythrée, décrits par les auteurs grecs, et dont les descendants, appelés Brahouis, qui occupent actuellement encore le Béloutschistnn, ont conservé des caractères nigritiques incontestables. On voit que cette race noire occupait anciennement toute la région ma** ritime qui s'étend depuis le Nord du golfe Persique jusque vers l'Indus. 1Fragm. Hist, graec, t. Ior, p. 67. Éd. Didot. 2Lenormakt et Babelon. — Loc. citât. 3Vivien de Saint-Martin. — Art., Khouzistan., Diet, do Géogr, 4Lenormant et Babelon. — Loc. cit., t. Ier., p.. 110. ADOr.PIIE lîLOCII. — LES SÉMITES EN CHALDÉE ET EN SUSÎANE675 D'ailleurs, même aux premières époques historiques, la couleur delà peau n'était pas uniformément semblable chez tous les Sémites. Ainsi les Phéniciens étaient rouges non pas de cheveux, mais de peau, comme l'attestent le nom grec de «êcuvIxsck, et le nom de Keftâ (rouge) par lequel les Egyptiens appelaient les Phéniciens. C'est pour cette raison aussi que les Ghânanéens, dans le chapitre X de la Genèse, sont considérés comme descendants de Cham. D'autre part, certains auteurs grecs,, comme Appien1 et Strabon fondaient le nom de Leuco-Syriens aux Syriens de la Cappadoce, par opposition à d'autres Syriens situés au sud de ce pays, qui avaient la peau brûlée, suivant l'expression de Strabon 2. ;, Mais peut-on, abstraction faite des documents historiques et des traditions, démontrer la présence d'une race de couleur, dans des pays, comme la Ghaldée et la Susiane où il n'y a plus actuellement de traces bien manifestes de sang éthiopien? Le bas-reliefs et les statues, comme nous l'avons vu, ne peuvent pas nous renseigner utilement sur ce sujet, parce que les types que l'on considère comme nigritiques, ou comme touraniens, n'en ont nullement l'aspect, et en ce qui concerne la fameuse frise polychrome des archers, découverte à Suse par M. Dieulafoy, l'on ne peut pas assurer que les archers à la face et aux mains noires représentent la race noire ancienne de l'Élam, car en dehors de la couleur, ces soldats ont un type absolument semblable aux soldats de la même frise, qui sont blancs. Ici, comme pour les peintures anciennes, on alternait les couleurs, sans doute pour mieux faire ressortir les personnages. Les squelettes. — Quant aux squelettes dont l'étude nous serait si utile pour edit; question, ils sont souvent difficiles à recueillir vu leur ancienneté. Ainsi la plus grande partie de ceux que Layard et Sarzec ont découverts dans les anciennes sépultures de la Chaldée, tombait en poussière au moment des fouilles 3. .^3. Layard a cependant trouvé dans le palais de Sardanapale un crâne intact qui est maintenant conservé au British Museum, et qui est sommairement décrit (avec deux dessins de face et de profil) dans l'ouvrage de JN'ott et (.îliddon 4. L'indice céphalique est d'environ 0,70 en se servant des mesures du diamètre longitudinal et du diamètre transversal indiqués par ces auteurs. M. Khanikoff ayant également mesuré ce crâne 5 trouve d'autres mesures qui donnent l'indice de 0,75. Quoi qu'il en soit, ce r.r.mo n'a rien de nigritique et encore moins de touranien, et Nott et (îliddon leur' trouvent une grande ressemblance avec certains crânes égyptiens. 1 Ai'i'iAM Licer — De bello mithidratico. Lib. ix. edit. Didot. - Stuabon. — Lib. xn, ch. III, 9. 3 1-wauj). — Nineveh and Us remains (184F, et 1847). Londres et Paris, 1850. '■ Nott kt Gliddon. — Types of Mankind, Philadelphie, 1856, p. 426427. s Kiiamko] f. — Mémoire sur l'Ethnographie de la Perse, Paris, 1886. 6763 juillet 1902 Quelques autres crânes babyloniens ont été découverts, en 1881, par le Dr IJuber qui fut chargé d'une mission scientifique en Arabie et qui de là vint séjourner quelque temps aux ruines de Babylone. Ces crânes, au nombre de cinq, se trouvent maintenant au Muséum d'histoire naturelle et ont été décrits par le professeur Hamy l. Ils sont en moyenne dolichocéphales, et franchement leptorrhiniens, deux caractères qui n'appartiennent pas à la race touranienne. M. Houssay qui faisait partie de la mission Dieulafoy à Suse (1884-1885) a décrit, de son côté, cinq crânes anciens trouvés dans des nécropoles susiennes de l'époque parthe^ et il en conclut que ces crânes ont des caractères négritos ; mais les seuls éléments sur lesquels il s'appuie sont les suivants : 1° aspect pentagonal du c^âne vu par la face postérieure dépression de la fosse temporale qui remonte jusqu'à la ligne médiane et donne à la tête un aspect bilobé. M. Houssay croit donc d'après cela que « la Susiane a été occupée par « une population noire, parente des noirs de l'Inde, que les peuples blancs « ont contrainte de se réfugier dans les districts montagneux et peu acces- « sibles. Ces nègres, ajoute-t-il, étaient des Négritos, car ils étaient de « petite taille et de faible capacité crânienne. On en retrouve des traces « chez les habitants actuels de la contrée 2. » Quant aux caractères physiques des Susiens actuels, cet auteur les résume de la manière suivante : Mésaticéphalie (78,35) — circonférence de la tète plus petite que chez les autres Persans — front très étroit et très bas. — • Nez court, gros et charnu, plus court et plus large que chez tous les autres peuples de la Perse. — Lèvres particulièrement grosses3. (La coloration de la peau n'est pas signalée). Les Susiens du vni-ix0 siècle et ceux du xe siècle, décrits par l'Arabe Abû-Zeïd et le Persan Istachri, répondent mieux à l'idée que l'on peut se faire d'une race foncée plus ou moins modifiée avec le temps. Les habitants du Khouzistan, dit Abû-Zeïd ont, en général, le teint cuivré, le corps maigre, la barbe rare, les cheveux touffus; l'embonpoint est chose inouïe chez eux, ils offrent, en un mot, le type des habitants des pays chauds 4. D'après Istachri, les indigènes du pays sont jaunes, décharnés, leur barbe est peu fournie, et le système pileux est moins développé que chez les autres peuples. Parlant des habitants de la contrée voisine (le Fars), Istachri ajoute que dans les régions chaudes ils sont maigres et ont la peau brune, et le système pileux très peu développé, tandis que dans les régions froides * Hamy. — Documents pour servir à l'Anthr. de Babylone, Nouv. Arch, du Muséum d'hist. nat., 1884. s Houssay. — Les races humaines de la Perse. Lyon, 1887. 3Id. — Loc. cit. 4Abu Zeïd, in Barbier du Meynard. — Diet, gèogr., hist, et litt de la Perse et des contrées adjacentes. Paris, 1801, p. 218, ADOLPHE BLOCH. — LES SÉMITES EN CHALDÉE ET EN SUSIANE677 ils sont très blancs, et ont une grande taille, et le système pileux beaucoup plus abondant i. L'examen des crânes phéniciens peut aussi avoir quelque intérêt pour la question qui nous occupe, carie premier peuplement de la Phénicie a pu se faire en même temps que celui de la Ghaldée. Jusqu'en 1891, l'anthropologie des Phéniciens se bornait à la description des squelettes trouvés dans les sépultures de leurs colonies, en Afrique, en Sardaigne, etc., mais à cette époque furent découvertes les nécropoles de Sidon, dans lesquelles on recueillit un squelette entier et 5 crânes qui ont été étudiés par M. Chantre 2. L'un de ces crânes présente un léger prognathisme maxillaire qui se remarque également, à un plus haut degré, sur deux crânes phéniciens trouvés en Tunisie, et décrits par M. Collignon 3. Un deuxième crâne de Sidon n'offre pas de prognathisme, mais la face manque sur les quatre autres crânes, de sorte qu'il a été impossible de savoir si ce caractère est plus fréquent chez les Phéniciens. Les autres mesures crâniennes se rapprochent plus ou moins de celles que l'on peut rencontrer sur les têtes dites sémitiques. Remarques iconographiques sur les monuments découverts à Suse par M. de Morgan. — Que nous apprend au point de vue anthropologique la remarquable collection de monuments figurés, de statuettes et de textes cunéiformes, trouvés par M. de Morgan en Susiane (deuxième campagne, 1897 à 1902), et qui est exposée au grand Palais? Nous voulons parler du type des personnages que l'on remarque sur les bas-reliefs et sur les diverses petites statuettes, car en fait de squelettes nous n'y avons vu qu'un seul crâne situé dans une vitrine où sont exposés des objets du xne ou v° siècle av. J.-G. Notre impression personnelle est que la plupart des types, que l'on voit représentés sur les bas-reliefs, ont des caractères sémitiques semblables à ceux des Assyriens et des Babyloniens, et delà vient sans doute que Elam dans le chapitre X de la Genèse est compté comme fils de Sem. Mais il n'est pas inutile de faire remarquer que parmi ces personnages se trouvent des rois babyloniens, tels que Naram-Sin (xxxix0 siècle environ) dont la stèle triomphale fut apportée de Ghaldée en Susiane, et Khamou- rabi (xxe siècle). J'ai donc demandé à M. de Morgan de vouloir bien me faire voir un souverain véritablement élamite^ et il m'a montré un fragment de calcaire bitumeux sur lequel se trouve un roi de cette nation. Or, ce prince a le type sémitique pareil à celui des soldats élamites dont nous avons déjà parlé, et qui figurent comme prisonniers sur certains bas- 1Istachri. — Le livre des pays. Trad, allem. par Mordtmann. Hambourg, 4847. 2Chantre. — Observ. anthr. sur les crânes de la nécropole de Sidon. Bull. Soc, Anthr. Lyon, 1894. 3Collignon. — Crânes de la nécropole phénicienne de Mahédia (Tunisie), in Y Anthropologie, 1892, p. 163-173. 6783 juu.KT 11)02 reliefs assyriens, c'esl-a-dire que le nez est arqué cl un peu gros du bout, mais cependant bien dessiné, que la barbe, bien fournie, csl frisée., que la chevelure est longue et bouclée; c'est le type grossier sémitique. [lien d'étonnant d'ailleurs que les deux lypes babyloniens et élamites se ressemblent — saui' cependant quelques variantes — puisque les deux pays se touchaient. Sur les tètes de statuettes votives, qui représentent des divinités, le type sémitique est moins prononcé, car le nez n'est pas toujours busqué, mais i! reste toujours bien saillant, et aucune de ces tètes n'a un aspect mongolique ou nigritique, !1 y a aussi quelques statuettes d'hommes barbus, sur lesquelles le type sémitique est au contraire bien marqué. Comment se fait-il cependant que la race noire qui existait encore au temps de Cyrus (ve siècle) ne soit pas portée sur les stèles triomphales. M. de Morgan croit la reconnaître sur la stèle de Naram-Sin, roi d'Agadé, où figurent des vainqueurs et des vaincus, et il en a donné une description détaillée, avec des dessins a l'appui, dans le premier volume des mémoires de la délégation en Perse (1900). M. de Morgan pense que les gens d'Agadé ont le type négrito, mais, j'ai à plusieurs reprises différentes, bien examiné ces personnages, et je ne puis pas me convaincre de leur analogie avec les Negritos. Quelques-unes de ces tètes ont le nez court, mais il n'est pas aplati comme chez les Negritos, d'autres ont le même nez et une longue barbe en pointe, qui n'est pas un caractère négrito. D'un autre côté il y a quelque ressemblance entre les vainqueurs et les vaincus. Il existe aussi à l'Exposition de M. de Morgan, 'deux femmes él&mites qui figurent sur un fragment de calcaire bitumeux; elles ont une chevelure longue, bouclée ou frisée, et le faciès plus ou moins sémitique. Mais l'on peut aussi voir dans une autre partie de l'Exposition une stèle rupestre sur laquelle est représenté un personnage sans barbe, et dont le nez est droit et très saillant, mais très peu élevé en hauteur. Ce n'est pas un type de Sémite, mais ce n'est pas non plus un Touranien ni un Nigri- tien. Il appartient sans doute, comme d'autres personnages, plus ou moins semblables des autres monuments, à une variété locale produite par l'influence des milieux, car il est clair que les habitants de la montagne ne ressemblaient pas à ceux de la plaine ou à ceux des contrées marécageuses, ni les habitants des villes à ceux des campagnes, etc.: Les documents cunéiformes trouvés à Suse parlent-ils des têtes noires comme ceux de Babylone? Le savant P. Scheil, professeur à l'Ecole des Hautes-Etudes, qui avait accompagné la mission de Morgan en qualité d'assyriologue, et qui a déchiffré et traduit les textes élamites-sémitiques et élamites-anzanites *, 1 La race pr.ésêmitique de la Susiane est appelée anzanite. Les textes élamites publiés par le R. P. Scheil fait partie des mémoires de la délégation en Perse. T. II, III, etc. ADOLPHE BLOCH. —••■LES SÉMITES EN CHALDÉE ET EN SUSIANE579 a bien voulu me renseigner à ce sujet; il m'a montré à l'Exposition un monument en diorite, sur lequel le roi Khammourabi (de Babylone), célèbre le triomphe de ses armes et sa victoire sur les têtes noires. Mais ce monument, comme celui de Naram-Sin, provenait également de Babylone d'où il avait été transporté à Suse. Origine. — A quelle variété de la race noire et à quelle contrée pouvait appartenir le peuple qui le premier vint s'établir en Ghaldeeet en Susiane, car l'on sait bien qu'il n'y a pas qu'une seule race noire? Il ne faut pas songer aux Negritos, comme nous l'avons déjà plusieurs fois prouvé,, et encore moins aux véritables nègres, mais à une race plus ou moins semblable à celle des Dravldiens^ par exemple. Ce n'est cependant pas de l'Orient que sont sortis les noirs de la Susiane et de la Chaldée. Ce n'est pas non plus du Nord ou du Nord-Est, car la civilisation pré-: historique n'est pas arrivée de ces parages, ayant pris naissance en Chaldée. En effet, les Assyriens dont le pays était, situé au Nord de la Chaldée, n'ont rien inventé par eux-mêmes, car leur langue et leur écriture, leur religion, leur science et leur art leur sont venus de la Chaldée *. La civilisation a donc remonté le cours du Tigre et de l'Euphrate. Enfin, ce n'est pas non plus à l'Ouest que l'on peut trouver le lieu d'origine des proto-Sémites. Reste donc le Sud, et en effet, c'est du Sud, c'est-à-dire de l'Arabie, particulièrement de la région méridionale (Minaea),dont les premiers habitants étaient des Kouschites, que semble être issu le peuple primitif qui, de proche en proche, s'étendit vers le Nord pour occuper la Chaldée et la Susiane, et même la Phénicie. G. Rawlinson pensait du reste que la langue suméro-accadienne, tout en étant touranienne dans beaucoup de points de sa structure grammaticale, était essentiellement kouschite ou éthiopienne dans son vocabulaire, et que parmi les langues modernes, dont elle se rapprochait le plus, se trouvaient le maha du Sud de l'Arabie et le galla d'Abyssinie 2. Lenormant dit également que les dialectes arabiques, de la grande famille des langues sémitiques, ont peut-être plus d'affinités linguistiques qu'on ne le suppose généralement, avec la langue sumérienne ou acca- dienne de la Chaldée 3. L'anthropologie vient confirmer ces prévisions, mais nous n'avons pas à démontrer ici que l'Arabie était primitivement habitée par des noirs. Il nous suffira de dire, pour le moment, que ces noirs étaient les Adites qui sont considérés comme les premiers habitants de l'Arabie; que les Hébreux, en parlant de ces pays, employaient souvent le nom deKousch, 1Perrot et Chipiez. — Hist, de fart dans l'ant, t. II, p. 121. 2Rawlinson. — The five great monarchies of the ancient Eastern World. London, 1862, 3 vol. 3Lenormant. — Loc. cit , t. VI, p. 843. 6803 juillet 1902 et enfin que les Grecs appelaient Ethiopiens les indigènes du Sud de l'Arabie, auxquels ils donnaient aussi le nom d'Homérites. Aujourd'hui encore, d'après M, de Maltzan qui en a fait une description particulière à la Société d'Anthropologie de Berlin l, ces Arabes noirs, dénommés Himyarites occupent toujours la même contrée à côté d'autres Arabes véritablement sémitiques. En somme, il existait anciennement, en Chaldée et en Susiane, ce que l'on voit encore actuellement en Arabie, c'est-à-dire deux races différentes, une race noire, ni nègre ni négrito, et une race blanche-basanée, dite sémitique, celle-là ayant précédé l'autre. Discussion. M. René Worms. — Beaucoup d'auteurs, comme notre honorable collègue, cherchent aujourd'hui à placer des races noires aux berceaux des peuples de- race blanche^ sémites ou aryens. A supposer qu'en effet des nègres eussent précédé les blancs sur leurs habitats primitifs, cela ne prouverait pas que les civilisations de ces derniers ne fussent pas originales. Car ils auraient pu ne rien emprunter ou n'emprunter que fort peu de choses à leurs devanciers. — Mais la préexistence même de ces races nègres est-elle établie? 11 ne le semble pas, au moins d'une manière générale. En admettant qu'elle le soit pour l'Inde, où les Dravidiens ont sans doute précédé les Aryens, la question n'est pas la môme pour la Susiane et la Babyîonie. Les textes rapportés par M. le Dr Bloch, si suggestifs qu'ils soient, ne peuvent passer pour complètement démonstratifs. C'est le cas du texte de la Bible : il ne contient que l'indication 'd'une tradition, naturellement très discutable. C'est le cas aussi du texte d'Hé- liodore. Il faudra attendre de nouvelles preuves anthropologiques, archéologiques ou littéraires, pour se prononcer. M. Bloch. — Ainsi que je l'ai signalé, dans le cours de ma communication, les Hébreux ne connaissaient sans doute l'origine kouschite de Nimroud que par une tradition déjà fort ancienne de leur temps. Parmi les proto-Sémites pouvaient se rencontrer non seulement des noirs, mais encore des variétés plus ou moins foncées, apparentées à ces derniers, car l'on sait que la coloration de la peau n'est pas toujours absolument uniforme dans une même race. M. F. Regnault. — On confond souvent en anthropologie les races examinées au point de vue anatomique avec celles qui le sont au point de vue linguistique. Plusieurs races anatomiquement différentes peuvent avoir la même langue, les mêmes mœurs. On ne saurait trop insister sur ce point déjà signalé par plusieurs auteurs. On appellera peuple ou ethnie (mot pro- 1 Maltzan. — Zeiisch. /'. Ethnol, 1873. DISCUSSION681 posé par G. Raynaud au Congrès international d'Ethnographie de 1900) les gens réunis par la communauté de langage et de mœurs; c'est une union psychique à opposer à la ressemblance anatomique donnée par le mot race. Or, dans leurs écrits, les anciens se préoccupaient fort peu des races : tout au plus peut-on trouver dans Hérodote quelques phrases sur ce sujet. Les peuples les, intéressaient au contraire au plus haut point, et on est en droit de penser que tous les textes se rapportent aux divers peuples qui existaient alors. Il est plus évident encore que les travaux linguistiques ne peuvent nous renseigner que sur les peuples et non sur les races : les termes de sémitique, chamitique et japhétique exprimant des différences de langage ue doivent être employés qu'avec réserve quand on parle de races anato- miques. Les documents iconographiques peuvent nous donner quelques renseignements sur les races anatomiques de l'antiquité. De nombreux travaux ont paru sur ce point, notamment en qui concerne les races anciennes de l'Egypte et des pays avoisinants. On a reconnu que les types anciens, révélés par l'iconographie, rappellent absolument la race actuelle. Mais cette étude est délicate. Il faut surtout tenir compte de ce fait que les artistes représentaient souvent dans une même race deux types : le type fin donné par la classe dirigeante, le type grossier des serviteurs, des paysans, des ouvriers. Les distinctions de caste ayant alors encore plus d'importance qu'aujourd'hui, les artistes en auraient exagéré plutôt qu'atténué les différences. Je suis complètement d'accord avec M. A. Bloch : les sculptures assyriennes ou élamites, où certains voient le type négrito, ne possèdent point les caractères de cette race. C'est un type grossier de même race que le type fin qu'on lui a opposé : tous deux sont de même race, sémitique si vous voulez l'appeler ainsi. Je considère cette conclusion de M. A. Bloch comme fort importante : la science anthropologique fourmille, en effet, d'assertions aussi fausses que peu fondées; on se les transmet comme des dogmes. Sans doute en les rejetant nous laissons ainsi sans solution bien des problèmes, notamment dans le cas présent, celui des origines de la civilisation asiatique. Mais il vaut bien mieux avouer notre ignorance que de propager des erreurs. M. Dbniker rappelle qu'il existe au Musée du Louvre aussi bien que dans les collections privées, en dehors des grandes statues qui sont citées partout, de petites statues provenant également des fouilles de M. de Sarzec à Tello et ayant la face parfaitement conservée et qui offrent un type nettement sémitique. L'aspect touranien des grandes statues n'est donc que l'effet de la mutilation dans leur région nasale '. 1 V, pour plus de détails : Deniker. Les races et les peuples de la Terre. soc. d'anthuop. 4902.44 6823 juillet 4902 M. Verneau rappelle que M. Dieulafoy pensait avoir rapporté de ses fouilles des crânes de nègres, mais c'était une erreur. M. Hervé s'élève contre la confusion fréquente qu'on fait entre les races noires et les races nègres; il fait remarquer que les archéologues récusent l'anthropologie pour la solution des questions qui s'offrent à eux, mais qu'ils sont les premiers à faire, sur l'origine des peuples, c'est-à-dire sur des problèmes anthropologiques, les hypothèses les plus aventureuses. M. Blogh. — La race qui précéda les Sémites en Chaldée et en Susiane était, je pense, une race noire venue du Sud
Edité le 05-01-2020 à 18:40:18 par Adian
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| Atil | | 35564 messages postés |
| Posté le 05-01-2020 à 19:49:31
| "Une majorité raisonnable de spécialistes s’accorde sur le fait qu’aux temps qui nous intéressent, la région était occupée par des Dravidiens, ensemble de peuples non aryens et non himalayens dont la zone d’in-fluence se serait étendue bien au-delà du sous-continent indien." >>>>>>>La majorité des spécialistes s'accordent sur le fait qu'on n'en sait strictement rien. Je viens de lire différents sites : On y dit que les essais de traduire les hiéroglyphes harrapéens. par le dravidien sont désormais caducs. "Ainsi, selon l’historien et philosophe srilankais Ananda K. Coomaraswamy (1877-1947),"..." >>>>>>Etudes anciennes et dépassées. "les Dravidiens présen-teraient des similitudes avec les populations prédynastiques égyptiennes et auraient été partie prenante dans l’épanouissement d’une grande civilisation proto-indo-médi-terranéenne, qui s' etendait de Sumer a toute l' Inde via le balouchistan et l' elam " >>>>>>>>Ca n'a aucun sens étant donné que le mot "dravidien" désigne un groupe de langues (absent en Egypte) et non une "race". Les actuels locuteurs du dravidien sont de "race" dite "mélano-indoue". Cette "race" semble être née d'un mélange des méditerranéens avec les australoïdes Veddas qui vivaient dans le sud de l'Inde. Les Egyptiens, certe, étaient aussi de race méditerranéenne... tout comme tous les habitants du moyen-orient, du sud de l'Europe et du nord de l'Afrique. Mais à aucun moment on ne connait une civilisation unifiée dans cette vaste zone.
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| Atil | | 35564 messages postés |
| Posté le 05-01-2020 à 19:55:18
| "les grecs ont mentionne l' existence de cephenes en Chaldee c' etaient des sumeriens" >>>>>>Sur quoi se base-t-on pour affirmer que les Céphènes c'était les Sumériens ? "Les plus anciens Grecs employaient quelquefois une autre expression pour dénommer les Éthiopiens ; c'était celle de Képhènes ou Céphènes, descendants de Képhée, et c'est pour cette raison sans doute que Hellanicus, au ve siècle avant J. -G., signale des Céphènes sur le cours inférieur du Tigre et de l'Euphrate '. Mais plus tard, les Grecs donnèrent le nom de Chaldéens à ces mêmes indigènes du golfe Persique." >>>>>>>On remarquera que les Grecs mentionnaient la présence d'"Ethiopiens ichtyophages" sur les cotes sud de l'Iran. "Ethiopiens" signifiait alors simplement "hommes noirs"; et non pas seulement les habitants de l'actuelle Ethiopie. Peut-être était-ce des mélano-hindous ?
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| Atil | | 35564 messages postés |
| Posté le 05-01-2020 à 19:56:51
| "Bulletins de la Sociétéd'anthropologie de ParisDe la race qui précéda les Sémites en Chaldée et en SusianeDr Adolphe Bloch In: Bulletins de la Société d'anthropologie deParis, V° Série. Tome 3, 1902......." >>>>>>>>Donc : Aucune preuve basée sur des études récentes ?
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| | Posté le 05-01-2020 à 21:54:57
| Atil a écrit :
"les grecs ont mentionne l' existence de cephenes en Chaldee c' etaient des sumeriens" >>>>>>Sur quoi se base-t-on pour affirmer que les Céphènes c'était les Sumériens ? "Les plus anciens Grecs employaient quelquefois une autre expression pour dénommer les Éthiopiens ; c'était celle de Képhènes ou Céphènes, descendants de Képhée, et c'est pour cette raison sans doute que Hellanicus, au ve siècle avant J. -G., signale des Céphènes sur le cours inférieur du Tigre et de l'Euphrate '. Mais plus tard, les Grecs donnèrent le nom de Chaldéens à ces mêmes indigènes du golfe Persique." >>>>>>>On remarquera que les Grecs mentionnaient la présence d'"Ethiopiens ichtyophages" sur les cotes sud de l'Iran. "Ethiopiens" signifiait alors simplement "hommes noirs"; et non pas seulement les habitants de l'actuelle Ethiopie. Peut-être était-ce des mélano-hindous ? |
c' etaient des melano-hindous
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| | Posté le 05-01-2020 à 22:06:42
| Atil a écrit :
"Bulletins de la Sociétéd'anthropologie de ParisDe la race qui précéda les Sémites en Chaldée et en SusianeDr Adolphe Bloch In: Bulletins de la Société d'anthropologie deParis, V° Série. Tome 3, 1902......." >>>>>>>>Donc : Aucune preuve basée sur des études récentes ? |
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4192148 les sumeriens sont genetiquement des tamouls, des noirs .
Edité le 05-01-2020 à 22:07:25 par Adian
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| Atil | | 35564 messages postés |
| Posté le 06-01-2020 à 10:05:10
| Adian a écrit :
c' etaient des melano-hindous |
>>>>>>Quelles sont les preuves ?
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| Atil | | 35564 messages postés |
| Posté le 06-01-2020 à 10:28:32
| >>>>>>Cetrte étude parle plutôt d'un apport génétique par des marchands venus de l'Inde. Si on regarde les allèles étudiés chez les anciens Mésopotamiens, d'aprés ce site : L'haplogroupe M49 les rapproche du Bengale, de l'Assam, du Thibet et de la Birmanie. L'haplogroupe M65a les rapproche des Tamouls. L'haplogroupe 223 les rapproche du Bengale, de la Birmanie et des Tamouls. L'haplogroupe 234 les rapproche de l'Inde du nord et de la Birmanie. Les haplogroupes 266 et 289 les rapproche des Tamouls. L'haplogroupe 311 les rapproche des Tamouls, du Bengale et de la Birmanie. C'est donc un gros mélange. On y trouve des Tamouls mais aussi des peuples du nord de l'Inde (Méditerranéens) et de plus à l'est (Mundas ?). L'influence des peuples Mundas (de langue Mon-Khmer) du nord-est de l'Inde est intéressant car j'avais lu des rapports indiquant que les anciens peuples du Pakistan et de Mésopotamie pouvaient être rapprochés des peuples de la péninsule indochinoise. Il s'agissait soit d'un apport des peuples de langue Mon-Khmer, soit des peuples Papous et Négritos qui vivaient la avant l'arrivée des Mon-Khmers. En tout cas, depuis l'apparition de l'écriture, personne n'a jamais décrit les Mésopotamiens comme ayant une peau noire.
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
| | Posté le 06-01-2020 à 22:12:30
| >>>>>>Cetrte étude parle plutôt d'un apport génétique par des marchands venus de l'Inde. Si on regarde les allèles étudiés chez les anciens Mésopotamiens, d'aprés ce site : L'haplogroupe M49 les rapproche du Bengale, de l'Assam, du Thibet et de la Birmanie. L'haplogroupe M65a les rapproche des Tamouls. L'haplogroupe 223 les rapproche du Bengale, de la Birmanie et des Tamouls. L'haplogroupe 234 les rapproche de l'Inde du nord et de la Birmanie. Les haplogroupes 266 et 289 les rapproche des Tamouls. L'haplogroupe 311 les rapproche des Tamouls, du Bengale et de la Birmanie. C'est donc un gros mélange. On y trouve des Tamouls mais aussi des peuples du nord de l'Inde (Méditerranéens) et de plus à l'est (Mundas ?). L'influence des peuples Mundas (de langue Mon-Khmer) du nord-est de l'Inde est intéressante car j'avais lu des rapports indiquant que les anciens peuples du Pakistan et de Mésopotamie pouvaient être rapprochés des peuples de la péninsule indochinoise. Il s'agissait soit d'un apport des peuples de langue Mon-Khmer, soit des peuples Papous et Négritos qui vivaient la avant l'arrivée des Mon-Khmers. En tout cas, depuis l'apparition de l'écriture, personne n'a jamais décrit les Mésopotamiens comme ayant une peau noire.[/citation] on parle plutot de similarites entre les tamouls et les sumeriens quant aux papous et negrito il est nul question ici au plus peit on parler des mundas ils sont proches des tamouls ils sont austriques et ce sont des noirs
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| Atil | | 35564 messages postés |
| Posté le 07-01-2020 à 13:49:23
| "on parle plutot de similarites entre les tamouls et les sumeriens" >>>>>>>Il n'est pas question des Sumériens mais des Mésopotamiens en général. En outre l'étude rapproche également les Mésopotamiens des peuples de l'Inde du nord et de la Birmanie. "quant aux papous et negrito il est nul question ici" >>>>>>>Il est question de rapprochements avec des gènes de la péninsule indochinoise. Il faut voir à quelle époque car cette zone était habitée par des Négritos avant l'arrivée des Mon-Khmers et des Thaïs. "au plus peit on parler des mundas ils sont proches des tamouls ils sont austriques et ce sont des noirs" >>>>>>>Ils ne sont pas noirs car ils n'ont aucune caractéristiques raciales : Ils sont tellement métissés avec les peuples qui les entourent qu'on ignore à quoi leurs ancètres ressemblaient. Seule leur langue permet de les caractériser : ils parlent une langue proche du Khmer du Cambodge. Ils est donc probable que leurs ancètres étaient physiquement semblables aux Khmers.
-------------------- ...à mon humble avis. #Atil |
| | Posté le 07-01-2020 à 17:52:55
| Atil a écrit :
"on parle plutot de similarites entre les tamouls et les sumeriens" >>>>>>>Il n'est pas question des Sumériens mais des Mésopotamiens en général. En outre l'étude rapproche également les Mésopotamiens des peuples de l'Inde du nord et de la Birmanie |
il est cas ici des sumeriens pas des akkadiens qui ont une origine semite
Atil a écrit :
"quant aux papous et negrito il est nul question ici" >>>>>>>Il est question de rapprochements avec des gènes de la péninsule indochinoise. Il faut voir à quelle époque car cette zone était habitée par des Négritos avant l'arrivée des Mon-Khmers et des Thaïs.. |
il est nul cas des negritos ici "au plus peit on parler des mundas ils sont proches des tamouls ils sont austriques et ce sont des noirs"
Atil a écrit :
" >>>>>>>Ils ne sont pas noirs car ils n'ont aucune caractéristiques raciales : Ils sont tellement métissés avec les peuples qui les entourent qu'on ignore à quoi leurs ancètres ressemblaient. Seule leur langue permet de les caractériser : ils parlent une langue proche du Khmer du Cambodge. Ils est donc probable que leurs ancètres étaient physiquement semblables aux Khmers. |
non ce sont des australoides il n' y a aucune caracteristiques raciales pour etre noir , il faut juste etre noir c' est tout les tamouls les mundas et les veddahs sont des noirs
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| | Posté le 07-01-2020 à 18:29:13
| Adian a écrit :
[citation=Atil]"on parle plutot de similarites entre les tamouls et les sumeriens" >>>>>>>Il n'est pas question des Sumériens mais des Mésopotamiens en général. En outre l'étude rapproche également les Mésopotamiens des peuples de l'Inde du nord et de la Birmanie |
il est cas ici des sumeriens pas des akkadiens qui ont une origine semite
Atil a écrit :
"quant aux papous et negrito il est nul question ici" >>>>>>>Il est question de rapprochements avec des gènes de la péninsule indochinoise. Il faut voir à quelle époque car cette zone était habitée par des Négritos avant l'arrivée des Mon-Khmers et des Thaïs.. |
il est nul cas des negritos ici "au plus peit on parler des mundas ils sont proches des tamouls ils sont austriques et ce sont des noirs"
Atil a écrit :
" >>>>>>>Ils ne sont pas noirs car ils n'ont aucune caractéristiques raciales : Ils sont tellement métissés avec les peuples qui les entourent qu'on ignore à quoi leurs ancètres ressemblaient. Seule leur langue permet de les caractériser : ils parlent une langue proche du Khmer du Cambodge. Ils est donc probable que leurs ancètres étaient physiquement semblables aux Khmers. |
non ce sont des australoides il n' y a aucune caracteristiques raciales pour etre noir , il faut juste etre noir c' est tout les tamouls les mundas et les veddahs sont des noirs[/citation]le sumerien est du dravidien http://magtudin.org/Peter_Revesz_Sumerian-23.pdf http://wseas.org/wseas/cms.action?id=19914 le wseas est d' accord la dessus
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